Biensûr, il est inutile de préciser que Platoche n'est autre que le célèbre ancien footballeur et actuel président de l'UEFA, Michel Platini… Quand à ses buts récents, ce sont plus des objectifs "politico-économico-sportifs"… Retour sur ces derniers passements de jambes !
Le président de l'Union européenne de football, est inquiet pour le foot! Invité par le Parlement européen il vient d'annoncer que son sport "était menacé à moyen terme d'imploser financièrement" si des mesures d'économie n'étaient pas prises rapidement. Il a ainsi plaidé en faveur d'un fair-play financier qui garantirait l'équilibre entre les concurrents des compétitions européennes. Il a par ailleurs ajouté que le football ne devrait pas être traité comme une activité économique, et que la nature spécifique du sport devrait être reconnue.
Cible principale de Michel Platini ce mercredi, les rémunérations gigantesques accordées aux joueurs. «Les quinze ou vingt dernières années, nous nous sommes développés avec l'idée que nous n'avions aucun besoin de réguler le marché, que celui-ci se régulait lui-même, que ses excès et déséquilibres allaient disparaître d'eux-mêmes», a dit Platini, ajoutant aussitôt : «Nous savons maintenant que rien de ceci n'est vrai. Dans le football, comme dans l'économie en général, le marché est incapable de corriger ses propres excès, et ce n'est pas le président de l'UEFA qui le dit, mais Barack Obama.»
Cette proposition de fair play économique suscite tout de même l'hostilité de l'Association des clubs européens (ECA). La Premier league anglaise, qui attire quasiment tous les meilleurs joueurs, s'est prononcée contre un système de régulation financière au niveau européen.Pour Platoche, le football européen est menacé par sa pire crise financière en 80 ans. Il faut agir !
Mais le foot-business n'est pas son seul problème à proprement parler. Il souhaite défendre également le droit des enfants footballeurs! Inquiet que certains clubs n'hésitent pas à faire signer des contrats à de jeunes footballeurs mineurs, l'ancien attaquant de la Juventus a déclaré que « payer un enfant pour taper dans un ballon n'est pas si différent que de payer un enfant pour travailler à la chaîne. Il s'agit dans les deux cas d'exploitation du travail de mineurs. Et quand on paye un enfant ou ses parents pour lui faire traverser un océan, pour le déraciner culturellement, pour lui faire perdre ses repères affectifs, j'appelle cela un trafic d'enfants. » Et pour cause, la Fifa et l'Union européenne autorise les transferts en Europe à partir de 16 ans, l'âge légal du début de l'activité professionnelle.
"La plupart des jeunes du tiers-monde que l'on fait venir en Europe ne deviennent pas des Ronaldinho. Typiquement appâtés par un agent véreux ils croupissent quelques années dans un club semi-professionnel de l'Est ou du Sud européen pour finir le plus souvent sans qualification, sans avenir sportif, et sans papiers", s'est indigné Michel Platini qui "veut mettre fin" à cette situation.
Autre sujet, autre préoccupation: le dopage. Il s'est insi dit "opposé" à la nouvelle procédure de localisation imposée par le code mondial antidopage depuis le 1er janvier dernier et qui veut que les joueurs soient "disponibles 365 jours par an" pour d'éventuels contrôles.
"Qu'on leur laisse vingt jours de vacances par an pour leur éviter d'être contrôlés pendant leurs périodes de repos. Il restera tout de même 340 jours pour effectuer les contrôles", a expliqué le président de l'Union européenne de football.
Selon cette procédure qui est déjà en vigueur dans certains pays depuis le 1er janvier et en cours de mise en oeuvre dans d'autres, les joueurs doivent fournir, pour chaque jour, une heure pendant laquelle ils sont disponibles pour éventuellement subir un contrôle, comme l'exige le code édicté par l'Agence mondiale antidopage.
Il a terminé son plaidoyer de façon émouvante en ajoutant: "Le football reste pour moi un sport magnifique. Mais si nous voulons que tout reste tel que c'est, il faut bien sûr que tout change. Si nous voulons éviter que le football ne perde son âme et soit rongé de l'intérieur, il faut prendre les devants et changer radicalement certains comportements et surtout certaines règles. Je ferai tout pour cela."