Ingrid Betancourt en route vers la liberté

Selon plusieurs sources, dont l'ex-sénateur Luis Eladio Pérez qui a été compagnon de captivité d'lngrid Betancourt, les FARC vont bientôt annoncer la libération de quatre nouveaux otages… otages parmi lesquels se trouverait la célèbre sénatrice franco-colombienne.

Cette annonce se fait au lendemain du discours du président vénézuélien Hugo Chavez qui, à la surprise de tous, a brusquement changé son fusil d'épaule. Après avoir critiqué le gouvernement colombien pendant des mois, fustigé le président Alvaro Uribe – allant jusqu'à le traiter d'assassin lors de la mort de Raul Reyes, le numéro deux des FARC -, voilà que soudainement il annonce sur les ondes des radios et télévisions de son pays que les guérillas révolutionnaires n'ont plus de raison d'être en Amérique du Sud, que leur combat date d'une autre époque, et qu'il est temps que les FARC libèrent sans contrepartie tous leurs prisonniers, civils, politiques et militaires dont certains sont retenus dans les montagnes depuis plus de 10 ans.

Il est vrai que le président vénézuélien est menacé par la révélation de ses contacts réels avec le groupe subversif, révélation qui semble se confirmer alors qu'un militaire sous ses ordres vient d'être arrêté en Colombie tandis qu'il tentait de remettre des armes et des munitions au groupe terroriste. Il était plus que temps pour Hugo Chavez de prendre ses distances avec les guérilléros des FARC.

Même la sénatrice Piedad Cordoba, amie de la famille d'Ingrid Betancourt, très proche du président vénézuélien, qui s'est illustrée par sa ténacité dans son combat pour un accord humanitaire et par ses critiques agressives contre le gouvernement colombien a publiquement demandé aux FARC de libérer rapidement les otages. Il est vrai qu'elle vient d'être mise en accusation pour ses possibles relations avec les FARC – relations qui dépasseraient son rôle de porte-parole du gouvernement auprès des terroristes – et surtout par la révélation d'un courrier qui lui serait attribué où elle demandait à Raul Reyes, lors des négociations pour la libération d'un groupe de trois otages, de libérer n'importe lesquels de ses prisonniers, mais pas Ingrid Betancourt ! Si cette affirmation est confirmée, il semblerait que la sénatrice Piedad Cordoba voulait conserver la libération d'Ingrid Betancourt pour la prochaine campagne électorale où elle représentera probablement les couleurs du parti d'opposition Polo Democrático . Ainsi, sans aucun scrupule pour le calvaire de l'otage franco-colombien, elle aurait laissé pourrir Ingrid aux mains des FARC deux ans de plus uniquement pour l'utiliser comme piédestal lors de sa campagne en 2010 !

Mais trêve d'accusation et de polémique, le principal est que, selon plusieurs sources, les FARC vont libérer Ingrid Betancourt. Il est même possible qu'en ce moment même elle soit déjà en marche dans les forêts colombiennes, une longue marche semée d'embûches, mais qui est celle vers la liberté après six longues années d'emprisonnement physique et moral.

15 réflexions sur « Ingrid Betancourt en route vers la liberté »

  1. @ Lorenzolamas
    peut-être parce qu’ils auront encore besoin d’elle pour faire parler d’eux, avec l’ampleur médiatique qu’elle fait…

  2. Arretez!
    Ecoutez, moi aussi j’y croirai quand je verrai Ingrid libre! Sacres politiciens! Ingrid est une femme QUI SOUFFRE, sans parler de sa famille! Sa vie n’est pas un film, qu’il faudrait agrementer de rebondissements!

    Pauvre Ingrid… nos coeurs sont avec toi… un des plus beaux jours de ma vie sera le jour ou je te verrai enfin libre, dans les bras de ta famille…

  3. Heureusement que je lis l’espagnol!
    Au sujet de Piedad Cordoba, les FARC, Chavez et le « financement » qui a été « démontré » par les ordinateurs de Raul Reyes il faut souligner que toute cette histoire.

    Ces ordinateurs, connus en Amérique Latine sous le nom d' »ordinateurs magiques d’Uribe » (de par leur incroyable résistance au bombardements) n’ont été acceptés comme preuve de quoi que ce soit même pas par la Court Suprême colombienne qui a demandé une autre expertise. D’ailleurs on a déjà demandé la démission du directeur d’interpol dû aux inconsistances et les contradictions entre son discours et le rapport d’interpol qui accusent sa connivence avec Uribe.

    Pour ceux qui ne le savent pas Uribe est le dernier président latinoaméricain à commettre des crimes de lèse humanité et les autres chefs d’état se sont très vite distancé de lui après les bombardements illégaux en Ecuador qui ont emporté les vies de quatre civils innocents (appart les moins de vingt guérrilleros des FARC.

    Même la mère de Ingrid Bétancourt a déclaré être « très préccupé au sujet des ordinateurs magiques d’Uribe » (ce sont ses mots a elle) qui, selon elle, après tuer le médiateur des FARC por la paix recommence en difamant tous ceux qui ont travaillé pour la libération des otages (Cordoba, Chavez, Correa, etc).

