Hugo Chavez dans le socialime bolivarien avec l’argent du pétrole

à la politique de la misère des pauvres.

 

Hugo Chavez craignait d’être la prochaine cible de «l’impérialisme américain».

Lire aussi la fin de l’ère Chavez.

 

Support Wikipedia La mort de Hugo Chavez pose de grandes inquiétudes sur la poursuite de sa politique d’arrosage des plus démunis avec la manne pétrolière. Soutenir les plus démunis, c’est bien mais faut-il encore créer de la richesse, ce qui ne semble pas avoir été le cas. Hugo Chavez fut un militaire se revendiquant d’un socialisme du XXIème siècle qu’il désignait sous le nom de «Révolution bolivarienne», la transformation de la société par la création d’une économie socialiste. Son mentor fut Simon Bolivar, le Libérator anti capitaliste et nationaliste, une figure emblématique de pays d’Amérique latine. Lors de mon trek au Pérou l’impact de Simon Bolivar est profond et parler à Lima de Simon Bolivar illumine le visage de votre interlocuteur. Rien d’étonnant que dans ces pays ce soient des militaires qui prennent le pouvoir et souvent sous forme de dictature, Pinochet au Chili, Argentine onze présidents sont des militaires dont plusieurs sont des dictateurs, Bolivie avec ses dictatures militaires de 1964 à 1982, Venezuela ou dictatures et pétrole font bon ménage, rien d’étonnant donc qu’Hugo Chavez soit proche de Fidel Castro, issu, par les armes, d’une révolution. Mais aussi soutenir Mouammar Kadhafi, Bachar el-Assad et Mahmoud Ahmadinejad, dénote chez Hugo Chavez une certaine idée de la démocratie. Quant à Jean-Luc Mélenchon, sur Twiter à l’annonce de sa mort il tweete, sans nuances :

 

On sait qu’il est allé plusieurs fois le rencontrer, saluant le passé volontariste de Chavez. Pour Mélenchon, la Révolution bolivarienne serait une source d’inspiration. Mélenchon les larmes aux yeux commente la mort de Chavez.

 

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Chavez : La "honte" et la colère de Mélenchon par LeNouvelObservateur


Ces pays au sang chaud héritiers d’une culture espagnole n’hésitent pas de passer d’une dictature à une démocratie militaire, seule gouvernance possible pour combattre la misère de ces pays.

 

Mélenchon veut oublier qu’Hugo Chavez tenta deux coups d’état, et en plus des soutiens à ces dictateurs. Le premier coup d’état fut en février 1992 , le MBR-200, Mouvement Révolutionnaire Bolivarien-200 contre le président Carlos Andrés Pérez accusé de mener une politique contraire aux engagements électoraux et d’avoir engagé l’armée dans une vague de répressions sanglantes qui indignèrent Chavez qui, militaire, prétexta un arrêt maladie pour ne pas y participer, Hugo Chavez par Cristina Marcano and Alberto Barrera Tyszka. Le putsch prit pour nom «opération Ezequiel Zamora». Cette première tentative échoua, et Chavez fut emprisonné pendant deux ans. La deuxième tentative avorta également, bien que les membres du MBR-200 aient tout de même pris le contrôle du pays pendant quelques minutes. En 1994, Rafael Caldera fut réélu pour la deuxième fois au Venezuela. Réalisant une de ses promesses politiques faites avant d’être élu, il ordonna la libération de Chavez.

 

Sous la présidence de Chavez le Venezuela vit progressivement l’abandon de l’économie de marché par une économie quasi socialiste de redistribution du revenu et de sécurité sociale par la nationalisation des industries clés. Il s’éloigna des États-Unis et des intérêts stratégiques de l’Europe, voulant promouvoir un développement vers une manière d’intégration sociale pour le Tiers monde. Adulé notamment par une partie de la population par suite de ses réformes sociales, il s’éloigna des classes moyenne et supérieure.

 

Élu président du Venezuela en 1998, il présenta une nouvelle constitution qui accrût les droits des groupes les plus défavorisés et marginalisés et modifia la structure du gouvernement vénézuélien, avant d’être réélu en 2000.

 

Au cours de son second mandat présidentiel, il créa un système de missions bolivariennes, qui entrainèrent des programmes anti-pauvreté, la construction de milliers de cliniques médicales gratuites pour les pauvres, un programme d’éducation qui aurait fait plus d’un million de vénézuéliens adultes alphabétisés, et des aides au logement. Pour la nourriture, il mit des conseils communaux et des coopératives, ainsi qu’un programme de réforme agraire, avec la nationalisation des industries majeures. Ces modifications sociales entrainèrent une chute de la mortalité infantile de 18,2 % entre 1998 et 2006 par suite de l’accès à l’eau potable et à l’assainissement. Ceci eu pour effet un abaissement de la pauvreté de presque 50 % en 1999 à environ 27 % en 2011. Le progrès dans la chute de la pauvreté, des inégalités de revenus et du chômage furent étroitement liés à l’essor et au déclin des prix du pétrole qui est l’exportation dominante du Venezuela.

