En totale déconfiture !

 

L’allocution du locataire temporaire – heureusement – de Matignon a été consternante une fois de trop. En résumé, confit vous êtes, confit vous resterez. Il est temps, braves gens, de se réveiller. Le cauchemar en cuisine – rien à voir avec la stupide émission – continue de frapper de plein fouet les restaurateurs, les cafetiers, les hôteliers, ainsi que tout le secteur touristique.

La conclusion, derrière l’enfumage médiatique et politique sur les risques du virus, est que vous allez devoir vous habituer au confinement. Mettez-vous bien ça dans la tête.

Ce confinement a été organisé en dépit du bon sens. Il aurait été plus efficace de laisser le secteur économique fonctionner normalement, d’obliger tous les habitants à porter un masque dans la rue et au travail, de tester massivement, et de soigner les positifs avec de l’hydroxychloroquine associée à de l’azithromycine que le Professeur Raoult de l’IHU de Marseille applique avec brio depuis le début de l’apparition du virus.

Le résultat est une économie coulée, plus de 30 000 morts, et la majorité de la population en état de choc.

Une bonne partie des décès aurait pu être évitée si les pouvoirs publics avaient pris le taureau par les cornes. À savoir appliquer des mesures d’urgence. Réquisition des cliniques et hôpitaux privés, des tests et des masques disponibles de suite en imposant une fabrication à haut régime, des appareils respiratoires en place et des hôpitaux publics en état de fonctionner normalement. Macron a déclaré « nous sommes en guerre ». Heureusement que non, car s’il avait fallu autant de temps pour fabriquer et avoir des fusils, on avait largement le temps de se faire envahir.

Le discours du premier ministre a ouvert la voie au déconfinement progressif. Après 8 semaines, chic, on va pouvoir aller se baigner. (1)

Zut, j’ai oublié le terme progressif. Très confus tout ça. Déjà, nous devrons conserver une distanciation sociale. Terminé les petits bisous. Terminé les wagons de la RATP bondés. On se demande comment vont faire les usagers en période de pointe. Les départements vont être classés en vert ou en rouge. Daltoniens s’abstenir…

Les écoles reprennent, mais pas les restaurants. 15 élèves dans une classe oui, mais 15 personnes dans une salle de restaurant, non.

Cerise sur le gâteau, les déplacements à plus de 100 km sont interdits. Pas de vacances cette année. Les plages seront désertes. Pour le bronzage et la vitamine D vous repasserez. Les parcs, les jardins, les musées, les cinémas, les salles de sports, fermés. Les cimetières ouverts, mais pas de cérémonie. Pas mieux que d’être enterré dans la fosse commune. Dans le trou et basta !

Les médias nous rabattent les oreilles avec les aides gouvernementales. Encore du pipeau. 1 500 € pour ceux qui peuvent y avoir droit. On croit rêver. Difficile de trouver plus déconnecté de la vie réelle que les énarques.

Pas grand monde ne s’inquiète de tout le secteur sinistré du tourisme, des loisirs, du commerce et des PME.

Peu de gens se doutent qu’un commerce, quel qu’il soit, est toujours plus ou moins sur le fil du rasoir. Loyer le plus souvent exorbitant, charges écrasantes, clientèle versatile, concurrence des hypers marchés et comptabilité de plus en plus contraignante.

L’année 2020 sera une non-année pour tous les acteurs du tourisme. Les autocaristes ne transporteront personne, les hôtels et campings seront déserts, les restaurants ne rempliront pas – distanciation oblige -, les organisateurs de certains festivals risquent de déposer le bilan, les compagnies d’aviation bientôt en faillite, des annulations à la pelle, des remboursements de crédits impossibles à honorer, et des contrats perdus. Conclusion : Le chômage en hausse constante et une économie à la ramasse. Quelle année ! Rillettes et mousseux…

Quant à la majorité des braves gens terrorisés par la menace invisible du virus, vont-ils consommer dans un futur proche ? Je ne parle pas d’aller à la mal bouffe de chez MacDo. Certains vont s’y précipiter. Personne ne peut savoir si la consommation va repartir, et les augures ne sont pas bons.

Il est temps de se réveiller et de dire non. Vraiment. Sinon de « confiné », nous allons tous passer au stade « parcheminé », style Ramsès II. Peut-être ferons-nous les joies d’archéologues dans mille ans…
Claude Janvier
(1) https://cutt.ly/cyfeexc »cutt.ly/cyfeexc

Les raisons du ralentissement de la croissance chinoise

Le Fonds monétaire international (FMI) a publié sa dernière édition des Perspectives de l’économie mondiale prévoyant un taux de croissance économique pour la Chine de 6,8 % en 2017 et 6,5 % en 2018.

Sur le premier semestre de l’année, la croissance de la Chine a été dopée par une embardée des dépenses publiques d’infrastructures et du crédit. Depuis, les exportations se sont essoufflées, la production industrielle et des ventes de détails a ralenti, le marché immobilier plus encadré, s’est quant à lui refroidi.

