Le procès d’YVAN COLONNA
Le climat est tendu, l’atmosphère pesante. Vendredi soir après les « révélations » de DIDIER VINOLAS, secrétaire général de CLAUDE ERIGNAC, au moment des faits. Si les affirmations de ce haut fonctionnaire se confirment, on pourrait se demander si certains magistrats ne sont pas attirés par les sirènes de la raison d’état. Une interaction à peine déguisée du pouvoir politique, il y a vraiment des relents de cour de sureté de l’état dans cet imbroglio judiciaire.
Il ne faut pas omettre le rôle de NICOLAS SARKOZY, faisant fi de la présomption d’innocence et lançant une véritable chasse à l’homme, d’un doigt accusateur, faisant du berger de CARGESE le meurtrier du préfet ERIGNAC. Une première intervention de l’appareil politique dans cette affaire, qui ne cesse d’étaler un parfum sulfureux. Il ne faut pas oublier qu’un homme a été condamné à la prison à perpétuité et rien que cela me parait insupportable, et tout à fait indigne d’un état démocratique, ou le doute doit toujours profiter à l’accusé.
DIDIER VINOLAS affirme d’un ton péremptoire, qu’il avait avisé par courrier dés 2002, le procureur de Paris, YVES BOT, qui s’apprêtait à prendre la tête du parquet de PARIS, avant d’en devenir le procureur général, d’une information lui signalant une nouvelle information, incriminant deux hommes dans l’exécution du préfet ERIGNAC. A ce titre, VINOLAS avise la cour, que le sous-préfet de CORTE, JACQUES NODIN, détient depuis 2001, des nouvelles sur l’attaque de la gendarmerie de PIETROSELLA, en septembre 1997, ou l’arme du crime a été dérobée, première revendication du groupe nationaliste dit des « anonymes », qui revendiqua également l’assassinat du préfet. A ce titre il désirerait être entendu.
Nouveau rebondissement, VINOLAS affirme avoir indiqué dés 2004, à CHRISTAIN LAMBERT, l’ex-patron du RAID (à l’origine de l’arrestation d’YVAN COLONNA) des informations qu’il détenait. Pourtant aucune trace de ces propos n’apparaît dans le dossier, de quoi rester bien dubitatif.
Tout comme l’expert en balistique, AURELE MANNARINI, qui au vu des impacts de balle, affirme que la taille minimale du tireur était de l’ordre de 185 cm, bien loin des 172 cm de COLONNA. Une anomalie de plus dans un procès qui s’électrise au fil des minutes.
Les avocats de la défense crient au scandale et sont décidés à porter plainte contre X pour « entrave de la manifestation de la vérité ». Un supplément d’enquête pourrait interrompre le procès, stoppant net tous les débats. RACHIDA DATI ne peut que diligenter une nouvelle enquête, permettant d’enlever ce doute insupportable, sans quoi l’intégrité même de la justice serait en péril. Que dire de la famille du préfet ERIGNAC, toujours plongé dans le deuil, et ne voyant toujours pas la fin de cette triste affaire, ou un mari, un père a trouvé la mort, lâchement assassiné, et toujours obligée de revivre ces minutes, ces heures, ces journées qui ont changé le cours de leurs vies.
Au vu de ce déballage nauséabond, une seule question en ressort :
Faut-il continuer le procès d’YVAN COLONNA ?
Je ne m’érige pas en défenseur du berger de CARGESE. Innocent ou coupable, je n’ai pas la réponse, par contre le doute est de mise, et à ce titre doit profiter à l’accusé. A chacun de se faire son opinion et comme le soulignait l’un des avocats généraux :
« Pourquoi dire ça aujourd’hui, 12 ans après les faits ? ».
Pression, manipulation, une affaire politisée qui soulève la cas de l’indépendance de l’appareil judicaire et qui risque bien d’entrainer une vive polémique, pour ne pas oser parler d’un scandale.
Je pense qu’il faut stopper net le procès d’Yvan Colonna… Il faut remettre immédiatement le Berger de Cargese en liberté !
