Le croque-mitaine de Tripoli


Dans le folklore local, il existe un monstre connu pour des histoires horribles. On narre ses méfaits pour tenir à carreau les chenapans récalcitrants, s’ils ne sont pas sages, ils seront dévorés par lui. Cette abomination fictive peut se calquer dans notre réalité en prenant les traits d’un homme bel et bien vivant. Cette ignominie a eu un nom pour des milliers de jeunes filles, un nom bien connu de tous, c’était Mouammar Khadafi. 

 

L’ancien dictateur libyen, aujourd’hui disparu dans des circonstances restées floues, disposait d’un harem sordide pour nourrir ses fringales sexuelles. Des jeunes femmes captives, droguées et aliénées devenant les esclaves lascives de ce répugnant personnage. Progressivement, depuis qu’il est parti, les langues se dénouent. Des centaines de témoignages se font entendre et confortent l’idée comme quoi il était maladivement atteint. 

 

Durant son long règne, année après année, les rangs de ses serves ont grossi. Des petites filles, des adolescentes, des jeunes filles dans la fleur de l’âge, tout était bon pour calmer son appétit vorace. Il lui suffisait de passer dans un village, de croiser une personne du sexe "faible" à son goût pour qu’elle finisse prisonnière de sa libido. La plus part du temps, une fois sa cible trouvée, il l’emmenait dans un camp dans une limousine luxueuse. Parfois trop occupé pour faire ses "courses" lui même, il demandait à d’anciennes séquestrées complètement soumises, de lui concocter son panier repas. Son pêché mignon, les vierges. 

 

Dans le camp, les filles enlevées de force de leur famille, étaient préparées. Les petites souillones étaient lavées, vêtues de tenues affriolantes et menées dans la pièce où se trouvait Khadafi en tenue d’Adam. Le piège se refermait sur elle, les gardes positionnés à l’entrée ne permettaient aucune échappatoire. D’une voix perverse, le tyrannique Khadafi les invitait à s’asseoir près de lui, très vite elles devenaient des marionnettes agitées par ses doigts boudinés. 

 

La chambre sans fenêtre devenait un enfer, un véritable abattoir. Les coups, les insultes pleuvaient, et les pauvres victimes cédaient devant la masse imposante de leur malfaiteur. Une fois le crime commis, l’acte passé, Mouammar superstitieux, récoltait le sang des jeunes pucelles pour s’en faire des élixirs. Ce précieux liquide était l’un des ingrédients nécessaires pour organiser des rituels de magie noire. 

 

Khadafi aimait s’entourer de femmes. On se rappelle tous de ces "amazones", des gardes du corps en uniforme militaire, véritable unité rapprochée prête à assouvir ses moindres exigences phalliques. Cependant, intégrer cette élite n’était pas le lot de toutes, cela représentait une forme de promotion, tandis que les autres restaient enfermées dans le sous-sol de son palais. Elles croupissaient dans l’ombre et ne menaient qu’une vie végétative. A force d’absorber de la came, la flamme de vie s’était éteinte dans ces carcasses, elles n’étaient que des jouets érotiques pour cet homme à l’ego démesuré. 

 

C’était également un moyen pour Khadafi de maîtriser ses vassaux. Il les maintenait dans son giron en prenant leur femme comme esclave. Allant même à obliger ses ministres à participer à des orgies afin de pouvoir les faire chanter par la suite. Pas seulement ses ministres, mais également les diplomates, les chefs de tribus et les gradés de l’armée. Le sexe était une arme pour faire régner la loi du silence. Il faisait des femmes, et des filles, des présidents africains, des prostitués de luxe. Échangeant des promesses de contrats commerciaux, d’assistance politique et des mallettes d’argent sale, pour s’offrir leur service. 

 

Aujourd’hui, l’époque d’absolutisme n’est plus, toutefois, le climat reste tendu. Les victimes de Khadafi continuent de vivre recluses, refusant de paraître au grand jour. Seulement quelques courageuses ont osé parler, mais le faire c’est prendre le risque de salir l’honneur de la famille. Dans certains clans, les frères, les pères et les mères préféraient voir leur fille morte que de les voir évoquer ce lourd passé honteux et salissant. 



Sources : principalement le livre d’Annick Cojean intitulé "Les proies", les articles parus le concernant sur les sites d’information France 24, Atlentico, 20 Minutes, RFI et Al monitor