Dominique de Villepin qui se sentait seul,

ne pouvait faire autrement pour exister.

Support Wikipedia C’est fini avant d’avoir commencé. Il faudrait un miracle républicain déclara-t-il le 15/03/12 sur le 20 heures de la 2 pour que les signatures qui lui manquent lui parviennent avant aujourd’hui le 18/03/12 à 18 heures. Il lui en manque une trentaine sur les 500. Considéré dangereux pour Sarkozy, non pas par ce qu’il pourrait le surpasser mais simplement par ce qu’il lui prendrait des voix, la droite, son parti, le rejette. A droite tous les deux, mais pas copains. Les notables UMP ne vont pas le parrainer pour qu’il entrave Sarkozy, quand aux autres, il les combat. C’est le régime des partis que la cinquième république a combattu. Instauré par de Gaulle avec Michel Debré, ils ont concoctés une législation pour une domination «éternelle» à droite.

Avoir été ambassadeur et premier ministre sous Jacques Chirac, et adversaire de Nicolas Sarkozy bien avant qu’il ne devienne président, cela ne paye pas. Son silence posait la question aura-t-il le courage de se lancer dans l’arène pour livrer bataille à son ennemi. N’ayant jamais affronté le suffrage des Français, c’est son grand défaut, et il commence, bille en tête par l’élection présidentielle alors qu’il eut été préférable d’être, avant tout député, comme le font tous les politiques de valeur. C’est un lourd handicap n’étant dans aucune structure. C’est le problème qu’il rencontre, dans qu’elle structure pouvait-il s’intégrer pour une chance de députation, on n’en voit pas. Il s’est enfermé dans un parcours qui n’aboutit pas, soit il reste comme il est c’est à dire presque rien, soit il s’aventure avec presque rien à la tête de son mouvement République solidaire, et c’est l’échec.

Dominique de Villepin c’est l’incohérent de la politique.

S’il reste à l’UMP, puisqu’il en est toujours adhérent «?», c’est son paradoxe, toujours dépendant de Sarko, donc forcément d’un blocage pour la présidentielle, mais espérer une chance de députation ? A gauche pas question, quand au Modem, sous Bayrou, se serait s’abaisser bien qu’ils fonctionnent avec le même objectif s’imposer en dehors des partis ne pouvant faire autrement, et même pour la députation, l’exemple montre que ce n’est pas évident. Le Modem n’a pas une grosse structure. Dans ceux qui restent à droite, le FN pas question, quand aux autres ils ne sont pas de son envergure lui le Flamboyant. Être député avec les autres dans cette arène parlementaire ne pourrait être qu’un objectif par défaut, mais le seul qui peut lui être accessible. L’élection présidentielle un rêve qui classe pour quelques décennies, mais qui ouvrait les médias pour exister avec son parti République solidaire qu’il fonda le 19 juin 2010, devant 3.000 personnes rassemblées à la Halle Freyssinet à Paris, mais un rêve qui n’est que passé.

Bien avant, il se positionnait pour 2012 pour faire barrage à Sarkozy, voir une série d’articles dont Présidentielle 2012 suite 5, en février 2010 bien que n’ayant pas encore créé son mouvement République solidaire dans lequel il s’est lancé dans un réquisitoire accablant contre la politique et les réformes tout azimuts, n’étant pas encore libéré de l’affaire Clearstream. «La politique du rabot n’est jamais en ce qui concerne l’État une bonne politique».«Servir la République, servir la France, c’est pour moi la clé de l’engagement politique», avait-il assuré, critiquant au passage la politique du gouvernement à l’égard de la fonction publique. En fait la politique menée n’est que dans la continuité de celle qu’il a faite, la réduction des charges de l’État, la réduction des impôts des tranches supérieures, sans qu’elle soit ce qu’elle est devenue n’ayant pas eu la possibilité de la poursuivre. Sa grande difficulté pour émerger en est la conséquence. Ses amis politiques ne peuvent être que ceux de la majorité actuelle, avec laquelle ils peuvent espérer une députation au minimum. Aller vers Dominique se serait aléatoire, voire une illusion ?

Cela ne l’empêcha pas en annonçant à TF1 le dimanche 11 décembre 2011, de son désir d’être au-dessus des partis plaidant un gouvernement d’union nationale dénonçant la loi des partis comme le clame François Bayrou ce qui est contraire à la 5ème république qui implique dans sa constitution le bipartisme. Comme gaulliste, «il ne faut pas choisir le chemin de la facilité», avait-t-il déclaré avec «des surprises beaucoup de surprises». Défendre une certaine idée de la France comme il le clamait, mais que proposait-t-il dans la situation ou la France était en récession dont la conséquence fut notre triple A dégradé ? Il ne pouvait proposer que la même politique Sarkozyste, alors on ne voit pas ce qui pouvait les différenciés. Tout comme François Bayrou qui roule hypocritement pour Sarkozy.

