Avoir un logement :une priorité.

 La trêve hivernale est terminée depuis le 15 mars , et le constat sonne toujours identique, 150 000 personnes sans domicile fixe, un dispositif d’accueil qui, au mois de décembre dernier, ne pouvait répondre qu’à 50% des demandes, 27 000 ménages pourtant reconnus prioritaires selon le dispositif du droit d’accès au logement et non relogés à ce jour.

Sans compter le nombre croissant d’expulsions locatives (112 000 décisions judiciaires pour l’année 2010) alors même que la France compte 3,6 millions de mal logés et 10 millions de personnes atteintes de plein fouet par la crise du logement.

Ces chiffres portent en eux la violence de la situation, conséquences humaines inacceptables, et se traduisent concrètement par la réapparition de solution de logements de substitution tels que des campements le long des accès routiers ou des bidonvilles..images d’un autre temps.

En période hivernale, même si c’est toujours aussi honteux pour un pays tel que le nôtre, les commentaires compassionnels sont plutôt nombreux, mais dès que le printemps paraît on oublie tout ..sauf le désarroi de ces personnes.

La campagne présidentielle cette année justifie des mesures exceptionnelles et électoralistes aussi avec l’engagement récent de prolonger de deux mois l’accueil hivernal.La question de fond n’est pas réglée même si le répit se prend.Et le silence des candidats sur ce sujet est assourdissant alors même que pour les français il est prioritaire.

Plutôt que des promesses vaines pour faire disparaître la pauvreté et la clochardisation , il faudrait un vrai plan d’action priorité nationale,la vraie question est de réduire les inégalités.La crise économique ne peut  à elle seule justifier les phénomènes de précarité subis par les plus pauvres d’entre nous.

Il s’agit surtout de mieux organiser la solidarité auprès des plus démunis par la répartition logique des ressources de la collectivité nationale qui rappelons le , reste la cinquième puissance économique mondiale.