Cultiver ses légumes depuis son ordinateur ? C’est possible !!!

 


Qui n’a pas dit un jour "Oh ! La chance qu’ils ont d’habiter à la campagne !" Cela sous-entend de bénéficier encore d’un air moins pollué, de vivre à un rythme moins oppressant, de consommer des produits naturels, achetés chez des producteurs locaux.

Eh bien amis citadins, que diriez-vous de cultiver vos propres légumes, de les choyer, de les admirer quand bon vous semble et ensuite de les consommer, tout cela depuis votre fauteuil de bureau, et même si vous vivez en appartement, sans le moindre lopin de terre ?
Sachez qu’un génial concepteur de site internet a désormais rendu cela possible.
L’homme s’appelle Thierry Desforges, il est fils d’agriculteur et a eu l’idée de génie, de créer un site original : monpotager.com.

Quel en est le principe ?
Sur une plateforme en ligne, les clients peuvent tout simplement eux aussi s’improviser agriculteurs, en louant une parcelle de terre de la taille de leur choix et en choisissant les variétés de fruits ou légumes, qu’ils souhaitent cultiver virtuellement. Le forfait est mensuel.
Ensuite, il suffit de se connecter pour suivre leur croissance.
De plus, un envoi régulier de photographies et de notifications, permet de les voir pousser.
Puis, les fruits et légumes arrivés à maturité, seront acheminés jusqu’à leur "propriétaire terrien", dans le point relais le plus proche de chez eux.

C’est après avoir été Directeur de marketing dans le secteur de l’agriculture, que Thierry Desforges à eu l’idée de créer le projet monpotager.com, dans le but d’optimiser les exploitations maraîchères et de permettre aux agriculteurs de s’assurer de meilleurs revenus.
Bien entendu, les fruits et légumes ainsi cultivés et envoyés à domicile sont 10 à 15 % plus chers que ceux achetés dans le commerce, mais leur qualité est nettement supérieure, car les maraîchers partenaires sont triés sur le volet et les engrais naturels.

Bien que la start-up, basée pour l’instant en région lyonnaise et parisienne, n’ait vu le jour qu’en 2013, la mayonnaise semble prendre, car le site monpotager.com compte déjà 1900 inscrits et 200 abonnés.
Thierry Desforges table sur 1000 abonnés dès cette année et a déclaré, je cite : "nous sommes en train de développer une interface permettant aux consommateurs de troquer leurs fruits et légumes."

Pour ma part, je souhaite le plus bel avenir à monpotager.com.

(Sources Daily Geek Show)

Et si de l’agriculture au grand banditisme il n’y avait qu’un pas ?

 


Lorsque j’ai entendu cette information à la radio, j’ai crû à une blague, car je ne pensais pas que l’homme, ou plutôt quelques hommes qui règnent sur d’autres, en arriveraient dans le seul but de s’enrichir, à pénaliser des agriculteurs dont la profession, on le sait est déjà en crise.

Je me suis donc documenté et le résultat de mes recherches m’a effaré !
Figurez-vous que le 20 novembre 2013, des sénateurs ont adopté à l’unanimité un projet de loi sur la contrefaçon, qui s’étendrait cette fois à l’agriculture !
En effet, une pratique millénaire connue sous le nom "d’obtentions végétales" qui consiste pour un agriculteur à multiplier des graines qu’il a dans un premier temps achetées via l’industrie semencière, afin de les ressemer et ainsi récolter de nouveau, sans faire l’acquisition de nouvelles semences.

Qui ne se souvient de nos grands-parents, qui faisaient sécher des graines de légumes récoltés et les semaient l’année suivante dans des carrés de terreau, avant de les repiquer en pleine terre ?
Je me rappelle pour ma part, de l’avoir fait avec mon petit plantoir et d’être venu chaque soir à la fraîche, les arroser délicatement…
Eh bien au même titre qu’un voyou ferait des contrefaçons de sacs de luxe ou de parfums, ou qu’un faussaire produirait de la fausse monnaie, les agriculteurs ou encore les jardiniers du dimanche, s’exposeront dès 2014 à de sévères sanctions s’ils continuent à procéder à "l’obtention végétale".

Je cite un des passages du texte de loi adopté : "s’émanciper des droits de propriété détenus par les grandes firmes semencières sera désormais un délit"
La coordination rurale s’insurge d’un autre passage de cette loi disant, je cite : "
"La contrefaçon est souvent le produit de l’exploitation d’être humains et du travail illicite et participe au financement de nombreuses organisations mafieuses et terroristes. Les agriculteurs qui utiliseraient des semences de ferme sur leur propre exploitation seront assimilés, à des criminels en réseau."
Les promoteurs de la loi répondent simplement qu’il s’agit de protéger des entreprises.
Il faut savoir que depuis 2011 déjà les agriculteurs se doivent de payer une redevance appelée "contribution volontaire obligatoire", pour conserver l’autorisation de "reproduction à la ferme" de 21 variétés de semences.

