Quelques réflexions autour de la loyauté…

 

 

 

Et voilà, le Bac  2014 est maintenant derrière nous et nos candidats sont désormais fixés sur leur sort, heureux ou déçus , rassurés sur le résultat de leurs efforts ou pleins du regret  de leurs erreurs passées

On s’aperçoit , une fois de plus, que l’épreuve reine de cet examen, ou du moins celle dont on parle le plus dans les médias, demeure la philosophie …Chaque année reviennent comme les "marronniers" de la presse écrite, les discussions autour des tartes à la crème des inévitables sujets jamais résolus tels que :

— Vivons-nous pour être heureux ? — Suffit-il d’avoir le choix pour ëtre libre ? — Pourquoi chercher à se connaître soi-même ? — La liberté est-elle menacée par l’égalité ?

et bien d’autres qui alimentent quelque temps les discussions en famille ou bien aux comptoirs …

Eh bien moi cette année , cette occasion m’a donné envie de vous proposer l’un de ces sujets  ou bien encore de le traiter !

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La Démocratie qui recule ? Comme la Presse papier peut et va renaître…


L’enquête publiée en parallèle de la dernière Conférence Nationale des Métiers du Journalisme, n’est pas sans expliquer la crise que traverse actuellement la Presse. Cette dernière garde quelque chose de vital pour l’évolution de la société, de la civilisation, au nom de la liberté. Elle porte le lien de la Pensée qui se partage, du personnel au collectif, le fil de l’Histoire. Son évolution ? 

Poser sur la Presse un regard bienveillant n’interdit pas d’analyser certains travers possibles, ceux d’une époque, ceux d’un système, dont chaque citoyen ou lecteur participe. Mais, la Presse n’a pas à être le bouc émissaire d’une démocratie en crise, confrontée à la marchandisation croissante de tout, et de tous ? Prétendre à comprendre la Presse, pour le moins quelques aspects, exige beaucoup de soin, et d’humilité. 

 

Ainsi, 400 journalistes répondirent courant 2013 à ce questionnaire établi par deux étudiants de l’ESJ-Lille, Lucas Roxo et Agnès Chareton. Comme observation préliminaire notons que « 40% des étudiants en journalisme sont issus d’une famille de cadres ou classe supérieure intellectuelle » et qu’a contrario « la presse hebdomadaire régionale est le média qui compte le plus d’ex étudiants boursiers.». Le clivage socioprofessionnel et géographique serait-il à la base du désintérêt croissant de « la France d’en bas » qui fonde la chute des ventes toujours plus constatée des journaux ? 

Le renfort de l’état ayant sauvé l’Huma et envisagé pour Libé, n’est pas non plus sans signification. Une Presse de la Capitale pour une frange plus aisée de la population et qui en serait largement issue ? Et une Presse provinciale plus proche de la société réellement représentative et issue du peuple ? La culture ou formation initiales des étudiants ou journalistes en fonction illustrent d’autres tendances. 

 

Selon la même Étude, Il semble que Sciences Po soit la voie royale pour entrer en école de journalisme, chacun sachant le milieu social aisé qui caractérise l’origine majoritaire des étudiants de cet établissement de renom. Une noble profession s’il en est, mais qui interroge toute une société dont elle peine à rendre compte ? Chacun sait le rôle majeur de l’École. Cela serait valable pour tous les types d’enseignement.

 

Notons que pour prétendre à cette activité en théorie assez littéraire, les ex étudiants en Lettres ne représenteraient que 10,4 %, les Langues et le Droit se situant aux environs de 5 %, face à 18 % sortant de Sciences Po, et 30 % d’un cursus en Info-Communication. Ceux qui regrettent, à tort ou à raison, une qualité d’expression marquant par la régression ou la dominante de la « com pour la com » sans fond ou presque, trouveront dans ces chiffres leur part éventuelle d’explication. Les ex étudiants en Histoire s’évaluant autour de 10 %, les interprétations que certains trouvent de plus en plus hâtives ou superficielles des faits d’actualité sauront ainsi justifier une ignorance des leçons du passé, chez les plus jeunes de la profession. Une sorte de cloisonnement culturel réducteur « de base », qu’il s’agisse de formation ou de provenance sociale et géographique, fonderait le divorce entre la Presse et son lectorat potentiel ? Les chiffres ne répondent pas à tout, d’autant que certaines variations demeurent, notamment entre les hommes et les femmes, là comme ailleurs. Gardons que "les journalistes" que l’on réduit souvent à une entité uniforme pour mieux les discréditer sans nuance, ne sont pas en question en tant que tels, seulement un circuit de formation, de même que "la démocratie" n’est pas responsable des votes extrêmes. La Presse et la Démocratie structurent un même chemin de liberté. Toujours s’en souvenir.

 

Tout comme la population dans son ensemble, toujours est-il que la durée de formation des journalistes ne cessa de s’accroître ces dernières années. Les jeunes journalistes sont de plus en plus diplômés. Seulement 2% des étudiants en journalisme ont poursuivis 2 ans d’études, près de 10% parmi les journalistes plus anciens en activité. Environ 40 % ont un niveau Bac+5.

 

Les dénonciateurs de l’élite oligarchique ne tarderont pas à voir leurs appréciations parfois obsessionnelles attestées au regard de tous ces chiffres. Reste que la sélection financière à l’entrée n’est pas sans être avérée par le coût élevé des formations privées reconnues. Comme le reflète le Rapport de l’Observatoire des métiers de la presse, les concours d’accès aux écoles de journalisme sont très sélectifs.

