Qui a peur de la laïcité ? Arrêtez l’amalgame !!

Par Azwaw soumendil awragh

A chaque fois que des idées sont développées sur la laïcité, le débat est esquivé par les adversaires de ce fondement des états et des sociétés actuelles -exception faite des sociétés islamiques et d’Israël- leurs ripostes sont de deux types :

– Son rejet pur est simple en arguant son incompatibilité soit avec les constitutions (temporelles par ailleurs) ou l’essence de la religion musulmane.

– L’appel à l’amalgame où l’on fourre pèle mêle : Tolérance avec les autres religions, l’hégémonisme occidental judéo chrétien, l’agression américaine en Irak, la politique de terreur et d’assassinats d’Israël etc…Et ainsi ils se font plus de partisans parmi les « simples d’esprit » qui ne font pas appel à leur libre arbitre et à leur jugement critique par eux même.

Du coup les tenants des idées pour la laïcité se voient traiter d’athées, d’agnostique il ne manquerait plus que l’appel au lynchage des ces « apostats ».

Depuis des mois de temps à autre des intervenants soutenant l’idée de la nécessité de la séparation de la religion de l’état, en appelant à la neutralité de ce dernier, compte tenu d’un aspect constitutionnel reconnu qui est la liberté de croyance de tout les citoyens. En effet les citoyens de notre pays , – sans parler des citoyens d’autres pays arabes tels l’Egypte, le Liban, la Syrie, la Jordanie, la Palestine, l’Irak qui sont multiconfessionnels- sont libres d’avoir en leur âme et conscience leurs convictions religieuses indépendamment de celle de leur naissance.

La main mise de l’état sur les aspects confessionnels du pays n’a rien à voir avec la garantie du culte de tout un chacun. Les citoyens tunisiens de confession chrétienne ou juive nous donnent parfois l’impression de se sentir mieux protégés par les puissances étrangères que par leur état.

Les dérives incontrôlées qui ont eu lieu par le passé à l’encontre de la communauté israélite, depuis les fameuses émeutes du 5 juin 1967, jusqu’au drame de la Ghriba en sont des exemples concrets où la souveraineté de notre pays est parfois mise à rude épreuve par l’immiscions des puissances étrangères qui se croient en droit de protéger une minorité « opprimée ».

Je ne pense pas que le spectacle de la protection par trop armée des lieux de culte juifs ou de la Hara Sghira à Houmt essouk, alors que ceux des habitants des chrétiens- s’il y en a- ne le sont pas, soit un signe apaisant encourageant à une meilleure entente entre tunisiens de confessions différentes.

Vouloir faire un tour à la Hara est parfois extrêmement difficile pour un tunisien musulman, je comprends que la crainte d’attentats pousse à de telles précautions, mais je pense que la meilleure protection est que tous les citoyens se sente concernés lorsque d’autres concitoyens sont menacés indépendamment de leur confession.

Nombres de citoyens d’origine musulmane se sont convertis au christianisme, -c’est leur droit le plus absolu, pourvu que cela soit dans l’exercice total de leur libre arbitre- comment vivent-ils leur choix ?

L’état devrait être le garant de toutes les confessions ainsi que celle de ceux qui ont choisi d’être agnostiques, de laisser aux citoyens de gérer et d’organiser leur lieux de culte dans le strict respect des lois républicaines celles qui rassemblent tous les citoyens quelque soient leurs convictions.

Etre laïque ne veut absolument pas dire être antireligieux, bien au contraire être laïque veut dire la nécessité de restituer aux citoyens leurs religions toutes leurs religions pour les croyants parmi eux et restituer la citoyenneté à tous sans exceptions ni distinction de race de couleurs ou de religions.

Etre laïque aujourd’hui implique obligatoirement les devoirs de solidarité avec tous les peuples opprimés en non seulement les musulmans parmi eux, y compris la solidarité avec nos frères palestiniens et irakiens.

Ceux qui balancent l’ambiguïté et l’amalgame : que le devoir de solidarité avec la Palestine et l’Irak est l’exclusive des islamistes et que les laïques sont des alliés du sionisme, d’Israël et des Etats unis, devaient étayer un peu plus leur argumentaire car ce type d’argument nous le balayons d’un revers de la main.

