C'est le site Zenit.org qui nous l'apprend: le monde orthodoxe s'est ému de la destruction récente , le 13 novembre dernier par des fonctionnaires du gouvernement turc, d'un monastère orthodoxe vieux de plusieurs siècles, sur l'Ile des Princes.

 

La destruction est illégale, et l'est d'autant plus qu'il s'agit d'un bâtiment historique. L'Ordre de Saint-André, dont le siège est à New-York s'est exprimé à travers un communiqué, soulignant que "le monastère du Saint-Sauveur avait survécu à de nombreux incendies et tremblements de terre au cours des siècles".

 

Le communiqué ajoute …

"Détruire un édifice sacré d’une telle importance historique et culturelle, est incivil et d’autant plus injuste que la ville d’Istanbul a été choisie comme capitale européenne en 2010". Une lettre a aussi été envoyée au chef du district des Iles des Princes, par le Patriarche œcuménique Bartholomée, dans laquelle le Patriarche exprime des "sentiments de déception et d’émoi".

Le monastère qui était en phase de restructuration a été investi par les fonctionnaires qui ont jeté les tuiles, détruit les cadres, et sont allé jusqu'à menacer les habitants aux alentour. Si l'on en croit le communiqué de l'Ordre de Saint-André, ce ne serait pas la première fois que le monastère serait visé: "Au nom de tous les peuples de foi qui attachent de la valeur à la liberté religieuse (…) nous exhortons le gouvernement turc à mettre immédiatement fin à la destruction de ce monastère historique et à l’incessante persécution contre les humbles gardiens et travailleurs qui vivent dans les propriétés du monastère ". Le patrimoine turc est riche d'anciennes traditions chrétiennes et d'églises des premiers siècles. A Istanbul se trouve par exemple l'église Saint-Sauveur-in-Chora , splendide église transformée en mosquée, puis en musée, et dont les fresques, conservées derrière les matériaux qui servaient à les cacher, comptent parmi les plus belles du monde byzantin. Il serait donc particulièrement regrettable que ne soit pas prise en compte les plaintes parfaitement justifiées de l'Ordre de Saint-André, considérant la richesse historique du patrimoine qui se trouve dans le pays.