Le Colonel Khadafi à Paris

Rappelons ici  en préambule les déclarations du Colonel Kadhafi qui ont alimenté ensuite  toutes les polémiques relatées dans le corps de l'article ci-dessous, alors qu’il s’exprimait à la veille du 2me sommet Europe Afrique, devant un parterre de 400 professeurs et étudiants, réunis à l'Université de Lisbonne :

Il est "normal que les faibles aient recours au terrorisme", puisque les "superpuissances" ont "violé la légitimité internationale, le droit international et les Nations unies, et ont exécuté leurs décisions en dehors de ce cadre" ……. "Pourquoi réclamer la démocratie pour les Etats alors que la dictature règne aux Nations unies et qu'on ne peut l'instaurer au Parlement mondial ?" ….. M. Kadhafi a également porté le fer contre "les forces coloniales". Celles-ci doivent "dédommager les peuples qu'elles ont colonisés et dont elles ont spolié les richesses". "Ce sera l'un des points principaux du sommet : les compensations pour la période coloniale".

 

 

Un homme"nouveau" arrive à Paris

Un peu plus tard  que le  Beaujolais nouveau dont il ne boira aucune goutte comme ne lui permet pas ses croyances, un célèbre buveur de lait de chamelle, le « nouveau »Colonel  Kadhafi vient d’arriver à Paris pour retrouver Monsieur Nicolas Sarkozy , promoteur de sa réhabilitation sur la scène internationale.

 

Je savais que le Beaujolais nouveau pouvait en cas d’excès provoquer quelques crises de comportement le plus souvent festifs, je constate que le lait de chamelle rend agressif c’est le moins que l’on puisse dire.

                                              

 La  visite du Colonel Kadhafi, Chef de l’état  Libyen  avait provoqué  et suscite encore, alors que Monsieur Kadhafi vient d’arriver  chez nous  de très vices critiques et polémiques des personnalités politiques, du monde intellectuels, des organisations humanitaires  et au sein même du gouvernement français.  Certains commentateurs n’hésite pas à dénoncer la venue de Monsieur Kadhafi comme un scandale et dénoncent cette initiative diplomatique comme   la plus sulfureuse de l'ère Sarkozy.

 

Ndlr : « la plus sulfureuse  » : pour le moment,  mais pour l’avenir  nous n’avons pas encore tout vu !

 

Quoiqu’il en soit, Le Colonel  Mouammar Kadhafi qui doit  partiellement faire sien du  proverbe  «  il vaut mieux un petit chez soi qu’un grand chez les autres »  a planté sa tente dans le jardin de l'Hôtel Marigny, riche édifice situé à côté de l'Elysée. La presse nous apprend cependant qu’il recevra  dans sa tente ses visiteurs, mais qu’il logera dans l’Hôtel Marigny, comme tous les hôtes de marque de passage à Paris.

 

 Il y a été reçu hier à l’Elysée  attendu sur le perron par le Président Nicolas Sarkozy, son promoteur politique et client potentiel,  avec le décorum habituel réservé aux Chefs d’Etats amis reçus en visite officielle, peloton de gardes républicains, fanfare militaire , et dignitaires alignés.

 

Le Colonel Kadhafi  suivi par une délégation de 400 personnes, est arrivé entouré d'une escorte jugée  tapageuse  par quelques  observateurs.

 

C'est dans une somptueuse limousine Mercedes blanche, allongée et dotée d’un aileron incurvé digne d’un monarque de l’or noir, et non pas sur un chameau comme l’aurait  pu l’imaginer les amateurs de sensations écologistes, ou dans une modeste Citroën ou Renault  comme l’auraient souhaité les habitants chauvins de France,  que le chef d'Etat libyen a pénétré dans la cour de l'Elysée accompagnée d'un second véhicule, bardé d'antennes destinées à brouiller les téléphones portables et empêcher les attentats, sécurité oblige. Pour  donner une note  folklorique, toujours appréciée par les amateurs d’exotisme, des musiciens dotés de tambourins et des danseuses orientales l’attendaient à l'extérieur pour fêter son arrivée.

 

Faute d’avoir entendu de Monsieur David Martinon, porte parole de l’Elysée , le programme des réjouissances  prévues pour agrémenter le séjour en France du Colonel Kadhafi, les  rumeurs  et les suppositions les plus folles circulent sur la suite de la visite. Certains prétendent que le Colonel  Mouammar Kadhafi participerait à une chasse présidentielle, qu’il rendrait visite aux ouvriers de Renault et  qu’il ne mangerait que du chameau grillé et du lait de chamelle  lors de ses soirées sous la tente. L'Elysée n'a rien confirmé.

 

On sait seulement l’essentiel du côté officiel de sa visite à savoir  que le dirigeant libyen rencontrera le président de l'Assemblée nationale ce mardi et sera reçu une seconde fois par Nicolas Sarkozy, mercredi.

 

 On sait aussi que Lundi soir, les deux  chefs d’Etat ont signé des contrats pour quelque 10 milliards d'euros, un montant plus important que prévu initialement. Il s'agit de matériels civils – une usine de dessalement d'eau de mer fonctionnant avec un réacteur nucléaire, des avions Airbus – mais aussi d'équipements militaires. Tripoli s'intéresse notamment à l'hélicoptère de combat Tigre et au chasseur Rafale, deux engins très sophistiqués.

 

Une source proche de Dassault, le fabricant, qui n'a encore vendu aucun Rafale à l'exportation  a commenté  au sujet du chasseur Rafale : «Si le gouvernement français a décidé de parler à la Libye et d'envisager la livraison de cet avion, c'est qu'il estime que c'est tout à fait acceptable»

 

 Les dirigeants français se défendent de recevoir Mouammar Kadhafi pour  seulement une question de gros sous. Il s’agirait selon eux d'encourager ce pays  à « s’engager  sur le chemin des droits de l’homme, et   Monsieur Nicolas Sarkozy qui dans tous ses discours enfourche ce refrain à la mode, a profité de sa rencontre avec le chef de l’état Libyen pour entonner son credo en lui demandant  de progresser sur le chemin des droits de l’homme … « la Défense des droits de l’homme ce  n'est pas des pétitions de principe, ce sont des résultats», a expliqué le président français à l'issue de la discussion.

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Pour les  résultats,ne doutons pas que Le Colonel s’engagera et progressera   sur la voie royale des Droits de l’homme armé jusqu’aux dents par les bons soins de l’Etat Français, les Droits de l’homme entendus  du côté Nord de la Méditerranée  sont une chose, du côté Sud de la Méditerranée c’est encore  une curiosité intellectuelle tout juste bonne à faire baver  les salons occidentaux , à l’heure du thé, ou  les soirs où l’on n’a plus à envie de discuter sur le sexe des anges. Tout est relatif en ce bas monde, et l’écueil de l’occidental c’est de toujours s’imaginer que sa vision des droits de l’homme peut séduire toutes les personnalités tyranniques pour  les faire entrer dans le chemin des droits de l’homme, dont certains occidentaux et non des moindres du reste, n’ont pas encore trouvé la direction.

