Féminisme (et existentialisme)

Beaucoup d’évènements se sont produits au cours de l’année qui, malheureusement, ont souvent le même pattern. Le meurtre de Maren Sanchez, par exemple, tuée par son ami pour avoir refusé son invitation au bal de fin d’année.1 Ou encore le carnage d’Elliot Rodger, causé pour – ce sont ses mots – punir les filles de le rejeter et les hommes d’avoir une meilleure vie amoureuse et sexuelle que lui.2  Il y en a évidemment beaucoup d’autres, mais c’est assez pour voir le point commun de ces deux atrocités : Ce n’est toujours pas accepté que les femmes fassent leurs propres choix. C’est pour cela, entre autres, que je suis pour le mouvement féministe, autant à ses débuts qu’à son déroulement jusqu’à aujourd’hui. Pourquoi? Premièrement : Le but du féminisme est l’égalité des sexes. Pourquoi diable cette égalité ne serait-elle pas désirable dans l’esprit d’une personne saine? Puis deuxièmement : le féminisme montre aux femmes que l’autonomie de leur existence est réelle : elles peuvent passer par-dessus le modèle prédéfini de la société patriarcale qui caractérise faussement ce qu’est une vraie femme.

 

En premier lieu, le féminisme cherche à amener la condition des femmes aux côtés de celle des hommes : pour cela, nous devons mettre l’emphase sur les droits des femmes. Ce courant est souvent considéré comme misogyne, car la situation des hommes est moins déplorable que celle des femmes (prenons comme exemple le fait qu’à certains endroits, lorsque le sexe de l’enfant est découvert et que c’est une fille, elle est parfois tuée ou avortée3), alors leurs problèmes sont moins pris en compte. Je parle ici (c’est un exemple parmi beaucoup d’autres, malheureusement) de la dépression masculine qui est souvent mise de côté, même si la majorité des victimes sont des hommes : la société fait souvent croire aux hommes que c’est preuve de faiblesse de parler de leurs sentiments et ils sont donc beaucoup moins enclins à chercher de l’aide pour leurs problèmes mentaux et donc à se suicider4. Mais bref, les luttes que combattent les féministes – que la femme puisse choisir quel rôle elle peut avoir dans la famille, qu’elle puisse atteindre une position satisfaisante dans son milieu de travail sans discrimination, qu’elle soie la seule personne qui choisisse quoi faire avec son corps, etc. – sont des choses que l’homme blanc possède déjà : les seules attentes des femmes avec le féminisme, c’est seulement d’atteindre ces mêmes droits. Selon moi, quelqu’un qui pense que le féminisme n’est pas une bonne chose ne comprend pas exactement ce qu’est  précisément le mouvement : une longue lutte pour atteindre l’égalité des sexes.

 

En deuxième lieu, la société d’aujourd’hui montre aux jeunes filles une idée prédéfinie de ce qu’est une supposéevraie femme. Cette façon de voir les choses signifierait que l’essence de la femme vient avant son existence. Le féminisme montre tout le contraire : il essaie de donner à la femme la possibilité et le soutien pour passer par dessus tous les aspects de sa vie qui sont dictés par notre société : sa carrière (conventionnelle ou non-conventionnelle par rapport à son sexe), son apparence (Est-elle trop grosse pour entrer dans le moule? Se maquille-t-elle trop, ou encore pas assez?), le rôle qu’elle a dans la famille (Est-ce qu’une mère au foyer a vraiment le choix?), leur vie sexuelle (Pas assez ouverte, elle est considérée comme prude et frigide et lorsqu’elle est trop épanouie elle est considérée comme dévergondée… parfois, même les victimes de viol ont le blâme sur leurs épaules5), etc. Il est possible de voir la façon existentialiste de penser de Sartre et de Simone de Beauvoir dans le féminisme, parce que cela consiste à donner une chance aux femmes de faire ce qu’elles veulent de leur vie, sans sexisme et discrimination.

 

Finalement, le grand but du féminisme (l’égalité) et la liberté et l’autonomie qu’il propose et offre aux femmes est selon moi une très bonne chose.  Si nous tenons en compte que, pour que l’égalité soit établie, il faut mettre l’effort sur les droits des femmes, posons-nous une dernière question : Est-ce que le masculinisme a sa place dans notre société?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1SIT, Ryan, Teen said ‘I did it’ minutes after stabbing Connecticut girl over prom rejection: police, NEW YORK DAILY NEWS [Consulté le 28 octobre 2014], http://www.nydailynews.com/news/crime/family-teen-stabbed-girl-prom-apologizes-article-1.1772883

 

2 ytwrecords. Elliot Rodger’s Retribution (Alleged Killers Video Threat). [Vidéo en ligne]. <https://www.youtube.com/watch?v=MQUW3Km01BM&bpctr=1414537113>. [Consulté le 28 octobre 2014].

