Tensions en outre mer : vos avis ?

Alors que la Guadeloupe connait une montée de tension, notre cher ami Nicolas Sarkozy s'est décidé à recevoir les élus locaux. Dos au mur et devant l'insistance des grévistes, le premier ministre François Fillon devra faire de nouvelles propositions pour sortir de l'impasse. Lorsque les gens n'ont plus rien à perdre ils peuvent fir durer leurs grèves très  longtemps. L'État n'a pas intérêt à laisser pourrir la situation. Car comme la gangrène ces revendications pourraient se propager jusqu'en métropole. Le recours aux forces de l'ordre a été déployé pour mettre fin à des barrages routiers mis en place par les manifestants.

Si je déplore ces actes sporadiques visant à paralyser l'ile de toute circulation, ce qui est une entrave à la liberté de circulation, je me demande pourquoi les pouvoirs publics attendent systématiquement que les choses tournent mal pour prendre les revendications au sérieux. Le chômage, le cout de la vie excessif, et un pouvoir inexistant ont fini par mettre en colère ses gens des iles qui même s'ils sont loin très loin, sont nos concitoyens, nos compatriotes. Avez-vous déjà essayé d'énerver un Martiniquais ou un Guadeloupéen ? Ce sont des gens d'une profonde gentillesse.

Pour qu'ils insistent lourdement, c'est que leur situation doit être vraiment désastreuse. Si nos dirigeants faisaient preuve d'un peu de bon sens, les négociations seraient déjà en bonne voie. Partant du principe que lorsque le peuple grogne c'est qu'il y a un malaise, identifions-le, apportons les solutions et arrêtons d'envoyer des pantins qui ne servent à rien. c la me révolte de voir que personne ne se préoccupe de son voisin. Sommes-nous vraiment tous seuls sur terre, chacun dans notre bulle, et pourvu que tout aille bien dans la notre ? Donnez votre avis, dites ce que vous pensez de cette situation, exprimez-vous !

7 réflexions sur « Tensions en outre mer : vos avis ? »

  1. Je connais la Guadeloupe… J’y ai vécu deux ans…

    La Guadeloupe est une île très souriante, très belle, très attachante… Mais,
    [i]- C’est un [b]département français[/b] où la vie est 40 % plus chère qu’en Métropole ?
    – C’est un département français frappé par un impôt confiscatoire, et inutile, appelé : [b]Octroi de Me[/b][b]r[/b] ?
    – C’est un [b]département français[/b], où la moyenne des salaires est inférieure à celle pratiquée en [b]Métropole[/b] ?
    – C’est un [b]département français[/b], où le montant des [b]prestations sociales[/b] ([b]Allocations ASSEDIC[/b], [b]ASS[/b], [b]API[/b], [b]RMI[/b]…) est inférieur à celui des prestations sociales pratiquées en [b]M[/b][b]étropole[/b] [/i]?

    Et, je pourrais vous donner d’autres exemples tout aussi scandaleux les uns que les autres…

    Alors, cette crise qui perdure depuis près d’un mois dans cette île paradisiaque, qui débute en Martinique, pourrait fort bien s’étendre… tant les gens sont excédés par une vie de plus en plus chère, par un chômage de plus en plus envahissant…

    Certes, dans cette île, on ne risque pas, même si on dort dans la rue, de mourir de froid ! Mais, comme on le sait, on peut mourir… de faim !

    Alors, gare aux lendemains qui déchanteront, aussi bien en Métropole, que dans les DOM/TOM !

  2. Les racines du mal
    Contrairement au précédent contributeur, je ne connais pas autant la Guadeloupe ni la Martinique. Par contre je me suis interessé aux composantes historiques et sociales de ces îles. Lorsque les principaux propriétaires de terrains, et d’entreprises, représentent 1% de la population, et que ces propriétaires sont tous issus des familles de colons installées dans l’île depuis 400 ans, je ne suis pas surpris. Lorsque vous discutez (même nous, blancs bien innocents dans ce cas aurions du mal à le faire) avec ces « dignes » descendants, vous entendez un discours qui rappelle d’autres heures non glorieuses de notre histoire : l »es bekés, c’est ce qu’il y a de mieux, pas de metissage »…ou bien « le noir c’est comme un enfant, il suffit de savoir lui parler et il fait ce que vous voulez ». Dans un pays qui a déclaré que « les hommes naissent libres et égaux… », ça fait tâche.
    Que peut faire un gouvernement qui reçoit régulièrement ces représentants (lobby de la banane), qui leur octroie des droits d’usage d’un produit toxique interdit partout ailleurs dans le monde, y compris en métropole (et qui accessoirement est cause d’un taux de cancer de la prostate unique au monde…). Alors oui les causes dénoncées plus haut sont visibles, mais il me semble que la racine du mal est plus profonde : neo colonialisme, absence de répartition des richesses, diplomatie de salon, discrimination.

