Russie : l’action de la justice n’est jamais éteinte

En France, l’action de la justice pénale s’éteint avec le décès du criminel ou du délinquant (pour la justice civile, les descendants ou ayant-droits restent civilement responsables en tant que consorts, et ils peuvent d’ailleurs aussi être partie civile contre ceux d’une morte ou d’un décédé). Pas question de faire le procès d’épouvantails ou de mannequins représentant un défunt. Mais en Russie, de façon à ce que les consorts d’innocents puissent obtenir que leur réputation soit rétablie  ou que les victimes puissent voir la justice reconnaître leurs griefs (un peu comme les frères Spanghero si jamais le responsable de la carambouille de viande de cheval vienne à décéder…), un procès posthume est possible. Du coup, un avocat, supposé mort en détention pour des raisons politiques, se verra accusé de fraude fiscale… trois ans après son décès. Sergei Magnitsky aura-t-il droit à un procès posthume équitable ?

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