Les exportations, moteur crucial de la croissance, se grippent

Le super-cycle chinois des années 1990-2010 est bien révolu. Le rythme de la croissance économique de la Chine ralentit. En 2016, le pays a connu sa plus faible performance depuis 1990, avec un PIB de 6,7 %. La croissance chinoise est scrutée de près car le pays représente toujours 30 % de la croissance planétaire et reste la première puissance commerciale mondiale. Parmi les facteurs qui ont contribué au ralentissement de la croissance, il y a la baisse des exportations qui ont plongé à 7,7 % en 2016. Ce recul s’explique principalement par une diminution de la demande mondiale. Si la dépréciation du yuan face au dollar a permis d’amortir le choc, cela n’a pas suffi à relancer les ventes qui sont pourtant un moteur de son modèle de croissance.

Un ralentissement de la production industrielle et des ventes de détail

La production industrielle et les ventes de détail ont fortement ralenti en juillet 2017, montrant la fragilité persistante de l’économie chinoise. La production industrielle a progressé de 6,4 % sur un an en juillet, selon les chiffres publiés par le Bureau national des statistiques, soit une hausse bien inférieure à celle enregistrée en juin (+7,6 %). Du côté des ventes de détail, le tableau n’est guère plus encourageant. Les ventes de voitures, de meubles, d’électroménager ont décéléré, reflétant la prudence des consommateurs et le refroidissement du marché immobilier. Selon les analystes, ces chiffres s’expliquent surtout par un durcissement du cadre réglementaire mené par Pékin visant à réduire la dette du pays mais allant à l’encontre du secteur financier.

Pression sur l’immobilier

Concernant le secteur immobilier, les grandes métropoles poursuivent leur politique de restriction des conditions d’achat et de vente des logements pour freiner la spéculation et la flambée des prix. Des dizaines de gouvernements locaux ont ainsi augmenté le montant minimum du premier versement pour les prêts hypothécaires. Ning Jizhe, directeur du Bureau national des statistiques, a récemment affirmé que les mesures prises par le gouvernement pour contenir un marché immobilier menacé de surchauffe s’avéraient efficaces et seraient maintenues. Le calendrier concernant la présentation de ces nouvelles mesures n’a pas encore été dévoilé.

Vers un rééquilibrage économique ?

Les prévisions de croissance pour la Chine ont été revues à la hausse : 6,8 % en 2017 et 6,5 % en 2018. Toutefois, certains experts et notamment James Daniel, directeur d’équipe du FMI pour la région Asie-Pacifique, estiment que le pays a réalisé des progrès en restructurant et en modernisant son économie. D’autres affirment que la Chine parviendra à résoudre ses problèmes économiques actuels pour atteindre une importante croissance de sa productivité. Lors d’une conférence de presse qui s’est tenue le 17 octobre, Ning Jizhe a indiqué que la Chine était sûre d’atteindre son objectif de croissance économique annuelle de 6,5 %.

Une chose est sûre, le ralentissement économique de la Chine a mis en évidence une forte volatilité des marchés en 2016.

 

– Nathalie Jouet

François FILLON est-il la solution efficace au mal français

Voyons les points essentiels du programme qui sont, notamment :
une augmentation de deux points de la TVA (taxe à la valeur ajoutée), une taxe qui touche tout le monde que l’on soit aisé ou modeste ;

Voyons les points essentiels du programme qui sont, notamment :

— une augmentation de deux points de la TVA (taxe à la valeur ajoutée), une taxe qui touche tout le monde que l’on soit aisé ou modeste ;

— la suppression de 600.000 postes de fonctionnaires (chiffre finalement ramené à 500.000), ainsi que le passage de l’horaire de travail de ces mêmes fonctionnaires de 35 heures à 37 heures sans augmentation de salaire ;

— suppression des 35 heures (instauré par Mme Aubry – Gouvernement Jospin) ;

Volet sécurité sociale :

— réforme profonde de la sécurité sociale qui consiste à différencier les affections graves ou de longue durée (qu’il nomme panier de soins solidaire) des affections moins graves (qu’il nomme panier de soins individuel), autrement dit prendre en charge les maladies graves et chroniques et transférer tout le reste au secteur privé, celui des assurances complémentaires ;

— introduction d’une franchise médicale universelle (dont on ignore le montant) en fonction des revenus et dans la limite d’un seuil (en remplacement du ticket modérateur et la franchise de 1 € actuelle, ceci afin d’assurer, selon Fillon, la responsabilisation financière des patients) ;

— suppression pure et simple du tiers payant mis en place par Marisol Touraine.

— Enfin, François Fillon, qui nie toute privatisation, veut placer l’assurance maladie obligatoire et les organismes complémentaires sous le pilotage d’une agence de régulation et de contrôle.

Bref, on n’y comprend plus rien et surtout on ne sait pas du tout où l’on va. Et vous connaissez désormais le dicton populaire employé par Martine Aubry. En effet, celle-ci avait affirmé : ma grand-mère disait : « Quand c’est flou, c’est qu’il y a un loup. » 

La réponse au titre de cet article est bien sûr : non, François Fillon n’est pas la solution au mal français. Ses remèdes ou ses potions socio-économiques achèveraient définitivement les millions de Français fragilisés ; fragilisés moralement parce que privés d’emploi ou se trouvant dans la précarité, et physiquement parce que n’en pouvant plus de toujours trimer plus pour finalement gagner moins.