Dès 2014 les graines de maïs, soja, tomate et certaines céréales seront considérées comme des copies illégales !
De plus, le texte de loi de 2011, obligeait en théorie les paysans à déclarer le détail de leurs semences de ferme auprès de l’administration, mais ils n’encouraient pas de sanctions, car les entreprises n’avaient pas les moyens de poursuivre les "agriculteurs contrevenants".
Ce qui est nouveau par contre avec le projet de loi, c’est qu’il sera désormais possible pour les entreprises d’obtenir des services de l’état sur simple demande, la liste présumée des "contrefacteurs", de les verbaliser, de saisir les semences "contrefaites" ou même une récolte complète issue de ces semences !
Il y a à mon sens de quoi crier au scandale, surtout que l’on parle déjà de douaniers infiltrés dans le milieu agricole, habilités à obliger les paysans à produire des factures attestant d’un "achat légal" des semences achetées.

Où va-t-on franchement ? Vers une dictature qui obligerait chaque professionnel à acheter tous ses produits à des entreprises, tel un boulanger par exemple qui n’aura plus le droit de fabriquer lui-même son levain, ou un fabricant de fromages ses ferments…

On commence à marcher sur la tête ! Non ???

Et si une bactérie venait à remplacer avantageusement les engrais ?



Que diriez-vous, si un procédé révolutionnaire venait bousculer le monde agricole ?

Si la majeure partie des plantes destinées à la culture maraîchère, devaient à court terme se passer de nitrates et autres engrais réputés polluants ?

Eh bien sachez qu’une équipe de scientifiques, de l’Université de Nottingham au Royaume-Uni, menée par Edward Cocking (directeur du Nottingham’s Center for Crop Nitrogen) viendrait de mettre au point un procédé que l’on hésite déjà pas à qualifier de révolutionnaire.

 

La méthode consisterait à développer la symbiose entre une bactérie et une plante. Cette dernière serait alors capable d’exploiter avantageusement l’azote atmosphérique, plutôt que les nitrates.

Le procédé aurait été baptisé N-Fix.

La bactérie, découverte par hasard dans la canne à sucre, semblerait tout à fait apte à produire son effet dans d’autres plantes.

 

L’avantage principal, est que l’on n’a pas besoin de procéder à la moindre manipulation génétique et autres combinaisons à caractère chimique.

En effet, il suffirait au sein même de la graine choisie, d’introduire la bactérie bienfaitrice.

Il faut savoir que la majorité des végétaux ou légumineuses, s’emploient via les nodules de leurs racines, à fixer l’azote grâce à certaines "bactéries fixatrices" et champignons.

 

Toutefois, la quantité d’azote minéral dans les sols étant fortement limitée, on se doit d’avoir recours aux engrais qui viennent compenser, alors que celui dit "atmosphérique" serait présent dans l’air ambiant à hauteur de 78 %.

Les plantes à l’heure actuelle n’ont d’autre recours, que de "pomper" les nitrates contenus dans la terre.

 

Quand on pense à la pollution des réserves d’eau souterraines par les nitrates, on ne peut qu’espérer que la méthode N-Fix soit définitivement mise au point et vienne remplacer tout ce que l’on utilisait jusqu’à présent, en matière de fertilisation des sols.

En effet selon de nombreux spécialistes, la limite aurait été atteinte, car le taux "normal" de nitrates serait de 0,1 à 1 mg par litre d’eau, mais il passe aujourd’hui allègrement la barre des 50 mg par litre, ce qui risque à très court terme, de rendre l’eau potable dangereuse et impropre à la consommation, s’il n’est pas déjà trop tard.

 

Toutefois, des zones d’ombre liées au procédé N-Fix demeurent encore, telles que le coût et l’efficacité réelle sur toutes les cultures.

Par contre, la société Azotic Technologies se veut optimiste et a annoncé réaliser des tests très prochainement en plein champ.

De plus, elle affirme commercialiser des graines contenant la précieuse bactérie dès 2016.

 

 

 

 

L’irrigation intelligente ???… C’est peut-être pour demain !!!



En ces temps de crise, toute économie réalisée, aussi petite soit-elle est une victoire.

