L'information devient banale outre-Atlantique. Les fusillades meurtrières se succédent, sur fond de culture individuel de l'arme, fortement ancrée et indissociable de l'esprit américain.
La vente libre des armes se révèle porteuse d'événements tragiques. Aucun candidat à l'investiture n'ose soumettre une possible légifération, sachant pertinement qu'il s'auto-éliminerait du paysage politique américain.
Les limites de la raison sont dépassées depuis fort longtemps. L'Amérique, terre de liberté, où le sang coule régulièrement dans les universités. Je n'ose même pas aborder le thème des gangs, possédant un arsenal digne d'une compagnie de GI's..
Le mythe de l'Ouest, cet entêtement à vouloir s'enorgueillir de ressembler à un despérado, des colts étincelants, pour une parade de l'absurde. Les prochains candidats à la Maison Blanche n'osent même pas aborder le thème, tant cette culture est ancrée au sein de ce pays. L'homme ou la femme qui oserait évoquer une quelconque légifération des ventes d'armes, la meilleure façon de perdre toute crédibilité. Les drames se succèdent, à un rythme effréné, dans une quasi-indifférence de la classe politique.
Combien de morts faudra-t-il pour oser braver cette culture, cette soi disante liberté, comme le prone nombre de citoyens américains. Une liberté destructrice, bien entretenue par les lobbys, exhibant fièrement leurs armes, symbole de la décadence de l'Amérique.
Six nouvelles victimes gisent sur le sol, dans un lieu de savoir, victimes de cette pseudo-liberté, ou le dollar règne en maître. Ce sont les lobbys qui dictent leurs conditions, prêchant les valeurs des libertés individuelles. Une légifération n'est pas d'actualité. Les mêmes personnes qui se montrent hostiles à l'avortement, parlant d'assassinat d'un être humain, et tombant dans la parodie, en ne s'insurgeant pas contre cette prolifération de violence gratuite. Quel paradoxe, la bannière étoilée tombe en décrépitude.
Il ne faut pas s'étonner de la recrudescence de ces drames, qui outre-Atlantique frise avec la banalité. Les plus mauvaises langues affirmeront que cela n'est même pas une information, tout juste un faits divers, et quasi-quotidien.
Malheureusement nous n'avons pas les moyens d'interférer, de faire pression. Un simple droit de condamner un pays, prisonnier de son passé et incapable de dissocier liberté individuelle et laxisme permanent. Un tel comportement s'avère primaire…pour ne pas dire primitif. Une démocratie victime d'une inertie consternante et voulant donner la leçon au monde…Cela se passe de commentaires.
Malheureusement, mon Cher Michel, c’est le paradoxe de cette Grande Démocratie, capable, en même temps d’outrances les plus folles et de générosités les plus désintéressées…
Lorsque les Japonais attaquèrent Pearl Harbour le 7 décembre 1941, l’Amiral Yamamoto, qui commanda l’attaque, avait prévenu au préalable en disant : « les Américains sont de grands enfants…. Mais, ils peuvent devenir méchants si on les attaque »…
Actuellement, ce « Gendarme du Monde » perd de sa superbe : l’attentat du 11 septembre, ses revers en Irak… Son peuple est désespéré… On ne sait pas ce que nous prépare l’avenir !