Étiquette : cannabis
Le cannabis… Drogue douce ou drogue dure ?
Contrairement aux idées reçues et au risque une fois encore de faire bondir les adeptes de la "fumette", il est à présent avéré, que le cannabis ne peut absolument pas être classé comme drogue douce, du moins comme on l’entendait jusqu’à ce jour.
En effet selon une méta-analyse récente, réalisée par des chercheurs de l’Université de Montréal, la consommation du "joint" pousserait à l’addiction vers des drogues dites dures, dont on connait les méfaits incontestables cette fois, sur l’organisme.
Mais ces études réalisées par d’éminents toxicologues, démontrent que la consommation de cannabis altérerait fortement bon nombre de facultés cérébrales, tout en augmentant les risques de troubles psychotiques.
Ces derniers seraient plus conséquents, dès lors que le sujet est jeune.
D’ailleurs, il n’est plus à prouver, que depuis quelques décennies, le cannabis fait partie des drogues les plus prisées par les adolescents.
Bien que ces derniers la considèrent comme d’une nocivité moindre, les scientifiques à l’origine des études épidémiologiques, affirment que des troubles sévères pourraient apparaître chez les consommateurs, comme la schizophrénie par exemple.
En tout cas, le cannabis agirait sur certaines zones cérébrales, du moins sur les récepteurs chimiques, associés à l’apprentissage, motivation, prise des décisions, acquisition des habitudes et même des fonctions motrices !
Didier Jutras-Aswad, un des auteurs du rapport publié dans Neuropharmacology, aurait déclaré, je cite : "comme la structure du cerveau change rapidement pendant l’adolescence, […] la consommation serait lourde de conséquences sur les comportements à l’âge adulte"
En outre, après avoir analysé les résultats de plus de 120 études, Didier Jutras-Aswad et des équipes de toxicologues réputées sont formels, l’impact du cannabis sur les troubles de la santé mentale, serait indéniable quand la consommation est précoce.
La réussite scolaire en pâtirait, l’évolution normale vers l’âge adulte altérée et une tendance à l’énervement en cas de manque serait constatée, voire le passage à des actes de délinquance.
Il faut savoir que le cannabis est un psychotrope (substance influant sur le psychisme) et que c’est cet effet "planant" que recherchent les fumeurs, qui ressentent un sentiment passager de bonheur, tout en étant momentanément déconnectés de la réalité.
Par contre, n’oublions pas que cette plante issue du chanvre, est reconnue comme ayant des vertus thérapeutiques, que l’on se doit toutefois d’encadrer médicalement.
A titre personnel et en tant qu’ex-enseignant, je serais tenté d’ajouter qu’avec un minimum d’expérience il nous était aisé de "repérer" un fumeur de cannabis, rien qu’en observant son comportement et je puis vous assurer qu’en classe, l’attention qu’ils portaient au contenu de mes cours était diminuée, par rapport aux moments où ils n’avaient rien consommé.
Chose qu’ils s’empressaient bien entendu de nier farouchement.
Le Nugtella, nouvelle pâte à tartiner au cannabis !!!
Peut-être avec cet article, vais-je m’attirer les foudres de certains adeptes de pratiques, qui pour moi ne devraient pas être.
Certes, lorsque l’on parle de cannabis, bon nombre de personnes, consommatrices pour la plupart, vantent les bienfaits thérapeutiques de cette drogue dite douce, mais drogue quand même.
Bien entendu chez nos amis américains, très avant-gardistes, la consommation de cannabis est autorisée depuis 1996 à toute personne pouvant présenter une carte de "marijuana médicinale", qui atteste qu’ils en ont besoin à des fins thérapeutiques.
Je suis pour ma part d’accord, pour que la consommation, soit encadrée par des professionnels de santé, car il semble avéré que cette pratique puisse dans certains cas, soulager des patients.
Bref… Admettons que dans ce domaine, la France soit en retard.