 

D’après certains commentateurs,  Paris entend récompenser la Libye pour la libération, en juillet, des infirmières bulgares et du médecin palestinien détenus et torturés pendant huit ans dans les geôles libyennes. Nicolas Sarkozy et son ex-femme Cécilia avaient joué un rôle dans cette libération en s’introduisant dans la négociation. La contrepartie, toujours d’après certains commentateurs, en était  que le président français aiderait la Libye à retourner à la «respectabilité internationale».

 

Quoiqu’il en soit, critiques et  approbations fusent de toute part, alimentant des polémiques dont  je me bornerai, pour ne pas faire un roman fleuve, de n’en citer que les plus marquantes : 

Des personnalités socialistes et même des personnalités au sein du Gouvernement   redoublent  leurs critiques contre la visite en France du colonel Kadhafi

 

Les députés PS boycotteront sa visite  à l'Assemblée :

 

Le chef de file des députés PS, Jean-Marc Ayrault, a même  demandé, à la veille de l'arrivée à Paris du "guide" libyen, l'annulation de sa venue qu’il dénonce comme  "inacceptable" au Palais-Bourbon, alors que  dans  le cadre de sa visite officielle en France, il a été annoncé que  M. Kadhafi devait s'entretenir mardi avec le président de l'Assemblée, Bernard Accoyer (UMP).

"Si le colonel Kadhafi veut être invité, il doit mettre fin à son système d'exactions. Il doit cesser de promouvoir, en actes et en paroles, le terrorisme international", a poursuivi M. Ayrault, relevant que "la commission d'enquête parlementaire sur la libération des otages bulgares de Libye a révélé les tortures et les sévices dont ils ont été victimes". Elle "a confirmé que ce recours à la torture était systématique et continuait d'être pratiqué dans les prisons libyennes".

 

Les députés socialistes "refusent d'accueillir le chef d'Etat libyen" et "ils demandent solennellement au président de l'Assemblée nationale d'annuler cette réception", a souligné le député-maire de Nantes dans un communiqué.

 

"Si le colonel Kadhafi veut être invité, il doit mettre fin à son système d'exactions. Il doit cesser de promouvoir, en actes et en paroles, le terrorisme international", poursuit le député-maire de Nantes.

 

M. Ayrault estime que "quels que soient les motifs de cette visite en France", il est "inconcevable que l'Assemblée nationale cautionne de telles violations aux droits de l'homme". "Ce serait bafouer les victimes et tous les principes démocratiques qu'incarne notre Assemblée", conclut-il.

 

Les députés du groupe présidé par M. Ayrault ne seront donc pas présents lors de la réception du Colonel Kadhafi.

 

Mr. Bernard Accoyer (UMP), Président de l’Assemblée Nationale a répondu  que "Cette réception s'inscrit dans le cadre de la visite officielle du chef d'un état qui, depuis 2003, a montré sa volonté de normaliser ses relations avec la communauté internationale" et que "comme il est d'usage" pour une visite officielle, le chef de l'Etat libyen serait reçu à la présidence de l'Assemblée."Cette réception s'inscrit dans le cadre de la visite officielle du chef d'un état qui, depuis 2003, a montré sa volonté de normaliser ses relations avec la communauté internationale"

 

Les personnalités socialistes ont déclaré :

 

Tout au contraire,  avec une juste indignation et  sans mâcher ses mots sur  radio RCJ, Monsieur François Hollande s'est insurgé contre des propos de Nicolas Sarkozy se disant à Lisbonne "très heureux" d'accueillir son homologue libyen : Il "sera donc très heureux de recevoir un dictateur", un "dictateur qui s'est compromis dans des actes terroristes", a déploré François  Hollande, un "dictateur qui justifie encore aujourd'hui le terrorisme", "qui vient ici avec ses pétrodollars acheter des armes".

De son côté, Ségolène Royal a  jugé   "scandaleux" de recevoir Moammar Kadhafi  dans un entretien qui sera diffusé Lundi 10 décembre  par la chaîne de télévision Public Sénat.

 

Les infirmières bulgares "ont été torturées sous un régime qui cautionne la torture, avec l'accord de Kadhafi » …. « Dans ces conditions, donner au leader libyen "une crédibilité politique, démocratique, alors que le système continue, je trouve ça scandaleux" a-t-elle expliqué.

 

 De plus,  Madame Ségolène Royal avait  jugé "tout simplement odieux, très choquant, même inadmissible que la France aille cautionner un système de tortures en prison". "Faut-il se "Est-ce qu'il faut se mettre à genoux devant les intérêts financiers?", a questionné  Mme Royal, dénonçant "la négociation qui consiste à dire: «  on piétine la tradition de défense des droits de l'Homme, soit disant pour certains contrats".

 

"Il ne faudrait pas non plus que le chef de l'Etat, en faisant le tour de la planète, fasse croire aux Français que son seul déplacement conduit à obtenir des milliards de contrats", a-t-elle protesté, alors que M. Sarkozy a mis en avant la perspective de contrats de milliards d'euros notamment dans les domaines aéronautique, nucléaire et de la défense pour justifier l'accueil réservé au leader libyen mettre à genoux devant les intérêts financiers?" a-t-elle questionné sur Canal « + »

 

Par ailleurs,  Ségolène Royal a félicité Rama Yade pour "ses propos extrêmement courageux et clairs" ….. "Elle est la seule au sein du gouvernement a parler clair, à parler juste, à parler fort et à avoir le courage de dire les choses", a dit sur France Info la dirigeante socialiste.

 

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Avant même ces déclarations, la visite du colonel Kadhafi avait suscité de nombreuses critiques, des approbations et des polémiques.

 

Des intellectuels, des personnalités politiques et des ONG avaient fait par de leur désapprobation :

 

– «On n’invite pas en visite d’Etat un grand terroriste», s’est offusqué vendredi le philosophe Bernard-Henri Lévy.

 

– «C’est indigne», a jugé le chef du MoDem François Bayrou.Il  s'est indigné que la France déroule "le tapis rouge" sous les pieds d'un homme "qui a commis des actes terroristes parmi les plus horribles de ces dernières décennies … un dictateur sanguinaire responsable de prises d'otages".

 

  Monsieur Louis Michel,  a réagi plus précisément aux propos de Kadhafi selon lesquels «les forces coloniales doivent dédommager les peuples qu’elles ont colonisés et dont elles ont spolié les richesses». Pour le commissaire européen au Développement, «les colonisateurs ont déjà payé». En outre, a-t-il estimé, «ces sommes n’ont pas toujours été utilisées au mieux. Et on continue, donc on n’a pas de leçon à recevoir de ce point de vue».

 

– Alain Bocquet, porte-parole des députés communistes, a jugé que cette visite constituait une "insulte à la démocratie française".

– La Ligue des droits de l'homme estime que la France "méprise" son héritage de "pays des droits de l'homme" en recevant Kadhafi et en félicitant le président russe Vladimir Poutine pour les récentes élections législatives en Russie.

 

– La Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra) a dit quant à elle attendre "du gouvernement français un discours énergique, courageux et sans compromission".

 

– Le Conseil représentatif des institutions juives de France a relevé de son côté que le dirigeant libyen a "régulièrement utilisé la torture" et qu'il "n'accepte pas de façon permanente l'existence de l'Etat d'Israël

 

– Le réseau écologiste «Sortir du Nucléaire» a demandé «l’annulation de l’accord nucléaire» Paris – Tripoli, dénonçant la visite du «dictateur libyen» et le «troc nucléaire contre otages bulgares».