«Depuis quatre ans et demi, on voit bien que la navigation à vue ne permet pas de servir l’intérêt général», a-t-il lancé, estimant que les Français n’avaient besoin «ni d’un hyper-président, ni d’un président normal, ni d’un président installé dans une chaise à bascule, tantôt à gauche, tantôt à droite. Je veux que les Français aient le choix», il a exclu «tout ralliement à droite ou à gauche». «Les combinaisons politiciennes ne font pas partie de mon programme. Avec l’aide des Français, j’irai jusqu’au bout !» avait-t-il assuré. C’est fini pour lui. Il avait présenté son équipe de campagne en janvier, tout comme son «nouveau projet présidentiel», une illusion.

La création de huit grandes régions, et mesure phare et contestée, son «revenu citoyen». Le revenu citoyen de Dominique de Villepin aurait été d’après Rue 89 un revenu de 850 € toutes allocations comprises pour les Français de plus de 18 ans n’ayant aucun revenu. Coût 30 milliards d’euros, que la crise imposera de déployer «par étapes». Il ne fut pas le seul à proposer quelque chose de cet ordre, Christine Boutin de retour dans le giron Sarkozyste évoqua un dividende universel, Daniel Cohn-Bendit un revenu d’existence, et pour Eva joly un revenu de subsistance à tous. C’est du Marxisme si l’on n’y associe pas une obligation de travail. Ce n’était donc que du pipeau.

La curieuse citation dans l’affaire Relais et Château évoquée par le juge d’instruction de Strasbourg Jean-Baptiste Poli qui s’interrogeait sur le train de vie de son cabinet d’avocats et de financement de ses activités politiques, citée dans Le Monde.fr, aurait-elle été le déclenchement de sa décision ? C’est sur de banales écoutes téléphoniques que les gendarmes ont interrogé le 02 décembre Marie-Laure de Villepin son épouse. Ce serait une affaire de surfacturations, évoquée par Le Point.fr le 06 décembre 2011, impliquant Régis Bulot, 64 ans, président jusqu’en janvier 2006 de la prestigieuse association Relais & Châteaux, que le nom de M. de Villepin fut apparu. Or l’un des meilleurs amis de Régis Bulot n’est autre que Dominique de Villepin. Aucun lien précis ne fut prouvé, seulement l’étonnement de la section de recherches de Strasbourg.

«Essayer de m’impliquer dans une histoire dans laquelle je n’ai rien à voir est insupportable», avait-t-il déploré au Monde. «Je vois très bien pourquoi on veut mêler mon nom à cette affaire à quelques jours» de l’annonce de ma candidature.

Le Canard enchaîné du 14 décembre en page 2 relatait que Dominique de Villepin est parvenu dans son affaire d’avocats Villepin International constituée d’un capital de 1.000 € comprenant sa secrétaire et lui même, à réaliser entre avril 2.008 et 2.009 un chiffre d’affaire de 2.455.000 € une fois ses frais payés ainsi que le salaire de sa secrétaire. Le résultat net de l’exercice s’élèverait à 1.579.000 € ?

Certains s’inquiétaient pour lui, s’il venait à avoir ses 500 parrainages, sachant qu’il faut 5 % de votes au premier tour de l’élection présidentielle pour voir ses frais de campagne pris en charge par l’État ce qu’il ne pouvait obtenir n’étant crédité que de 1 % à 1,5 % d’intentions de votes. Avec cette bonne affaire, il pouvait se payer quelques affichent électorales et le reste. Et, dans la foulée, de vouloir inaugurer son siège de campagne dans le très chic 6ème arrondissement à Paris, avait indiqué le 04/01/12 Jean-Pierre Grand, le président de son parti. Le siège envisagé, plusieurs centaines de mètres carrés, est situé rue du Cherche-Midi pour la durée de la campagne.

Dominique de Villepin avait tout prévu.

L’annonce de cette candidature, qui ne va jusqu’au bout, confirme ce que nombre de leaders politiques prévoyaient, mais elle n’en avait pas moins jeté des craintes à droite, bien que ce n’est la première fois qu’il y a dix leaders politiques qui ont obtenus les 500 signatures. Les voix vont se disperser. Si l’on considère Sarkozy tenaillé par le FN et Bayrou, et par Dupont-Aignan au premier tour, on voit que sa situation s’éclaircit.

La majorité UMP n’est donc pas encore soumise à des difficultés qui feraient que Sarkozy fasse un mauvais score au premier tour.