Au Monténégro, un futur politique qui laisse perplexe

Au pouvoir au Monténégro depuis 25 ans, Milo Djukanovic a finalement décidé de lâcher les rênes du pays, après un demi-échec aux législatives. Rattrapé par des scandales de corruption et sa gestion économique très discutable, l’homme fort de Podgorica s’est finalement retiré, laissant la place à Dusko Markovic, ancien patron des services de renseignements tout aussi critiqué.

Le Montenegro est l’un des pays « européens » – entendre : du continent européen et non de l’Union – les plus jeunes. Indépendant depuis tout juste dix ans (il a déclaré son indépendance vis-à-vis de la Serbie en 2006), il ne s’est toutefois pas illustré par la diversité politique dans sa courte histoire. C’est le même Parti démocratique des socialistes (DPS) qui occupe le pouvoir à Podgorica depuis 1991. Mais c’est aussi le même homme qui a jonglé avec les postes de chef d’Etat et de gouvernement depuis cette date.

Perspectives économiques à la baisse

Avec 25 ans à la tête du pays à son compteur, Milo Djukanovic est le second dirigeant « européen » en termes de conservation du pouvoir, juste derrière Alexandre Loukachenko, « patron » de la Biélorussie. Il a en effet accumulé les années au pouvoir, au fil d’un parcours impressionnant : Premier ministre de 1991 à 1998, puis président jusqu’en 2002 et de nouveau chef du gouvernement pendant quatorze ans. Cela en fait le dernier homme d’État issu de la guerre en ex-Yougoslavie. Durant ces longues années au pouvoir, il a largement influencé la politique du pays : il a conduit son pays à l’indépendance, ouvert des négociations d’adhésion à l’Union européenne (UE) en 2012, et à l’Otan en décembre 2015.

M. Djukanovic a également largement influencé la politique économique de son pays, avec un accent mis sur le tourisme dans une région idyllique longtemps exclue des circuits traditionnels du fait de la volatilité politique de la région. En conséquence, le littoral monténégrin a été nommé meilleure destination au monde par le guide Lonely Planet en 2016. Avec un taux de croissance que le FMI estime à 4,7 % en 2016, à l’heure où le reste de l’Europe piétine dans l’après crise de 2009, l’héritage économique du multi-dirigeant semble au premier abord solide.

Et pourtant, selon les prévisions du Fonds, les perspectives sont largement à la baisse – avec une chute de près de 50 % de la croissance pour 2017 (2,5 %). Dans le même temps, la dette publique a atteint 65,5 % du PIB en 2015 (elle était presque inexistante dix ans plus tôt) et le solde budgétaire de l’année est négatif de 7,4 %. Le pays compte 18 % de chômeurs (près de 40 % chez les jeunes). Un sondage publié cette année révélait que 69 % des Monténégrins étaient mécontents des performances économiques de leur pays, et seuls 35 % des interrogés pensaient que le pays allait « dans la bonne direction ».

Collusion entre l’Etat et la criminalité

En plus de l’énorme potentiel du pays dans le domaine du tourisme, il peut aussi se vanter de capacités significatives en matière d’industrie et d’agriculture. Cependant ces deux domaines peinent à se développer convenablement. Le principal frein à ces activités – et aux autres domaines de l’activité économique – est un mal qui ronge les fondements mêmes du pays : le Monténégro est constamment rattrapé par la prévalence du crime organisé. Les gangs et cercles criminels monténégrins sont aujourd’hui toujours aussi influents qu’après la fin de la guerre. Terre de trafics, on sait désormais que les kalachnikovs ayant servi à l’attentat de Charlie Hebdo en janvier 2015 venaient de la petite République balkanique.

La lutte contre cette criminalité rampante est rendue quasiment impossible par le haut degré de corruption du système judiciaire et de l’appareil politique. M. Djukanovic lui-même a été maintes fois impliqué dans des affaires de corruption. En 2009, par exemple, il évite de justesse la mise en examen par la justice italienne pour son implication dans un trafic de cigarettes du fait de son immunité politique. Le scandale aurait généré plus d’un milliard d’euros de bénéfices entre 1996 et 2002, d’après le magazine Forbes.

Cette collusion entre l’Etat et les réseaux criminels révèle une véritable mafia d’Etat construite autour de la famille de Milo Djukanovic. Ce dernier est également suspecté d’avoir perçu, en 2005, avec sa sœur Ana, plusieurs dizaines de millions d’euros dans le scandale des télécoms monténégrins. Il a en outre ouvertement accordé 44 millions d’euros à la première banque du pays, propriété de son frère Aco, seule institution financière à avoir reçu une aide publique pendant la crise financière de 2008.