 

  L'organisation Amnesty International a  demandé à Nicolas Sarkozy de veiller au respect des droits fondamentaux en Libye et de condamner les propos de Mouammar Kadhafi sur le terrorisme, à deux jours la visite officielle du dirigeant libyen à Paris.

 

"Amnesty International France rappelle dans un communiqué,  que les relations que le président de la République française compte consolider avec la Libye ne doivent pas occulter les violations graves des droits humains qui persistent dans ce pays".» dans ce pays, jugeant notamment que Nicolas Sarkozy devait «dénoncer vigoureusement» les propos «inacceptables» tenus par Kadhafi à Lisbonne, «révélateurs de l’état d’esprit du dictateur».

 

L'organisation rappelle aussi les nombreux dossiers faisant état de violations des droits de l'homme en Libye et critique aussi les propos du Colonel Kadhafi  à Lisbonne vendredi, où souligne-t-elle, le colonel Kadhafi a estimé qu'il était "normal que les faibles aient recours au terrorisme".

 

"Ces propos inacceptables, révélateurs de l'état d'esprit du dictateur, doivent être dénoncés vigoureusement par le président Sarkozy", demande Amnesty.

 

Amnesty International a enfin souligné que la normalisation des relations avec la Libye ne devait «pas occulter les violations graves des droits humains» dans ce pays..

 

Elle rappelle plusieurs cas où a été, selon elle, démontrée la violation de la liberté fondamentale d'expression et d'association, notamment concernant Fatih el-Jammi, opposant "arrêté une première fois en 2002 et réincarcéré depuis mars 2004 pour avoir critiqué le président Kadhafi et appelé à des réformes politiques

 

D’autres  personnalités  avaient fait  part de leur approbation :

 

Le porte-parole de l'Elysée, David Martinon, s'est employé, vendredi, devant les journalistes, à minimiser la spécificité de la France dans la relation avec la Libye. Il a décrit la venue du colonel comme "une étape décisive du retour progressif de la Libye au sein de la communauté internationale". Il a cité comme étapes précédentes le renoncement de la Libye aux armes de destruction massive, en 2003, et un certain nombre de voyages de dirigeants européens en Libye, dont celui de Jacques Chirac en 2004.

 

Pour Villepin, Sarkozy a raison L’ancien premier ministre Dominique de Villepin a lui jugé qu’il était «tout à fait juste» de recevoir le dirigeant libyen, tout en notant qu’il faut être «vigilants» et «responsables».

 

L’UMP a de son côté dénoncé des «réactions rapides et excessives». Le parti majoritaire, par la voix de Thierry Mariani, secrétaire national chargé des relations internationales, estime «qu’il s’agit de la meilleure manière d’accompagner le peuple libyen dans sa quête d’une démocratie accomplie».

 

Axel Poniatowski, le président de la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale, membre du parti au pouvoir UMP, a défendu samedi la «realpolitik» à l’égard de M. Kadhafi, estimant qu’il «valait mieux … arrêter de marginaliser» la Libye. Son parti a dénoncé les réactions «excessives» de «certains représentants de l’opposition parlementaire et de quelques intellectuels parisiens»

 

Au sein  même du Gouvernement des désaccords se manifestent 

 

Madame  Rama Yade, Secrétaire des droits de l’homme,  s'est déclarée "dérangée" que le leader libyen, le colonel Mouammar Kadhafi, arrive en France un jour de célébration des droits de l'homme pour une visite officielle "Le colonel Kadhafi doit comprendre que notre pays n'est pas un paillasson, sur lequel un dirigeant, terroriste ou non, peut venir s'essuyer les pieds du sang de ses forfaits. La France ne doit pas recevoir ce baiser de la mort", a dit Mme Yade dans entretien publié  lundi dans le quotidien "Le Parisien".

 

"Ce qui me dérange, c'est qu'il arrive un jour de célébration des droits de l'homme", a expliqué la secrétaire d'Etat. "Je serais encore plus gênée si la diplomatie française se contente de signer des contrats commerciaux, sans exiger de lui des garanties en matière de droits de l'homme. C'est un devoir: la France n'est pas qu'une balance commerciale" …. "Il serait indécent en tout cas que cette visite se résume à la signature de contrats ou d'un chèque en blanc", a ajouté Mme Yade.

 

.Selon Mme Yade, "il serait indécent en tout cas que cette visite se résume à la signature de contrats ou d'un chèque en blanc". "Peut-on accorder une confiance absolue à celui qui demande d'être traité comme n'importe quel chef d'Etat et qui, avant même d'être arrivé sur le sol français, affirme que le terrorisme est légitime pour les faibles ?", se demande-t-elle en ajoutant  qu'elle "ne partage pas l'indignation automatique de ceux qui excluent tout dialogue avec la Libye". "Il est normal que la France parle à tout le monde. Elle a même le devoir de parler d'abord aux pays qui ne respectent pas les droits de l'homme afin qu'ils changent", explique-t-elle. "La France est une puissance, elle n'a pas à s'excuser de signer des contrats. C'est la secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères qui vous le dit. Mais la secrétaire des Droits de l'homme est obligée de vous dire que cela doit se faire dans la décence"

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Par ailleurs sur RTL lundi matin, Rama Yade a précisé qu'il n'était  pas prévu qu'elle rencontre le chef d'Etat libyen. "On ne m'a pas invitée. Moi ma journée sera consacrée à la célébration de la Journée des droits de l'homme. Je vais remettre des prix pour des avocats, notamment chinois" a-t-elle précisé.  Elle a souhaité que Paris tienne au colonel Kadhafi "un discours rigoureux sur la question des droits de l'homme", qui "ne sont pas encore respectés" en Libye. "Je parle de la peine de mort, des disparus, des prisonniers politiques, toutes ces questions doivent être soulevées le jour de la visite de Kadhafi en France, c'est absolument indispensable" ….."Je ne pense pas qu'on puisse se contenter d'une déclaration de virginité du colonel Kadhafi pour lui signer un chèque en blanc. Il faut lui demander des garanties. C'est comme l'amour, ce sont les preuves qui comptent, donc qu'il apporte les preuves et que les provocations cessent". "Je n'ai pas encore été conviée à rencontrer M. Kadhafi mais si je l'étais par hasard, je peux vous assurer que j'irai pour pouvoir lui dire ce que je viens de vous dire", a conclu la secrétaire d'Etat.

 

Lors d'un dialogue informel avec des journalistes français,  M. Fillon, qui se trouvait   à Buenos Aires,  a souri à l'évocation de cette réaction, et affirmé qu'il n'en était pas au courant.

 

 Toutefois, François Fillon  s’est empressé de critiquer très vivement, dimanche soir (9 nov.) à Buenos Aires  les personnalités   qui s'insurgent contre la visite en France de Mouammar Kadhafi ….."Que les donneurs de leçon tournent sept fois leur langue dans leur bouche ! Laisser les infirmières bulgares croupir dans les geôles libyennes, c'aurait été un crime", a dit le Premier ministre dans une allocution à l'ambassade de France.

 

"La France reçoit le colonel Kadhafi parce que le colonel Kadhafi a libéré les infirmières bulgares et parce que le colonel Kadhafi s'est engagé dans un processus de réintégration dans la communauté internationale", a-t-il expliqué.

