Dominique de Villepin, longuement entendu au pole financier de Paris, par les juges Pons et D'Huy, commence à lacher du lest. La veille, il fait parvenir un mémoire de 19 pages, où pour la première fois, il met en cause l'ex-Président de la République, Jacques Chirac, et l'ancien Premier Ministre, Jean-Pierre Raffarin.

Les premières bases du complot chiraquien contre Nicolas Sarkozy…

Villepin affirme que Clearstream n'est pas une affaire politique, mais bel et bien une affaire internationale et industrielle.

Villepin dénonce la notion de complot contre Nicolas Sarkozy. Son role outrancier de victime n'est pas innocent. Soudainement le complot chiraquien se transforme en manoeuvre politicienne. Le complot sarkozyste contre Villepin prend forme.

Jean-Pierre Raffarin a toujours affirmé, avoir été tenu à l'écart de cette affaire. Villepin, par contre, continue inexorablement de nier avoir donné le feu vert , en mai 2004, à Jean-Louis Gergorin (vice-président d'EADS à l'époque…). De leurs cotés, Gergorin et le général Rondot, maintiennent le contraire.

Ce qui condamne Villepin, dans ses affirmations.

Pourquoi avoir mandaté une enquête parallèle au contre-espionnage (DST), et surtout, pourquoi ne pas avoir transmis le résultat à la justice. Affirmant que la tache de la DST était purement administrative, on tombe dans un mauvais film d'Audiard…

Une chose est certaine, Nicolas Sarkozy, en se victimisant à outrance, élimine définitivement Dominique de Villepin, de son chemin. L'affaire est bien plus pernicieuse, entre une vaste manipulation et une réplique à la hauteur de cette tentative de déstabilisation.

La politique ne sort pas grandie de cette nébuleuse, l'accumulation de scandales bafoue la République. Le citoyen lambda, témoin impuissant, ne peut que constater l'étendue de la sinistrose.

L'état devient-il un repaire pour politiciens maffieux ?