Un coeur à prendre? Non, un coeur à apprendre!

En ce jour du 1er Novembre , on a tendance à repenser (un peu obligés)  aux disparus qui ont compté pour nous. Si la vie m’a privée de mon père bien trop jeune (il est toujours trop tôt) mon esprit et mes sentiments se sont plutôt dirigés vers ces hommes ou ces femmes qui ont vécu la moitié de leur vie aux côtés d’une seule et unique personne ,partie prématurément.

Hotesse de caisse, je les vois au quotidien, ces septuagénaires seuls et tristes, qui choisissaient ce matin encore la couleur préférée des plantes à aller déposer sur le marbre froid de la dernière demeure de leur amour. Je me suis alors fait la reflexion qui suit… Avant, les couples, c’était pour la vie…Aujourd’hui, c’est pour quelque temps dans la globalité des cas. On fait un enfant bien trop tôt la plupart du temps, on se marie par commodité ou pas du tout. Pour certains, ce n’est pas le coeur, ou le corps qui ronfle à nos côtés chaque nuit, que l’on affectionne, mais bien plus la sécurité qu’il nous confère.

Le problème, aujourd’hui, c’est que l’on n’a plus le temps de se poser les vraies questions.Pour rencontrer "l’âme soeur", on prend des cours de drague, ou on va participer à des speeds datings.On oublie alors très facilement que notre coeur n’est pas à prendre, tel un trésor de pirate , mais bien à apprendre. Le Prince Charmant on y croit, la Princesse prisonnière de son donjon aussi!!! Cela fait partie de nos croyances populaires, on nous élève avec ce genre de récits qui nous font faire de beaux rêves!!Alors oui, quand on est seuls et déséspérés, un peu à la Bridget Jones, on veut croire à la loterie sentimentale.

C’est sur, le speed dating est une façon moderne de rencontrer des gens mais en ce qui concerne la vie de couple, il me semble, qu’il faut prendre en considération d’autres facteurs. Un coeur n’est pris que s’il est appris, et en sept minutes, on se fait facilement berner. De beaux yeux, des paillettes, un beau sourire ne renseignent nullement l’autre sur l’intérieur de la personne. Mon compagnon, je le connais depuis l’adolescence et c’est fortuitement que nous nous sommes retrouvés.

L’authenticité a du bon!!