 

Ndlr : il les a libéré en exigeant  d’importantes « garanties » financières  et non par un acte de bonne conduite humanitaire !

 

Le dirigeant libyen est aussi reçu, a ajouté François Fillon,  "parce que nous avons besoin que la Libye, dans le cadre des relations inter méditerranéennes, redevienne un pays avec lequel on puisse discuter et redevienne progressivement un pays où les droits de l'Homme soient respectés."

 

 Les relations inter méditerranéennes : un vœux pieux alors que le colonel Kadhafi la semaine dernière à Lisbonne  à soutenu publiquement le terrorisme !

 

Par ailleurs sur RTL lundi matin, Rama Yade a précisé qu'il n'est pas prévu qu'elle rencontre le chef d'Etat libyen. "On ne m'a pas invitée. Moi ma journée sera consacrée à la célébration de la Journée des droits de l'homme. Je vais remettre des prix pour des avocats, notamment chinois" a-t-elle précisé.  Elle a souhaité que Paris tienne au colonel Kadhafi "un discours rigoureux sur la question des droits de l'homme", qui "ne sont pas encore respectés" en Libye.

 

 "Je parle de la peine de mort, des disparus, des prisonniers politiques, toutes ces questions doivent être soulevées le jour de la visite de Kadhafi en France, c'est absolument indispensable" ….."Je ne pense pas qu'on puisse se contenter d'une déclaration de virginité du colonel Kadhafi pour lui signer un chèque en blanc. Il faut lui demander des garanties. C'est comme l'amour, ce sont les preuves qui comptent, donc qu'il apporte les preuves et que les provocations cessent". "Je n'ai pas encore été conviée à rencontrer M. Kadhafi mais si je l'étais par hasard, je peux vous assurer que j'irai pour pouvoir lui dire ce que je viens de vous dire", a conclu la secrétaire d'Etat.

 

Monsieur Bernard Kouchner lui-même  prend, pour la première fois ouvertement  ses distances avec le président Sarkozy: «Il n'est pas question d'oublier au nom de la «realpolitik», les victimes du régime libyen.»  et a fait savoir qu’il ne serait pas présent  au dîner officiel organisé lundi soir à l'Élysée et heureux de se trouver en déplacement à Bruxelles ce jour là.

 

Par la suite,   nous  avons appris que le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner a estimé que la secrétaire d'Etat aux Droits de l'homme Rama Yade était dans son rôle en critiquant la visite du leader libyen Mouammar Kadhafi, mais a plaidé pour sa part pour le pragmatisme.

 

S'exprimant sur France Inter, il a expliqué qu'il se trouverait lundi soir à Bruxelles pour une réunion "par un heureux hasard" et ne pourrait donc pas assister au dîner prévu à Paris avec le dirigeant libyen. Rama Yade, qui a dit être "dérangée" par la venue de M. Kadhafi, "a raison de parler ainsi, c'est ce que je lui demande", a assuré M. Kouchner. "Elle est en charge des droits de l'homme, elle le fait", a-t-il ajouté. "Vous n'interrogez pas Rama Yade, mais moi qui ai d'autres responsabilités", a aussi répondu M. Kouchner à qui l'on demandait si Rama Yade ne parlait pas le langage qu'il tenait lui-même il y a quelques années.

 

(Selon des sources diplomatiques françaises, Bernard Kouchner devait bien rentrer à Paris pour dîner avec son homologue allemand Frank Walter Steinmeier)

 

Le hasard fait bien les choses pour Monsieur Kouchner ! Et les obligations de son agenda encore mieux !

 

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Rappelons ici  en conclusion les déclarations du Colonel Kadhafi qui ont ensuite alimenté en partie toutes les polémiques ci-dessus relatées, alors qu’il s’exprimait à la veille du 2me sommet Europe Afrique, devant un parterre de 400 professeurs et étudiants, réunis à l'Université de Lisbonne :

 

Il est "normal que les faibles aient recours au terrorisme", puisque les "superpuissances" ont "violé la légitimité internationale, le droit international et les Nations unies, et ont exécuté leurs décisions en dehors de ce cadre" ……. "Pourquoi réclamer la démocratie pour les Etats alors que la dictature règne aux Nations unies et qu'on ne peut l'instaurer au Parlement mondial ?" …..

 

 M. Kadhafi a également porté le fer contre "les forces coloniales". Celles-ci doivent "dédommager les peuples qu'elles ont colonisés et dont elles ont spolié les richesses". "Ce sera l'un des points principaux du sommet : les compensations pour la période coloniale"

 

                            Pour cette dernière déclaration : Bingo ! Qui dit mieux ?

 

18 réflexions sur « Le Colonel Khadafi à Paris »

  1. Finalement, et je l’ai entendu ce matin au Journal télévisé de FRANCE2, le Colonel Khaddafi ne se rendra pas à l’Assemblée nationale : cette visite lui a été refusée par l’Elysée…

    Bien sur, on peut s’indigner de la visite du bouillant Guide libyen… Mais, je me demande

    – s’il n’est pas préférable d’avoir des relations très suivies avec lui, ce, pour mieux contrôler ses faits et gestes ? En effet, un dictateur isolé peut commettre toutes formes de crimes, ce, à l’abri des protestations venues du Monde entier ;

    – si l’isolement d’un pays de la scène internationale n’est pas nuisible à sa population ?

  2. Suite à une erreur commise sur mon commentaire, je confirme que le Colonel Kadhafi a bien été à l’Assemblée Nationale. Cependant, on lui a formellement refusé la possibilité de prononcer un discours devant l’Hémicycle…

    VOICI, CI DESSOUS, LES INFORMATIONS PARUES :

    Kadhafi reçu à l’Assemblée nationale à Paris, la polémique reste vive [ Cf. http://fr.news.yahoo.com/afp/20071211/twl-france-libye-diplomatie-prev-4bdc673_1.html ], par Cécile Feuillastre

    La visite du colonel Kadhafi à l’Assemblée nationale boycottée par une partie des députés [ http://fr.news.yahoo.com/ap/20071211/tpl-assemblee-libye-kadhafi-cfb2994_1.html ]

    PARIS – Au deuxième jour de sa visite officielle en France, le colonel Kadhafi est arrivé mardi à 11h45 à l’Hôtel de Lassay, résidence du président de l’Assemblée nationale, pour une rencontre avec les députés boycottée par une partie des parlementaires.

    Vêtu d’une cape noire, le dirigeant libyen a passé en revue une haie de gardes républicains, avant d’être accueilli par le président UMP de l’Assemblée nationale Bernard Accoyer. Les deux hommes devaient avoir un entretien privé avant une rencontre avec les parlementaires dans la salle des fêtes de l’Hôtel de Lassay.

    Près de 80 députés, membres du bureau de l’Assemblée, présidents de groupes et de commissions et membres du groupe d’amitié France-Libye étaient conviés à cette réception.

    Mais Moammar Kadhafi ne croisera pas beaucoup de parlementaires. La gauche, les centristes et une partie de l’UMP devaient boycotter cette cérémonie. « L’Assemblée nationale, ce n’est pas n’importe quel lieu. C’est l’institution parlementaire qui s’inscrit dans une longue tradition des droits de l’homme. Il est important de rappeler nos valeurs », a expliqué Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste.