 

Pour plusieurs milliers de candidats postulant chaque année auprès des 13 écoles de journalisme reconnues par la profession, seulement 440 places sont proposées. Selon la Conférence nationale des métiers du journalisme, 3,3% sont admis par le Celsa, 6% par le CUEJ, 8,8% pour le master Journalisme de Sciences Po-Paris, 5% pour l’École de journalisme et communication de Marseille, et 7, 5 % pour l’École supérieure de journalisme de Lille. Une telle sélection ne favorise pas la nécessité de s’adresser à une population diverse et logiquement fort différente de la petite minorité en charge de l’information. La domination de Sciences Po comme socle de la profession renvoie t’elle en parallèle au divorce qui marque la relation entre les élus et le peuple ?

 

L’information et l’élaboration des Lois se ferait en cercle restreint et largement consensuel. Qu’une pensée unique creuse autant la tombe de la Presse que celle de la démocratie ?

 

Que ces derniers temps l’État ait eu à sauver de façon sonnante et trébuchante l’Huma semblait solder une énième fois la disparition de la presse de conviction (justifiée ou dépassée…), laquelle aura précisément permis les grandes heures autant journalistiques qu’électorales. 

Bon nombre d’observateurs font remonter la prise de conscience majeure de cette double crise démocratique et médiatique au référendum de 2005 sur l’Europe durant lequel 80 % de la Presse invita au même vote, une part égale de l’échiquier politique se comportant alors pareillement. La fin de la Presse, plusieurs fois annoncée mais heureusement non vérifiée, irait-elle de paire avec celle de l’espérance Politique ? Une Presse unique pour une pensée unique, en stade terminal d’une réelle démocratie ?

 

Derrière ce qu’il est souvent convenu de nommer à Paris « le populisme », chacun sait désormais la révolte, légitime ou pas, qui ne cesse de grandir à l’égard de ce qui est ressenti comme le règne absolu d’un réseaucratie médiatico-politique. Cette approche fût longtemps celle d’une toute petite minorité de la population, les deux partis définis comme extrêmes rassemblaient environ 5 % de la population. Ici comme ailleurs la population majoritaire était portée par de fortes convictions et croyances dans la force du Politique pour améliorer la condition citoyenne. Les grands journaux étaient ceux qui savaient faire le mieux écho à la « voix du peuple », quelle qu’elle soit. Les grands journalistes trouvaient souvent leur légitimité dans leur parcours personnel idéologique plus que dans leur formation. Démocratie et Presse écrivaient l’Histoire, au mieux. L’école de la vie prenait sa juste part.

 

Le mur de nombreuses illusions serait tombé parallèlement à celui de Berlin ? Aussi en matière vive d’information.

Le fil du dialogue se serait progressivement interrompu entre les supports de presse de plus en plus proches niveau éditorial et les lecteurs citoyens. La publicité n’aura pas été sans remplacer certaines rubriques longtemps attendues par les fidèles abonnés. Une partie de la Presse aurait-elle été contrainte d’apprendre à faire illusion ? En parallèle des aides de l’État devenues plus indispensables que jamais. 

La nouveauté du Net semble ouvrir un espace provisoire de liberté parfaite. Bon nombre de citoyens paraissent pour le moment y contourner les publicités qui envahissent pourtant les écrans numériques. Le voyeurisme des « révélations » de poubelles semble remplacer pour un temps la recherche passée des vrais débats. Le Net fait sensation. Jusqu’à quand ? Pourra t-il jouer le rôle de réel catalyseur des espérances et attentes de la population ? 

Un monde civilisé sans la « vraie » Presse est-il possible ? Le retour du Politique au sens le plus noble conjointement à celui d’une vraie joute en presse de conviction reste encore possible, et vital.

 

Au dernier classement relatif à la liberté d’expression établi par Reporters sans Frontières la France occupe donc le 39ème rang. Par l’argument sécuritaire, arme et vieille ficelle de la Peur jadis tant usitées par l’Urss, la Grande Bretagne et les États Unis ne cesseraient de restreindre cette liberté chérie. Le rôle du Politique et la mission si noble de l’Information verraient donc leurs destins scellés, pour le meilleur en urgence, ou pour le pire ?

 

 

Alors que Métronews fête encore son nouvel eldorado de fumée de l’Internet et que le journal historique, que l’on partage ou pas sa ligne éditoriale, qu’est Libération, semble voué à la même mutation numérique de surface, il n’est pas exclu que le rôle de l’État repose sur son exigence la plus héroïque.

La disparition progressive de la Presse, autant dire de la Pensée prenant encore le temps de vraiment se manifester, pourrait constituer l’ultime offensive de la micro société marchande, souvent aussi virtuelle que le Net. Que le peuple, l’État qui en émane, et les serviteurs d’une vraie Information, doivent au plus tôt renouer le lien à même de les sauver tous trois ?

 

En permettant par son soutien le retour d’une plus grande et réelle diversité d’expression éditoriale, loin de se fragiliser, l’État pourrait en réalité revivifier ses fondements, par la renaissance de la conviction et intéressement citoyens. En favorisant l’accès à l’exercice du journalisme à des profils beaucoup plus divers, le peuple renouerait avec l’engagement, dans un lectorat multiple reconstitué. La Presse et la Démocratie participent d’un même système de valeurs, pour peu que l’une et l’autre puissent s’alimenter mutuellement.

 

Bien sûr, à l’image de ce qui fut fait lors de l’admirable création de l’Événement du Jeudi ou de Marianne, faciliter ou encourager (le cas échéant fiscalement) le soutien citoyen direct à la Presse reste un modèle et même, un idéal. Pareillement pour les sites les plus exemplaires et indépendants du Net, dont C4N. 

Contribuer à la restriction de la pensée, et donc de la démocratie réelle,  en fondant uniquement ses espoirs dans la course rapide au supermarché du Net interroge toute une transmission, et mission, de civilisation. La recréation de la Presse papier, incarnée, porte un modèle de société auquel il ne faut pas renoncer. Défendre une Presse multicolore n’est pas moins que de s’assurer l’air indispensable à vivre dans la plus grande liberté de conscience, possible. En parallèle de prolongements numériques. Le vrais progrès ne fait jamais table rase.