  3. Au secours « Pauv’con ! »
    En ce moment, nous sommes encore entrain d’envoyer nos hommes se faire tuer en Orient, Mr Sarkozy se déplace également dans ces pays là, pourquoi ?
    Pourquoi n’est-il pas allé avant en Guadeloupe ? La situation est vraiment très critique, déjà, nous, nous nous plaignons des prix exorbitants des salades, des tomates etc. Mais chez eux, c’est 10 fois pire. Ils font partie de la France, ils faut les écouter, les aider.
    Mr Sarkozy, lors de son dernier interview, n’a pas daigné évoqué ces problèmes, que fait-il ? Qu’attend-t-il ?
    Nous sommes tous en danger face à la crise, les Martiniquais et Guadeloupéens les premiers ; mais la colère continuera de monter et se propagera jusque chez nous si cela continue ainsi !
    Des solutions et des actions concrètes, voilà ce que nous voulons Mr Sarkozy !!!

  4. Voici quelques nouvelles de Guadeloupe…
    [b]
    [i][i]« L’Etat a un  »plan B » pour la Guadeloupe: baisser les charges pour les entreprises »[/i][/i]
    20minutes.fr[/b], [u]avec[/u] [b]Agence[/b]
    [i][u]Créé le[/u] [b]16.02.09[/b] [u]à[/u] [b][b]12h53[/b][/b] | [u]Mis à jour le[/u] [b]17.02.09[/b] [u]à[/u] [b]02h32[/b][/i]
    [url][url]http://www.20minutes.fr/article/301544/France-L-Etat-a-un-plan-B-pour-la-Guadeloupe-baisser-les-charges-pour-les-entreprises.php [/url][/url]

    [b]« La Guadeloupe au jeu des barrages routiers »
    20minutes.fr[/b], avec[b] Agence[/b]
    [i[u]]Créé le[/u] [b]16.02.09[/b] [u]à[/u] [b]21h45[/b] | [b]Mis à jour le[/b] [b]16.02.09[/b] [u]à[/u] [b]23h23[/b][/i]
    [url]http://www.20minutes.fr/article/301704/France-La-Guadeloupe-au-jeu-des-barrages-routiers.php[/url]

    [b][i]« La gauche métropolitaine manifeste son soutien à l’Outre-mer »[/i]
    J.M.[/b], [u]avec[/u] [b]Agence
    20minutes.fr[/b]
    [i][u]Créé le[/u] [b]16.02.09[/b] [u]à[/u] [b]22h14[/b] | [u]Mis à jour le[/u] [b]16.02.09 [/b][u]à[/u] [b]22h18[/b][/i]
    [url]http://www.20minutes.fr/article/301706/France-La-gauche-metropolitaine-manifeste-son-soutien-a-l-Outre-mer.php[/url]

  5. La Honte
    Honteux d’ être à cette époque de haute technologie et si près du Moyen âge. Le comportement des patrons, des seigneurs de la finance et de tous ces spéculateurs Total par exemple est tout simplement digne d’ être abattu comme on abat une bête malade.

  6. Guadeloupe 55% des jeunes au chômage!
    Outre-mer français: taux de chômage les plus élevés de l’UE

    Il y a 1 jour

    BRUXELLES (AFP) — Les quatre départements français d’outre-mer (Réunion, Guadeloupe, Martinique et Guyane) sont les régions de l’UE ayant enregistré les plus forts taux de chômage en 2007, selon des chiffres publiés lundi par Eurostat.

    Selon l’office européen des statistiques, la Réunion a connu en 2007 un taux de chômage de 25,2%, la Guadeloupe de 25%, la Martinique et 22,1% et la Guyane de 21%.

    Derrière les quatre départements français d’outre-mer viennent les enclaves espagnoles au Maroc, Ceuta (20,3%) et Melilla (18,2%).

    La Guadeloupe, paralysée depuis trois semaines par une grève générale contre la vie chère, est également la région de l’UE connaissant le plus de chômage des jeunes (15 à 24 ans), avec 55,7%. Même si Eurostat précise que ce chiffre est moins fiable en raison de la taille réduite de l’échantillon.

    A l’opposé, la région de Zeeland, aux Pays-Bas, est la région européenne au chômage le plus faible (2,1%), devant Prague (2,4%).

  7. Bonsoir August Rush.

    Des personnes si éprouvées et qui en ont assez d’être dans une telle situation de « non-vivre » qu’ils en viennent à clamer haut et fort qu’ils sont toujours sous une période d’esclavage.
    Et comme vous le soulignez fort justement, ils n’ont rien à perdre. Alors ils iront jusqu’au bout, quitte à provoquer de la violence.
    Leur misère n’est-elle pas une forme de violence?

Les commentaires sont fermés.