    Lors de la conférence des présidents, réunie mardi matin comme chaque semaine, M. Ayrault a protesté contre l’organisation par l’Assemblée nationale de cette cérémonie.

    Plusieurs députés de la majorité ont fait part de leur intention de boycotter le dirigeant libyen. « A titre personnel je ne viendrai pas », a déclaré Rudy Salles, vice-président Nouveau centre de l’Assemblée. « Que l’Assemblée nationale le salue, ça fait partie du protocole traditionnel d’une visite officielle, mais moi je n’ai rien à faire dans cette réception. »

    Certains à l’UMP ont utilisé divers prétextes pour se faire porter pâles. Le patron des députés UMP Jean-François Copé a fait savoir qu’il ne pourrait être là en raison de la réunion à la même heure de son groupe.

    Répondant à ces protestations, le secrétaire d’Etat aux Relations avec le Parlement Roger Karoutchi a jugé « tout à fait normale et légitime » la venue à l’Assemblée du dirigeant libyen. « La Libye se réinsère dans le cadre international. Il est normal que Kadhafi soit invité ici », a-t-il dit. Selon lui, « beaucoup de gens seront surpris du caractère très positif de cette visite ».

    « C’est une visite officielle d’un chef d’Etat et, dans toute visite officielle d’un chef d’Etat, il y a une visite à la présidence de l’Assemblée nationale », s’est justifié M. Accoyer sur France-2. Il a confirmé que le colonel Kadhafi ne se rendrait pas dans l’hémicycle et démenti que le dirigeant libyen ait demandé à faire un discours devant les députés. AP

  3. suite …
    Mouammar Kadhafi à l’Assemblée nationale à Paris [ http://fr.news.yahoo.com/afp/20071211/tts-france-libye-kadhafi-diplomatie-corr-c1b2fc3_3.html ]

    PARIS (AFP) – Le numéro un libyen Mouammar Kadhafi est arrivé mardi à 11H45 à l’Assemblée nationale, dont il devait rencontrer le président Bernard Accoyer, avant une réception boycottée par la gauche mais aussi une partie de la majorité. Evènement

    Il a été accueilli à son arrivée, sur le perron de l’Hôtel de Lassay, résidence officielle du président de l’Assemblée, par la garde républicaine à pied placée de part et d’autre d’un tapis rouge.

    Le colonel Kadhafi doit rester environ une heure dans l’enceinte du Palais-Bourbon mais il ne s’exprimera pas, malgré le souhait qu’il avait exprimé, dans l’hémicycle comme cela est parfois le cas de certains chefs d’Etat (Bill Clinton, Abdelaziz Bouteflika, Juan Carlos d’Espagne).

    Cette visite à l’Assemblée constitue le temps fort de la journée pour le « guide » libyen, après l’annonce lundi de la signature de plusieurs milliards d’euros de contrats. Paris s’est notamment engagé à fournir à Tripoli un ou plusieurs réacteurs nucléaires destinés au dessalement de l’eau de mer.

    La controverse politique autour de l’accueil de Mouammar Kadhafi devrait se poursuivre: les députés de gauche ont en effet décidé de boycotter la rencontre à l’Assemblée prévue en fin de matinée. Plusieurs députés du parti de droite UMP, au pouvoir, ont aussi exprimé leur mécontentement et décliné l’invitation.

    M. Kadhafi devrait s’entretenir une vingtaine de minutes avec le président de l’Assemblée, Bernard Accoyer. Il doit ensuite rencontrer plusieurs responsables parlementaires de l’UMP. Le dirigeant libyen a demandé, en vain, de bénéficier du privilège d’être reçu dans l’hémicycle, selon des sources parlementaires. Il a exigé que les journalistes soient tenus à l’écart de sa visite.

    Mouammar Kadhafi devait également rencontrer dans l’après-midi des personnalités intellectuelles dans les salons du Ritz, un palace parisien, avant de prononcer une allocution, à l’Unesco, devant des membres de la communauté africaine en France.

    Paris et Tripoli ont signé lundi soir une série de contrats de plus de 10 milliards de dollars. La Libye a notamment confirmé l’achat de 21 Airbus. Tripoli envisage aussi d’acheter 14 Rafale –un avion de combat que Dassault Aviation n’a jamais réussi à vendre à l’étranger– ainsi que 35 hélicoptères et d’autres équipements militaires, pour un montant total de 4,5 milliards d’euros, selon une source à la présidence française.

    Le dirigeant libyen avait été reçu lundi par M. Sarkozy, puis participé à un dîner officiel au palais présidentiel de l’Elysée. Confrontés à de multiples critiques, M. Sarkozy a affirmé avoir demandé au colonel Kadhafi « de progresser sur le chemin des droits de l’homme » et justifié de nouveau son invitation à Paris.

    Mouammar Kadhafi est arrivé en France accompagné d’une forte délégation comprenant notamment des dizaines de membres de sa garde personnelle, dont quelques-unes de ses célèbres « amazones », des jeunes femmes assurant sa sécurité.

    Le dirigeant libyen doit de nouveau être reçu mercredi par le président Sarkozy. Il doit repartir samedi pour Tripoli.

  4. suite
    La visite du colonel Kadhafi à l’Assemblée nationale boycottée par une partie des députés [ Cf. http://fr.news.yahoo.com/ap/20071211/tpl-assemblee-libye-kadhafi-cfb2994_1.html ]

    PARIS – Au deuxième jour de sa visite officielle en France, le colonel Kadhafi est arrivé mardi à 11h45 à l’Hôtel de Lassay, résidence du président de l’Assemblée nationale, pour une rencontre avec les députés boycottée par une partie des parlementaires.

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    Vêtu d’une cape noire, le dirigeant libyen a passé en revue une haie de gardes républicains, avant d’être accueilli par le président UMP de l’Assemblée nationale Bernard Accoyer. Les deux hommes devaient avoir un entretien privé avant une rencontre avec les parlementaires dans la salle des fêtes de l’Hôtel de Lassay.

    Près de 80 députés, membres du bureau de l’Assemblée, présidents de groupes et de commissions et membres du groupe d’amitié France-Libye étaient conviés à cette réception.

    Mais Moammar Kadhafi ne croisera pas beaucoup de parlementaires. La gauche, les centristes et une partie de l’UMP devaient boycotter cette cérémonie. « L’Assemblée nationale, ce n’est pas n’importe quel lieu. C’est l’institution parlementaire qui s’inscrit dans une longue tradition des droits de l’homme. Il est important de rappeler nos valeurs », a expliqué Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste.

    Lors de la conférence des présidents, réunie mardi matin comme chaque semaine, M. Ayrault a protesté contre l’organisation par l’Assemblée nationale de cette cérémonie.

    Plusieurs députés de la majorité ont fait part de leur intention de boycotter le dirigeant libyen. « A titre personnel je ne viendrai pas », a déclaré Rudy Salles, vice-président Nouveau centre de l’Assemblée. « Que l’Assemblée nationale le salue, ça fait partie du protocole traditionnel d’une visite officielle, mais moi je n’ai rien à faire dans cette réception. »

    Certains à l’UMP ont utilisé divers prétextes pour se faire porter pâles. Le patron des députés UMP Jean-François Copé a fait savoir qu’il ne pourrait être là en raison de la réunion à la même heure de son groupe.