 

Pour peu que la peur du peuple soit écartée et que l’exercice de la politique et de la presse redevienne plus ouvert, la démocratie peut encore l’emporter sur la Loi et pensée unique marchandes.

Pourquoi la Presse papier garde de très beaux jours devant elle ? Parce que le retour annoncé du peuple va régénérer le besoin d’une expression réelle et induire de fait le retour à des supports appropriés au temps de la réflexion. Le temps rapide du web reste pour l’essentiel inscrit dans celui de la consommation.  Pour peu que les journaux s’ouvrent à nouveau (Tribunes libres ou autres) au dialogue citoyen, la dimension incarnée et quasi "charnelle" du rapport à un journal fera le reste. Lire un journal participe d’un rapport irremplaçable à soi, aux autres, ainsi qu’à la société. Le numérique ouvre un champ des possibles parallèle, mais non réellement concurrentiel. Quand la démocratie sortira de sa confusion marchande actuelle, la Presse en redeviendra (quitte à faire évoluer les formations journalistiques, etc) le vecteur naturel. 

 

La Presse papier réduite ? C’est alors la Démocratie qui recule, et le peuple d’autant plus limité. Il faut raison garder, et la confiance dans l’émulation d’une liberté retrouvée. Aux citoyens de la vouloir et ainsi permettre. La survie de la Presse papier est dans sa "substance" citoyenne. Et c’est tout à l’honneur de la si noble profession du Journaliste, serviteur indispensable d’une vraie démocratie.

 

Guillaume Boucard

 

Bientôt la fin de l’assurance maladie ?

 

 

L’assurance-maladie est-elle encore utile ? C’est la question que se posent les auteurs du rapport Cercle Santé Innovation, une organisation de réflexion fondé par le sénateur des Yvelines, Gérard Larcher. La protection sociale occupe une place centrale dans notre pays. Mais elle va peut-être bientôt être remplacée par une agence sous contrôle d’état. Apparemment cela simplifierait le parcours des patients et permettrait la réalisation d’économie. Cette nouvelle agence serait entre autre un moyen de lutter contre les actes inutiles.

L’état a donc décidé de prendre ses responsabilités et de réfléchir à la meilleure stratégie pour une meilleure structure. Le débat est lancé entre experts qui veulent opérer des ruptures profondes et courageuses devant la violence de la crise économique qui frappe l’Europe et notamment la France. Tout le pilotage doit être refondé. Car si le système français est généreux, il est aussi criblé de dettes. Mais à quoi ça nous  servi alors de passer aux médicaments génériques ? Ne sont-ils pas apparus pour combler le trou de la sécu ? Pourtant, ils m’avaient plutôt l’air sûr de leur coup quand ils l’ont imposé !

« Le taux de croissance de l’économie française ne permet plus d’assurer structurellement la croissance naturelle des dépenses de soins » (SIC). Le décalage entre l’évolution des dépenses de l’assurance maladie (11,8% PIB) et les recettes pourraient être supporté par les générations futures si  aucun changement n’est apporté rapidement.

20 plans de sauvetages depuis 1977. La contribution financière des patients comme par exemple la hausse du ticket modérateur, ou la maîtrise des dépenses comme les alternatives à l’hospitalisation, etc,  rien n’y a fait, nous sommes cuits. Si en 2008, nous étions à 4,4 milliards d’euros de dettes, aujourd’hui, nous en sommes à plus de 7 milliards. Les déficits sociaux cumulés s’élèvent à 140 milliards. C’est l’échec total. En plus, le vieillissement et les progrès techniques nous maintenant en vie jusqu’à plus de survie ne vont qu’aggraver les dépenses. Il faut donc trouver solution au plus vite, notre système est réellement dans une impasse qui pourrait transformer la France en Grèce si vous voyez ce que je veux dire… Attention, la réforme est sur le grill ! Préparez le sel ! Bientôt la médecine pour les riches et la médecine pour les pauvres ! Moins de fonctionnaires, moins de personnel médical et deux ans d’attente pour l’opération d’un os. Mince on tombe dessus ! Vite dilution de l’État à l’état  brut et arrivage des assurances privées ! Objectif : démanteler le pacte français de la résistance. L’antibiotique va crever les bactéries, bonjour la vie ! Mais au fait ? Devrons-nous décentraliser les hôpitaux aussi ? Oui, maîtriser les dépenses de santé lève de lourdes questions sur notre système et son organisation. Et nous souhaitons tous que ces solutions nouvelles ne soient pas préjudiciable à la gente populaire, mais qu’elles apportent avec détermination une rénovation solidariste. Allez, courage, nous y arriverons à rétablir l’équilibre !

 

Source : http://www.cerclesanteinnovation.fr/

 

Tout va (encore) augmenter

À quelle sauce allons-nous être mangés l’année prochaine ? À peine nous serons en 2014 qu’il va falloir nous serrer la ceinture un peu plus !

Les assurances voitures et habitations vont encore bientôt augmenter ! Déjà en octobre passé, les immatriculations des voitures neuves dans 27 pays européens ont subi une hausse de 4,7%. Il parait que c’est à cause des bris de glace qui sont en hausse de 6%… Pour la taxe d’habitation, ça sera 5% en plus. Là c’est à cause des intempéries qui sont en hausse entre 2,5 et 5%…

Pour ceux qui utilisent les péages, et nous sommes nombreux, ce sera entre 1,2 et 1,3% en plus (une hausse inférieure à la réalité).

Pour les fumeurs, le paquet de cigarettes devrait passer à 7€ (0,30 € au lieu de 0,20). Eh bien oui, il faut bien augmenter les prix pour compenser les baisses dues à l’arrivée en flèche de la cigarette électronique !