Dans le monde agricole peut-être encore plus qu’ailleurs, on se doit d’être vigilant quant aux dépenses liées aux cultures.

Il faut savoir par exemple que certaines céréales sont plus gourmandes en eau que d’autres, mais également que dans un même champ, des épis de maïs par exemple n’en réclament pas les mêmes quantités.

Tous les agriculteurs connaissent ce problème, mais sont techniquement parlant dans l’impossibilité de le contrôler.

Dans le doute donc, ils arrosent massivement l’ensemble de leurs champs.

Depuis quelque temps déjà, des chercheurs allemands développent un procédé appelé "fertigation", dans un gigantesque champ de maïs d’une superficie de 1000 hectares, situé près de Berlin.

La "fertigation" serait l’art de mélanger à l’eau un fertilisant, bien que le leur en soit encore au stade de prototype.

Ce procédé permettra aux agriculteurs d’irriguer leurs champs tout en les fertilisant.

Rien de bien extraordinaire me direz-vous et vous auriez raison, si la "fertigation" n’était pas associée, à un contrôle en temps réel des différents paramètres atmosphériques et du sol, comme la lumière que capterait les plantes, la nature du sol au jour le jour, ou encore le taux de pluviométrie presque centimètre par centimètre.

 

Mais comment donc cela serait-il possible ? Eh bien c’est là que le génie des savants à l’origine du projet intervient.

Ils ont réussi à mettre au point des capteurs, capables de déterminer la teneur du sol en ammoniaque, phosphate, nitrates, ou encore potassium, substances essentielles au développement de toute culture.

Ensuite, il suffirait selon eux, de coupler ces capteurs à un système standard d’irrigation, de les relier à un logiciel informatique de leur invention, pour que l’agriculteur qui se trouve aux "commandes" détermine exactement et en temps réel, les besoins en fertilisant et en eau du sol, de manière ciblée, en tout endroit du champ et minute par minute s’il le désire.

 

Martin Smolka, scientifique spécialisé en matériaux à l’Université technologique de Vienne, attire toutefois l’attention sur le fait que les capteurs devront être adaptés à la nature inégale des terrains agricoles et être protégés contre les signaux électromagnétiques, émanant des différents environnements où ils se trouveront.

Afin de délivrer des informations précises, ces conditions devront impérativement être respectées.

 

Bien sûr, le système aura à n’en point douter besoin d’être amélioré, mais Frank Hausmann, l’exploitant du champ expérimental déclarait :" un tel système peut aussi nous aider, nous agriculteurs, à gagner du temps. Nous pouvons le contrôler via notre ordinateur, depuis notre bureau. Nous espérons pouvoir ainsi consacrer plus de temps à d’autres tâches tout aussi importantes. Je suis très surpris pour l’instant, et très heureux d’avoir d’aussi bonnes récoltes."

 

Peter White, un célèbre consultant en gestion de l’eau chez Soil Moisture Sense, précise que ce système n’a toutefois rien de miraculeux et qu’installé dans un champ réputé pour produire de mauvaises cultures, il n’améliorera pas le rendement de celles-ci.

 

Bien que l’on ne parle pas du prix du système de "fertigation" électronique, il me semble pour ma part qu’il restera réservé à une certaine élite d’agriculteurs, susceptibles de supporter le coût (que je suppose élevé) de l’investissement.

 

Ce n’est pas demain la veille que nous verrons nos petites et moyennes exploitations équipées, bien que l’estimation des ventes sur les dix prochaines années soit estimée d’ores et déjà par les concepteurs à 70.000 !

Abeilles et pesticides : les hésitations des pays européens

La France, pays autrefois exportateur, doit à présent importer du miel de Chine (gonflé au sucre courant, trop souvent).
Les cours d’eau européens sont à présent fortement pollués par les pesticides, et leur emploi très (trop) généralisé est la raison, selon les apiculteurs, de la disparition progressive des insectes pollinisateurs.
Diverses associations ont obtenu une sorte de moratoire de Bruxelles…
Mais ce serait en fait une entourloupe, selon l’association Pollinis.
Le but serait en fait, au bout d’une période de test de deux ans, d’établir qu’il n’y a aucun lien entre l’utilisation des pesticides, notamment les néocotinoïdes, et la disparition progressive des insectes pollinisateurs.

Continuer la lecture de « Abeilles et pesticides : les hésitations des pays européens »

Existe t-il des professions d’assistés ???

 J’ignore totalement comment je vais procéder, pour ne pas m’attirer les foudres de certains de mes lecteurs (si j’en ai!) en écrivant cet article. Mais je vais m’exécuter quand même, car si on écrit pour les autres on écrit aussi un peu pour soi.