    Répondant à ces protestations, le secrétaire d’Etat aux Relations avec le Parlement Roger Karoutchi a jugé « tout à fait normale et légitime » la venue à l’Assemblée du dirigeant libyen. « La Libye se réinsère dans le cadre international. Il est normal que Kadhafi soit invité ici », a-t-il dit. Selon lui, « beaucoup de gens seront surpris du caractère très positif de cette visite ».

    « C’est une visite officielle d’un chef d’Etat et, dans toute visite officielle d’un chef d’Etat, il y a une visite à la présidence de l’Assemblée nationale », s’est justifié M. Accoyer sur France-2. Il a confirmé que le colonel Kadhafi ne se rendrait pas dans l’hémicycle et démenti que le dirigeant libyen ait demandé à faire un discours devant les députés. AP

  5. Suite et fin.
    France: le dirigeant libyen Kadhafi à l’Assemblée au deuxième jour de sa visite [ Cf. http://fr.news.yahoo.com/afp/20071211/tts-france-libye-kadhafi-diplomatie-corr-c1b2fc3_2.html ]

    PARIS (AFP) – Au deuxième jour de sa visite en France, Mouammar Kadhafi devait être reçu mardi à l’Assemblée nationale, pour une rencontre avec des parlementaires boycottée par l’opposition, qui continue de protester contre l’accueil du dirigeant libyen par le président Nicolas Sarkozy. Evènement

    Cette visite à l’Assemblée constituera le temps fort de la journée pour le « guide » libyen, après l’annonce lundi de la signature de plusieurs milliards d’euros de contrats. Paris s’est notamment engagé à fournir à Tripoli un ou plusieurs réacteurs nucléaires destinés au dessalement de l’eau de mer.

    La controverse politique autour de l’accueil de Mouammar Kadhafi devrait se poursuivre: les députés de gauche ont en effet décidé de boycotter la rencontre à l’Assemblée prévue en fin de matinée. Plusieurs députés du parti de droite UMP, au pouvoir, ont aussi exprimé leur mécontentement et décliné l’invitation.

    M. Kadhafi devrait s’entretenir une vingtaine de minutes avec le président de l’Assemblée, Bernard Accoyer. Il doit ensuite rencontrer plusieurs responsables parlementaires de l’UMP. Le dirigeant libyen a demandé, en vain, de bénéficier du privilège d’être reçu dans l’hémicycle, selon des sources parlementaires. Il a exigé que les journalistes soient tenus à l’écart de sa visite.

    Mouammar Kadhafi devait également rencontrer dans l’après-midi des personnalités intellectuelles dans les salons du Ritz, un palace parisien, avant de prononcer une allocution, à l’Unesco, devant des membres de la communauté africaine en France.

    Paris et Tripoli ont signé lundi soir une série de contrats de plus de 10 milliards de dollars. La Libye a notamment confirmé l’achat de 21 Airbus. Tripoli envisage aussi d’acheter 14 Rafale –un avion de combat que Dassault Aviation n’a jamais réussi à vendre à l’étranger– ainsi que 35 hélicoptères et d’autres équipements militaires, pour un montant total de 4,5 milliards d’euros, selon une source à la présidence française.

    Le dirigeant libyen avait été reçu lundi par M. Sarkozy, puis participé à un dîner officiel au palais présidentiel de l’Elysée. Confrontés à de multiples critiques, M. Sarkozy a affirmé avoir demandé au colonel Kadhafi « de progresser sur le chemin des droits de l’homme » et justifié de nouveau son invitation à Paris.

    Mouammar Kadhafi est arrivé en France accompagné d’une forte délégation comprenant notamment des dizaines de membres de sa garde personnelle, dont quelques-unes de ses célèbres « amazones », des jeunes femmes assurant sa sécurité.

    Le dirigeant libyen doit de nouveau être reçu mercredi par le président Sarkozy. Il doit repartir samedi pour Tripoli.

  6. Violons le colonel Khadafi!
    Mouammar Kadhafi est accusé par la journaliste Hintermann de tentative de viol en 84, peut il être poursuivi?
    La journaliste Memona Hintermann a raconté avec émotion et colère le 10 décembre 2007 au cours de l’emission ‘L »edition Spéciale’ de Canal , comment un projet d’interview du “guide” lybien en 1984 aurait viré à l’histoire scabreuse lorsque ce dernier a cherché à avoir une relation sexuelle avec la journaliste choquée et plus scandalisée que jamais!
    (elle a expliqué qu’elle a déclaré a Kadhafi – qui cherchait à la violer – qu’elle avait ses régles, alors qu’il l’agressait!)

  7. logiquement, et si la tentative de viol a eu lieu sur le territoire français, le Colonel Kadhafi n’est pas au dessus des lois : un juge peut le poursuivre.
    Si c’est sur le territoire libyen… la question reste posée !

    Quoiqu’il en soit, il y a un doute : aucun juge ne pourra instruire cette affaire !

  8. Un article pozé et cohérent, qui dit que la visite de Kadhafi n’est pas forcément une mauvaise chose:

    http://www.lefigaro.fr/debats/2007/12/10/01005-20071210ARTFIG00330-realpolitik.php

    Eh oui..; la real politik!

    Je le cite: « En cette époque où chacun se fait juge du bien et du mal, il est temps que la diplomatie retrouve ses lettres de noblesse, que la realpolitik ne soit plus un gros mot. Nous ne pouvons plus nous permettre de n’avoir pour partenaires que ceux qui sont du même avis que nous. »

    Et l’on peut toutefois se demander si l’on aurait pas pu le recevoir avec un peu moins de faste tout de même!

  9. à sa demande mon message à dominique dutilloy
    Dominique : à votre demande je fais paraître la réponse que je vus avais fait parvenir directement par e mail : « merci pour votre commentaire : je n’ai fait que relater mais je suis outrée par la prolifération des centrales nucléaires alors que le solaire dans ce pays est tout indiqué; ensuite la personnalité de Kadhafi et tout autant celle de Nicolas Sarkozy me déplaisent : trop de déclarations incontrôlées de la part de Kadhafi et du côté de Nicolas Sarkozy une agitation désordonnée et peu de maîtrisé des écarts de son gouvernement , et sur la scène internationale des avancées et des reculs contradictoires, bref le grand show ça suffit. De plus je suis plutôt pour le capitalisme social et une répartition équitable entre les investisseurs et les salariés dont le travail procure les richesses ; je suis aussi contre les spéculations boursières incessantes avec pour seul souci de faire produire de l’argent par l’argent, au lieu d’investir dans des affaires concrètes pour développer de l’emploi ou développer les activités d’un pays, je suis aussi contre les délocalisations …enfin bref je ne suis pas ultra libérale.
    Pardonnez moi si vous êtes sarkozien c’est votre choix je le respecte, mais contrôler Kadhafi est impossible et si un jour il se procure la bombe, il ne demandera la permission à personne pour appuyer sur le bouton. QUAND AUX CONTRATS je doute fort qu’il ne les paye autrement qu’en se procurant des rançons l’avenir peut me démentir, mais son passé ne plaide pas en sa faveur. » cordialement : l’auteur de l’article lucienne magalie pons

  10. dialogue de sourds
    Dans une interview qui sera diffusée mardi soir sur France 2, le colonel Kadhafi affirme qu’il n’a pas évoqué le sujet des droits de l’Homme avec Nicolas Sarkozy. L’Elysée affirme le contraire.

