Casino a annoncé ce mardi une hausse de ses résultats annuels, due à la progression de ses ventes à l’étranger.

 

 

Le groupe Casino est propriétaire de Franprix, Leader Price, CDiscount et Monoprix (50% avec les Galeries Lafayette). Il s’agit du quatrième distributeur français derrière Carrefour, Leclerc et Inter Marché.

Les chiffres

Le résultat opérationnel 2011 de Casino a progressé de 19,1% à 1,55 milliard d’euros, a annoncé le groupe ce mardi. Son chiffre d’affaires a augmenté de 18,7% à 34,36 milliards d’euros. Casino a redressé la barre après un mauvais premier semestre qui avait vu son résultat opérationnel courant chuter de 22%. Il a progressé de 13,3% au second, soit une baisse cumulée à 2,6% pour une marge de 4%. Le résultat net progresse de 6,5% à 568 millions d’euros. Le groupe proposera un dividende de 3,00 euros, en hausse de 7,9%. Ces beaux résultats sont surtout la conséquence d’une incroyable santé dans les pays émergents, notamment au Brésil, cachant ainsi des déceptions en France.  Le résultat opérationnel réalisé dans ces pays a explosé de 50,5% à 798 millions d’euros. Cela représente 52% de la performance globale du groupe. La dette financière nette du groupe a progressé et s’élève désormais à 5,379 milliards d’euros fin 2011.

L’importance de l’étranger

Casino réalise la moitié de ses ventes à l’étranger, soit environ 52% de son chiffre d’affaire. Ce sont principalement les pays asiatiques (Vietnam, Thaïlande) et sud-américains (Brésil, Colombie, Uruguay) qui sont concernés. Le groupe veut continuer son implémentation à l’étranger pour atteindre ses objectifs d’augmentation de 10% de ses ventes en 2012. Ainsi, alors qu’il détient déjà 46% de son partenaire brésilien Grupo Pao de Acucar, il souhaite en prendre le contrôle complètement, à compter du 22 juin prochain. Cela devrait lui coûter en zéro et dix millions de dollars.

Le conflit Monoprix

Casino possède 50% de Monoprix, au même titre que les Galeries Lafayettes. Le groupe veut valoriser un peu plus sa part mais la négociation avec les grands magasins sont, pour le moment, rompues. Ces derniers ont d’ailleurs assigné en justice Casino le 21 février dernier concernant ce dossier car ils estiment leur part de 50% à 1,95 milliard d’euros, un chiffre loin d’être égal à celui annoncé par Casino, qui donne le chiffre de 700 millions. Casino estime prendre en compte une baisse de 20% de la distribution en 2011 et une augmentation de la dette, passée de 400 à 597 millions d’euros. Cet écart de valorisation est alors le coeur du problème. On comprend l’envie et l’abnégation de Casino dans cette affaire car Monoprix est l’actif le plus rentable sur le territoire français.