Paris à l’ère du vert

 Où en est la capitale dans sa quête du développement durable?Si la politique menée par la municipalité depuis 2001 va dans le bon sens et commence à porter ses fruits, la ville n’est pas au bout du chemin!

Le principal obstacle à la durabilité de Paris, c’est qu’elle est la capitale européenne qui possède la densité de population la plus élevée , avec plus de 21 000 habitants au kilomètre carré, un chiffre en partie lié à une centralisation excessive. D’où des problèmes d’environnement plus difficiles à traiter que dans d’autres grandes villes européennes comme Berlin (qui ne compte que 4000  habitants/ km carrés).Sur trente villes participantes au European Green Citynldex, qui donne une idée plus précise de l’index de "verdeur"des villes, Paris se classait dixième.En tête du classement , trois villes scandinaves.En revanche,si l’on prend en compte seulement les "grandes" villes, Paris se hisse à la deuxième place, derrière Berlin, mais devant Rome, Madrid ou Londres.Parmi les critères pris en compte , les émissions de CO2, la consommation d’eau, la gestion des bâtiments, la politique environnementale, l’état des transports,les espaces verts…

La capitale française obtient son meilleur classement avec la gestion des bâtiments, grâce notamment aux certificats d’économie d’énergie et aux incitations fiscales.Une situation qui devrait encore s’améliorer avec la mise en place de la nouvelle réglementation pour les bâtiments basse consommation l’an prochain.

En novembre 2011,le conseil de Paris a adopté un plan biodiversité pour prendre à bras le corps le problème des espaces verts de la ville.5,8m carrés d’espaces verts par habitant n’est pas assez, après 32 hectares livrés entre 2008 et 2011, la ville a pour objectif d’ouvrir  30 nouveaux hectares d’espaces verts aux Parisiens.Paris introduit désormais dans son plan d’urbanisme la notion de "coefficient de biotope" pour obliger les constructeurs à caler un maximum de verdure autour des bâtiments.

Autre initiative, réduire les disparités entre quartiers.Le nord et le centre de Paris apparaissent comme des zones sinistrées au regard du développement durable, dont la dimension sociale est primordiale.Les effets des initiatives nombreuses ne se feront pas sentir immédiatement.Les changements politiques qui risquent de s’opérer peuvent également bloquer la machine.L’écologie au coeur de la ville reste très politique. 

Source:Le Monde