Intégration européenne

Après le scandale d’achats de voix avec les deniers publics qui avait entaché les élections nationales en 2013, de nouvelles accusations similaires ont émergé cette année : l’ONG monténégrine Human Rights Action affirme que lors des élections législatives de 2016, un grand nombre d’électeurs avaient reçu un SMS promettant 17 euros pour chaque vote en faveur du DPS – avec un système de selfie dans les urnes assurant que le vote avait bien été conforme aux directives du parti. Et la mainmise par le clan de Milo Djukanovic des leviers politiques et économiques du pays fait l’objet d’une omerta médiatique totale au Monténégro.

Il en coûte en effet cher aux journalistes qui souhaitent dénoncer la corruption du pouvoir à Podgorica. Pas moins de 23 cas de violences à l’encontre de journalistes dans le pays ont été dénoncés par le Centre européen pour la liberté des médias et de la presse entre février 2014 et octobre 2015. A cela, il faut ajouter l’assassinat en 2004 de Dusko Jovanovic, rédacteur en chef du journal d’opposition Dan, ainsi que l’arrestation et la détention depuis un an du journaliste Jovo Martinovic. Alors qu’il enquêtait sur la criminalité et la corruption du gouvernement monténégrin, il a été incarcéré pour trafic de drogue – une condamnation réfutée par l’ONG Human Rights Watch.

Si la presse internationale a largement condamné ces abus, la réponse politique est restée discrète – notamment au sein de l’UE. Qui tend en effet à faire la sourde oreille car le DPS est profondément pro-européen et soutient l’OTAN dans une région stratégique. La Serbie voisine est en effet un bastion régional influent, favorable à Moscou, et la population monténégrine est elle-même divisée sur la question. Suffisant pour intégrer le Monténégro à l’UE ? Pas sûr : les discussions ont jusqu’à présent toujours achoppé – Bruxelles reconnaissant, entre autres valeurs, l’absence de corruption étatique et refusant en règle générale le CV des candidats qui comportent la mention « crime ».

Ravalement de façade

Pour toutes ces raisons, ou quelques-unes seulement, le parti au pouvoir a dû faire face, lors des législatives d’octobre dernier, à une importante coalition d’opposition. Et n’a réussi à collecter que 41 % des voix – ce qui lui assure que 35 des 81 sièges de l’assemblée. Manquant de peu la majorité, le parti gouvernemental a dû réagir à son impopularité croissante, et a entériné le départ de l’homme au bilan entaché. A sa place, ils ont choisi de nommer un nouveau Premier ministre en la personne de Dusko Markovic. Cet ancien patron des services de renseignements monténégrins (2005-2010) était également le vice-Premier ministre sortant, et un ami proche de Djukanovic.

Si ce geste, pour les membres du DPS, se veut une main tendue – et la fin de 25 ans de règne politique pour le moins controversé –, il ne s’agit guère plus que d’un ravalement de façade, dans un pays qui a besoin d’un sérieux ménage. Et ce d’autant plus que Milo Djukanovic a déjà quitté le pouvoir à deux reprises – après avoir dirigé son parti lors d’élections législatives, en 2006, et une nouvelle fois en 2010. A chaque fois pour revenir à la tête du pays. L’ancien protégé de l’homme fort de Belgrade, Slobodan Milosevic, n’a pas lésiné sur les tours de passe-passe pour conserver le pouvoir.

Sa recette ? Monter de toute pièce des coups d’Etat et se faire passer pour la victime. Ainsi apprenait-on, fin octobre, que vingt nationalistes serbes étaient arrêtés. Leur crime : avoir orchestré l’assassinat de Milo Djukanovic. Rien que ça. Pourquoi les suspects ont-ils été relâchés et les armes jamais trouvées ? Autre question déstabilisante pour le régime : comment se fait-il que l’instigateur supposé du coup d’Etat, Radoitza Rajo Bozovic, soit un proche de l’ex-Premier ministre ? Des interrogations majeures, pour l’instant sans réponse.

 

Crédits photo : BIRN

« Léviathan » de Zviaguintsev : critique de la Russie corrompue ?

