Mlle Bushra Noah, 19 ans, a décidé de recourir à la justice anglaise pour régler son litige avec la patronne d'un salon de coiffure alternatif. Elle avait déjà postulé 25 fois chez d'autres coiffeurs, et avait essuyé 25 refus. Devenir coiffeuse est pourtant toute son ambition, et dans le cas présent, la patronne du salon de coiffure londonien l'a refusée en mettant très clairement en avant que son voile lui posait problème, car ses coiffeuses se doivent, selon elle, d'être des "vitrines" du salon. En effet, la spécialité du salon est la coupe de cheveux "Funky urbain",  et sa patronne, Sarah Desrosiers explique que toute son équipe porte ce type de coiffure en public, et que son salon vend de l'image. Il lui serait difficile dans le cas de la plaignante de vendre l'image d'une coupe de cheveux sous un voile, qui ne correspond pas à l'image de son entreprise.

Elle s'en explique: "Je vend de l'image c'est important et je m'attends à ce qu'une coiffeuse styliste expose ses cheveux pour inciter les passants à venir dans mon salon après avoir aperçu mes stylistes ». Cest la nature et le style de mon salon qui attire les gens. Couvrir ses cheveux est en contradiction avec cette réalité. Si quelqu'un portait un casque de baseball ou un chapeau de cowboy j'exigerais de le retirer pour le travail. Pour moi, c'est absolument essentiel que les gens puissent voir les cheveux du styliste."
Seulement Bushra Noah  ne l'entend pas de cette oreille, elle estime avoir été discriminée, et même rudoyée, et exige en conséquence des dédommagements pour perte de revenus, à hauteur de 15 000 Livres, d'autant que Mme Desrosiers lui aurait miné le moral: "J'ai décidé de poursuivre cette coiffeuse parce c'est elle qui m'a le plus blessé. Je me sentais tellement démoralisée et déprimée, que je me suis dit que si je ne me défendais pas, alors qui le ferait ? "Quand j'ai parlé à Mme Desrosier au téléphone, avant la première entrevue, elle m'a offert une journée d'essai. Mais lorsque je me suis présentée, elle ma regardée avec grand étonnement. Elle m'a demandé si je portais le foulard en tout temps et elle a continuée de répéter," j'aurais souhaiter l'apprendre lors de notre conversation téléphonique ".
Il est hors de question pour cette jeune femme d'ôter son voile, "Depuis mes études secondaires, la coiffure était tout ce que je voulais faire. C'est triste qu'ils ne me donnent pas l'occasion de le faire. Cette situation mine mes ambitions. Le port du foulard est fondamental à mes croyances." et ne semble absolument pas voir ce qui gênerait son ambition, il n'y a pour elle que de la discrimination dans cette affaire… Mme Desrosiers devra trouver des finances pour aller en justice en janvier 2008, pour contester la plainte, et clame à l'injustice: "On me traîne dans la boue et on m'accuse d'être raciste. Cest totalement injuste et faux ! " Elle explique que son magasin pourrait fermer ses portes si en effet le procès devait se révéler trop onéreux.
Et cependant, on ne peut s'empêcher de se poser la question de savoir si la jeune femme possède en effet le bon profil pour ce poste, à comparer sa photo, avec l'affiche qui sert de présentoir à la boutique, à voir en tête d'article.