 

3 NASREEN, Talisma, ‘’It’s a girl!’’ ‘’Kill her’’., freethoughtblogs [consulté le 28 octobre 2014], http://freethoughtblogs.com/taslima/2012/04/30/its-a-girl-kill-her/

 

4 Borchard, T., 10 Things You Should Know About Male Depression. Psych Central. [Consulté le 28 octobre 2014], http://psychcentral.com/blog/archives/2011/05/23/10-things-you-should-know-about-male-depression/

5 VALENCIA, Nick, Judge under fire for rape sentence, implying victim was promiscuous, CNN Justice, [Consulté le 28 octobre 2014], http://www.cnn.com/2014/05/05/justice/texas-rape-sentence/

Faut-il tuer les vieux (6) ?

(à la manière de JM…)

Mal nommer les choses, c’est ajouter aux malheurs du monde.

Les cinq billets que Jacques Monnet avait consacrés au sujet (17/02/2009, 01/04/2009, 10/05/2010, 24/11/2010 et 08/01/2013) étaient titrés sur le mode affirmatif, voire impératif : il faut !… D’où vient que celui-ci bascule de la certitude vers un doute, en se couronnant d’un point d’interrogation ? NB : je ne m’offusquerai pas si vous décidez de trancher élégamment cet épineux nœud gordien en réintitulant « La grosse » cet article, au motif qu’il est le douzième de la douzième douzaine…

 

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Plusité …

(à la manière de JM…)

Mal nommer les choses, c’est ajouter aux malheurs du monde.

Dans son sketch fameux, La publicité, Coluche avouait sa perplexité : « … moi, blanc, je sais ce que c’est comme couleur … C’est blanc ! Moins blanc que blanc, je me doute. Ca doit être gris clair. Mais plus blanc que blanc, qu’est-ce c’est comme couleur ? C’est nouveau, ça vient de sortir ! Ah bon !… »

 

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Le débat sur le mariage gay est-il bon pour la démocratie ?

Alors que les préparatifs vont bon train pour la manifestation contre le mariage gay prévue ce dimanche 13 janvier (http://midi-pyrenees.france3.fr/2013/01/07/mariage-gay-les-opposants-se-mobilisent-avant-la-manifestation-du-13-janvier-176023.html), personne ne s’est interrogé sur la nécessité d’un tel débat.

 

Depuis plusieurs jours, gauche et droite se déchire et font tout pour diviser la France, tentant même d’embrigader la jeunesse. On apprend que Marine Le Pen ne souhaite pas participer à la manifestation pour ne pas contribuer "à ce qui est devenu une grossière tentative de récupération politicienne et d’enfumage sociétal de la part de l’UMP et du PS" . On peut pense ce qu’on veut de cette femme, mais il faut reconnaître que c’est l’une des rares figures politiques à avoir une réaction plus censée que les autres (http://www.lemonde.fr/politique/article/2013/01/07/manifestation-contre-le-mariage-gay-le-fn-aura-sa-delegation-mais-sans-marine-le-pen_1813711_823448.html).

 

Plutôt que de se disputer pitoyablement sur un sujet éculé, pourquoi ne pas se demander si ce débat est légitime ? Nous vivons quand même dans une république démocratique et laïque. De nombreuses générations se sont battues pour qu’il y ait séparation de l’Eglise et de l’Etat ce qui a permis un réel progrès social mais tout semble remis en question par l’agitation inutile de ces derniers jours.

 

N’en déplaise aux intellectuels puritains de gauche et de droite, mais en France c’est l’individu qui compte et non ses croyances ou son mode de vie. Chaque individu doit avoir les mêmes droits que les autres. Or, en refusant le « mariage » aux gays et lesbiennes, on fait bien preuve de discrimination à l’égard d’une partie de la société française. Et ça, ce n’est pas acceptable.

 

Les arguments contre sont-ils recevables ?

 

Familles de France, qui n’est plus à une bêtise près pour faire parler de son mouvement (rappelons quand même qu’ils sont contre les mangas et les jeux vidéos pour des raisons stupides), avance l’argument qu’une famille doit être composée d’un papa et d’une maman pour le bien être de l’enfant. Si, d’un point de vue des psychologues et autres pédo-psychiatre, cet argument est recevable et permet à l’enfant de se construire, mais certains pensent que seule la mère est réellement indispensable au bien-être de l’enfant (http://www.geopsy.com/fiches_lecture/l_enfant_et_sa_famille_winnicott.pdf). Mieux encore, un dossier sur le sujet de l’homoparentalité préconise de faire des études avant de prendre une décision, le dossier assez intéressant est disponible à cette adresse :http://www.psychologies.com/Famille/Etre-parent/Mere/Articles-et-Dossiers/Homos-et-parents.

