Hollande se gargarise avec le mot PME dont il ne sait rien et ses "recettes" vont au moins pour moitié (si ce n’est plus) tomber à l’eau, pour être clair sur les 20 milliards qu’il envisage au moins dix ne seront pas perdus pour tout le monde et ce qui restera sera d’abord "prélevé" pour les frais de fonctionnement de sa "banque spéciale publique d’investissement" puis par les bureaux d’études phagocyteurs habituels, la portion congrue pour les PME sous des conditions d’attributions comme il est d’usage: abscons* (celle qui seront retenues seront en priorité celles qui flattent le pouvoir, d’autres avec des projets issus de cerveaux délabrés mais présentés avec strass et paillettes et enfin les innovations qui n’en sont pas et dont l’utilité douteuse ne conviendra qu’aux élus locaux pour d’une part satisfaire leurs égos et au passage leurs « bonnes œuvres ».

 

Il est à l’instar de son désormais prédécesseur aussi doué pour ce type de proposition-décision qu’un champion de la traite des vaches qu’on peut respecter parfaitement par ailleurs. Tout le monde sauf lui apparemment (ce dont je doute) n’imagine pas un instant qu’il suffise de claquer des doigts ou de siffler les chefs d’entreprises pour que les innovations se transforment en marchés sauf à avoir la patience d’attendre la maturation ce qui peut prendre des décennies.

Il a été facile de détruire en quelques années un nombre considérables de PME par sarcasmes et autres crocs en jambe sans parler de banquiers retords, avec la complicité passive de l’État du fait de politicards locaux mal avisés (du genre constructeurs de ronds points giratoires devant l’éternel), il va être long et difficile de reconstruire…mais pas impossible: le maître-mot de tout cela s’appelle confiance et ça Hollande est-il capable de l’insuffler et de tenir dans ses actes ? mais pas par la voie** qu’il a choisie.

*les décideurs concernant ces dossiers sont des "spécialistes", c’est tout dire!

** et comme dans toute guerre y compris économique, le choix de cette stratégie ne peut-être mis sur la place publique, n’en déplaise à ceux qui croient qu’il faut annoncer à l’avance comment on va gagner contre les troyens.

 

 

Dernière minute: Arnaud Montebourg est le ministre du "Redressement Productif"