    Polémique, encore et toujours, mais cette fois, au sommet. L’Elysée a démenti mardi à la mi-journée une information donnée par le colonel Kadhafi. Dans un entretien qui sera diffusé mardi soir sur France 2, mais dont la chaîne a déjà diffusé des extraits, le Guide Suprême de la Jamahiriya libyenne affirme qu’il n’a pas évoqué le sujet des droits de l’Homme avec son homologue français.

    Nicolas Sarkozy a pourtant affirmé au cours d’un point presse lundi soir avoir demandé à Mouammar Kadhafi, lors de leur premier entretien, de «progresser sur le sujet des droits de l’homme». Faux, répond le chef d’Etat libyen dans cette interview : «nous n’avons pas évoqué moi et le président Sarkozy ces sujets».

    Mais l’Elysée persiste et signe : Claude Guéant, secrétaire général de la présidence, assure que le président Sarkozy a bien abordé ces questions avec Mouammar Kadhafi. Et plutôt deux fois qu’une : «Le président Sarkozy a parlé des droits de l’Homme à Mouammar Kadhafi, à deux reprises, lors de leur entretien puis du dîner», assure Claude Guéant, qui dit en avoir été «le témoin».

    Les députés PS quittent l’hémicycle

    Cette nouvelle polémique vient s’ajouter à toutes celles qui ont émaillé depuis lundi la visite très controversée du colonel Kadhafi. Après les propos très durs, lundi, de Rama Yade, secrétaire d’Etat aux droits de l’Homme, envers cette visite, la venue mardi matin du président libyen à l’Assemblée Nationale a donné lieu à une nouvelle controverse. Plusieurs députés, de l’opposition, mais aussi de la majorité, avaient décidé de boycotter une rencontre prévue avec lui.

    Nouveau couac en début d’après-midi : des députés socialistes affirment avoir été empêchés durant quelques minutes d’entrer dans l’enceinte de l’Assemblée en raison des mesures de sécurité déployées pour le chef d’Etat libyen. «On a été bloqués par une série de gardes, de policiers en tenue qui nous ont empêchés d’entrer dans l’Assemblée nationale. On a montré nos cartes, on a avancé, ils nous ont repoussés de manière assez ferme en disant: ‘Personne ne passe’ », assure Aurélie Philipetti. Qui dénonce : «On laisse un dictateur entrer dans l’Assemblée et on empêche les élus du peuple d’y pénétrer».

    A l’ouverture de la séance parlementaire, en début d’après-midi, les élus de l’opposition ont d’ailleurs quitté l’hémicycle pour protester contre la visite du colonel Kadhafi.

    Mardi matin déjà, les infirmières bulgares avaient annulé leur visite en France, prévue au même moment que celle du leader libyen. Elles envisagent par ailleurs de déposer plainte devant la Cour européenne de Justice pour les huit années passées en prison et les tortures et mauvais traitements qu’elles y ont subi.

  11. Sacrée Sandrine, En effet, l’auteur du blog a posté son article ici…

    Moi même j’ai un blog sur lequel je répertorie mes articles, avant de les poster ici.

  12. La maitrise des flux migratoire: l’autre grand enjeu de la visite du Colonel
    18h50 >Kadhafi : « avant de parler des droits de l’Homme » il faut « vérifier » si ces droits sont accordés aux immigrés!

    A ce propos:

    Libye : Les migrants sont maltraités, l’Europe ferme les yeux

    Les pays de l’UE doivent inciter la Libye à protéger les migrants, les demandeurs d’asile et les réfugiés

    (Rome, le 13 septembre 2006) – Le gouvernement libyen fait subir aux migrants, demandeurs d’asile et réfugiés de graves violations des droits de l’homme, notamment des passages à tabac, des arrestations arbitraires et des retours forcés, a déclaré Human Rights Watch dans un rapport publié aujourd’hui.

    L’Union européenne négocie actuellement la mise sur pied de patrouilles navales conjointes avec la Libye pour enrayer l’immigration. Mais les membres de l’UE, dont l’Italie, pays le plus proche, ont omis de faire pression pour que Tripoli protège les droits des centaines de milliers d’étrangers présents dans le pays.

    Le rapport de 135 pages, intitulé Stemming the Flow : Abuses Against Migrants, Asylum Seekers and Refugees (Endiguer la marée : Exactions à l’encontre des migrants, des demandeurs d’asile et des réfugiés), explique comment les autorités libyennes arrêtent arbitrairement les étrangers sans papiers, les maltraitent pendant leur détention, et les renvoient de force dans des pays tels que l’Erythrée et la Somalie où ils risquent la persécution ou la torture. Selon les chiffres officiels libyens, le gouvernement aurait rapatrié quelque 145 000 étrangers entre 2003 et 2005.

    « La Libye n’est pas un pays sûr pour les migrants, les demandeurs d’asile et les réfugiés », a déclaré Bill Frelick, directeur chargé de la politique des réfugiés à Human Rights Watch. « Plutôt que d’aider ces personnes à obtenir la protection dont elles ont besoin, l’Union européenne coopère avec Tripoli pour les empêcher de rejoindre l’Europe ».

    Ils sont des centaines de milliers, la plupart originaires d’Afrique sub-saharienne, à être venus en Libye au cours des dix dernières années, soit pour s’y installer, soit pour y transiter avant de rejoindre l’Europe. Beaucoup d’étrangers sont arrivés là pour des motifs économiques mais certains ont fui leur pays d’origine en raison des persécutions ou de la guerre. Autrefois bien accueillis au titre de main d’œuvre à bon marché, les Africains sub-sahariens sont aujourd’hui confrontés à des contrôles d’immigration stricts, à la détention et à l’expulsion.

    Les violences physiques subies au moment de leur arrestation constituent un problème récurrent, a révélé Human Rights Watch. En outre, les étrangers qui avaient passé un certain temps en Libye ont fait état de mauvais traitements en détention, notamment des passages à tabac, une surpopulation carcérale, des conditions médiocres, l’impossibilité de consulter un avocat et à l’accès limité à l’information en attendant l’expulsion.

    Dans trois cas, des témoins ont rapporté à Human Rights Watch que les sévices corporels infligés par les forces de sécurité avaient conduit au décès d’un étranger placé en détention. Trois personnes interrogées ont par ailleurs confié que des agents de la sécurité avaient menacé des détenues d’abus sexuels. Bien que les conditions de détention se soient améliorées au cours des dernières années, tout porte à croire que la plupart des violences persistent.

    Certaines personnes interrogées ont déclaré à Human Rights Watch qu’elles avaient été témoins ou victimes de corruption policière lors d’arrestations ou en détention. En échange d’un bakchich, des agents de la sécurité ont laissé partir des détenus ou leur ont permis de s’évader.

    Le gouvernement libyen soutient que les arrestations de sans papiers sont nécessaires au maintien de l’ordre public et que les forces de sécurité les effectuent conformément à la loi. Des fonctionnaires ont confié à Human Rights Watch que certains gardes-frontières et policiers avaient fait un usage excessif de la force mais que ces incidents isolés avaient été punis par les autorités.

