Ségolène Royal, Francis Lalanne : la vie morale en politique

 Si le jugement doit rester dernier, c'est parce que :

« le jugement vaut la moitié de l'Esprit Saint ».

 

Il y en a qui préfère entendre "je m'excuse" dans la bouche de leurs responsables, que "casse toi pov'con !"

Ca fait moins viril, certes, mais plus "exemplaire" pour nos jeunes dont on dit toujours qu'ils ont été moins bien élevés que nos anciens.(C'est à prouver !)

 

Malheureusement, ce n'est pas le cas de tout le monde ; heureusement, l'éducation n'est plus une question d'âge !

Alors, il y en a qui vont pouvoir commencer aujourd'hui à s'en inspirer, même si c'est tardivement qu'ils entreprennent de le faire !

Car après tout, s'il y a excuse, c'est qu'il y a eu faute, faiblesse, maladroitesse.

On l'oublie trop souvent.

Ségolène Royal n'excuse pas les fautes imaginaires des uns et des autres : elle s'applique à redonner du sens moral à la vie politique, ou de la vie morale à la politique.

 

La politique souffre en effet beaucoup de cette soi-disante vertu à la mode qu'est le pragmatisme qui défie à son tour toutes les autres vertus, sans avoir prouvé son « efficacité » universelle.

 

La société souffre, quant à elle, des médias qui rendent "vulgaire le beau" et "beau le vulgaire".

On vit une époque d'inversion des valeurs à travers la subversion du langage: l'inférieur et le supérieur sont confondus au point que ce qui est petit devient le grand, le principal devient l'accessoire, et inversement…

Les mêmes gens qui voulaient voir le retour de la morale à l'école, ne veulent pas en entendre parler en politique ?

Comment expliquer cette contradiction à leur place ?

L'intérêt bien sûr ! Autrement-dit l'égoïsme : on peut être pour le retour des valeurs tant que celles-ci s'appliquent à d'autres et que ce retour ne nous engage soi-même à aucun changement.

La bonne conscience à deux balles n'exige pas des années de réclusion monastique : c'est un chapeau avec lequel vous couvrez facilement votre tête ou celle de votre voisin, tant que le souffle de la vérité ne vous le retire pas et ne vous compromet pas devant tout le monde.

Ne regardons donc pas trop près la bonne conscience de certains chez qui l'égoïsme confine à une véritable philosophie de vie.

"Ce sont ceux qui en appellent le plus à la vertu par ailleurs qui sont les plus vicieux"

(Les anti-racistes par exemple ?! Ceux qui critiquent Dieudonné et qui n'hésitent pas à lui promettre camisole de force ou/et retrait des droits civiques)

La morale a peu de sens en elle-même pour la plupart d'entre nous quand on ne fait pas les frais de son absence.

Comment éprouver la douleur d'une mère qui a perdu son fils dans un accident de la route à cause d'un chauffard ? L'écran de TV rend l'émotion presque ridicule… Mais dans la vie de ces gens, l'onde de choc va durer longtemps.

 

Ceux qui veulent imposer à nos chers petits leurs morales d'adultes ne font que clôturer les enfants derrière le grillage électrique de leurs propres frustrations. Interdire aux autres de vivre une vie qu'ils n'ont pas réussi à avoir ou qui se fera sans eux est souvent la motivation cachée de ces morales appliquées aux enfants : tuer l'énergie de la croissance pour que la plante ne dépasse pas ses voisins. Chaque mouton apprend à se reconnaître mouton.

Il est plus facile d'accuser les faibles que d'attaquer un molosse qui avec ses dents va vous faire comprendre que votre morale est de circonstance seulement : noire la nuit, blanche le jour.

 

Pour une fois qu'une adulte donne l'exemple que la morale n'est pas qu'une question d'âge, et que les anciens en sont souvent aussi dépourvus que ceux à qui ils prétendent l'apprendre, les soldats de la « bonne conscience a peu de frais » n'ont pas attendu longtemps pour tirer sur celle qui risquait de les faire passer pour ce qu'ils ont toujours été : des falsificateurs de la conscience, mais des kapo de l'ordre totalitaire de leurs propres désirs.

 

Ce théâtre d'ombres, sentant poindre l'arrivée de la lumière, a tremblé devant le nécessaire respect de l'autre, comme Naulleau chez Ruquier qui, samedi soir, prétendait se faire passer pour meilleur que Lalanne juste en se cachant derrière sa posture de critique lui permettant de n'avoir jamais besoin de prouver lui-même, par ailleurs, les références qui étaient les siennes.

 

Le Droit a été inventé pour déposséder l'homme de toute vie morale, de tout engagement envers l'universel, ne devant plus se soumettre qu'à l'ordre inférieur de la société, lui retirant jusqu'à la vision de sa place dans l'Ordre supérieur du Plan Spirituel.