[i][b]Quant à la Famille Erignac, plongée dans le deuil, dans le chagrin, car le véritable assassin du Préfet Erignac n’a toujours pas été retrouvé, elle assiste à la pire mascarade que notre République ait connue !
Je pense que le Berger de Cargese est totalement innocent… Des faits le prouvent, qui désignent d’autres personnes qu’il reste à découvrir et à rechercher…[/b][/i]
bonjour Dominique
Bien des éléments sont contradictoires.
J en me permet pas d’affirmer l’innocence complète de Colonna, peut-être participant à cette « expédition punitive », mais en aucun cas celui qui a exécuté Claude Erignac.
La justice ne sort pas grandi de ce procès, et c’est bel et bien de son indépendance qu’il est question.
On ne peut admettre de tels écarts dans une démocratie !
Amitiés
Michel
une justice qui trafique les éléments à décharge à ce point est le signe d’une république en décomposition ! La république est foutue .
Et, illum, c’est parce que nous sommes dans un Régime de Quinquennat Présidentiel, régime, je le rappelle : antidémocratique et excessivement dangereux, que la Justice obéit maintenant à l’Exéc
[b][i]Alors, il ne faut surtout pas s’étonner qu’un innocent doive se battre, puisque, dès le départ, son affaire a été instruite à charge, et non à décharge [/i][/b]!
Michel, j’espère qu’Yvan Colonna gagnera son procès… Si cela devient le cas, ce procès sera celui du Régime de Quinquennat Présidentiel !
[b][i]Ce sera également le procès de cette République qui veut outrepasser les prérogatives du pouvoir judiciaire, qui, selon la Constitution de la Vè République, est censé être indépendant du pouvoir exécutif et du pouvoir législatif !
Avec toute mon amitié,
Dominique[/i][/b]
Que va faire Rachida Dati ????????
La garde des sceaux se doit d’intervenir pour que « justice soit faite », mais ne sera-t-elle pas liée par le pouvoir exécutif ???
Pour sortir de son ministère avec « l’impression » du devoir accompli (elle est bien loin du compte !!), je ne me berce pas d’illusions, le pouvoir politique gangrène la société et il serait temps qu’un homme (ou une femme)sort de ce marasme partisan et élude les véritables problèmes.
Place au communautaire, enterrant enfin le linceul partisan, balayant le clivage qui en devient obsolète.
Michel
Pas facile d’émettre une opinion, sur cette affaire, qui laisse planer le doute, certes, mais qui laisse également cette pauvre madame Erignac et ses enfants dans un deuil permanent, , sans même savoir QUI a tué son mari!!
Je n’ai pas d’affection particulière pour les Corses, en tous cas les « séparatistes », qui jouent trop souvent à mon goût, à la guerre en faisant exploser des bâtiments de la République!
République Française, dont ils sont les heureux bénéficiares :
De Corse je ne connais que les « clémentines », la base militaire de Solenzara, les falaises de Bonifaccio, et les…..fonctionnaires (Corses….)
Amitiés
SOPHY
Sophy
Nationaliste..séparatiste..Basque,breton ou corse, je n’ai guère d’estime pour ces individus, enclin à semer la violence pour imposer leurs idées.
La première victime de ce procès est bel et bien la famille Erignac, toujours dans l’incapacité de porter le deuil d’un homme intègre, exécuté au nom d’un nationalisme nauséabond.
Mais la culpabilité de Colonna est bien loin d’être prouvée. On ne peut décemment envoyer cet homme dans nos geôles avec un tel faisceau de doutes entourant son rôle dans cette sordide affaire.
L’indépendance de la justice vacille sérieusement, la raison d’état est au cœur du débat. L’interaction politique altère le débat et fausse le verdict, la magistrature se doit d’éclaircir cet imbroglio, ou un homme se retrouve sur le banc des accusés, montré du doigt, jugé avant son procès..ou est la démocratie dans ce fatras !!
