L’édition web du journal Les Echos indiquait que la filiale britannique d’EDF, EDF Energy, a organisé le 21 avril à Pékin une conférence « sur la participation des fournisseurs chinois aux projets nucléaires britanniques ». Une projet qui permet à l’électricien public français de se rapprocher des acteurs de l’industrie nucléaire chinoise.


La conférence a été organisée en coopération avec CGN et CNNC, deux groupes nucléaires chinois, qui« projettent d’entrer à hauteur de 30 à 40 % dans le consortium qui doit construire les deux EPR à Hinkley Point. » « Quatre accords de coopération ont été signés entre les principaux fournisseurs d’Hinkley Point et ceux de Taishan ainsi que deux contrats d’équipements entre EDF Energy et des fournisseurs chinois », indique la lettre interne d’EDF.

Une coopération que la direction d’EDF espère voir se poursuivre sur des projets de centrales nucléaires en Chine. Les opportunités sont nombreuses dans un pays qui a décidé de lancer un programme pour tripler ses capacités en énergie nucléaire à l’horizon 2020. Les besoins énergétiques du vaste pays émergent sont proportionnels à sa croissance économique, et la pression de la communauté internationale en matière environnementale pousse la Chine, dont la production d’électricité est majoritairement d’origine fossile, à se tourner vers les énergies décarbonnées.

C’est dans cette optique que Jean-Bernard Lévy, le PDG d’EDF, après avoir accompagné le Premier Ministre français, Manuel Valls, au début de l’année, s’est une nouvelle fois rendu en Chine pour rencontrer le vice-Premier ministre Ma Kai afin d’évoquer « les projets en Grande-Bretagne et dans les pays tiers ainsi que la participation d’EDF à des projets de centrales nucléaires en Chine ». Un moment crucial pour EDF car les perspectives de croissance pour la filière nucléaire française passent par le renforcement de la coopération internationale et l’implantation sur les marchés émergents.