Le programme de François Fillon n’est pas radical ou brutal (c’est un euphémisme), il est âpre et violent. Les couches sociales françaises les plus défavorisées, dont le nombre grandit chaque jour, ne supporteraient pas un tel programme, validé et vivement recommandé par la haute finance et les responsables du MEDEF.

Si la finance était l’ennemie de François Hollande, elle semble en revanche bel et bien l’alliée de François Fillon. Il faut quand même s’attendre à quelques reculades de la part du candidat du parti LR. Ce qui mettrait à mal son slogan de la primaire lorsqu’il jurait qu’il était le candidat de la constance. 

 

3 astuces pour un jardin de balcon à petit prix

3 astuces pour un jardin de balcon à petit prix

Avec l’augmentation du coût moyen du panier d’épicerie, bon nombre de personne cherchent des moyens afin d’économiser, mais pas au détriment d’une alimentation saine. Les gens veulent être en bonne santé, c’est un fait. Un des meilleur moyen afin d’économiser sur le coût du panier d’épicerie est de cultiver soi-même quelques fruits, légumes et herbes à la maison, car ces produits frais coûtent de plus en plus cher. Cependant, certains croient que pour jardiner il faut absolument une maison avec une grande cour arrière et beaucoup de moyen pour débuter, car il ne faut pas oublier que si cette solution est rentable à long terme, elle n’en coûte pas moins une coquette somme de départ. Voici une alternative pour les jardiniers amateurs qui ne possèdent pas les lieux physiques pour cultiver un jardin dit traditionnel; la culture en pot. Voici cinq astuces éprouvés par une débutante cette année.

1. Achetez des graines ou des bébés plants?

Avant de même penser à récolter vos propres légumes, vous devez commencer par le commencement. Il est beaucoup plus avantageux d’acheter des sachets de graine chez un détaillant, que d’utiliser des plants qui ont déjà de l’avance. Bien entendu, faire pousser des graines demande plus de temps que d’acheter les plants, mais c’est encore la solution la moins chère. Au printemps, selon le type de plants désiré, vous pouvez ensemencer vos graines dans de petits contenants dans la maison. Pour des techniques plus élaborées, faite des recherches sur les graines que vous désirez employer. Après quelques semaine, lorsque le temps sera devenu clément, il est possible que vous ayez beaucoup de plant à transplanter….Ou pas du tout. Si tel est le cas vous avez toujours l’option d’aller chercher des plants directement au magasin. Mais qui n’ose rien n’a rien! Il n’en coûte que quelques dollars pour un sachet de graine qui vous durera plus qu’une saison.

2: Le choix de ses pots

Plusieurs diront qu’il est très coûteux de débuter un jardin de balcon, car en plus des semences, de la terre et de l’engrais, il faut également acheter les pots, qui peuvent s’avérer assez dispendieux selon l’endroit où on se les procure. Vous devez donc vous poser une question primordiale avant de débuter: est-ce que je jardine pour économiser ou pour l’esthétique de la chose? Si c’est pour l’esthétique, allez-y visiter les centres de jardinage spécialisés et procurez-vous des pots à 40$- 50$- 100$ même! Mais si vous désirez seulement cultiver quelques légumes afin d’économiser, sortez vite de ces grands centres et allez faire un tour au dollarama du coin! En effet, ce magasin vend des articles de jardinage dont des semences, des outils et des pots. Bien entendu ils sont souvent en plastique et de moindre qualité selon les grands jardiniers, mais je vous garantis que votre plant de fève ne poussera pas plus vite dans un pot en verre à 50$ et qu’il ne s’offusquera pas d’être planté dans un pot en plastique à 1,00$.

3. Utiliser votre imagination!

Comme je le mentionnais plus haut, vos plantes ne regarderont pas la qualité de votre contenant avant de décider s’il doit pousser ou non. J’ai tenté quelques expériences cette année en recyclant de vieilles corbeilles à papier, des bacs de rangements que je n’utilisais plus et même des pots de margarine grand format; vous savez la chaudière à 10$ ? Et bien je vous garantis que mes plants de fève s’en portent à merveille, à l’heure où j’écris ces lignes ils sont en grande floraison. C’est la même chose lorsque vous ensemencez vos graines à l’intérieur. Vous pouvez utiliser de petit pot de yogourt format individuel ou des coupes de fruits en plastiques que vous avez conservé durant l’année précédente. Les contenants en carton de lait, crème et crème à café sont également idéal puisqu’ils sont conçu pour contenir du liquide. Vous n’avez qu’à faire quelques trous au fond afin de permettre l’évacuation de l’excédent d’eau, et une fois le moment venu de transplanter vos plants à l’extérieur, vous n’avez qu’à déchirer l’emballage, ce qui diminue grandement le risque de porter atteinte aux racines.

Comme vous le voyez, il n’est pas obligatoire de dépenser des sommes faramineuses pour débuter de la culture en pot. Utilisez seulement votre imagination! Pour plus d’idées, visitez mon site web au: www.aptitprix.com 

Après le Brexit : les avertissements suisses et étasuniens aux Britanniques

Le Brexit s’appliquera-t-il ? L’éventuel départ britannique a d’ores et déjà des répercussions pour les Suisses. Car l’UE semble ne pas vouloir transiger sur la libre circulation des personnes dans ses négociations avec la Confédération helvétique dont le terme doit intervenir en février prochain. De plus, l’ambassadeur étasunien au Royaume-Uni a levé quelques illusions : le lien privilégié subsiste, mais le Royaume-Uni pourra difficilement passer avant l’Union européenne dans les négociations commerciales en cours.

