Pour une France forte!

Tout le monde est d’accord là-dessus. Mais un pays est fort, à mon avis, pour deux raisons : en détenant une armée forte si la guerre est classique, et en détenant des entreprises fortes si la guerre est économique.

Quant à ceux qui veulent vivre dans une France à la fois forte et idyllique, ils sont bien obligés de l’isoler du reste du monde.

On peut, c’est vrai, vivre heureux parmi les moutons ou dans les alpages. Mais quant à dire que 60 millions d’habitants accepteraient de vivre de cette façon, il y a une marge.

Quant à vouloir une France indépendante sur le plan énergétique et industriel, ce n’est pas demain que cette chose-là arrivera, puique le pétrole est, encore et toujours,  la principale source d’énergie des économies des différents pays.

 

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A partir de là, si l’on veut que la France conserve à ses habitants un certain niveau de vie et de revenu, la première tâche essentielle consiste à faire une évaluation des atouts de ce pays dans la compétition internationale (étant entendu que c’est un leurre de croire que l’on puisse supprimer cette compétition, au niveau mondial, en voulant, ou en rêvant, que l’homo sapien soit différent de ce qu’il est).

Bref, il s’agit, pour la France, de savoir quels sont, compte du niveau de vie moyen de ses habitants (et donc du salaire moyen gagnés par eux), quels sont les atouts, présents et futurs, et qu’elles sont les faiblesses, présentes et futures, que ce pays possède par rapport à d’autres pays (qui sont aussi, cela va sans dire, des concurrents potentiels).

 

Voilà la première question que ses responsables politiques doivent se poser. Ce qui présuppose qu’ils évaluent également les atouts des autres pays.

 

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Chaque pays passant, durant son développement, par des étapes différentes (développement de l’agriculture, puis de l’industrie et des transports, puis des services et du tertiaire, et enfin d’une économie fondée sur les loisirs ou le sport); si  l’on tient compte, à partir de là, que plusieurs types d’activités peuvent  coexister durant les phases de transition, des choix doivent être faits, par les responsables politiques, pour développer les activités du futur au détriment des entreprises traditionnelles (puisque celles-ci sont forcément condamnées à terme). 

Ce qui ne veut pas dire, et je tiens à le souligner expressément ici, que les industries traditionnelles n’aient aucun avenir devant elles, à condition qu’elles s’adaptent en créant des biens tournés vers la modernité (songeons, par exemple, à la voiture électrique).

Autre exemple : l’arc jurassien, qui vit pour partie de l’horlogerie, a connu des hauts et des bas, au cours de son histoire, en raison de la concurrence étrangère; elle qui l’a obligée, pour survivre, à s’adapter à la modernité (passage de la montre mécanique à la montre à quartz ou numérique; etc.); et qui donc  l’a obligée aussi à restructurer ses modes de production et à dégraisser, par voie de conséquence, les effectifs au sein des entreprises.

Mais la force de cette industrie horlogère, malgré ses déboires passagers, c’est d’avoir conservé chez elle la propriété de son patrimoine (et donc aussi la propriété de son capital).

 

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Si, à partir de là, on généralise le raisonnement à toutes les entreprises de France, on se rend compte que celles-ci ont à chaque fois créé du chômage au moment de leur restructuration respective.

Mais là est le fait important : si ces entreprises-là, passent, un jour, en mains étrangères, elles disparaîtront complètement.

 

Ce jour-là, Mesdames et Messieurs les Francais, vous Français, ne vivrez pas mieux que les Indiens d’Amérique quand ceux ci furent dépouillés de leurs terrres par les Yankee.

(Riez et moquez-vous, brave gens, d’un pareil propos, mais vous verrez!)