Après il faut se soigner. Alors là ça sera entre 2,3 et 2,4% en plus sur les mutuelles (avec Tiers-Payant pour tout le monde ?).

Baisse du plafond du quotient familial à 1500€ au lieu de 2000. Et aussi suppression des réductions d’impôts pour les parents qui ont des enfants scolarisés (avec plus d’aides pour les défavorisés ?).

Tout ça en plus de toutes les  TVA (de 7 ça va passer à  10% pour tout ce qui concerne la restauration, les musées, les transports, les hôtels, etc.) et de tout le reste bien sûr !

Oh mais dans tout ça il y a quand même quelques bonnes nouvelles ! Oui, oui ! Il va y avoir une baisse des retraites et des avantages familiaux !

Bon allez, gardez le moral, la vie est belle !

 

Sources :

http://www.europe1.fr/Economie/Peages-les-prix-vont-encore-augmenter-en-2014-1721527/

http://www.economiematin.fr/ecoquick/item/7200-prix-paquet-marlboro-hausse-tva

http://votre-assistant.officeo.fr/actualite/actu-societe/fiscalite-une-augmentation-des-impots-a-prevoir-pour-2014/

http://www.liberation.fr/economie/2013/09/24/vers-une-hausse-de-25-a-3-du-tarif-des-mutuelles-en-2014_934211

 

La Foll journée

  Du 21 au 24 novembre 2013, les routiers de France feront blocus sur tous les axes menant à Paris. On l’appelle déjà la « Foll journée » jouant sur le patronyme du ministre Stéphane Le Foll dont ils demandent « la démission pour incompétence notoire ». Le peuple commence à avoir faim, soif, et quand le ventre crie famine, rien ne va plus !

Deux syndicats agricoles d’Ile-de-France, la FDSEA et les JA appellent à une grève de leurs adhérents pour manifester contre « le ras le bol d’une sur-fiscalisation », pour faire entendre la voix d’une agriculture aujourd’hui sacrifiée. Les agriculteurs (et le reste du peuple) en ont marre de subir « un matraquage tous azimuts des réglementations environnementales toujours plus exigeantes, des contrôles trop nombreux, des contraintes réglementaires de plus en plus fortes » ainsi que les augmentations de la TVA et l’écotaxe, suspendue par le gouvernement, mais pas abandonnée.

De nombreuses perturbations sont donc attendues grâce à la mobilisation de nos agriculteurs.

10 à 15 points de blocage sont prévus sur l’A10, A104, A13, A14, A15 et des routes nationales dans le département de l’Essonne, du Val d’Oise et des Yvelines. Paris risque d’être pris d’assaut dès demain !

 

Ce même jour, aura lieu une manifestation des salariés de La Redoute devant le Siège du groupe Kering.

Le lendemain, vendredi 22 novembre, ce sera le rassemblement hebdomadaire des sans- papiers au centre de la place de la République à 14h.

Samedi 23 novembre, une marche sera effectuée pour le respect des droits des travailleurs (Continental) à 12h devant la Gare du Nord. Aussi aura lieu une manifestation contre les violences faites aux femmes. Le cortège partira à 14h30 de Montparnasse (Place du 18 juin 1940) pour se rendre à l’Assemblée Nationale.

 

Egalement, de nombreux mouvements sont prévus dans les prochains jours :manif le 23/11/2013 pour l’emploi en Bretagne, manif le 30/11 des Bonnets rouge et marche le 30/11 contre le racisme. Enfin Le Front de gauche lance une marche le 01/12 avec Jean-Luc Mélenchon contre la révolution fiscale.

 

Eh bien nous pouvons dire que les français ont décidé de pousser un bon coup de gueule. Il était temps !

 

Source : Le Parisien et Les manifestations sur Paris

 

Eté 2013 : Turbulences sur C4N

L’été 2013 restera dans les annales de C4N. Plutôt pour des raisons négatives !

Flashback pour ceux qui ont raté les derniers épisodes.

 

Fin juin décision est prise et annoncée dans l’article ‘Du nouveau sur C4N‘ de mettre en place une rédaction d’éditorialistes afin d’élever le niveau de qualité général et d’encourager la coopération entre les membres en matière de publication. Les droits d’auteurs étant réservés désormais à cette seule catégorie, mais tout le monde pouvant postuler sous réserves de remplir les critères de sélection. A noter que chaque éditorialiste se voit doter de la possiblité de publier ses articles sans modération, et peut également modérer tout ce qui parait sur C4N.

 

Un mois plus tard,  une crise sans précédent éclate sur C4N. Un des éditorialistes est accusé de plagiat par plusieurs personnes. Plainte est déposée par l’un d’entre eux. Après vérification, ces accusations sont démontrées. En parallèle un autre éditorialiste se met à saboter les articles du premier. 

Ces deux comportements inadmissibles, combinés aux échanges de ‘cour de récréation’ qui en ont découlé m’ont conduit à prendre deux décisions radicales et difficiles :

– fin du système de droits d’auteurs qui nous a finalement apporté plus de médiocrité que de qualité

– dissolution du groupe d’éditorialistes et fin de l’attribution des droits ‘publishers’ à ces personnes

  

Je tiens à remercier Michel et Sophy pour leur soutien indéfectible pendant cette crise.


L’aventure continue, avec ceux qui se retrouvent autour de nos principales valeurs :

– qualité et non quantité

– convivialité

– respect

 

Merci à tous les fidèles de C4N et bienvenue aux nouveaux membres.

Pour le bien de C4N, il est temps de réagir positivement !