Ali Saidane (Azwaw soumendil awragh) – blog khil we lil – 26 02 2008

Par Azwaw soumendil awragh

A chaque fois que des idées sont développées sur la laïcité, le débat est esquivé par les adversaires de ce fondement des états et des sociétés actuelles -exception faite des sociétés islamiques et d’Israël- leurs ripostes sont de deux types :

– Son rejet pur est simple en arguant son incompatibilité soit avec les constitutions (temporelles par ailleurs) ou l’essence de la religion musulmane.

– L’appel à l’amalgame où l’on fourre pèle mêle : Tolérance avec les autres religions, l’hégémonisme occidental judéo chrétien, l’agression américaine en Irak, la politique de terreur et d’assassinats d’Israël etc…Et ainsi ils se font plus de partisans parmi les « simples d’esprit » qui ne font pas appel à leur libre arbitre et à leur jugement critique par eux même.

Du coup les tenants des idées pour la laïcité se voient traiter d’athées, d’agnostique il ne manquerait plus que l’appel au lynchage des ces « apostats ».

Depuis des mois de temps à autre des intervenants soutenant l’idée de la nécessité de la séparation de la religion de l’état, en appelant à la neutralité de ce dernier, compte tenu d’un aspect constitutionnel reconnu qui est la liberté de croyance de tout les citoyens. En effet les citoyens de notre pays , – sans parler des citoyens d’autres pays arabes tels l’Egypte, le Liban, la Syrie, la Jordanie, la Palestine, l’Irak qui sont multiconfessionnels- sont libres d’avoir en leur âme et conscience leurs convictions religieuses indépendamment de celle de leur naissance.

La main mise de l’état sur les aspects confessionnels du pays n’a rien à voir avec la garantie du culte de tout un chacun. Les citoyens tunisiens de confession chrétienne ou juive nous donnent parfois l’impression de se sentir mieux protégés par les puissances étrangères que par leur état.

Les dérives incontrôlées qui ont eu lieu par le passé à l’encontre de la communauté israélite, depuis les fameuses émeutes du 5 juin 1967, jusqu’au drame de la Ghriba en sont des exemples concrets où la souveraineté de notre pays est parfois mise à rude épreuve par l’immiscions des puissances étrangères qui se croient en droit de protéger une minorité « opprimée ».

Je ne pense pas que le spectacle de la protection par trop armée des lieux de culte juifs ou de la Hara Sghira à Houmt essouk, alors que ceux des habitants des chrétiens- s’il y en a- ne le sont pas, soit un signe apaisant encourageant à une meilleure entente entre tunisiens de confessions différentes.

Vouloir faire un tour à la Hara est parfois extrêmement difficile pour un tunisien musulman, je comprends que la crainte d’attentats pousse à de telles précautions, mais je pense que la meilleure protection est que tous les citoyens se sente concernés lorsque d’autres concitoyens sont menacés indépendamment de leur confession.

Nombres de citoyens d’origine musulmane se sont convertis au christianisme, -c’est leur droit le plus absolu, pourvu que cela soit dans l’exercice total de leur libre arbitre- comment vivent-ils leur choix ?

L’état devrait être le garant de toutes les confessions ainsi que celle de ceux qui ont choisi d’être agnostiques, de laisser aux citoyens de gérer et d’organiser leur lieux de culte dans le strict respect des lois républicaines celles qui rassemblent tous les citoyens quelque soient leurs convictions.

Etre laïque ne veut absolument pas dire être antireligieux, bien au contraire être laïque veut dire la nécessité de restituer aux citoyens leurs religions toutes leurs religions pour les croyants parmi eux et restituer la citoyenneté à tous sans exceptions ni distinction de race de couleurs ou de religions.

Etre laïque aujourd’hui implique obligatoirement les devoirs de solidarité avec tous les peuples opprimés en non seulement les musulmans parmi eux, y compris la solidarité avec nos frères palestiniens et irakiens.

Ceux qui balancent l’ambiguïté et l’amalgame : que le devoir de solidarité avec la Palestine et l’Irak est l’exclusive des islamistes et que les laïques sont des alliés du sionisme, d’Israël et des Etats unis, devaient étayer un peu plus leur argumentaire car ce type d’argument nous le balayons d’un revers de la main.

Ali Saidane (Azwaw soumendil awragh) – blog khil we lil – 26 02 2008

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