Par contre là où je m’insurge, c’est quand je vois que dans le seul but de faire du profit, la société américaine Organicares, qui commercialise le cannabis médical, n’hésite pas à l’intégrer dans des produits alimentaires et pire à détourner des grandes marques dont les adolescents sont friands !
Mais de quoi parle-je donc ? Quelle mouche me pique ? Suis-je devenu fou ?
Que nenni !!! La société Organicares, s’est permise de reprendre trait pour trait la forme du célèbre pot de Nutella, de changer sournoisement une seule lettre du nom de la pâte à tartiner, pour la rebaptiser "Nugtella"…
En fait en argot américain, "nug" signifie "marijuana de qualité supérieure", un produit très prisé par les cuisiniers californiens qui l’intègrent à certaines préparations.
La consistance de la pâte est quasiment la même, car préparée également à base de noisettes, elle se tartine tout aussi bien, mais l’huile de palme du Nutella original est remplacée dans le Nugtella par… De l’huile de cannabis.
Toujours est-il que la société Organicares semble décidée à frapper un grand coup, pour faire tomber dans son escarcelle un maximum de consommateurs.
Ainsi fleurissent sur son compte Instagram, des publicités alléchantes, mettant en œuvre des personnes allongées sur le sable d’une plage, avec à leurs côtés des pots de Nugtella, ou encore des petits bocaux contenant des têtes de cannabis.
Le scandale ne s’arrête pas là ! Organicares propose même des conseils de dégustation pour ses consommateurs…
Le matin ? Tartinez copieusement une tranche de pain de mie, en complément d’un fruit, cela permet de bien démarrer la journée !
Un petit creux vers 16h00 ? Qu’à cela ne tienne ! Faites la même chose sur un cookie !
Enfin pour ceux qui ne sont pas fan du goût de la pâte à tartiner aux noisettes, fusse-t-elle améliorée au cannabis, Organicares est heureux d’annoncer la prochaine commercialisation d’un autre produit phare dont raffolent les américains, j’ai nommé : Le beurre de cacahuète à la marijuana !
Pour l’instant Ferrero ne s’est pas manifesté, quant à l’utilisation, au détournement de sa marque créée en 1946, qui n’a fait l’objet d’aucune demande d’autorisation préalable par la société Organicares.
Bien que la France n’autorise pas la vente de tels produits dans ses commerces, il sera toutefois de bon ton, de chausser ses lunettes et de lire plusieurs fois le libellé de l’étiquette avant d’en faire l’acquisition. On ne sait jamais…
(Source Daily Geek Show)
Nouvelles tendances dans la consommation de drogues…
Tout comme une majorité des pays européens, la France elle aussi se dirigerait vers une tendance à l’uniformisation, en matière de drogues, selon un éminent responsable scientifique, Christophe Palle, officiant à l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT).
En mai dernier l’observatoire, aurait publié "Drogues et addiction", rapport qui établit les habitudes de consommation sur la dernière décennie, les soins, les dommages sur les consommateurs, ainsi que les saisies, et qui devrait aider le gouvernement dans l’élaboration du plan de lutte qui devrait très prochainement être dévoilé.
En matière d’évolution des drogues, on trouve de plus en plus de produits de synthèse, qui sont des molécules chimiques, imitant par leurs effets les drogues existantes illicites, sans être toutefois classées dans la catégorie des stupéfiants.
Profitant de ce flou des statuts règlementaires, les fabricants de ces produits de synthèse, se sont lancés massivement dans la vente sur internet.
Au tout début, ces sites étaient exclusivement anglophones, mais sont désormais également français, les trafiquants voyant là un moyen puissant et efficace de vendre leurs poisons.
Difficile de quantifier la consommation exacte vendue via les sites du web, mais ce que l’on peut dire, c’est que les "chimistes" font preuve de beaucoup d’imagination, en ayant inventé pas moins de plus de 70 substances "psychoactives" nouvelles, entre 2007 et 2012.
