Un dangereux criminel, décrit comme schizophrène, s’est "évadé" il y a quelques jours de l’hôpital Édouard-Toulouse, à Marseille.

Joël Gaillard, 38 ans, aurait pris la fuite en sautant de sa chambre dépourvue de barreaux et située au premier étage d’un bâtiment.

En mars 2004, l’homme a tué sauvagement à coups de hache Germain Trabuc, 83 ans, le compagnon de sa grand-mère, à Gap, dans les Hautes-Alpes.

 


 

On sent la manipe un peu partout dans le traitement de cette information. La Sarkozie veut bien sur en tirer profit dans son projet sécuritaire. La diffusion en boucle sans interruption de cette information nous a donné la nausée ou l'effroi  .

Bon , on doit aussi le reconnaître, ce "fameux" Gaillard est un type dangereux vu ces antécédents, il faudrait mieux qu’il ne traîne pas au dehors. l’enfermement là en l’occurrence, a toute sa justification ;  mais de là à mettre dans la tête des gens schizophrénie = danger = meurtrier, c’est un abus réel et dangereux cette fois qui est loin d’être innocent, précisons simplement que cela est faux ;

Les acteurs de la psychiatrie – les responsables d’ Edouiard Toulouse en l’occurrence – ne sont pas clairs non plus . La mission de l’hopital public de psychiatrie est , en outre, médico-légale au travers de la prise en charge des hospitalisations contraintes HO et HDT, donc c’est pas nouveau, içi on ne fait pas que du soins, mieux vaut le dire clairement à l’opinion publique .

Sachons que la situation la plus courante dans ce type d’hosto est plutot d’abuser de la contrainte quand elle n’est pas indispensable, avec une surmédication courante, qu'on peut qualifier de camisole chimique, et la banalisation de la chambre d’isolement , la mise en pyjama souvent systématique pour les nouvelles hospitalisations, même si elles sont « libres » .Voilà le triste ordinaire de la psychiatrie qui voudrait se refaire une virginité à bon compte, après un regrettable dysfonctionnement .

La caricature appelle la caricature .  Les manques d'effectifs soignants qui existent bien sur, ne peuvent seules rendre compte de la déshumanisation de ces structures de "soins" ou de leur défaillance dans la surveillance des malades les plus dangereux qui ne sont qu'une poignée .

Le pouvoir lui ne pense pour le moment  qu'à instrumentaliser cet évenement . Dans les deux cas la société n'y gagnera rien, au contraire .