    
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
C’est ce que l’on peut penser en lisant  certains titres : "Léviathan", la Russie dévorée par la vodka et la corruption ", "Léviathan",  un film sur une Russie rongée par un serpent de mer”, "Le film "Léviathan" fait peur au Kremlin" ou encore "Le film « Léviathan » dénonce magistralement la corruption russe", etc.

 

Hélas, soit les auteurs de ces articles n’ont rien compris, soit ils ont tout simplement profité de l’occasion pour tirer à boulets rouges sur « la Russie de Poutine » et pour formater l’opinion du spectateur. Car, en effet,  ne voir dans ce film qu’une critique de la vie en Russie actuelle est trop simpliste. Mais que dit Zvaiguintsev lui-même de son film ? Dénonce-t-il la Russie corrompue ?

 

Dans son interview au journal russe « Rossiskaïa gazeta » le metteur en scène russe répète plus ou moins ce qu’il a déjà dit à Cannes : en premier lieu, il s’était inspiré de l’histoire tragique d’un certain Marvin John Heemeyer, histoire qu’il avait entendue aux Etats Unis en 2008. Ensuite, Zviaguintsev évoque le roman de Heinrich von Kleist « Michael Kohlhaas » où le marchand de chevaux Michael Kohlhaas s’insurge contre l’injustice. Mais que reste-t-il de ces 2 histoires dans le film « Léviathan » ? Rien ou presque : histoire de rapport de forces entre un homme simple et le pouvoir… Par conséquent, une histoire universelle.

 

                              {youtube}saLESvEoRF0{/youtube}

                                         (à partir de 4:48)

 

Le sujet n’est pas neuf. On peut citer à titre d’exemple le fameux conte de fée de production hollywoodienne intitulé « Rambo – First Blood » où un homme simple humilié par le pouvoir – par les forces de l’ordre en l’occurrence – met à genoux toute une ville… Après tout, on peut toujours rêver… Mais avec Zviaguintsev la fiction devient réalité. Car un Rambo réel ne peut pas gagner seul contre tous…

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Corruption : problème d’ailleurs… et d’ici

La corruption est un phénomène bien connu. Généralement, on l’associe à d’autres pays. Il y a toujours pire que soi et se regarder dans le miroir est assez réconfortant. Mais pour ne pas se faire peur, mieux vaut encore ne pas regarder de trop près car la corruption est présente à tous les niveaux et l’Union européenne tant décriée est loin d’être une blanche brebis.


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Mantes-la-Jolie : la justice se penche sur le « système Bédier »

A la suite d’une enquête du Canard enchaîné sur la mairie de Mantes-la-Jolie et de la gestion des emplois municipaux, le procureur général de Versailles a demandé à ses équipes d’enquêter à leur tour. L’utilisation d’anciens prisonniers par la mairie pour récolter des taxes en liquide interpelle particulièrement la justice.  

 

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La corruption un mal français, pas seulement, un mal européen,

sinon mondial.

 

Combien de fois n’a-t-on pas entendu et vu un fonctionnaire accepter de l’argent pour faire avancer un dossier ou pour aider un parti politique, pour masquer une fraude, cette corruption, très pratiquée dans le monde, et surtout en Amérique latine, comme le montre le dernier reportage sur deux aviateurs emprisonnés depuis onze mois en République Dominicaine à Punta Cana pour trafic de drogue. Ils ne connaissaient pas le contenu des bagages, les bagages ne sont pas de leur responsabilité, et le reportage de France 2 nous a montré que si l’on soudoyait le procureur ils avaient toutes les chances d’être remis en liberté. Cette corruption est d’autant plus importante que les salaires des fonctionnaires sont faibles, elle fait donc partie du système politique du pays, qui laisse faire. Mais, il ne faut pas confondre corruption avec dessous de tables qui se pratiquent très souvent entre des commerçants et leurs clients. Combien de fois n’ai-je pas entendu qu’un boucher, passait des rosbifs sous sa table au marché, et se faisait payer en liquide ! Rien de bien important me direz-vous, mais eu égard au nombre, et dans une situation de crise comme celle que nous vivons, cette fraude est florissante.

Depuis la loi sur la décentralisation engagée par Gaston Defferre en 1982, sous le gouvernement Mauroy donnant le pouvoir aux collectivités territoriales la corruption s’est développée pour des autorisations communales de délivrance de permis de construire, passant au dessus des plans d’occupation des sols, mais aussi, pour des constructions illégales en fermant les yeux, sachant qu’il est extrêmement difficile voire impossible de détruire une construction.