Si le prochain gouvernement britannique invoque l’article 50 du traité de Lisbonne dès le 10 septembre (la nomination de sa ou de son nouveau Premier ministre est prévue le 9), ou plus tard, si ce n’est jamais, le Brexit pèse déjà sur la Suisse. Négocier, pour le Royaume-Uni, s’étalerait sur deux ans (ou un peu moins, ou davantage), mais pour la Suisse, la date butoir est dans huit mois : février 2017.

Comme les pays de l’Espace économique européen (Norvège, Islande…) et d’autres pays tiers, la Suisse a obtenu des droits et souscrit des obligations découlant d’un accord avec l’UE. Ce dernier est de moindre portée : plus faible contribution au budget de l’UE, préférence nationale pour l’accès au marché du travail provisoirement maintenue. Mais la libre circulation des personnes est redevenue désormais le point crucial des négociations helvético-européennes qui se poursuivront cet été, avec pour échéance février 2017.

L’UE n’a guère envie d’offrir un argument aux Britanniques lors de futures négociations. Les Suisses vont tenter d’obtenir, comme l’a réussi le Royaume-Uni de David Cameron, une dérogation sur le versement différé des aides sociales aux ressortissants de l’UE ou de l’EEE. Mais la Suisse se trouve dans une position plus difficile encore :  elle exporte près de 56 % de ses biens et services vers les pays de l’EEE. Un relèvement des droits de douane, s’ajoutant au renchérissement constant du franc suisse, plus que jamais valeur refuge après la chute de la livre, minerait l’économie helvète.

La position de l’UE face à la Suisse s’est déjà durcie après le référendum d’initiative populaire « contre l’immigration massive ». C’était en février 2014, et pratiquement du jour au lendemain, l’UE a supprimé ses aides à la recherche scientifique (de même aux chercheurs et entreprises innovantes suisses), sabré le programme Erasmus. Depuis, des arrangements sont certes intervenus, notamment parce que la Suisse, qui s’y refusait jusqu’alors, a concédé, début mars 2016, un accord permettant un libre accès à son marché du travail pour les Croates. Mais, ce dimanche dans The Guardian, les universitaires suisses ont lancé un avertissement à leurs homologues britanniques. Non seulement des programmes de recherches seront affectés, mais les universités peineront à attirer des étudiants étrangers, et les entreprises à embaucher les chercheurs dont elles ont besoin.

Un député écossais favorable au Brexit avait hasardé que les universités pourraient appliquer des droits de scolarité supérieurs aux actuels pour les étudiantes et étudiants étrangers de l’UE et des pays associés. Encore faudrait-il que les candidatures restent au même niveau. Non seulement on peut fortement en douter pour le premier cycle, mais encore davantage pour les études (post-) doctorales.

Car ne plus obtenir de bourses du Conseil européen de la Recherche ne représente pas qu’un manque à gagner immédiat. Le C.E.R. est aussi un atout de poids sur un cv.

L’autre avertissement de poids reçu par les Britanniques émane de l’ambassadeur des États-Unis à Londres. Certes, le lien privilégié entre les deux pays ne sera pas rompu. Mais si le Royaume-Uni espère précéder l’Union européenne pour la signature d’un accord transatlantique, il risque d’être fort déçu. Les É.-U. vont privilégier les négociations avec l’UE sur le Tafta.

De plus, ce dimanche, au forum économique d’Aix-en-Provence, Christine Lagarde, directrice du FMI, n’a pas mâché ses mots. Elle a suggéré que la sortie du Royaume-Uni était une chance pour l’Europe : « peut-être qu’il y a des choses qu’il faut envisager puisque les Britanniques ne vont pas s’asseoir à la table [commune aux 27]. ». Le Royaume-Uni, doté d’un veto, a bloqué nombre d’initiatives… Lors de ce forum, Pierre Moscovici, commissaire aux Affaires économiques, a de nouveau appelé à un renforcement du plan d’investissement européen et à la nomination d’un « ministre des Finances pour la zone euro ». De telles perspectives déplairont fortement à tout futur Premier ministre britannique, qui ne pourra sans doute plus s’y opposer (car s’il peut toujours user d’un veto tant que l’application de l’article 50 du traité de Lisbonne n’est pas demandé, cela reste possible… au risque de pousser l’UE à dégainer l’article 7 sous un prétexte quelconque afin d’expulser le Royaume-Uni du club).

Les conservateurs britanniques continuent de jouer la montre pour retarder l’activation de l’article 50. Theresa May, la favorite pour le poste de Premier ministre, aurait pu devancer la date du 9 septembre pour accéder au 10 Downing Street. Il lui suffisait de céder à l’amicale pression de ses amis parlementaires qui s’activent pour obtenir que les concurrents se retirent. Certains l’ont déjà fait, en sa faveur. Mais Andrea Leadsom, qui pourrait reléguer Michael Gove au rang de figurant après le coup qu’il a porté à Boris Johnson, semble déterminée à rassembler les conservateurs réellement favorables au Brexit. Tout comme Theresa May, elle s’était opposée au Brexit, pour finir par s’y rallier. À présent, elle n’exclut plus, si jamais elle été désignée Premier ministre, d’associer l’Ukip aux négociations avec Bruxelles. Pour le Sunday Telegraph, elle a renchéri sur Theresa May : la réelle émule de Margaret Thatcher, ce sera elle, et non son adversaire. Cela peut aussi plaire à l’électorat de l’Ukip. Mais cela n’ébranle guère les députés et l’électorat conservateur : Theresa May conforte jour après jour sa position de favorite (six électeurs conservateurs sur dix lui seraient favorables, et la majorité des députés qui départagera les deux « finalistes » s’est déjà déclarée pour elle).