Ces chiffres ont été avancés suite à des interrogatoires de toxicomanes, ou encore grâce à leurs passages par les urgences médicales.
La consommation de drogues telles que la cocaïne, jugée à une époque comme faible, aurait accusé une tendance à la hausse depuis les années 2000.
On peut classer la consommation des toxicomanes en France comme suit :
– Consommation chez les 18 – 64 ans, en hausse de 0.3% à 0.9% sur un an.
– Consommation chez les jeunes de 17 ans, en hausse de 0.9% à 3% sur un an.
A l’inverse, la consommation dans des pays tels que l’Espagne ou le Royaume-Uni a chuté.
Il faut savoir que les français restent de fervents amateurs de résine de cannabis, car facile à se procurer via le Maroc assez proche.
Enfin l’herbe fait l’objet d’un certain engouement des français, qui n’hésitent plus à la cultiver directement chez eux, ou pire dans ce que l’on appelle les "Cannabis Factories" véritables usines de production… On parlerait de près de 30 tonnes par an !
Je ne voudrais pas être pessimiste, mais je pense que le monde assassin des drogues en tous genres, a encore de très beaux jours devant lui.
Amsterdam, la mayonnaise au cannabis fait son arrivée !
On savait très bien que les Pays Bas tolère la consommation de cannabis afin d’en "contrôler" la vente et ce depuis 1976 (uniquement dans les coffee shops et dans la limite de cinq grammes par personne). Ce que l’on peine à imaginer c’est l’usage dérivé que certains en fond…
C’est le cas d’une grande enseigne de friterie, le "Manneken Pis"… Le propriétaire de cette enseigne, Albert Van Beek, vient d’annoncer qu’il commercialisera à compter de jeudi sa nouvelle sauce pour accompagner les frites, la mayonnaise au cannabis. Il aurait eu l’idée d’inventer cette sauce du fait de la proximité de son enseigne avec un coffee shop. L’odeur de cannabis en émanant l’a fortement aidé dans sa démarche inventive…
Afin de rester dans la légalité vis à vis de la loi, le propriétaire à bien stipulé que sa mayonnaise au cannabis serait complètement dépourvue de THC (qui est la substance responsable de l’effet euphorisant du cannabis) et que le goût apporté à la mayonnaise était tout à fait novateur et intéressant…
Personnellement, je ne suis pas certaine que je tenterais l’expérience…. Je sais qu’en ce qui concerne la cuisine, on peut faire bien des mélanges extravagants, mais de là à imaginer mélanger du cannabis à de la mayonnaise, il y a un monde tout de même ! Une fois de plus, les Pays Bas se démarque de par leur, comment dire… différence. A croire pourtant que cette stratégie marketing fonctionne, confère les réservation de cette friterie qui affiche dores et déjà complet pour les jours à venir, un très bon coup de publicité pour l’enseigne.
Je ne sais pas ce que l’on va bien pouvoir entendre dans les jours à venir de la part des concurrents de l’enseigne afin de se démarquer, pourquoi pas un sandwich avec du cannabis remplaçant la salade ou encore une boisson aromatisée qui sait… Les accros du cannabis vont tous se donner rendez-vous de ce genre de restaurant rapide afin de prolonger le plaisir de leur addiction en le consommant sous toutes ses formes ! Si j’apprécie l’extravagance en terme de cuisine, je ne suis pas encore prête à admettre celle-ci, complètement inutile à mon avis, mais il ne s’agit que de mon opinion bien entendu…
Cannabis : trouvez un producteur près de chez vous grâce… à la police
C’est théoriquement pour encourager la délation intelligente que la police britannique va diffuser des cartes à gratter odorantes afin de localiser des plantations artisanales de cannabis. L’effet pervers pourrait être que les consommateurs partent en maraude afin de se fournir directement chez le producteur à moindre prix… Mais cela flattera les destinataires, considérés détectives « en herbe ».
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Légalisation du cannabis, pourquoi ?
