Les vrais projets du gouvernement pour EDF-GDF : 2009-2010

 Après l'annonce d'une demande d'augmentation de 20 % des tarifs EDF par le PDG de cette entreprise, on est en droit de se demander de quelles compétences sont pourvues nos élites… et surtout de quelle honnêteté.

 

Il suffit de regarder leurs parcours (comme celui de Mme Lagarde) pour comprendre quels objectifs elles sont censés suivre et à qui réellement elles entendent rendre des comptes.


Question : Les bailleurs de fonds étrangers et les banques et assureurs français, ne cessent de réclamer des dividendes sous peine de retirer leur soutien aux campagnes électorales par exemple… ?


Concernant EDF ?


1/ Cette entreprise a été financée sur des générations par l'argent populaire.


2/ Le but était de développer l'indépendance énergétique de la France dépourvue de pétrole : en réalité,la France détient des gisements de pétrole, mais l'exploitation de ceux-ci ne peut être rentable qu'à partir d'un certain prix de vente du baril, assez élevé d'ailleurs, et l'exploitation sur le sol national de gisements ne répond pas aux visées impérialistes de nos élites à l'étranger.


3/ La privatisation récente d'EDF, entreprise sous le fallacieux prétexte d'alléger les charges de la dette publique dont on sait ce que N. Sarkozy en a fait, visait en réalité à permettre à des bailleurs de fonds privés, nationaux et étrangers, d'entrer dans le capital de l'entreprise, d'acquérir propriété grâce à un simple Titre boursier, et de percevoir rentes et revenus sur notre consommation nationale électrique.


Ces dividendes d'Actions sont des sommes qui auraient dû rester dans l'entreprise si celle-ci avait conservé un statut public à 100 %.


Beaucoup aujourd'hui ignorent encore qu'EDF et la SNCF, pour ne citer qu'elles, ayant fait l'objet de privatisation du capital, ne relèvent plus du droit des entreprises publiques, autrement-dit de la propriété de l'ETAT, actionnaire principal mais non-majoritaire, (30 % du capital environ seulement), mais du droit commercial, soumises à la concurrence européenne notamment.


Il s'agit-là d'une véritable spoliation par les marchands d'argent des richesses et de la force acquises au cours du temps par un peuple tout entier. Lequel se trouve démembré, vendu en morceaux par ses élites, au profit de la seule descendance de celles-ci, descendance appelée à vivre seulement de la rente ainsi accumulée sur le sang et la peine d'autrui.


Chaque fois que l'entreprise fait des bénéfices, c'est donc au seul profit des actionnaires et des revenus de ses plus hauts cadres.


Chaque fois qu'elle fait des déficits (appauvrissements voulus au bilan : soutien exagéré au lobby du nucléaire, prises de parts de marchés non rentables… ), c'est au détriment de ses seuls clients, eux-mêmes actionnaires à 30 %, car finalement l'ETat VOUS représente dans ce capital !

 

L'Etat, comme le Seigneur du Moyen Age, ne sert plus qu'à prélever la taxe inventée ailleurs…

EDF pourrait en effet choisir de souscrire à une augmentation du capital par émission de nouveaux titres : mais si l'Etat augmentait de cette façon sa participation, il augmenterait sa part et l'entreprise risquerait d'échapper aux souscripteurs étrangers en redevenant, de fait et en quelque sorte, publique.


4/ LES VRAIS PROJETS DU GOUVERNEMENT : L'énergie est traitée, dans un univers marchand, semblable à n'importe quel autre produit. Le but est de faire avec l'électricité ce que le gouvernement a fait avec le pétrole : offrir à la spéculation le marché national de la consommation électrique.

 

Comment va t-il procéder ? En décrochant le prix de l'électricité de son coût de production et en l'accrochant à un cours en bourse, livrant le kwat à la spéculation, et le peuple-consommateur à la merci des requins de la bourse, ces rentiers qui gagnent de l'argent sans jamais rien produire en contrepartie…

 

Voilà pourquoi la fusion d'EDF-GDF : c'est toute l'énergie consommée en France, gaz compris, qui fait l'objet de ces attentions boursières.


Les campagnes alarmistes n'ont que pour but de faire passer la pilule empoisonnée à un corps en bonne santé ! Le Médecin des riches diffuse le virus.


L'énergie n'est donc plus un domaine TABOU ni protégé par l'Etat. Celui-ci est désormais au service de bailleurs de fonds (Lobbys) des campagnes électorales. Comment en effet les remercier si ce n'est en leur ouvrant sans cesse de nouveaux marchés permettant de créer davantage chaque jour un environnement de taxes pesant sur les populations ?


La crise profite davantage aux riches que la croissance : car elle permet un partage des richesses encore plus inéquitable. La crise est donc instaurée pour des années. Et les mesures qui l'accompagnent visent à la sacraliser au profit de quelques uns.

On voit ainsi poindre des mesures d'inspiration fasciste comme une police de l'énergie. L'Angleterre a déjà instauré celle-ci pour combattre le stockage par les particuliers de réserves qui leurs permettraient d'échapper à l'appauvrissement et au rationnement organisés. Nul doute que N. Sarkozy s'en inspirera rapidement.


On a assez dit que Gaza n'était peut-être qu'un bout d'essai pour nos élites, dans le but de tester puis de construire à grande échelle en Europe et ailleurs des sociétés du futur immédiat où les péages et les points de contrôle (check-point) seront légions, armés ou discrets, et les libertés réduites à peau de chagrin.


Mais ce système dont tout le monde se plaint sans vraiment savoir par quoi le remplacer ne peut réussir, prospérer, se maintenir, qu'avec notre complicité (délations ou rebellions violentes par exemple)


Nous serons bientôt tous devenus des roumains (nomades pauvres) dans notre propre pays :

CITATIONS :

"Dans une ou deux décennies, ce n'est pas l'Afrique qui ressemblera à l'Europe,mais l'Europe qui resemblera à l'Afrique." (J. ATTALI)


« nous irons tous vers le nouvel ordre mondial, et personne ne pourra lui résister » (N. Sarkozy)


« L'Homme n'est pas une marchandise comme les autres » (N. Sarkozy)


La droite et ses médias nous offrent encore une fois le spectacle de leur connivence plutôt que de leur indépendance : « il faut gagner le téléspectateur avant de convaincre l'électeur ».(N. Sarkozy)