Mais qu’elle soit désignée Premier ministre ou non, qu’elle ravisse la place de négociatrice de pointe avec l’UE à Michael Gove ou non, elle pourra difficilement contenter l’Ukip si elle doit se prononcer sur la question des expatriés européens au Royaume-Uni et de leurs homologues britanniques dans l’UE.

Nicola Sturgeon, la Première ministre écossaise (SNP) veut obtenir des garanties pour les 173 000 ressortissants européens en Écosse. Ils sont près de trois millions au Royaume-Uni.

Pour les expatriés britanniques, qui, pour ceux le pouvant, ont déjà demandé en masse la nationalité irlandaise (au point de submerger les services irlandais), la tentation de la double nationalité est forte. La Belgique est aussi assaillie de demandes, les Verts et les sociaux-démocrates allemands ont appelé à une attribution automatique de la double nationalité aux expatriés britanniques partout en Europe. Cela pourrait aussi s’appliquer à de jeunes expatriés, étudiants en particulier, résidant depuis peu dans les pays de l’Union.

Même le seul député de l’Ukip, Douglas Carswell, a signé un appel pour que les ressortissants de l’UE actuellement établis au Royaume-Uni puissent bénéficier de fortes garanties (pour les suivants, ce serait à négocier).

Bref, les partisans du maintien se lamentent, ceux de la sortie de l’Union s’inquiètent vraiment enfin et les deux camps veulent arracher un maximum de concessions à Bruxelles. Qui avertit : tournez donc le regard vers la Suisse…

Tony Blair, dimanche soir sur Sky News, a laissé entendre que la volonté populaire britannique pourrait évoluer. Il préconise qu’avant de se confronter aux négociateurs de l’UE (qui s’y refusent tant que le Brexit ne sera pas acté), des délégués gouvernementaux fassent le tour des popotes des capitales européennes pour estimer « la marge de manœuvre ». Ils pourraient commencer par Berne…

Brexit : le Labour dans l’embarras de l’entre-deux

Qu’en sera-t-il du référendum outre-Manche sur le Brexit ? En cas de scission, de départ de l’Union européenne, quelles seraient les réactions – à moyen ou plus long terme – en Écosse, Pays de Galles, Cornouailles encore britanniques ? Pour le moment, même si les Travaillistes ont fini par se prononcer fermement pour le maintien dans l’UE, les pronostics sur le résultat s’apparentent au tirage au sort dans un pot au noir et les prolongements, quel que soit le résultat, sont fort incertains.

Dans un récent entretien avec Atlantico, le géosociologue Emmanuel Todd relevait que « en Angleterre, tout le débat sur le Brexit se passe à droite, la gauche ne participe pas au débat. ». C’était à la fois vrai et un peu trop lapidaire. C’est devenu faux-vrai et vrai-faux avec l’intervention du chef de file des Travaillistes, Jeremy Corbin, qui maintient la consigne de vote contre le Brexit, mais laisse plus ou moins militants et adhérents en penser ce qu’ils veulent.

Le futur ex-Royaume Uni après le Brexit : une Angleterre, plus d'Écosse, de Galles, de Cornouailles ?
Le futur ex-Royaume Uni après le Brexit : une Angleterre, plus d’Écosse, de Galles, de Cornouailles ?

Devant une affiche « Vote Remain, 23 June » (s’opposant au «Vote Leave » de Michael Gove et des partisans du Brexit), Jeremy Corbin, chef de file du Labour, vient ce jour d’inciter l’électorat à s’inscrire sur les listes. C’est cohérent : selon sondages et estimations, plus la participation sera importante, mieux le vote pour le maintien dans l’Union européenne se renforcera.

Mais les thèmes de son intervention peuvent aussi conforter les partisans de la scission dans leurs intentions de vote.

Jeremy Corbin a notamment rejoint Emmanuel Todd sur la question de l’immigration. Même si la fachosphère française continuera de labelliser « islamogauchistes » l’un et l’autre, partant du principe que l’outrance paye davantage que l’analyse pouvant déconcerter ses partisans, ni Todd, ni Corbin ne démentent qu’une forte immigration sera source d’efforts budgétaires et de tensions.

Pour Corbyn, celles et ceux qu’inquiète un afflux migratoire ne sont pas des « Little Englanders, xénophobes ou racistes ».  Ces petits « anglo-anglais » désignent l’équivalent outre-Atlantique des All American, des red necks, mais avec une nuance isolationniste plus marquée, y compris, par le passé, quant à la question du Commonwealth. Ni chauvins, ni xénophobes ou racistes… donc pouvant sincèrement voter pour regagner le large d’une insularité renforcée.