Depuis plusieurs années, la légalisation du cannabis est un sujet très controversé qui fait l’objet de nombreux débats. D’une part, nombreux sont ceux et celles qui croient aveuglément que cela aiderait à diminuer le nombre de consommateurs et résoudrait plusieurs problèmes. Cependant, sommes-nous réellement au courant des conséquences que cela aurait sur la société ? Est-ce vraiment une bonne solution ? Je pense qu’il est important de s’interroger sur certaines questions et de réfléchir à l’impact que cela aurait avant d’en tirer de trop rapides conclusions.
En effet, plusieurs sont d’avis que la légalisation du cannabis serait profitable à tous, et surtout quant à l’économie du pays. Il faut admettre que cette drogue est classée comme étant une "drogue douce" et qu’il n’y a à ce jour aucun cas de surdose de marijuana enregistrés dans le monde. Or, cette substance psychoactive à de graves conséquences pour la santé et souvent, ces dernières sont prises à la légère.
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Le cannabis contre les douleurs ?
Cela fait plusieurs articles que je lis sur le sujet malgré le refus de Gouvernement de légaliser le cannabis en France.
Nombreux sont ceux qui en fument pour diminuer leurs douleurs ; la plante est reconnue pour ses vertus déstressantes et anti-douleurs. Des études très sérieuses ont été menées à ce sujet notamment en Suisse et aux Etats Unis où les effets thérapeutiques sont maintenant reconnus.
Alors que la Sécurité Sociale rembourse de moins en moins bien les médicaments, beaucoup se tournent vers des méthodes plus naturelles pour lutter contre leurs douleurs avérées d’arthrite, de rhumatismes ou post-traumatiques.
Rappelons qu’il est néanmoins autorisé de cultiver deux pieds de la plante chez soi à condition que ce soit pour son usage personnel.
Pour le moment, je dois dire que je ne suis ni pour ni contre, mais quand j’apprends que certaines douleurs disparaissent en fumant du cannabis, je me pose des questions.
Sachant aussi que la plante ne se fume pas seulement, on peut en faire des infusions, la manger dans des potages ou en l’associant à d’autres aliments….
Je pense que la seule crainte que j’aurai est de me remettre à fumer du tabac… sachant que j’ai été accro pendant plus de 25 ans et qu’il me fallait à peu près 25 cigarettes par jour avant de me décider à tout arrêter du jour au lendemain il y a presque 10 ans.
Ce que je ne comprends pas, c’est cet acharnement à ne pas légaliser la consommation de cette plante sachant qu’elle n’a pas que des méfaits. Bien entendu, c’est comme pour le tabac ou l’alcool, si elle est consommée avec modération, les effets seront moindres.
Je demande tout de même l’avis d’internautes ou de spécialistes s’il y en a ici ; on dit tant de choses à ce sujet que l’on n’arrive plus à s’y retrouver. J’aimerai bien en savoir davantage sur le sujet juste pour me faire une véritable opinion ; pas à travers les médias qui prennent partie de ceux qui interdisent.
Alors merci de vos retours.
Le cannabis, est-ce la panacée ?
Le cannabis est une plante à la réputation pour le moins sulfureuse. Certains réclament sa légalisation pour des utilisations purement récréationnelles, d’autres sont férocement contre. Il est vrai que certains effets néfastes de la consommation de cannabis sont souvent occultés.
En effet, la consommation régulière peut entraîner des risques irréversibles sur la santé, surtout si elle est consommée par des individus de moins de 25 ans. C’est à 25 ans que le cerveau humain atteint son développement définitif. Hors, la consommation régulière de cannabis freine et parfois bloque le développement de certaines cellules cérébrales. Bien des jeunes hommes et jeunes femmes n’atteignent pas leur maturité cérébrale sans même s’en rendre compte.
Ceci est dommageable car les personnes ainsi affectées n’ont pas la capacité d’appréhender les situations dangereuses. Leur capacité à prendre des décisions est altérée. De l’extérieur, on a l’impression de faire face à des gens veulent ou sans motivation, mais il s’agit d’un bouleversement physiologique.