 

Qu’on le veuille ou non, les journaux en ligne, et C4N en fait bien entendu partie au même titre que Médiapart, Rue 89, Slate.fr, vont aller de plus en plus vers une professionnalisation avec toutes les conséquences que cela suppose en termes de versements de salaires, de créations de comités de rédaction, de mises en place d’une déontologie, d’une éthique auxquelles bon nombre de contributeurs, et je préfèrerais les appeler « journalistes-citoyens », devront se soumettre sans plus tarder !

Continuer la lecture de « Pour le bien de C4N, il est temps de réagir positivement ! »

Réveillez-vous éditorialistes, rédacteurs et commentateurs !

 

Observant bien ce qui se passe depuis quelques jours sur notre site C4N, j’ai décidé  ce matin, de pousser « un petit coup de gueule », pour tenter de redynamiser un peu notre site !

 

Voilà donc ce qui me fait réagir : depuis quelques jours, la « une » ne bouge pas beaucoup : quelques rubriques qui changent ici ou là, mais peu de nouveautés ! Quand aux commentaires, ils sont souvent proches de zéro, où alors on se répond soi même sous un article et on fait répondre deux ou trois amis et çà tourne, ça fait du chiffre ! Quand une personnalité du site (éminente) lance une question, alors là, quelques fidèles zélateurs ne manquent pas de faire tourner les compteurs en ajoutant commentaires sur commentaires… ils se répondent entre eux et font aussi du chiffre de commentaires, occupant systématiquement le haut du hit des articles commentés !

 

Mais là n’est pas le principal souci (quoique…) Plus inquiétant encore, quand on regarde sur la journée d’hier qui a publié ? Et combien ? On trouve quatre éditos, un dessinateur… Les sujets traités (les tongs, l’observation des étoiles, un coutelier, un jeu vidéo)… Ce n’est pas tout-à-fait inintéressant mais il n’y a rien en rapport avec l’actualité ! Les quatre jours précédents, ce n’est pas bien mieux ! Vraiment, on n’est pas submergé par le nombre d’articles écrits et publiés dans la journée !

 

Heureusement qu’un article « C4N, tribune libre : Editorialistes : votre avis nous intéresse » a permis de créer un débat un peu vivant qui apporte enfin quelques éclaircissements sur le fonctionnement de C4N et ses évolutions possibles. Le responsable et créateur du site a bien voulu préciser la situation financière du site. Il est à l’équilibre grâce à son financement personnel pour combler la différence quand il en manque un peu en fin de mois. Bien qu’on ne sache pas si on a un peu d’endettement ou non, ce n’est donc pas catastrophique, comme certains propos ont pu le laisser croire et le responsable compte aussi utiliser les fonds émanant de la publicité notamment pour mettre en oeuvre les améliorations qu’il ambitionne pour C4N et que nous devons soutenir.

 

De nombreuses idées ont été émises, quand à la qualité des articles, au refus du copié-collé, du plagiat, à la liberté de s’exprimer et de commenter sur ce site, à la sélection nécessaire de bons articles…  Le débat déborde aussi ailleurs… Dans l’onglet « débat » justement, on s’aperçoit qu’un rédacteur (ancien et éminent) est accusé de « plagiat » et invité à se mettre en veilleuse, pourtant « il produisait de la fiche abondamment »… dans un ou deux cadres de rubriques et tous les jours. C’est peut-être ce qui explique un ralentissement de la fourniture d’articles ? Non… Je ne crois pas… Il y a d’autres raisons qu’il faut essayer d’endiguer au plus vite pour qu’on trouve à nouveau des choses intéressantes écrites et à lire sur C4N !

 

Alors, on va me dire, « ne vous inquiétez  pas, c’est le mois d’août… Toute la France est en vacances, c’est  normal, et nos rédacteurs aussi ! Je veux bien, mais même en vacances les rédacteurs font suivre leurs portables et peuvent se brancher sur des bornes un peu partout, si besoin ! Quand on écrit pour le plaisir, il rentre dans nos habitudes de le faire partout, même lorsqu’on se déplace ! Non. Ce n’est pas satisfaisant comme explication. Alors, il faut que les rédacteurs se réveillent et fournissent plus de textes intéressants de qualité et si possible touchant à l’actualité !

 

Ne laissons pas trop ralentir l’activité de ce site au moment ou un effort est nécessaire pour le soutenir ! Bien sûr, il faudra que le responsable prenne quelques décisions assez vite sur son équipe définitive de permanents et bénévoles, tout en laissant une place à des reporters amateurs qui peuvent aussi recevoir des conseils pour leurs écrits et se soumettre à une sélection nécessaire. Il faudrait qu’ils s’adresse personnellement à ceux qui posent problème sans passer par des commentaires qui peuvent être lus par tout le monde et qu’il fasse preuve de fermeté s’il le faut ! (je me permets de lui donner ces conseils, ayant eu une carrière de manager dans des domaines tout-à-fait différents, je sais de quoi je parle !)

 

Oui, éditos, rédacteurs, commentateurs, c’est surtout à vous de faire l’effort de fournir de bons articles et peut-être d’accepter qu’ils ne soient pas tous retenus ! je sais le travail que cela représente d’écrire deux pages, après s’être bien documenté ! En plus, nous le faisons gratuitement parce que nous aimons écrire et être publiés. Si nous étions uniquement motivés par de l’argent, nous n’écririons pas une seule ligne, c’est sûr !

 

J’espère aussi que l’administration du site peut trouver les moyens pour traiter beaucoup plus d’articles chaque jours en procédant à une véritable sélection s’il le faut ! Et si cela ralentit trop, il faut qu’elle aille chercher d’autres rédacteurs « bénévoles et ayant une plume ou une notoriété » ailleurs pour compléter le manque ! Regardez tous ces grands sites qui le font ! (Huffingtonpost, Le Plus du Nouvel Obs, etc…) Bien sûr les moyens ne sont pas les mêmes… mais peut-être qu’une personne peut se consacrer en partie à solliciter quelques plumes ou notoriétés… et à traiter leurs écrits… bénévoles bien sûr ! Si… Si… on peut en trouver surtout si c’est pour fournir un coup de main au site !