Il n’en considère pas moins que le budget britannique devra, du fait de cette immigration accélérée, renforcer les services publics, ce qui est supposé profiter à tout le monde.

Cela pourrait avoir aussi des effets de relance et Corbyn a critiqué vertement le chantage à la récession qu’entraînerait un Brexit : David Cameron et George Osborne ne cessent de marteler que le pouvoir d’achat serait fortement affecté par une scission.

Le chef du Labour a aussi fait un appel du pied aux Britanniques résidant à l’étranger, ou ayant pu y travailler ou étudier. L’argument est relativement faible dans la mesure où des dispositifs bilatéraux pourraient être maintenus après un éventuel Brexit. Les pays membres de l’UE d’après le vote ne vont sans doute pas exercer des représailles feutrées à l’encontre du plus d’un million de Britanniques résidant en Europe.

En revanche, il semble bien que le gouvernement conservateur puisse plus facilement abroger des dispositions du droit du travail : cela étant, l’appartenance de la France à l’Union ne semble guère à présent une garantie trop contraignante en ce domaine. Il reste que le Parlement européen et la Commission ont influé sur la question des congés payés et des horaires hebdomadaires au Royaume-Uni. En France aussi, le FN et l’extrême-droite misent sur une refonte des règles communautaires qui aboutirait à une extrême libéralisation des conditions de travail : « Le PS méprise son électorat, mais le FN aussi. Même si Florian Philippot a fait du rétropédalage, il était déjà trop tard », résume Todd.

La continuité de l’adhésion à l’UE est aussi fortement appuyée par la confédération syndicale GMB (qui a rassemblé des syndicats des services publics et de la métallurgie) qui lie fortement la question du Brexit à celle du maintien des droits acquis par les salariés et fonctionnaires.

Par ailleurs, un économiste favorable au Brexit, Patrick Minford, a fini par admettre que la scission pourrait avoir des répercussions négatives pour les produits britanniques sur le marché continental ; mais, ajoute-t-il, ce serait compensé par l’essor des échanges mondiaux hors Europe, du fait de la levée des restrictions imposées par Bruxelles. Pourtant, la poursuite des négociations sur le Ceta (Comprehensive Economic & Trade Agreement) entre l’UE et le Canada, laisse entrevoir fortement que ces restrictions sont déjà fortement écornées.

De fait, le Brexit divise quant à ses répercussions économiques (à court, moyen et long termes), mais aussi sociétales. Selon les tranches d’âges, les conditions sociales, ou les bénéfices patronaux escomptés ou mis en danger, et bien évidemment les convictions profondes, l’un de ces facteurs peut l’emporter sur l’autre.

Michael Gove, conservateur qui fut chargé des affaires judiciaires a déclaré que Bruxelles ne permettait pas de protéger le pays de l’entrée de criminels et de terroristes. D’autres voix autorisées soutiennent à l’inverse que la coopération policière serait affaiblie en cas de scission.

À ces considérations s’ajoutent les ambitions des uns et des autres, notamment de l’ancien maire de conservateur de Londres, Boris Johnson, qui a rejoint le camp du Brexit, s’opposant ainsi à David Cameron. Le Brexit implique aussi des divergences d’approche du côté des indépendantistes écossais ou même gallois. Selon le résultat du référendum, le SNP, europhile par périodes, eurosceptique à d’autres, peut miser diversement sur ses suites.

Les Travaillistes, longtemps situés entre deux chaises par leur propre électorat, vient de clarifier ses options. Il n’est pas sûr du tout que leurs électeurs les suivent.

De même, la dirigeante du SNP, Nicola Sturgeon, et sa direction (54 députés à Westminster, 63 à Holyrood, le parlement écossais), se sont fermement prononcées pour le maintien. Mais de fortes personnalités indépendantistes ont contrecarré les directives d’unanimité, des économistes ont argué que le Brexit favoriserait agriculteurs et pêcheurs écossais. D’autres soutiennent qu’en l’état des choses, le SNP n’a pas d’influence à Bruxelles et qu’une scission, pouvant être suivie d’une adhésion indépendante, modifierait la donne. C’est dans le bastion SNP de Dundee que les dissensions sont les plus marquées et le parti a dû désavouer le lancement d’une campagne « SNP Vote Leave ».

Tant les instituts de sondage que les bookmakers, à 20 jours du scrutin, donnent l’avantage au maintien mais les indécis (et abstentionnistes) semblent imprévisibles. En plus, le 31 mai dernier, un sondage par téléphone commandité par The Guardian donne cette fois, à l’inverse, le camp du Leave l’emporter. Le même jour, celui publié par The Telegraph, indiquait un effritement de la majorité pour le Remain. On pourrait présumer, que, comme en Autriche pour sa dernière élection présidentielle, il faudra recompter les votes et que la marge sera plus serrée que prévue, même si la recension du Financial Times de ce jour, portant sur tous les sondages récents, donne trois points d’avance pour le maintien (avec, toujours, 11 % d’encore indécis).

Si les dirigeants des sociétés cotées, de la finance et de l’industrie, se prononcent pour le maintien, les patrons des TPE et PME commerciales, artisanales ou de services seraient pour ou contre à stricte égalité, la majorité de l’opinion estimant qu’après un lustre, l’économie britannique ne se porterait pas plus mal qu’à présent en cas de séparation de l’UE.