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Sur le cannabis les électrons libres du gouvernement,
Cécile Duflot et Vincent Peillon.
Référence, Le Monde ce que la légalisation rapporterait au fisc.
Il ne faut pas s’étonner ces ministres veulent exister politiquement et pas seulement derrière le programme du chef de l’État qui les a nommés. Prenons Cécile Duflot qui n’est ministre que part l’accord entre EELV avec le PS ce qui ne l’empêcha pas de soutenir le non au TSCG de son groupe sous le prétexte que l’accord ne précisait pas le vote du TSCG. Elle vota pour, son groupe contre, mais aussi paradoxal que cela puisse paraître ils votèrent la règle d’or ? Quant à Vincent Peillon, on connait sa manière de faire, il suit le mentor si cela lui rapporte qu’on se rappelle quand il fit un enfant dans le dos à Ségolène Royal. C’est le personnage qui inspire peu de scrupule en quelques sorte. Il fallut qu’ils se prononcent publiquement pour la dépénalisation du cannabis, pas la légalisation, simplement pas de peine judiciaire pour les adeptes, pas pour les dealers. Bien sûr ces couacs rejaillissent sur le premier ministre se trouvant ainsi accusé de ne pas tenir ses ministres.
Le 05 juin Cécile Duflot s’exprima sur canal +, je n’ai pas été transformée en une autre personne en devenant ministre rappelant que «c’est la position de son mouvement depuis très longtemps». «L’objectif est double, il est de faire baisser le trafic, de supprimer le trafic et la violence notamment, et d’avoir une politique de santé publique», clame-telle. «Il faut considérer que le cannabis, c’est comme l’alcool et le tabac, même régime, une politique de santé publique et de prévention, notamment vis à vis des plus jeunes». «Je sais que ce n’est pas la position du gouvernement mais là, je suis la secrétaire nationale d’Europe Écologie-Les Verts et je dis quelle est notre position», souligne-t-elle. C’est franc et honnête, mais dépénaliser n’est pas légaliser et cela n’empêchera pas la vente du cannabis, on ne comprend pas ?
Puis ce fut le tour de Vincent Peillon le 15 /10 en souhaitant ouvrir le débat sur sa dépénalisation. Il déclencha une forte polémique de l’opposition, la cacophonie gouvernementale pour François Fillon et pour Jean-François Copé ce fut l’appel au président. «La dépénalisation des drogues douces, dites douces, est simplement inacceptable». «Je suis désolé de devoir rappeler ce que des dizaines et des dizaines de chercheurs ont évoqué dans des rapports scientifiques incontestables sur les ravages sur la santé physique, psychique, psychologique, sur l’ensemble des être humains et notamment les plus jeunes des effets du cannabis».
On se demande s’il n’y a pas confusion entre dépénaliser et légaliser ?
Tout est parti lors d’une interview sur France inter à l’émission tous politiques, et pour Vincent Peillon «comme ministre de l’Éducation nationale, c’est un sujet qui concerne directement notre jeunesse».
http://touspolitiques.franceinter.fr/emissions/vincent-peillon
«Il y a une économie parallèle dans ce pays, c’est l’économie de la drogue. Alors, on peut lutter par les moyens de la répression, je suis absolument pour». «Il s’est dit très étonné très étonné parfois du côté un peu retardataire de la France sur un sujet qui pour moi est d’ampleur Mais en même temps je vois que les résultats ne sont pas très efficaces, parce que ça fait combien d’années et combien de lois qu’on nous dit ça ?», a-t-il argumenté. «Donc la question est posée, et je souhaite qu’on puisse avancer sereinement», a-t-il ajouté.