Par exemple la propriété de Michel Drucker de 293 m² dans le parc naturel des Alpilles pour laquelle il avait obtenu l’appui de Jean-Louis Borloo et de NKM contre l’avis du tribunal administratif de Marseille, est maintenant remise en cause par le gouvernement actuel par ce qu’il juge qu’il n’a pas à intervenir sur un dossier local d’urbanisme. Michel Drucker était défendu par l’avocat des puissants Jean-Pierre Mignard qui avait déposé un recours auprès du ministre de l’écologie d’alors. Est-ce que cette construction sera détruite ?

En France la corruption est élevée, elle se situe au 22ème rang mondial suivant Transparency international dans l’indice 2013 rappelant que l’abus de pouvoir, les transactions secrètes, et la corruption continuent à ravager nos sociétés dans le monde entier.

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Derrière nous des pays comme l’Espagne 40ème, la Turquie 53ème, l’Italie 69ème, et la Russie 127ème pour ne prendre que les grands pays Européens proches de la France montrent que les pays de Sud sont les plus corrompus.

L’indice de corruption se rapporte à ce qui est perçu de la corruption du secteur public sur une échelle de 0 à 100. L’indice 0 correspond à un pays ou la corruption est perçue comme très importante, l’indice 100 se rapporte au pays le plus propre. C’est le cas, du Danemark, de la Finlande et de la Nouvelle-Zélande.

La Commission au parlement européen, au Conseil et au Comité économique et social Européen, a émis un rapport le 06/06/2011 qui indique que la corruption atteindrait 120 milliards d’euros par an selon les estimations, soit 1 % du PIB de l’Union Européenne des 27. Bien sûr, elle met à mal la citoyenneté des ressortissants d’un État, quand ils constatent que leurs fonctionnaires ou d’hommes politiques sont accusés d’avoir enfreints les lois de leur pays pour leur profit. Les financements obscurs des partis politiques en sont l’exemple.

Elle prive les pays de recettes fiscales dont ils ont le plus besoin dans la situation actuelle. Ce n’est certes pas un problème nouveau, mais il devient plus accru. La corruption par le blanchiment de la drogue lié au trafic, ainsi que la traite d’humains, par des groupes criminels, ont des conséquences sociales.

Malgré les efforts au niveau communautaire et national pour la réduire, par l’adoption d’une législation anti corruption dans le secteur privé souligne le rapport et par l’adhésion de l’Union à la Convention des Nations-Unies contre la corruption, la mise en application de la lutte contre la corruption demeure inégale d’un État membre à un autre. En France deux Français sur trois pensent que la corruption est très répandue.

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Voir, Mon livre l’élection présidentielle française, sur le site de Morebooks, il suffit de s’inscrire

Selon le sondage BVA réalisé entre le 5 et 16 février 2013 auprès de 1.000 personnes, 90 % des Français interrogés considèrent que la corruption est un problème dans le secteur public, et les partis politiques restent perçus comme les plus touchés par le phénomène, devant les entreprises, les médias, le Parlement, l’administration ou la police. Il est évident que les affaires politiques, Cahusac, Karachi, Woerth-Bettencourt, Guerini, Takieddine, Sarkozy ont secoué la confiance des Français.

Pour Transparency International France, dix-huit mois après l’élection du Président de la République, c’est un bilan globalement positif dressé par des lois adoptées ou en cours d’adoption. Des initiatives ont été prises dans tous les domaines pour lesquels le candidat François Hollande avait pris des engagements en réponse aux propositions de l’association, prévention des conflits d’intérêts, transparence de la vie politique, cumul des mandats, protection des lanceurs d’alerte, lutte contre la fraude fiscale…

Daniel Lebègue, Président de Transparency International France, a salué le choix de Jean-Louis Nadal, ancien procureur général près la Cour de cassation, comme futur président de la Haute autorité, «le choix d’un des plus hauts magistrats de la République, reconnu par tous pour sa grande expérience, son indépendance d’esprit, son courage et sa liberté d’expression, devrait apporter à la Haute autorité la légitimité et la capacité à remplir pleinement les missions qui lui sont imparties par la loi».

L’ombre au tableau reste l’indépendance de la justice concernant la réforme du statut du parquet qui n’est pas indépendant du ministère de la justice. Voir, l’indépendance de la justice, le parquet, les juges, ici.

