les gens du voyage se sédentarisent

 

Un article lu dans le journal « La Montagne » m’a interpellé : les gens du Voyage ne veulent plus voyager.

Pourtant, depuis presque 10 ans, les structures d’accueil pour les voyageurs se sont multipliées et agrandies. Les aires de « grand voyage » se sont améliorées tant du point de vue des places que celui des aménagements même si les aménagements se sont fait doucement.

Les communes avec l’aide de l’Etat ont investi dans des aires comportant parfois plusieurs centaines de places ; et voilà que depuis deux ou trois ans à peu près, ces nomades boudent ces aires et veulent plus.

Ils veulent se sédentariser et acquérir les mêmes droits que les autres citoyens.

Certaines communes ont donc été obligées de diminuer la capacité d’accueil des aires de grand voyage.

Les aires de petit passage accueillent pratiquement toujours les mêmes familles ; elles sont devenues suffisantes car la population ne s’agrandit plus.

 

Les familles qui font la démarche de sédentarisation aimeraient que les municipalités leur trouvent des logements assez grands pour loger la famille entière. Ce n’est pas toujours facile et les Maires des petites communes sont donc confrontés à de graves problèmes. Car outre celui-ci, le problème de l’intégration dans les villages est un vrai casse tête : les enfants ont beaucoup de difficultés à s’intégrer dans les classes : le temps de présence leur semble trop long. De plus, ils sont très souvent beaucoup plus mûrs que leur âge même s’ils présentent de fortes lacunes dans leur éducation scolaire.

Sur les aires de grand passage, ces enfants suivent des cours grâce à un ou une institutrice désignée par la mairie ; simplement le temps de présence et de travail n’est pas le même que dans une école traditionnelle ; les enfants ont alors de graves lacunes.

 

Dans la région de Saint Flour, plusieurs aires de grand passage vont diminuer leur capacité d’accueil au grand dam des usagers. Pourtant cette mesure est devenue nécessaire puisque les emplacements sont pratiquement déserts au moment où la capacité devrait être à son maximum.

« Pour rappel, les grandes villes ont dû investir ces dernières années pour augmenter leur capacité d’accueil. Chaque ville avait un cahier des charges à respecter et dans la région toutes les villes ont réalisé leurs obligations. » Loi Besson de Juillet 2000.

D’ici 2019, le contraire va se produire, elles vont diminuer de moitié la capacité d’accueil de leurs aires tout en aidant les familles désireuses de se sédentariser à faire les démarches nécessaires.

Encore faudra-t-il que ces familles s’adaptent et suivent nos codes de société et abandonnent les leurs !!

Un autre problème persiste : les familles retournent vivre sur l’aire de grand passage après s’être installées quelques temps dans ces logements ! Finalement, les gens du voyage préfèrent se sédentariser… dans les aires….

 

Le problème reste donc insoluble : Qui trouvera la bonne solution ? 

 

 

 

Source : la Montagne Saint Flour. 

 

 

 

 

 

 

5 réflexions sur « les gens du voyage se sédentarisent »

  1. « Ils veulent se sédentariser et acquérir les mêmes droits que les autres citoyens. » ?
    Bin, ils ont déjà les mêmes droits, non ?
    Ils ont le droit de travailler, de payer des impôts, d’étudier, de payer des taxes pour les poubelles, de voter, d’acheter une maison, de …
    Non ?
    Ha, non, ce qu’ils voudraient, ce sont des droits supplémentaires, peut-être ?

  2. je ne suis pas certaine qu’ils ont les mêmes droits que nous. Ils en ont même davantage puisque les enfants sont à peine scolarisés comme dit dans mon article, ils prennent ce qu’ils pensent leur être dû sans demander.
    je ne sais pas s’ils paient des impôts comme tout le monde (pas sûre du tout) car lorsqu’ils travaillent ils se font payer en espèces. Comment contrôler ainsi leurs revenus ?

  3. Ha bin, ils ont le droit de payer des impôts (et le reste), mais le font-ils, c’est un autre problème… ;D
    Mon commentaire était un peu à prendre au second degré…

  4. je m’en doutais un peu !! ce qu’ils veulent surtout c’est avoir des aides (!), un logement mais pas n’importe où, pas n’importe lequel et pouvoir faire ce qu’ils veulent, quand ils le veulent 😉

  5. Il y a des villages abandonnés, ne peut-on pas les repeupler avec les ex-gens du voyage ?

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