 

Je rêve un peu d’avoir beaucoup plus de choses intéressantes à lire sur C4N tous les jours et je lance un appel aux éditos, aux reporters, aux commentateurs, pour qu’ils insufflent un peu plus de dynamisme à ce site, même en ce mois d’août !

Merci.

(Photo – capture d’image sur le site nouvelobs.com)

 

 

 

 

A trop « tuer le père », le risque d’une société orpheline ? L’autorité en question

Récemment encore trois pères divorcés décidaient de se suspendre à la cheminée d’une usine près de Grenoble, exigeant des évolutions plus équitables dans leurs droits de visite et de garde d’enfants, suite à des divorces conflictuels. Elevés ainsi à plus de 70 mètres du sol, ils déployaient des banderoles proclamant « égalité parentale pour nos enfants, cessez de bafouer nos droits de pères » ou encore « nous aimons nos enfants, nous avons besoin d’eux et eux de nous ». Le « mariage pour tous » trouverait-il un nouveau prolongement ? Certains trouveront dans l’absence d’un père la solution possible. Le faux progrès épouse toujours la mauvaise foi.

A peine âgé de 27 ans l’un d’entre eux, Frédéric Foroughi, avait pareillement lancé une action semblable en Mai dernier, en arpentant le sommet de la Cathédrale d’Orléans. Des pères au Père éternel ? Parfois des faits divers raisonnent plus fort qu’il n’y parait de prime abord. Nous y reviendrons.  Quoi qu’il en soit, cet ancien assistant maternel réclamait déjà la «garde officielle de ses enfants » après que leur mère dont il divorça en 2011 soit  partie s’installer dans une région lointaine. Il était  accompagné de Rod Van Haute, père de trois enfants, divorcé en 2009, dont l’ex-épouse s’exila aux Etats-Unis avec son nouveau mari. Rod Van Haute bénéficiant pourtant d’un droit de visite logiquement régulier affirmait n’avoir pas vu ses enfants depuis plus de, six mois… Cette liste n’est pas exhaustive, la souffrance de bon nombre de pères reste proportionnelle à la courbe croissante des divorces.

Souvenons nous, de Nantes jusqu’à Strasbourg, en passant par Saintes, des pères lançaient déjà de pareils appels de détresse alors que les télévisions ne parlaient que de l’arrivée du pape François au Vatican.  Outre ce retour en force du Père Eternel à travers un nouveau pontificat « incroyablement » apprécié sur toute la planète, la paternité, mais plus largement la masculinité, l’Homme en tant que tel, toutes ces dimensions paraissent soumises à une étonnante dénégation « culturelle » au sein de la société occidentale. Dans le rejet parallèle de toute forme d’autorité, pendant que la « théorie » fallacieuse du « gender » fait ses premiers ravages, le genre Masculin n’a jamais autant été parasité dans tout ce qu’il représente. Du manque des pères au manque de repères, le risque d’une société orpheline ?

Alors que la thématique du « mariage pour tous » semble suspendue provisoirement ou durablement, voir si régulièrement des pères clamer ou réclamer le "droit à l’amour" dans la filiation, parle fort pour toute la société, au-delà de leurs cas personnels. Une permissivité légale tendant à abréger la fin de vie n’étant plus à écarter (les personnes âgées  ou trop grands malades ne seraient plus assez performants ou rentables),  la vie même n’en finit plus d’être menacée, notamment  par la désacralisation de la place de chacun, des enfants à la mère, jusqu’au père.  La recherche sur l’embryon pourrait pareillement effacer toute limite  dans le règne « progressiste » de la science sans conscience.  La « cellule souche de l’Humanité » qu’est la famille ou le couple procréateur ne mériteraient-ils plus aucune considération ? Le Marché ne tolèrerait plus que le Sacré maintienne l’Humain hors de ses critères et hors prix.

Pour peu que l’on pensa  vraiment que le Pape Benoît 16 se retira pour cause de fatigue insurmontable, sauf qu’il évoqua aussi une lassitude "Spirituelle", il n’en demeure pas moins qu’un combat plus vaste se déroule. Entendre l’ancien pape se mettant lui-même en retraite anticipée souhaiter de façon testamentaire que « l’Eglise revienne à Dieu le Père » n’eut rien d’anodin. Gardons que le « père » actuel de l’église reste un « bon candidat » (personne source d’audimat) pour les médias. Face à la science marchande, autant espérer que la théologie ne finisse pas seulement en bande dessinée. L’Eglise va-t-elle pareillement « tuer le père » ? A la Cour bon nombre de vieux prélats en soutane ne croiraient plus à grand-chose. Les confréries qui règnent ailleurs y feraient leur entrée en force. La relativité serait de mise ? Que dans la société de religion laïque obligatoire l’émasculation générale soit présentée comme un progrès ?  La supposée "modernité" devient le cache sexe du matérialisme athée, sonnant et, trébuchant. Cela pourrait exiger aussi une « sacrée » réorganisation de la maison « mère » Vaticaniste.

La famille épiscopale rentrerait-elle dans une phase de désunion conflictuelle ? Au détriment du Père ? Comme dans la société globale, l’espoir demeure en effet de voir émerger un « père » suffisamment réinstauré dans ses pleins droits et sa légitimité. Par sa renonciation et le vide transitoire qu’il liassa, Benoît 16 sembla   paradoxalement redonner force à la fonction du « père », pas seulement dans l’Eglise. Jusqu’ici le pape François parait ne pas craindre les forces politiques les plus volontiers castratrices du père. L’entendre appeler à remettre un peu d’âme dans les lois, voilà qui reste de bonne augure pour les futurs combats, autant politiques que spirituels, essentiels (euthanasie, recherche sur l’embryon, cellule souche, gpa et pma, etc). La crise occidentale n’étant pas qu’économique, il n’est pas exclu que le retour souhaitable du Politique incarne par la même celui de l’autorité. Dans certains pays, celui du père…de la nation ?