  4. à Pérez
    C’est très bien que tu comprennes espagnole, mais ce serait mieux si tu utilisais tes connaissances pour lire autre chose que la presse bolivarienne de Caracas.
    En effet, tu aurais appris que le rapport d’Interpol précisait que les éléments issus des fameux ordinateurs n’étaient pas des preuves, mais des éléments de preuve, en d’autres termes : des pistes pour trouver des preuves matérielles.
    C’est d’ailleurs ce qui a été fait, puisque grâce à ces ordinateurs on a pu retrouver non seulement l’uranium acheté par les FARC, mais aussi des caches d’armes en provenance du Venezuela ainsi qu’une liste d’autres campements des FARC en Équateur.
    Tu saurais aussi que les accusations qui pèsent contre Chavez ne proviennent pas non plus des ordinateurs, mais de la présence de dirigeants des FARC au Venezuela et du trafic d’armes organisé entre les forces militaires du Venezuela et les FARC.
    Pour ce qui est des accusations contre le Secrétaire général d’Interpol, à ma connaissance, à part Hugo Chavez personne n’a remis en doute le travail de cet organisme international.
    Concernant la sénatrice Piedad Cordoba, tu saurais que toutes les accusations qui pèsent contre elle sont issues de ses propres discours, et que concernant la lettre supposée où elle demandait de ne pas libérer Ingrid Betancourt, cette accusation a été faite par des guérilleros emprisonnés.
    De toute manière, si tu as une autre explication qui pourrait justifier la volte-face soudaine des trois accusés, à savoir Chavez, Cordoba et Correa, je suis preneur.

  5. viva ecologia
    C’est fait Ingrid est libre, le Candide, esperons qu’une ère nouvelle débute pour la Colombie…..

    Libertus

  6. constat terrible
    [img]http://bp3.blogger.com/_NL9LWgQCFlQ/Rz82O6g_fuI/AAAAAAAAAFI/M4TD2TOkbE8/s1600/image.png[/img]

    Elle est une des seules qui puisse donner un vrai souffle à l’écologie….C’est une de seules personnalités écologiques qui pourrait arriver au pouvoir dans Malheureusement…..on en est encore là en 2008!

  7. constat terrible
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    Elle est une des seules qui puisse donner un vrai souffle à l’écologie….C’est une de seules personnalités écologiques qui pourrait arriver au pouvoir dans Malheureusement…..on en est encore là en 2008!

  8. Quatre mois de préparation!
    Quatre mois de préparation et de surveillance pour une opération qui n’aura duré que cinq minutes, sans un échange de tirs. C’est en ces termes que le colonel Luis Gomez de l’armée colombienne raconte la libération de la Franco-Colombienne Ingrid Betancourt et de 14 de ses compagnons d’infortune.

    Dans une interview à paraître dans « Le Figaro Magazine » de samedi, le colonel Gomez, l’un des principaux organisateurs de ces libérations, précise que Paris n’était, à sa connaissance, pas informé de cette opération qu’il qualifie de « triple coup dur » pour les FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie) ».

    Selon le colonel Gomez qui l’a supervisé directement, la clé de l’opération, qui « a duré moins de cinq minutes sans un échange de tirs », c’est d’avoir « réussi à faire croire aux preneurs d’otages que d’autres guérilleros allaient venir récupérer les otages pour les transférer ailleurs, sur ordre d’Alfonso Cano », le chef des FARC.

    « Cela faisait environ quatre mois que les otages avaient été localisés » explique Luis Gomez. « Environ 200 soldats étaient impliqués et certains ont pu s’approcher très près de la zone où se trouvaient les otages sans être repérés ».

    Le stratagème d’intoxication des FARC a parfaitement fonctionné puisque les otages « ont été regroupés en raison de la fausse information » diffusée « à travers leurs ondes radio, faisant croire que le bureau politique voulait leur transfert en lieu plus sûr, plus profond dans la jungle ».

    « Le président Uribe a donné son feu vert à 6h00 du matin » mercredi » et le commando « a rapidement repeint un hélicoptère de l’armée en blanc, pour faire croire qu’il s’agissait d’un hélicoptère civil », explique le chef d’état-major de la « zone Oméga », qui couvre toutes les régions anciennement contrôlées par les FARC.

    « Les soldats qui étaient à bord étaient déguisés en guérilleros, avec de tee-shirt civils, et des polos à l’effigie de Che Guevara », explique le colonel Gomez, qui ajoute : « Au total, pilote et copilote compris, neuf personnes ont participé à l’opération de libération ».

    Moment crucial, le transfert des captifs s’est déroulé sans encombres: « Les soldats ont attaché les otages, puis, une fois dans les airs, ils ont crié qu’ils appartenaient à l’armée de Colombie et qu’ils étaient libres, raconte Luis Gomez, qui précise que quelques instants avant d’être libérée « Ingrid Betancourt avait l’air très triste ». AP

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