 

Ce matin même, à la boulangerie, je discutais de la situation de la France, avec un de mes amis, maire d’une petite commune voisine de la mienne.

Lui-même ancien agriculteur ne m’a pas contredit, lorsque je lui ai donné mon sentiment sur les manifestations diverses dont notre pays fait l’objet.

Nous voyons en effet souvent lors de ces rassemblements des "paysans malheureux", suivre les cortèges avec des tracteurs qui valent plus chers que nos maisons, ce qui déjà est paradoxal.

Mais ce sont ces mêmes personnes que je croise sur les routes, qui circulent dans de somptueux 4X4, la plupart du temps pour se déplacer d’une pièce de terre à une autre.

 

Ne voyez là aucune jalousie de ma part, il s’agit juste d’un constat.

 

Je reconnais que leur situation est gravissime, leur activité menacée, mais également qu’ils font partie de ces professionnels qui obtiennent souvent des subventions et ce à longueur d’année.

 

D’ailleurs je rappelais à mon ami que récemment le gouvernement de Monsieur Hollande avait prévu de réclamer le montant de certaines de ces subventions, je cite : "indûment perçues", à des agriculteurs qui semblent-il n’en avaient pas fait l’usage qui était prévu.

Face à la gronde générale, cette obligation de remboursement semble mystérieusement s’être retrouvée aux oubliettes.

 

Ce qui me chagrine et c’est là que je voulais en venir, c’est qu’aucune aide de quelque sorte n’est prévue lors de catastrophes climatiques, pour les artisans et commerçants sinistrés eux aussi.

Nous avons vu à la télévision un jeune garagiste, qui avait construit pierre après pierre son atelier de mécanique aujourd’hui totalement détruit et qui recevra une indemnité de ses assurances, après que celles-ci auront calculé le degré de vétusté des machines, ce qui se ramènera le remboursement à des clopinettes…

Pourra t-il espérer une aide de l’état ? La réponse est non ! Verdict : Une cessation d’activité, voire une faillite.

Se retrouvent dans le même cas des restaurateurs, des menuisiers, des marchands de souvenirs, des maçons ne pouvant plus accéder à leurs chantiers et que sais-je encore, dont les outils de travail ont été démolis et qui devront continuer à régler leurs crédits, là encore sans la moindre aide de qui que ce soit.

 

Ma question est simple, pourquoi une aide aux agriculteurs et pas aux artisans et commerçants ?

 

J’espère que mes propos ne seront pas mal pris, mais à mon sens il existe tout de même ce que l’on pourrait appeler des professions d’assistés. 

Nouvelle croisade contre les pesticides ???

Bien sûr ce que je vais dévoiler dans cet article n’a rien de nouveau, mais je pense qu’il est parfois bon d’effectuer une piqûre de rappel, pour essayer, bien que cela soit utopique de faire bouger les choses, au moins pour les générations futures.

 

Un récent rapport "remet sur le tapis" les méfaits que peut avoir sur la santé, l’emploi excessif dans l’agriculture, de pesticides et autres agents chimiques.

Il est à présent établi, que les causes de certaines pathologies dont on ignorait encore les origines, seraient en grande partie liées à l’utilisation de ces produits.


Certes des efforts en la matière ont été réalisés, tels que la l’interdiction des épandages depuis 2009 (ou sur dérogation dans certaines régions) et celle de certains agents hautement nocifs… Mais le mal semble t-il, est fait.

 

Il existe en ce moment en France plus de 300 pesticides utilisés pour éliminer ou encore repousser des nuisibles, tels que champignons, insectes ou bactéries, mais il semblerait d’après d’éminents scientifiques, que leur action se soit largement étendue à l’homme.

En effet des doses massives se retrouveraient dans l’eau que nous buvons, dans l’air que nous respirons, sur le sol que nous foulons et bien entendu dans ce que nous mangeons.

 

Les autorités médicales sont formelles, ces produits chimiques sont directement associés dans le développement de maladies telles que la maladie de Parkinson, ou encore le cancer de la prostate, de la peau, du sang et bien d’autres encore.

Neurologiquement parlant, chez les personnes les plus exposées, les risques de contracter la maladie d’Alzheimer, ou encore la sclérose latérale amyotrophique, seraient nettement plus importants.

On parlerait d’un mécanisme de libération des dérivés toxiques, dans l’oxygène des cellules sanguines.

 

L’influence des pesticides est bien entendu plus importante, chez les utilisateurs de ces produits, comme les agriculteurs par exemple, mais la qualité volatile des agents chimiques, ferait qu’ils soient transportés dans le voisinage des exploitations.