 

En fait, Chavez plus populiste que démocrate, devint de plus en plus autoritaire. L’opposition tenta de le chasser du pouvoir par un coup d’État militaire en 2002 et un référendum révocatoire en 2003, sans succès. En 2005, il proclama ouvertement son adhésion au socialisme, et de nouveau élu au pouvoir en 2006, il fonda un nouveau parti politique, le PSUV, le Parti Socialiste Unifié du Venezuela, en 2007. Opposant à l’impérialisme et au capitalisme néolibéral, Chavez combattit la politique étrangère des États-Unis. Il s’appuya sur des alliances fortes avec les gouvernements socialistes comme Evo Morales en Bolivie, Rafael Correa en Équateur, Raul Castro à Cuba.

 

Dès son arrivée au pouvoir en 1999 plus d’un million de vénézuéliens de classe moyenne et supérieure immigrèrent. Cette immigration s’accompagna d’une fuite des cerveaux, attribuée au système politique répressif, la chute d’opportunités économiques, et un taux d’inflation élevé, ainsi qu’un haut niveau de crimes et de corruption. Des milliers d’ingénieurs spécialistes dans l’industrie pétrolière immigrèrent au Canada, en Colombie, et aux États-Unis plus de 20.000 salariés de la société publique immigrèrent pendant la période de grève entre 2002 et 2003. Néanmoins, le Venezuela continua d’attirer des immigrants d’Amérique du Sud, du sud de l’Europe à cause d’une politique d’immigration clémente, de la possibilité d’un enseignement éducatif et des services médicaux. Le Venezuela fut un hôte bienveillant pour plus de 200.000 réfugiés colombiens.

 

La présidence de Chavez fut considérée comme une «vague rose» socialiste qui balaya l’Amérique latine. Il soutint la coopération entre l’Amérique latine et les Caraïbes et contribua à la mise en place de l’Union des nations sud-américaines, qui est une organisation intergouvernementale intégrant deux unions douanières présentes dans la région, le Marché commun du Sud (Mercosur) et la Communauté andine (CAN), dans le cadre d’une intégration continue de l’Amérique du Sud en s’inspirant de l’UE, de l’Alliance bolivarienne pour les Amériques, de la Banque du Sud, et du réseau régional de télévision Telesur. D’après le Times, Chavez fit partie des 100 personnes les plus influentes du monde en 2005 et 2006.

 

La santé d’Hugo Chavez inquiéta les investisseurs et les analystes financiers. Nombreux furent ceux qui pensèrent à une dévaluation de la monnaie. En janvier l’agence de notation Moody’s revit à la baisse son appréciation des bons États vénézuéliens. Bien que l’inflation ralentisse, elle atteignit encore 20,1 % en 2012. Sur fond d’incertitude politique, le bolivar, officiellement coté à 4,29 dollars, 3,17 euros, bondit et s’échangea à 17 dollars au marché noir.

 

Malgré l’amour de Jean-Luc Mélenchon pour Hugo Chavez, il faut espérer que son économie trop autoritaire ne vienne pas s’implanter en France.

 

L’organisation syndicale patronale Fedecamaras qui comporte 13 secteurs économiques et 23 organisations au niveau des états fédérés qui forment les Fedecámaras régionales, dont le contrôle des changes et du contrôle des prix depuis 2012. Elle contribue aux pénuries sporadiques que connaît le Venezuela. En décembre, la farine, l’huile et le sucre avaient disparu des étals à Caracas. Selon un quotidien qui n’est pas opposé au gouvernement Chavez, Ultimas Noticias, diabétiques et hypertendus ont du mal à trouver leurs médicaments en province. Dans une telle situation, la corruption y trouve son compte, «un type obtient 50 000 dollars pour importer, disons, des céréales. Il n’en importe que la moitié et revend 25 000 dollars au noir. Contrôler le volume effectif des importations est difficile. Surtout si l’importateur, de mèche avec son vendeur, peut produire de fausses factures».

 

Le Venezuela dispose des plus grandes ressources mondiales de brut et n’a donc pas de soucis à se faire à court terme pour trouver des financements. «La rente pétrolière est une phénoménale béquille», résume Angel Garcia, qui considère que le pouvoir en place peut encore retarder les mesures d’ajustement ou en limiter la portée, d’après Marie Delcas, Caracas, envoyée spéciale du Monde.fr.