On dit que Nicolas Sarkozy va annoncer ce soir à la télévision une hausse de la TVA qui devrait passer de 19,6% à 21,1%. On l’appelle aussi « sociale » ce qui est inhabituel, parce que cette fois, on devrait aussi baisser les charges patronales et donc « le coût du travail ». La question fondamentale est de savoir quelle conséquence pourrait avoir cette mesure sur le pouvoir d’achat et donc sur la croissanc ?
Donc une fois de plus, les consommateurs se trouvent face aux commerçants. C’est plus facile pour le pouvoir d’utiliser cet impôt indirect (le plus injuste de tous !) plutôt que de prélever lui-même un impôt supplémentaire ! Ce qui est sûr, c’est que la ménagère verra augmenter le prix de tous les articles et consommera peut-être un peu moins !
Alors, on se demande quand même si, à 90 jours de l’élection présidentielle, le gouvernement ne ferait pas en fait le choix de faire un cadeau aux entreprises ? C’est à dire qu’il utiliserait les deniers du contribuable pour satisfaire ses électeurs potentiels ! Seul le MEDEF est satisfait, lui qui voit une de ses demandes acceptée par nos gouvernants !
Toutefois une inconnue demeure à ce jour : « quelle sera, en contrepartie, l’ampleur des baisses de charges pour les entreprises? ».
Sur Radio-J, Laurent Fabius, a parlé, à propos de cette TVA « d’une triple faute économique, sociale, démocratique». Il y voit aussi une occasion «de peser sur la consommation et d’augmenter les prix».
Sur Europe 1, François Bayrou, critique, aussi cette TVA sociale : « une mesure de dernière minute sans aucun effet sur le coût du travail» du fait du caractère trop faible de la hausse de TVA envisagée ».
Hier, le candidat socialiste, François Hollande, l’a qualifiée « de mauvais principe» et «mauvais instrument», «tout à fait inopportun».
D’autres, comme Nicolas Bouzou («économiste) n’hésitent pas à parler «d’une mini-TVA sociale, sans effet significatif sur la consommation ou le chômage». Il ajoute aussi : «les considérations électorales ont pris le pas sur les considérations économiques».
Donc, tout le monde pense au cadeau fait aux entreprises !
Toutefois, preuve que la pilule risque d’être difficile à passer auprès de l’opinion publique, certains songent à atténuer la potion, comme le ministre du Travail, Xavier Bertrand, qui a plaidé en faveur d’une baisse de la part salariale des cotisations, « pour faire un peu grimper la rémunération nette ». Mais rien n’indique que cette proposition soit retenue dans la décision finale.
Déjà, en 2007, Nicolas Sarkozy, avait promis d’expérimenter la TVA sociale. Même s’il n’a pas tenu toutes ses promesses, il semble décidé à tenir celle-là, mais complètement en fin de mandat. Valait-il la peine de sacrifier du pouvoir d’achat au profit des entreprises ? Rappelons que son objectif est « de baisser le coût du travail tout en préservant le pouvoir d’achat », mais qui peut croire cela ?
Un autre économiste, Marc Touati (Assya Compagnie financière) se montre encore plus sévère. "L’augmentation de la TVA va mécaniquement peser sur la consommation qui est déjà extrêmement faible et donc aggraver la récession".
Nicolas Sarkozy n’avait-il pas d’autre solution que de tenir ses promesses au patronnat ?
Un dernier mot que je laisse à Laurent Fabius. Il a assuré (sur Radio-J) que la gauche reviendrait dessus (si son candidat est élu !). « Ces mesures au finish, il faudra les annuler" a-t-il dit.
Sources : Le Monde, Le Nouvel Obs, Libération, l’Express.
Les commerçants de quartier sont de plus en plus fatigués de porter le poids des reformes Sarko: depuis 2007, ce sont des augmentations tout azimuth qui grevent mon budget( ycompris les taxes indirectes sur mes clients comme l’augmentation des amendes pour depassement de parking).
je depose donc le bilan et ferme ma shop que les 10 dernieres années ont rendu deficitaires.Sera peut etre remplacée par une agence bancaire ou de rachat d’or ; c’est fout ce qu’elles fleurissent malgre internet.