La Cour Européenne des Droits de l’Homme, CEDH, a considéré que, du «fait de leur statut, les membres du ministère public en France ne remplissent pas l’exigence d’indépendance à l’égard de l’exécutif, qui, selon une jurisprudence constante, compte, au même titre que l’impartialité parmi les garanties inhérentes à la nature autonome des magistrats».

Transparency International France, considère également que l’adoption du projet de loi visant à modifier la composition du Conseil supérieur de la magistrature, CSM, qui constituait déjà une réforme a minima, a été reportée, contre son avis, à une date indéterminée face à l’opposition des sénateurs. Pour lui, il est urgent d’engager une véritable réforme mettant la justice et, en particulier le parquet, à l’abri de toute intervention de l’exécutif dans les affaires politico-financières. C’est en effet un problème, les magistrats du siège sont nommés par le président de la République, sur proposition du Garde des Sceaux sûr avis simple du CSM, mais le ministère n’est pas tenu d’y souscrire.

Si un tel mode de nomination des magistrats par le pouvoir exécutif peut laisser craindre une forme d’ingérence, il permet néanmoins, lorsqu’il se fonde sur des conditions strictement définies par la loi, d’éviter la formation d’une caste judiciaire fermée, telle que celle qui fut développée sous l’Ancien Régime.

Tableau comparatif.

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Inhiber la corruption serait irréaliste, mais la réduire serait possible, il faudrait que les politiques donnent l’exemple, ce n’est pas pour demain. Faudrait-il encore que les affaires en cours d’instruction voient leur dénouement, comme l’affaire Karachi qui fut la cause de nombreux morts.

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Municipales 2014: Rencontre avec Marc LEFEVRE (PS Europe Ecologie Les Verts)

Tête d’une liste soutenue par le PS et Europe Ecologie Les Verts, Marc LEFEVRE, conseiller municipal et principale force d’opposition, compte bien mettre fin à la domination de la droite qui détient la ville d’Epernay depuis 1983. Je tiens à préciser qu’il a été le candidat le plus réactif et a tout fait pour répondre favorablement à ma demande de rencontre, alors que les autres candidats restent muets.Voyons donc ce qui se cache derrière son slogan « Agir autrement pour Epernay » en éclaircissant quelques points de son programme.

 

  • Favoriser l’emploi grâce à l’accueil de nouvelles entreprises. Le bassin sparnacien compte une grande zone d’activité à Pierry qui n’est pas valorisée : 26% des terrains sont viabilisés, ce qui laisse encore de la place pour de nouvelles enseignes. En revanche, aucun plan précis ne concerne le centre ville d’Epernay.

  • Diminution des impôts locaux en jouant principalement sur une baisse du taux d’imposition sur le bâti et sur la taxe d’habitation.

  • Stopper la chute démographique : la ville a perdu plusieurs milliers d’habitants en quelques années seulement, surtout parce que les jeunes ne veulent pas s’y installer. De nombreux logements sont inoccupés. Il faut donc inciter les populations à revenir en favorisant l’emploi et en permettant d’accéder à la propriété, par exemple par la création d’une réserve foncière.

  • Développement apaisé de l’intercommunalité : j’ai été immédiatement interpellé par ce terme « apaisé ». Il semble que le maire actuel, Franck Leroy, ne pense qu’à ses intérêts pendant les différentes réunions et n’aient aucune réaction cohérente, changeant d’avis sans arrêt et allant même à l’encontre des élus de son bord, ce qui a tendance à énerver énormément et ne permet pas une bonne gestion.

  • Encourager l’insertion et développer la cohésion sociale par le biais de chantiers éducatifs, des jeunes en insertion. Marc LEFEVRE aimerait aussi proposer sur EPERNAY des formations qu’on ne trouve pas ailleurs afin d’attirer les jeunes, voire créer une école de la deuxième chance (E2C, voirhttp://www.fondatione2c.org/srt/e2c/home).

  • Lutter contre la pauvreté et la précarité notamment par le biais d’associations comme Les Restos du Coeur.

  • Accélérer la réfection de la voirie.

  • Baisser le prix exorbitant de l’eau : mais pas tout de suite car un contrat avec Véolia court jusqu’en 2017 environ, il faudra donc le renégocier ou installer une régie de l’eau. Il faut aussi lutter contre les pertes massives d’eau dues à des canalisations vétustes qui fuient de tous côtés. On estime les pertes à environ 250 000 m3 et le prix de l’eau revient à environ 5 € le m3,soit l’un des prix les plus élevés de France !