On aurait d’ailleurs constaté, des malformations congénitales chez les enfants, dont les mères durant leur grossesse, auraient habité près de certaines zones agricoles.

Une baisse de la fertilité masculine aurait elle aussi, été notée.

 

Face à ces phénomènes inquiétants, la Direction Générale de la Santé (DGS), aurait récemment demandé à l’Inserm de lui remettre un rapport précis, de toutes les études scientifiques qui auraient été réalisées sur le sujet, depuis ces 30 dernières années.

 

 

Espérons que des budgets scientifiques suffisants, seront alloués à ces équipes de chercheurs, qui semblent vouloir œuvrer, pour qu’un jour, si ce n’est pas trop tard, nos enfants puissent vivre sur une planète plus propre…  

Il faut aider les paysans…

Elle ne vous a jamais effleuré cette question : quelle est la différence entre un agriculteur et un paysan ?

Bon, devant la complexité du débat, le mieux est de s’en remettre aux académiciens, et chercher dans notre dictionnaire :

Agriculteur : « Personne qui cultive la terre ; personne dont l’activité a pour objet de mettre en valeur une exploitation agricole »

Paysan : « Personne qui vit à la campagne et de ses activités agricoles »

OK, d’accord, si on comprend bien, il y en a un qui travaille pour les autres, et l’autre qui se nourrit. Sauf qu’avec le temps, ces deux notions ont eu tendance à se télescoper, voire à se confondre. Et si le terme paysan a longtemps été considéré comme une injure, le terme fait un come-back sémantique avec le fameux « retour au bon sens paysan ». Mais notre agriculture a-t-elle encore du bon sens ?

L’époque nous incite à fuir les campagnes pour aller nous entasser en ville. L’agriculture devient mondiale. Elle devra s’adapter pour nourrir 9 milliards d’individus en 2050.

La terre devient un business. Alors, vous pensez bien, le bon sens paysan, c’est bien pour les journaux, les bobos de Paris qui trouvent dans le bio une bonne manière de balayer le problème… On nous avait prévenus : cette vision manichéenne de l’agroalimentaire française est étriquée. Nous en convenons, et pourtant, les faits sont là. Il y a d’un côté, une population à nourrir, et de l’autre, cette réalité économique implacable : la France est le deuxième producteur mondial, avec des chiffres qui donnent le tournis. Bovins, céréales, oléagineux, pommes de terre, volailles, betteraves sucrières… la France truste la plupart des marchés européens.

Et pourtant, les chambres d’agriculture s’inquiètent : « le nombre d’exploitations agricoles baisse et l’activité agricole se concentre dans des exploitations de plus en plus grandes. » Comme dans la plupart des pays européens, ce processus a été enclenché à partir du milieu du XIXe siècle en France.

Mais c’est véritablement avec la mise en place de la politique agricole commune, au début des années 1960, que notre agriculture prend son virage.

La modernisation de l’agriculture est engagée et conduit à une érosion du nombre d’exploitations agricoles. Lors du recensement agricole de 2010, on comptait 515 000 exploitations en France contre 665 000 en 2000. Aujourd’hui, ce mouvement démographique de long terme se poursuit et il n’est pas prêt de s’arrêter. En effet, le recensement agricole de 2010 a révélé que dans certaines régions françaises, parmi les agriculteurs âgés de plus de 50 ans (et qui donc allaient cesser leur activité dans dix ans au plus), seuls le 40% d’entre eux connaissaient le jeune agriculteur (ou la jeune agricultrice) qui allait reprendre leur exploitation. 

Faut-il voir un signe du déclin de notre agriculture ? Sans doute.

La France a toujours eu beaucoup de mal à considérer sa ruralité, vaste héritage de la révolution française, et pourtant… l’époque est aussi celle de la remise en question. Les récents scandales alimentaires nous incitent à revoir notre modèle.

A Carnac, dans le Morbihan, un paysan croule sous les demandes. Ses légumes (et fleurs) du jardin font le bonheur des passants, des restaurateurs et du supermarché local. « Mon petit potager », cette minuscule entreprise maraichère est porteuse d’espoir.

A Danemark, en Suède, en Belgique, en Islande…. Des hommes se mobilisent pour recréer du sens : une activité potagère pour un restaurant ici, un réseau de maraîchers solidaires là… Partout, les initiatives se multiplient en faveur de la terre, du goût et de l’emploi.

 

Info choc : Chaque jour en France, 2 agriculteurs se donnent la mort et 50 exploitations disparaissent….