Évidemment l’importance de ces critiques est faible, mais dans le contexte actuel de tension, elles ont un écho qui, à force d’être colporté, ne peut que faire admettre un cafouillis politique des socialistes. Mais finalement ce n’est pas sur ce problème que sera jugé François Hollande, mais sur la réussite de sa politique économique, les libertés politiques des ministres qu’ils s’octroient ne sont rien à coté des couacs des débuts du gouvernement Fillon, lire ici, et des casseroles de Nicolas Sarkozy sur les affaires qui sont en cours, Karachi, Bettencourt, les sondages de l’Élysée.
La droite à toujours été contre, mais n’a jamais rien résolu quand l’on sait qu’il n’est pas possible de combattre efficacement le trafic de la drogue. En 2003, le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin envisagea de «contraventionnaliser» l’usage du cannabis, même Nicolas Sarkozy prôna cette mesure lorsqu’il fut ministre de l’intérieur. En fait il n’y aurait plus de peine d’emprisonnement comme le prévoit la loi de 1970 sur des stupéfiants, mais des amendes. Nicolas Sarkozy jugea cette loi de 1970 répressive et ridicule en 2003 et proposa aussi cette «contraventionnalisation» qui ne put être appliquée par suite de l’opposition de la Mission interministérielle de la lutte contre la drogue et la toxicomanie.
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La preuve en images : Sarkozy voulait donner des… par LeHuffPost
Mais il n’y eut pas que Duflot et Peillon qui s’exprimèrent pour revoir ce problème qui divise la classe politique entre les conservateurs et les évolutifs, pour ne pas dire les modernes. Il y eut entre 1997 et 2002 une division de la majorité du gouvernement de Lionel Jospin. Deux ministres Dominique Voynet, Bernard Kouchner appelèrent à ouvrir le débat. Même Lionel Jospin en 2002 lors de la campagne présidentielle se prononça pour un débat. Il y eut aussi Daniel Vaillant lorsqu’il fut ministre de l’intérieur ouvrant un débat de juin à octobre sur la légalisation du cannabis sous contrôle, et Vincent Peillon de déclarer qu’il était à cette époque de son avis et qu’il l’est encore aujourd’hui, on nage entre dépénalisation et légalisation !
Ségolène Royal fut même pour un débat public, quant à François Bayrou il ne fut pas contre, mais pour lui la dépénalisation augmenterait la consommation, ce qui n’est pas assuré. Le sujet fut même évoqué lors des primaires socialistes lorsque Jean-Michel Baylet se déclara, devant des millions de téléspectateurs, favorable à la légalisation le 15 septembre. «La légalisation du cannabis pour assécher les sources de financement des trafics de drogues, ainsi que le renforcement des moyens des brigades de lutte contre les trafics de stupéfiants, qui sont à l’origine de nouvelles formes de criminalité organisée toujours plus violentes».
Quant à Martine Aubry, elle «se prononça pour une dépénalisation de l’usage pour ceux qui ont moins de 5 grammes dans la poche», associée à un renforcement des sanctions sur les trafiquants. Lors de ce débat, Ségolène Royal, Manuel Valls, Arnaud Montebourg et François Hollande déclarèrent être contre la dépénalisation, arguant qu’un assouplissement de la législation sur le cannabis serait un mauvais signe donné aux jeunes quant à sa dangerosité.
On voit la cacophonie qui se présenterait lors d’un débat.
Assimiler le cannabis à l’alcool et au tabac ne me parait pas exact, leurs effets sont beaucoup plus longs. Le problème est que notre jeunesse se drogue par stress du lendemain, par ce qu’elle ne sait plus se divertir, et cherche à s’évader en fumant un joint. L’usage du cannabis traduit un mal vivre psychique et conduit à des états de psychose cannabique aiguë. Le cannabis comme les autres drogues plus néfastes procurent un état d’euphorie, d’hilarité, de flottement, d’altération de la mémoire. Un ensemble de symptômes qui marquent à vie la santé. Le problème est donc comment juguler la consommation, pas de l’autoriser sous quelque forme que se soit.