  • Répondre aux besoins des jeunes et pas qu’en matière d’enseignement / formation.

  • Etre davantage solidaire avec les personnes âgées et celles en situation de handicap, notamment par des logements et des services adaptés. Il y aurait 200 000 € de budget prévu pour cela mais non utilisés, sans raison.

  • Investir dans tous les quartiers.

 

Depuis plusieurs années, la ville est mal gérée et il n’y a aucune transparence : de fortes sommes sont soient mal utilisées soit pas utilisées du tout, quand elles ne disparaissent pas sans aucune explication. D’ailleurs, cela n’échappe à personne que la mairie consacre des millions d’euros pour créer une nouvelle maison des associations, notamment une superbe salle de danse, alors qu’il n’y a pas d’argent pour régler des problèmes plus urgents. D’ailleurs, l’équipe en place ne semble vouloir communiquer uniquement avec ses amis, n’allouant d’argent que pour leurs projets. Il est temps que cela change !

 

Je tiens à préciser que Marc LEFEVRE a signé la charte ANTICOR (http://www.anticor.org/) et s’engage donc à lutter contre la corruption.

 

Je remercie chaleureusement Marc LEFEVRE de m’avoir accordé plus d’une heure de son temps, à sa modeste permanence 4 Rue du Professeur LANGEVIN. J’espère pouvoir continuer ma série d’articles sur les municipales à Epernay, à condition de pouvoir rencontrer TOUS les candidats. Qu’ils ne tardent pas trop à se manifester !

 

Voir mes autres articles sur les municipales à Epernay :

http://www.come4news.com/municipales-2014-difficile-de-rencontrer-les-tetes-de-liste-a-epernay-326852

Présentation de la liste "Agir Autrement pour Epernay" :
http://www.come4news.com/presentation-de-la-liste-agir-autrement-pour-epernay-96774

Algérie : la corruption gangrène le pays

 En ce moment, on entend de plus en plus parler de corruption et  il est vrai que des scandales concernant ou impliquant des hauts fonctionnaires de l’Etat ou juste des patrons de grosses sociétés alimentent bien des commentaires.

Et je pense que beaucoup de pays sont impliqués dans des scandales à répétition.

Et le plus curieux, c’est que les trafiquants ont toujours réussi a s’adapter aux différents dispositifs mis en place par les banques…

La preuve, en Algérie la corruption gangrène le pays.

Voilà que des importateurs ont réussi à détourner des milliards de dollars et en plus, sortis légalement des banques algériennes.

En Algérie, il existe le CREDOC qui est une procédure de crédit documentaire. Celle ci est censée réguler les opérations de commerce extérieur.

Mais malheureusement voilà que des importateurs véreux ont réussi a utiliser ce système à leurs profits en détournant de grosses sommes d’argent.

Des milliards ont pu être dépensés par les banques algériennes sans aucuns soucis.

Et ces opérations frauduleuses ont eu une incidence directe sur la facture alimentaire qui a connu une hausse vertigineuse.

La majorité des sommes effectuant ces achats sont détournés vers des paradis fiscaux.

Il a juste suffit de surévaluer des factures et le tour est joué.

Pourtant, c’est une procédure bien connue et qui reste très répandue.

Et rien ne semble arrêter ces gros trafiquants…

Suite à ces trafiquants, voilà que toute l’économie nationale est mise en danger.

La preuve, c’est beaucoup plus qu’un simple délit là.

L’équilibre financier de l’Algérie risque de virer au rouge.

Comment faire?

Même si le gouvernement tente de contrôler ces dites opérations de transfert, les trafiquants ont toujours réussi à s’en sortir avec une longueur d’avance.

L’Algérie attire les convoitises…

Corruption : forte augmentation ressentie en France

Gamelles de Sarkozy et de l’UMP (avec, récemment, les révélations sur le clan Tabarot), affaire Cahuzac, voire affaire Jérôme Kerviel : selon le rapport 2013 de Transparency International, plus de quarante pour cent des Françaises et Français pensent que la corruption a fortement augmenté au cours des deux dernières années, plus de trente estiment qu’elle s’est légèrement aggravée. Mais six pour cent estiment qu’elle décroît. Serait-ce « l’effet Mediapart » ? Qui révèle les multiples mensonges de Christine Lagarde, en toute impunité, devant la Cour de justice de la République…

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