    Selon des statistiques gouvernementales, quelque 600 000 étrangers vivent et travaillent légalement en Libye, pays qui compte une population d’environ 5,3 millions d’habitants. Mais la présence sur le territoire d’1 à 1,2 million d’étrangers en situation irrégulière pèse sur les ressources et les infrastructures.

    Le refus libyen d’adopter une législation ou des procédures en matière d’asile pose un problème à divers niveaux. Tripoli n’a pas signé la Convention de 1951 sur les réfugiés et le gouvernement ne cherche pas à identifier les réfugiés ou autres qui ont besoin d’une protection internationale. Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) dispose d’un bureau à Tripoli mais n’a pas d’accord de travail officiel avec les autorités.

    Certains fonctionnaires libyens ont déclaré à Human Rights Watch que si leur pays n’offrait pas l’asile, c’était parce qu’aucun étranger présent en Libye n’avait besoin de protection. D’autres, plus sincères, ont reconnu qu’ils craignaient d’offrir l’asile alors que le gouvernement s’efforçait de réduire le nombre d’étrangers. Si la Libye accordait la possibilité d’obtenir l’asile, les étrangers « arriveraient comme une nuée de sauterelles », a déclaré ouvertement un haut responsable.

    « Le gouvernement libyen affirme qu’il ne déporte pas les réfugiés », a relevé Frelick. « Mais sans loi ou procédure d’asile, comment une personne qui craint d’être persécutée peut-elle introduire une demande? Qui examinerait cette demande et sur quelle base? »

    Pour son rapport, Human Rights Watch a interrogé 56 migrants, demandeurs d’asile et réfugiés en Libye et en Italie. Dix-sept d’entre eux avaient reçu le statut de réfugié au moment de l’entretien, soit du HCR, soit du gouvernement italien. Treize autres attendaient la réponse italienne à leur demande.

    Le rapport décrit par ailleurs le traitement réservé aux étrangers dans le système judiciaire libyen. En Libye, les étrangers ont dénoncé des violences policières et des infractions aux procédures légales, notamment des actes de torture et des procès inéquitables. Les Africains sub-sahariens sont tout particulièrement confrontés à l’hostilité d’une population d’accueil xénophobe, hostilité qui se traduit par des agressions verbales et physiques, des actes de harcèlement, des extorsions, ces immigrés se voyant en outre accusés de tous les délits commis. Les hauts dirigeants libyens tiennent les étrangers responsables de l’augmentation de la criminalité et des problèmes de santé tels que le VIH/SIDA.

    Un important chapitre du rapport est consacré aux politiques d’immigration et d’asile de l’Union européenne, laquelle coopère étroitement avec la Libye sur le plan du contrôle de l’immigration. Mais l’UE ne prend pas suffisamment en considération les droits des migrants ou le besoin de protéger les réfugiés ou autres qui seraient exposés aux exactions en cas de retour dans leurs pays d’origine.

    Selon Human Rights Watch, sous le gouvernement précédent du Premier Ministre Silvio Berlusconi, l’Italie, qui est le pays le plus affecté par l’immigration en provenance de Libye, a contourné de manière flagrante le droit international. En 2004 et 2005, le gouvernement a expulsé plus de 2 800 migrants – dont très probablement des réfugiés et autres personnes qui avaient besoin d’une protection internationale – les refoulant en Libye, nation qui les a ensuite renvoyés dans leurs pays d’origine. Parfois, les autorités ont effectué des expulsions collectives de groupes importants de personnes, sans procéder à un examen ad hoc des demandes d’asile éventuellement recevables.

    Le gouvernement italien a refusé à Human Rights Watch l’accès au principal centre de détention des personnes provenant de Libye, centre situé sur l’île de Lampedusa. Des témoins ont cependant dénoncé des conditions insalubres, une surpopulation carcérale et des violences corporelles commises par les gardiens.

    Fait positif, le gouvernement actuel de Romani Prodi a déclaré qu’il ne procéderait pas à des expulsions vers des pays qui n’ont pas signé la Convention sur les réfugiés, notamment la Libye. Depuis cette année, les organisations internationales ont l’autorisation d’effectuer des visites régulières dans les installations de Lampedusa et le gouvernement actuel a mis sur pied une commission chargée d’enquêter sur les conditions dans les centres de détention pour migrants partout dans le pays.

    « Nous saluons la décision prise par le gouvernement Prodi de mettre un terme aux expulsions collectives et de reconnaître que la Libye n’est pas un pays où les migrants peuvent retourner en toute sécurité », a ajouté Frelick. « Il devrait maintenant faire en sorte que toute personne qui arrive en Italie ou est interceptée en mer ait réellement l’occasion d’introduire une demande d’asile ».

    http://hrw.org/french/docs/2006/09/13/libya14182.htm

    Lib

  13. @ pons
    « Pardonnez moi si vous êtes sarkozien c’est votre choix je le respecte », m’écrivez-vous !

    Je me permets de vous affirmer que vous faites erreur en me prenant pour un Sarkozien…

    Aussi, en application du Droit de réponse, qui me sera de toutes les manières accordé, ce commentaire devant être publié, permettez-moi de vous inviter à lire tous mes articles sur ce lien : http://www.come4news.com/mon-profil/userprofile-8.html , avant de me prêter une quelconque appartenance politique !

    Merci de prendre en considération mon observation…

    Pour en revenir à ce que vous dites concernant les contrats, je comprends votre position : cependant, si on isole cet homme, en l’occurence : le Colonel Khadafi, de la scène internationale, il s’en ira, EN TOUTE CLANDESTINITE, se servir en Corée du Nord, en Iran, en Chine ! Là, il deviendra incontrolable !

    Il ne s’agit pas de lui faire des courbettes -sa venue en France me dégoûte profondément-, il s’agit tout simplement de le surveiller de près et de ne pas agir n’importe comment !

    Puis, le bouillant Guide libyen n’est pas éternel : il est âgé de 65 ans… Un coup d’état est toujours possible ! Qui sait ?

  14. réponse à Sandrine
    c’est avec mon plain accord et mes remerciements que Blaise a repris mon article sur son blog

  15. Je n’ai pas repris celui-ci, qui pourtant est très bien, mais un autre sur la visite de Sarkozy en Algérie. J’invite chacun à aller le lire:

    http://luciennemagaliepons.blogspot.com/2007_12_01_archive.html#8149625691964655082

    Le blog de Lucienne Magalie est très bien par ailleurs, pourquoi ne pas le visiter aussi?

    luciennemagaliepons.blogspot.com

    Vous seriez avisée Madame de noter votre blog dans la troisième colonne des commentaires, afin que vos lecteurs en trouvent l’accès plus facilement, en lisant vos commentaires.

    Sandrine pensait que vous aviez « pompé » cet article sur un blog, qui s’avère être… le vôtre!

    Bien cordialement

    Blaise

  16. inutile de se voiler la face, etre garanti de son integrite physique c’est etre garanti que l’on ne vous coupera pas un doigt, ou qu’on ne vous violentera pas ou qu’on ne vous supplicera pas, etre garanti de son innocence, c’est etre garanti que les males ne prendront pas possession de votre corps a votre corps defendant, la liberte c’est pouvoir « etre » sans compromission , libre dans un etat de de democratie

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