Dans un entretient au journal Le Monde datant d’août 2011, l’économiste Pierre Kopp, professeur à l’université Paris I, Panthéon-Sorbonne, estime qu’en comparant le coût de la politique de lutte contre le cannabis à celui de son autorisation, la légalisation du cannabis rapporterait un milliard d’euros à l’État. Pour lui, légaliser ne conduirait pas à une surconsommation si la taxe au gramme serait maintenue par l’État à 5,5 € Ce serait le prix médian, au dessus le trafic augmenterait, en dessous la consommation augmenterait. Curieux raisonnement si le trafic augmente c’est que la consommation augmente également, non ? Pour le professeur le prix devrait être un peu plus élevé afin de compenser la disparition du prix du risque, par le dealer, que comporte l’achat.
Le professeur affirme, entre autre, prendre en compte notamment les conséquences pour les finances publiques, des dépenses de répression, les profits des réseaux criminels. Selon lui, avec une légalisation, on pourrait épargner 300 millions d’euros de dépenses dues aux interpellations d’environ 80.000 personnes, et même davantage car il faudrait ajouter les dépenses dues aux gardes à vue, au fonctionnement des tribunaux et à l’exécution des peines. Cela permettrait d’encaisser une taxe approximativement égale à 1 milliard d’euros. Ce qui représente «du temps et des moyens qui pourraient être réalloués à la prévention et à la lutte contre le trafic des autres drogues». Pour évaluer les conséquences sur la collectivité, le professeur prend en compte les dépenses de soins, de répression, mais aussi les retraites qui n’ont pas à être versées en cas de décès. Il est certain que les réseaux criminels se trouveraient en perte de vitesse si la vente du cannabis serait sous la direction de l’État. L’État pourrait de ce fait contrôler la consommation, mais aussi une meilleure visibilité des consommateurs. Pour confirmer son analyse, le professeur cite la politique mise par l’État sur l’héroïne en autorisant des produits de substitution, ce qui permit une chute des overdoses.
Finalement quelle politique adopter au vu des différentes approches ? Rester sans rien faire ne résout rien, mais n’aggrave rien. La drogue se vend et les jeunes en fument. La dépénalisation n’apporterait rien de plus que la contraventionnalisation. L’égaliser le cannabis par un contrôle de l’État assainirait la vente clandestine ce qui pourrait être bénéfique pour l’État tout en combattant le trafic comme actuellement, mais n’empêcherait pas les jeunes de se droguer.
Marisol Touraine ministre de la santé sur France info, envisage des salles de consommation de drogue. Dimanche 21 octobre elle espère lancer en France l’expérimentation des salles de consommation de drogue d’ici la fin de l’année. «J’espère que des expérimentations pourront être annoncées avant la fin de l’année» a-t-elle sur BFMTV, précisant que plusieurs municipalités «de droite comme de gauche étaient déjà prêtes à s’engager» pour accueillir ce type de salles. Ces salles permettraient un contrôle sur les produits en apportant de bonnes conditions d’hygiène sous supervision de personnels de santé. Illégales en France mais existent dans près d’une dizaine de pays, dont la Suisse et l’Allemagne. L’UMP s’est déclarée hostile à la création de ce type de «salle de shoot», prônant la prévention de la toxicomanie plutôt que son encadrement. C’est banaliser l’usage et c’est légaliser la consommation des drogues les plus dures et cela aux frais des contribuables !
En 2008 l’ONU dans son rapport mondial sur les drogues 2008, estimait qu’il y avait 166 millions d’usagers de cannabis, le pays comportant le plus d’utilisateurs restant les États-Unis. En France, parmi les adultes âgés de 18 à 64 ans, 33 % déclarent avoir déjà consommé du cannabis au cours de leur vie, ce qui représente 13,4 millions de personnes. Le nombre de personnes ayant consommé du cannabis dans l’année est de 3,8 millions, 8 % de la population, situant la France parmi les pays d’Europe les plus consommateurs, aux côtés de la République tchèque, du Royaume Uni, de l’Italie et du Danemark. La carte d’Europe des pays consommateurs de cannabis.