L’écho mondial de la renonciation de Benoît 16  autant que l’influence de son successeur  attestent  de l’autorité de cet Etat à visée pourtant, spirituelle. Certains médias n’ayant pour paternité que celle du Marché n’auront pu  éviter  de rendre compte du renoncement de Benoît 16  suivi du jaillissement  charismatique inattendu de son successeur. Le peuple agirait-il dans son rassemblement comme la dernière survivance de la paternité ? Les « progressistes » y verraient la menace du populisme. La disparition du père dans sa fonction symbolique et réelle irait de paire avec la négation du peuple ? La démocratie  en mère protectrice de la  paternité ?

Alors que l’autorité Vaticane à domina paternelle marque sa permanence au cœur d’un Occident tout occupé à vouloir s’en défaire (à la différence de l’Afrique, de l’Amérique Latine…), les sociétés, notamment la France, cherchent précisément à réduire  toujours plus ce qui incarne « le père ». Que le premier projet de Loi emblématique du nouveau pouvoir français porta sur la famille et ses cadres vécus comme « d’autorité » parle en ce sens. Le « pays des Droits de l’Homme » aurait-il un problème avec le statut de la masculinité ? La « fraternité » ne serait plus ce qu’elle fut, peut être.

A travers le "mariage pour tous", la structuration filiale axée autour du « couple souche » de l’Humanité  vint donc se dissoudre un peu plus, conjointement à l’accroissement des cas de divorces, l’émergence de nouvelles formes de « couples » sans capacité naturelle de descendance, la mono ou homo parentalité, bref, l’enfance rendue à elle-même ? A moins qu’elle ne soit bientôt vendue au laboratoire du coin. L’avenir verra t’il l’avènement d’une société orpheline ? Emasculée ? A chacun d’oser librement se poser la question.

A travers la procréation artificielle, l’homoparentalité effaçant de fait l’un des deux parents, la promotion quasi mercantile du "droit à l’enfant", la destruction du sacré, la Vie en tant que telle est en question dans sa permanence autant que dans sa valeur même. A travers la non primauté des enfants de part le règne des exigences d’adultes, la base de la société perd ainsi de sa résistance. Une société structurée en famille toujours plus décomposée ? Un retour salvateur du « père » et de tout ce que cette dimension incarne n’est pas exclu. Ces pères revendiquant leurs droits l’annoncent-ils ? La démocratie deviendra-t-elle à terme plus autoritaire pour sauver ce qu’il reste d’elle ? La juste et nécessaire autorité est aussi éloignée de la dictature, que la nation l’est du nationalisme.

Tous ces pères pionniers ou résistants de la première heure manifestant régulièrement pour leurs droits paternels légitimes, finiront par descendre de leurs grues ou cheminées.  Une question fondamentale restera néanmoins en suspend. Qu’une  société  se meure à trop vouloir « tuer  le père » ? Des cieux ou de la terre. Il n’y a pas de société sans une part de sacrée. Ces pères invitent aussi à reprendre de la hauteur, jusqu’à l’incarner dans leur mode de manifestation.  

Le premier père à s’être manifesté dans un usage parfait du pouvoir médiatique, Serge Charnay, resta le plus longtemps suspendu à sa juste cause. Que ses droits de garde et de visite aient pu lui être retirés par la justice sur des arguments qu’il persiste à contester aurait alimenté sa profonde rébellion. Il entendait dénoncer une "Justice sexiste". Mettant en avant le souhait légitime de l’égalité parentale entre hommes et femmes, cela souligne courageusement des excès liés à un certain groupe d’influence « intouchable » ayant  mené à une négation progressive de la paternité. Une future société infantile ou émasculée ? Du féminisme légitime à la féminisation absolue de tout et même, de tous ?  Rééquilibrer la société dans son fondement même.

Selon Fabrice Méjias, président de SOS Papa, association créée en 1990 pour la défense des pères divorcés ou séparés, les appels de détresse permanents de tous ces pères longtemps réduits au silence recouvrent  « une exaspération générale » affirmant que « nous sommes le pays des droits de l’Homme, mais la justice familiale française n’est vraiment pas un exemple". Il réclame depuis longtemps  « une stricte application de la loi, qui soit égalitaire et équitable ». En parallèle de la bisexualité souvent promue en modèle ou de la fameuse théorie du "Gender", difficile de nier que la gente masculine aura eue bien mauvaise presse depuis des années. La juste cause des femmes (égalité salariale, fléau national des femmes battues, etc) n’est pas à remettre en question pour autant.

Sans alimenter une opposition stérile entre hommes et femmes, rappelons que les femmes obtiennent très majoritairement la garde des enfants après un divorce. Selon une enquête récente de l’Insee ce fut le cas pour les 130000 divorces prononcés en 2012.  Plus des trois quarts des enfants mineurs résideront ensuite chez leur mère, seulement 8 % chez leur père. Selon la même enquête, plus l’enfant est jeune, plus il incombera à la mère d’en assurer la "parentalité". Certes, la Loi de 2005 voyant le consentement mutuel revalorisé aura permis que celui-ci l’emporte sur les ruptures conflictuelles, dont les enfants sont les premières victimes. L’actuelle ministre en charge de ces questions invitant à "développer la médiation" n’apporte rien de nouveau. En effet, les divorces par consentement mutuel représentaient 54% des cas selon une étude remontant à 2010, alors qu’ils étaient minoritaires  en 1998 (41%). La proportion des divorces "pour faute" est passée durant la même période de 42,2 % à 10 %. La pacification de la phase active de divorce permet un déroulement plus égal des procédures. L’application des sentences prononcées continue à contrario de poser problème, au détriment des pères.