Un élément peut détourner les jeunes étudiants des urnes. Ils sont en général plus europhiles, mais la date du vote tombe en périodes d’examens ou de congés. De même, les Britanniques résidant sur le continent européen sont considérés majoritairement pour le maintien. Mais des retraités âgés pourraient s’abstenir, et les expatriés depuis plus de 15 ans ne seront pas admis à voter. On ne sait guère non plus comment les ex-immigrants européens ayant obtenu la nationalité britannique se prononceront (certains espérant un regroupement familial facilité, d’autres redoutant la concurrence des nouveaux venus).

Pour envisager autrement la question du point de vue « britannique » (en dépit des fortes divisions), Sophie Gindensperger, de Slate (avec d’amusantes illustrations de DataYolo), en a pris le pouls. L’issue, au doigt mouillé, semble aussi aléatoire qu’un lancer à pile ou face par la chanteuse et actrice franco-anglo-galo-helvète Petula Clark (native d’Epsom) retombant, submergé, dans la gadoue. Quant à prévoir les conséquences à long terme du Brexit pour le Royaume-Uni, avec possibilité de Cornxit, Scotxit, Welshxit, autant renoncer tout de suite…

Economie, quand tu me tiens !!! la suite …

Je terminais mon article par…..

"Pourquoi ne ferait-on pas payer aux récidivistes leur 2ème séjour ? "….

Ceci pourrait être une solution, en effet !!! Elle réduirait les coûts de la gestion des ressources humaines et favoriserait l’entrée des entreprises privées dans le système carcéral, ce qui est déjà le cas. Mais devant, le manque de moyen récurrent, la question se pose et elle indispose …

Pour preuve le gouvernement Néerlandais étudie la question, et ce depuis le début de l’année 2015. Il souhaite que les prisonniers incarcérés dans ce pays participent aux frais d’incarcération à hauteur de 16 euros par nuit passée derrière les barreaux.

On pourrait penser qu’en France ça en dissuaderait plus d’un.Mais en l’absence de législation sur le sujet, pas de dissuasion.

Alors, les 67 050 prisonniers Français (au 1er Nov.2015) vont-ils devoir payer les nuitées en prison ??

Cela ne serait que "Justice si tous les coûts n’étaient pas assumés par l’état et la société". Le citoyen n’est en rien responsable des faits, mais en assume le prix et souvent les conséquences.

Pour rappel, 191 établissements pénitentiaires pour 57 390 places. Le taux d’occupation de nos "hôtels" s’élève à 116,8%. Une prison dite neuve ne le reste que quelques mois… Dégradations, saccages, etc.

Bon, admettons, mais comment articuler, comment organiser une telle mesure ??

Cette participation financière ne serait que partielle compte tenu du fait qu’une journée en prison coûte en moyenne 200 euros par tête pour un hébergé. Ces 200 euros payent le salaire des surveillants, des agents administratifs, de l’entretien des locaux, de l’eau, de l’électricité et de la nourriture. Pour exemple, lors d’un départ de la cellule, le détenu devrait être dans l’obligation d’éteindre ses lumières, la télé, et bien sûr de couper l’eau. Il semblerait que dans notre pays cela ne soit pas le cas. Donc, de 200 euros, on peut parfois, selon les cas, passer au double, voir au triple, et ce compte tenu du comportement incivil de certaines personnes détenues. Heureusement cela n’apparait pas comme étant la majorité…

De plus, selon leur catégorie pénale, ce coût varie. En effet, lorsqu’un détenu est en semi-liberté, ce coût est divisé par 2, mais les risques de récidives sont d’autant multipliés par 2 également. En ce qui concerne les autres mesures, on arrive à 30 euros environ pour un P.S.E (Placement sous surveillance électronique = Le bracelet) ce qui est apparemment le coût minimum lorsqu’il n’y a pas d’incident dans le déroulé de cet aménagement de peine.

Alors quid du paiement journalier, quel serait le montant par détenu. Devons-nous établir des forfaits, des prix fixes par infractions. Les criminels devraient-ils payer plus que les délinquants, et surtout qui paiera ces "additions de la délinquance"??

Le coût journalier devrait être calculé au nombre de jours d’incarcération sans les remises de peines et une fois la condamnation définitive. Des amendes de mauvais comportements devraient être les déclencheurs du paiement.

Afin que cette proposition ne paraisse pas que coercitive, l’application de réduction de la dette de chaque détenu en fonction de son bon comportement et de son inscription dans un réel projet de réinsertion pourrait être un réel levier.

Instaurer un prix à la détention pour les récidivistes, semble être une avancée pour la prison de demain.

Une prison à taille Humaine.

Une prison où il serait difficile de "fumer des joints" en jouant à la console toute la journée, et le soir venu, ne pas arriver à dormir par désœuvrement programmé. L’état de droit ne doit pas renoncer aux dividendes pénitentiaires.

L’économie, la fiscalité, le budget de notre état doit pouvoir compter aussi sur ses délinquants et ses criminels.

Jean Paul Sartre a dit "La société a les prisons qu’elle mérite".

Donner du sens à la peine, c’est un peu lui donner un prix.

Dans un monde où l’argent est le nerf de la guerre, je souhaite interpeller nos décideurs sur ce fait.

