Liberté de presse, signe de démocratie : libérer le journaliste moussa kaka au Niger.

Faut il le rappeler, le journaliste Moussa Kaka en est à son cinquantième jour de détention au Niger. Arrêté depuis le 26 Septembre 2007, il est inculpé d’atteinte à l’autorité de l’état. Depuis sa détention les réactions ne cessent de se faire entendre. Les organisations de droits de l’homme démontrent une violation de la liberté de presse. Le conflit qui sévit  au Niger est d’une extrême gravité et fait de ce territoire un endroit dangereux pour les journalistes qui pourraient mettre à nu ce qui s y passe. Un pays aux trois ethnies Haoussas, Touareg et Peul. Une richesse dominée à plus de 90% par les Haoussas qui sont l’ethnie au pouvoir et majoritaire dans les prises décisions du pays. Situés à l’Ouest près de la capitale Niamey, les Haoussas exploitent la manne de l’uranium dans les territoires de l’Est du pays au grand préjudice des autres ethnies ,  les Touareg et les Peuls. Une injustice insupportable et intolérable pour ces peuples opprimés qui voudraient aussi occuper des postes de responsabilité et faire respecter l’égalité dans le partage des biens et des territoires.

Les derniers conflits remontent au début de l’année 2007 après la découverte de ressources pétrolières dans les territoires occupés par les Touaregs et les Peuls. Le conflit au cours duquel justement le journaliste Moussa Kaka a été interpellé par les autorités nigériennes et accusé de communiquer des informations aux ressortissants Touaregs et peuls. Le métier de journaliste s'oppose à de tels agissements et  divulguer des informations à tel ou tel clan dans un conflit pareil serait une faute déontologique . Les autorités nigériennes doivent savoir que Moussa Kaka était au Niger uniquement dans le cadre de son métier de journaliste et non pas pour soutenir un clan. Comme tous les autres métiers, celui du journaliste ne doit pas être vu comme espion. Le journaliste est un acteur qui informe et interpelle sur le danger que peuvent engendrer des conflits si l’on n’y prend pas garde. Tous les pays doivent signer la charte contre l’emprisonnement et l’assassinat des journalistes.

Un appel aux autorités nigériennes : la liberté de Moussa Kaka est une chance que vous avez de montrer que le Niger est un pays démocratique !  Le Niger est aussi notre pays et personne n’a raison,  seul contre les autres. Le monde vous tend la main, saisissez la et libérer Moussa Kaka. Je vous remercie