Que le couple ait des enfants, ou pas, reste un facteur déterminant pour la qualité de la procédure de divorce. Chacun peut se réjouir qu’à la différence du débat sur le "mariage pour tous" voyant les enfants réduits à "des droits" comme il y en a en sécurité sociale ou routière, l’enfant resta jusqu’à ce jour le pivot des couples hétérosexuels. Ainsi, le taux de divorce par consentement mutuel était en 2010 de  59 % pour les couples sans enfant. Pour les couples avec enfants, les divorces s’orientent plutôt vers des rapports de force. En outre, ils s’étalent plus longtemps dans le temps. Les plaintes sont monnaies courantes après énoncé du jugement. Le "partage" des enfants et le paiement des pensions en sont les principales causes. En 2011, les tribunaux ont ainsi du faire face à plus de 60000 prolongements conflictuels. Les procédures furent largement en défaveur des pères. Pourquoi ? 

Selon une enquête de l’INSEE datant de la même année, un quart des enfants de moins de 25 ans issus d’un couple divorcé voient régulièrement leur père, une fois par semaine. Pour 22 % la fréquence des contacts tournerait autour de quelques fois, par an. Et 18 % affirment ne voir jamais…leur père. Comme l’affirme Fabrice Méjias « C’est un vrai fait de société ».

Pour peu que l’on ait suivi les débats sur le « mariage pour tous », voir deux ministres (Taubira et Bertinotti) soudainement contraintes par l’actualité à une prise en compte plus grande des pères, n’était pas sans avoir quelque chose de cocasse. Alors que le statut du père, fondamental selon tous les psychologues, n’aura cessé d’être bradé au rayon des vieilles lunes anachroniques, certains fossoyeurs du couple « traditionnel » se voient-ils appelés en pompiers à la rescousse des pères ? Il y aurait un peu partout bien des  pompiers pyromanes.

Ainsi, la ministre Bertinotti n’hésita pas à déclarer « qu’il faudra atteindre un équilibre quand les enfants se trouvent au cœur des situations de divorce ». Elle précisait qu’il sera indispensable de  « voir ce qui est le mieux dans l’intérêt de l’enfant ». Si dans le cadre du « mariage pour tous » l’enfant fut le grand ignoré, hormis l’évocation des progrès scientifiques liés à la « pma » (contraindre la Nature à « produire » les enfants qu’elle ne souhaita pas ?) ou « gpa » (prostitution de ventres maternels), le couple « souche » de l’hétérosexualité vient donc opportunément remettre l’enfant au centre de tout. Est-ce inconvenant de le noter ?  Cela ne réduit pas le respect requis pour les autres formes d’unions. Le retour du père ? Certains y voient le retour du Père. Une pensée interdite à l’heure de la religion laïque obligatoire, laquelle s’accommode parfaitement de « l’enseignement » du théorique gender dés le plus jeune âge.

La ministre de « la famille », notion évolutive (une de ses collègues se demandant « pourquoi il y aurait obligation à n’avoir que deux parents, et pas plus ? »), concluait une intervention face à la détresse des pères privés d’enfants en affirmant « qu’il faut garder le soucis de l’autorité parentale ». Il n’est pas certain que les dictionnaires s’y retrouvent pour ce qui est de définir le terme de « parents ». Gardons que selon la Convention Internationale des Droits de l’Enfant, ce dernier à précisément « le Droit d’être élevé par ces deux parents ». Durant l’élaboration de cette Charte il était entendu qu’il s‘agissait d’un père et d’une mère. Le « progrès » aurait donc symboliquement à « tuer les pères » ? Une société émasculée serait en marche ?   Dans cette logique, toute idée de Père éternel serait à bannir.

Alors que le Pape Benoît 16, ancien « père » symbolique de l’Eglise annonçait sa renonciation, certains crurent que le ciel allait leur tomber sur la tête, au travers de la foudre inattendue observée ce jour là. Croyant ou pas, chacun gagnerait à suivre l’exemple du même Benoît 16, qui affirma n’avoir jamais voulu être « qu’un humble serviteur ». Que chacun retrouve un peu d’humilité et de discernement, notamment en matière de service de l’Etat. La Loi Humaine, celle de « la mère » Nature, n’aurait que faire des lois circonstancielles ou électoralistes de certains hommes, de passage.

Le droit à l’amour pour tous ? Il est sans restriction aucune. Le droit de chaque enfant à évoluer au contact d’un père et d’une mère aussi ? Qui ignore encore cette quête des origines marquant bien des enfants adoptés une fois devenus adultes ? Une loi ayant été votée en marche forcée, il serait désormais interdit en démocratie de poser encore ces questions ? Le  « peuple père » retrouvera t’il  prochainement son autorité souveraine ?  Les mères-veilleuses y contribueront à part égale, au service de l’Humanité, sans discrimination de qui que ce soit.

Pour ce qui est de la nécessité chère à Sigmund Freud de « tuer le père », laissons lui la "paternité" de cette formule. Chacun est libre d’y adhérer, ou pas, qu’il s’agisse du père éternel, de celui plus symbolique de l’église,  ou de tous les pères.

A trop détruire les racines et repères, à trop affaiblir l’autorité ou bafouer le statut du père, veillons à ne pas tendre vers une société orpheline.

Le nouveau départ de C4N, un avenir prometteur ?

L’écriture, l’écriture,….Comment réussir à être lu ? Quel écrivain ou même journaliste ne s’est-il pas posé la question ? Cette dernière gagne même en importance dès lors que l’on parle d’écrire pour le Web et notamment pour C4N.  

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