Bien à vous, Mimosa.

 

 

 

 

 

Des perspectives favorables pour l’Afrique du Nord ?

Le 5 Mai, le Fonds Monétaire International a publié des perspectives économiques assez favorables pour la région Moyen-Orient Afrique du Nord. Toutefois, le financier Christophe Mazurier, rappelle que la Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement met en garde contre des risques géopolitiques dans la région. Par ailleurs, le président du cercle des économistes, Jean-Hervé Lorenzi, explique que « l’économie mondiale [est] de plus en plus difficile à prévoir »…


Dans le bulletin du Fonds Monétaire International publié au mois de mai, les prévisions de croissance pour l’Algérie, le Maroc et la Tunisie sont assez optimistes. En effet, pour 2015 et 2016, la croissance des trois pays devrait retrouver un certain dynamisme.


Pour l’Algérie d’abord, les experts de Washington estiment que la hausse du PIB sera de 2,6% en 2015 et de 3,9% en 2016, contre 4,1% en 2014. De même au Maroc, les prévisions de croissance seront également supérieures en 2015 (4,4%) et en 2016 (5%), qu’en 2014 (2,9%). Enfin, le constat est le même en Tunisie : Pour les deux prochaines années sera enregistrée une plus forte progression (2,3%, 3%, 3,8%).


Cependant, l’institution considère que cette amélioration reste « modeste » et évoque deux explications aux effets contradictoires : « La forte baisse des prix du pétrole et l’intensification des conflits ». Une analyse assez similaire à celle dressée dans le rapport annuel de la conférence des Nations Unies, qui pointait par ailleurs d’importantes inégalités de développement dans la région.


Dans sa chronique, La montée en puissance des émergents est riche en inégalités, Christophe Mazurier, cite effectivement le document et affirme que « l’Afrique du Nord a souffert d’une forme de rejet qui trouve son explication essentielle dans le contexte géopolitique ». Les récents attentats en Tunisie lui donnent malheureusement raison…


Le Président du cercle des économistes, Jean-Hervé Lorenzi, ne peut que souscrire aux nuances apportées par les différents experts. D’après le spécialiste, au contraire, la nouvelle donne géopolitique pourrait conduire à « un ralentissement très significatif » pour les pays émergents, même s’il rappelle que « ces prévisions nécessitent une extraordinaire prudence ».

Economie : le déclic de la reprise ?Charles-Antoine Schwerer et Christophe Mazurier l’espèrent !

 Ces deux observateurs privilégiés de l’économie sont attentifs aux moindres frémissements de l’économie française et espèrent toujours le retour de la croissance. Difficile de prévenir l’avenir car si le FMI vient de confirmer les prévisions françaises à 1% en 2015, les indicateurs de l’INSEE ne sont pas bons. Le ministre de l’économie, Emmanuel Macron, reconnait lui-même que la France est malade et propose enfin une politique de l’offre assumée. En connaisseur des réalités économiques, Charles Antoine Schwerer souligne que ces paroles doivent encore se traduire en actes. Dans un contexte aussi incertain est-il raisonnable d’espérer une amélioration durable ou faut-il s’attendre à de nouveaux soubresauts ?

                

 Pour l’économiste Jean-Marc Sylvestre, la capitale européenne « devrait encore pardonner à la France de mentir sur son budget ». D’ailleurs Christine Lagarde vient de donner un petit coup de pouce au budget français, tant controversé à Bruxelles. En maintenant les prévisions de croissance à 1% malgré le recul de l’investissement des entreprises enregistré par l’INSEE, le gouvernement vient de récupérer presque automatiquement un nouveau petit délai.

Mais le ministre Emmanuel Macron n’est pas dupe et l’affirme : « la France est malade ». C’est pourquoi, il propose de mettre le cap sur la compétitivité afin que les exportations prennent le relai de la consommation. Cependant, depuis la présentation de son plan de libéralisation de l’économie, plusieurs observateurs restent sceptiques quant au succès de l’opération. Ainsi, dans les colonnes du Figaro, l’économiste de chez Asterès, Charles-Antoine Schwerer répète que « les discours sur la politique de l’offre restent à ce jour des mots et bientôt deux ans après le lancement du Cice, le modèle économique français n’a pas changé ».

Plus optimiste, le banquier du CIC-Crédit Mutuel, Christophe Mazurier considère qu’avec l’arrivée au gouvernent d’un homme issu de l’économie réelle on trouve désormais « plus de cohérence à la ligne économique du Gouvernement ». Avec l’entrée en vigueur au 1er janvier 2013 du Crédit d’Impôt Compétitivité Emploi, la mise en route du Pacte de Responsabilité, et les négociations sur le marché du travail, les signaux positifs se cumulent afin de relancer l’activité économique.

Néanmoins, Charles-Antoine Schwerer a également raison de rester méfiant car si les changements et déclarations récentes semblent conduire à plus de compétitivité, une contestation déterminée commence à se faire entendre au sein de sa majorité. La dernière prise de parole de Martine Aubry est à cet égard assez révélatrice, l’ex première secrétaire du PS demande en effet une réorientation, à gauche, de la politique économique. Sur l’autre aile du PS résume le politologue Thomas Guénolé (Cevipof), on « veut surtout conduire une politique keynésienne de relance par la demande »…