Tout cela montre que Familles de France ne peut pas débarquer et dire qu’une famille c’est forcément un papa et une maman pour le bien de l’enfant, ce n’est pas si simple !

 

D’ailleurs, signalons que les enfants maltraités et victimes d’actes de pédophilie sont issus de familles « classiques », pas de familles homoparentales ! Alors qui peut dire ce qui est mieux pour l’enfant ?

 

Maintenant, considérons que Familles de France à raison et qu’une famille cela doit être un papa et une maman. Alors que dire des familles monoparentales, en constante progression depuis les années 60 ?

 

« En 2005, 1,76 million de familles sont composées d’un seul adulte. Elles sont aujourd’hui 2,5 fois plus nombreuses qu’en 1968. Les ruptures d’unions plus fréquentes sont à l’origine de cette croissance. Auparavant, les familles monoparentales étaient la conséquence du décès précoce d’un des parents : 55 % en 1962 contre moins de 10 % en 2005. » (http://www.insee.fr/fr/themes/document.asp?ref_id=ip1195#inter2).

Cette étude de l’INSEE montre que la société française évolue et que les principes moraux ne sont plus aussi strictes et rigides qu’autrefois, mais les associations contre le mariage gay refusent d’en parler. Pourquoi ? Parce que ce serait reconnaître que les familles actuelles ne sont pas aussi moralement irréprochables qu’on veut nous le faire croire. En gros, on préfère l’hypocrisie bourgeoise qui consiste à faire cohabiter des personnes qui se détestent, uniquement pour sauver les apparences, plutôt que de vivre mieux mais différemment. Dans une atmosphère familiale aussi malsaine, les enfants sont-ils épanouis ? Bien entendu, il est hors de question d’aborder ce sujet.

Au nom d’une soi-disant morale, on cherche à diviser la société française uniquement parce que certaines personnes refusent d’évoluer. On met à mal la démocratie pour l’hypocrisie. On instrumentalise la jeunesse, on fait le jeu des extrémistes religieux qu’on va même chercher pour les rallier à la mouvance anti-gay. Cela peut-il être bon pour la société française ? Je ne le pense pas. Avez-vous remarqué que ce sont les mêmes personnes qui hurlent au scandale contre les musulmans et le voile islamique qui vont maintenant dans les quartiers populaires chercher tous les musulmans les plus durs pour les faire manifester contre ce projet ? Les ennemis d’autrefois sont des allis de poids de part leur nombre et leur inflexibilité, étant donné que ces jeux n’hésitent pas à assassiner les gays et lesbiens dans leurs pays d’origine ils ne vont pas se faire prier pour lutter toujours plus contre eux, en toute légalité en plus ! Sommes-nous aveugles à ce point pour laisser la haine monter chez nous ? Sommes-nous réellement conscient que la situation peut dégénérer et prendre des proportions dramatiques ?

Alors, élu(e)s de tous bords, réfléchissez aux conséquences de vos actes et de vos déclarations. Agissez pour apaiser les esprits avant de voir les actes homophobes se multiplier et les morts s’accumuler. Il y a urgence, car une contre manifestation arrive :

http://www.evous.fr/Manifestation-pour-le-mariage-gay-dimanche-27-janvier-2013-a-Paris,1180042

Pourquoi ne pas congeler des ovules !

 

La congélation de sperme est une pratique médicale qui se fait depuis très longtemps et qui permet à de nombreux homme de préserver leur fertilité en toute sécurité. Dans un souci d’égalité, pourquoi les femmes n’auraient-elles pas la possibilité elles aussi de congeler leurs ovules pour choisir le moment idéal de leur maternité ?

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Egalité entre homme et femme en matière de nom.

 

En France, la coutume veut que lors du mariage, la femme prenne le nom de son mari ou garde son propre nom ou même adjoigne les deux, mais désormais les choses évoluent dans notre société et  depuis la loi du 25 août 2011, l‘homme est autorisé à prendre le nom de son épouse. Véritable révolution ou simple mise en conformité du principe de l’égalité entre les hommes et les femmes ! Quel est vraiment l’intérêt de cette loi ?
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En avant les filles! Le livre.

Voici un livre à partager entre mères et filles ou encore à offrir à sa fille ( et même à son fils, pourquoi  pas?)
Ce petit manuel féministe écrit par Sandrine Mirza retrace l’histoire des femmes et les enjeux du féminisme. On peut y parcourir certains grands moments de la vie de femmes célèbres ou non. Il s’agit là de portraits permettant à nos jeunes femmes en devenir de vivre leur féminité avec fierté.

 

 

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Des tâches domestiques mieux réparties au sein du couple.

 

Selon une récente étude de l’INSEE, il semblerait que les françaises se libèrent progressivement des tâches ménagères grâce au développement de la technologie et qu’il y ait une répartition plus équilibrée à la vie de la maison au sein du couple.

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