Amitiés
Michel
Le deuil de la famille Erignac doit être respecté. Certes nous pouvons avoir un avis divergeant sur la participation ou non de Colonna dans ce crime odieu. Mais au delà de toute cette mascarde, il me vient plusieurs questions. Je crois sauf erreur de ma part que nous possédons en France deux forces de polices, à savoir la gendarmerie et la police nationale. D’habitude lorsque l’un failli, l’autre prend le relais. Mais à la difference prêt qu’il est question d’un prefet donc proche de la police et que Sarkozy préfère travailler avec la police pour une raison historique. (prise d’otage de Neuilly). Il faut donc un coupable car la République ne saurait laisser un crime contre l’ordre et la loi impuni. Si il éait avéré que des preuves aient été soustraites ou bien encore maquillées ou cachées, ce qui ne serait pas étonnant, nous devrions appliquer tout simplement le vice de procédure. Je vous rappelle que la présomption d’innocence n’est pas une phrase en l’air inventée par un énergumen pour se faie mousser. Dans ce cas précis Colonna fait le coupable idéal. Mais si il y a vice de procédure cela ne veut pas dire qu’il soit complètement étrangé à cette affaire. Partant du fait qu’il n’y a pas de fumée sans feu. Raccourci facile me direz- vous ? en tout cas si des soupsons ont tourné les forces de l’ordre vers lui c’est qu’il doit y avoir quelque chose ! Incompétence de certains flics certes, corruption pourquoi pas, mais de la à parler de machination…
Julien Coupat
En ce moment même Julien Coupat est victime de ce même système. Les politiciens ont fait la justice eux même en le désignant comme coupable alors qu’aucun jugement n’a été fait. La séparation n’existe plus, c’est vraiment grave!
L’arrestation de Colonna :
un coup de pub politique qui va se payer très cher ??? !!!!!
» « Il y a peut-être deux hommes dans la nature qui ont participé à l’assassinat du préfet (…) Cela m’est insupportable. » Didier Vinolas est témoin cité par la défense d’Yvan Colonna. Il est commissaire de police en position détachée à la Mairie de Paris, mais surtout ancien secrétaire général de la Préfecture d’Ajaccio quand Claude Erignac était en fonction. Sa déclaration a jeté la stupeur dans le prétoire vendredi, à la cour d’assises de Paris.
Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, était-il au courant de l’existence de deux suspects supplémentaires de l’assassinat d’Erignac?Selon Mediapart, l’enquêteur Didier Vinolas aurait en tout cas cherché à le prévenir, via Yves Bot, procureur de Nanterre, comptant sur les relations privilégiées de ce dernier avec l’actuel Président.
Claude Guéant, alors directeur de cabinet de Sarkozy à Beauveau a déclaré à Médiapart qu’il ne se souvient « pas du tout » d’une telle démarche.
Procès Colonna: Sarkozy aurait été informé d’une autre piste
Le policier affirme tenir depuis septembre 2002 ces « deux noms » -qu’il a refusé de révéler- d’un informateur anonyme, et les avoir transmis quelques jours plus tard au procureur Yves Bot. Celui-ci s’apprêtait alors à prendre la tête du parquet de Paris avant de devenir, en 2005, procureur général de Paris et aujourdhui avocat général à la Cour de justice des communautés européennes à Luxembourg.
Vinolas a précisé avoir aussi transmis les noms de deux suspects, en février 2004, à Christian Lambert, ancien chef du Raid, qui doit déposer vers la fin du procès, et à Charles-Antoine Erignac, le fils du préfet, membre du cabinet de Philippe Lemaire, avocat de la famille Erignac. Me Lemaire ne s’en est pas moins déclaré stupéfait. »
« Je me dis qu’il y a peut-être d’autres personnes ayant participé à l’assassinat » qui n’ont jamais été arrêtés, a poursuivi le commissaire divisionnaire. Déjà témoin au premier procès de Colonna fin 2007, il n’avait jamais évoqué cette hypothèse, mais s’est décidé à en parler en appel pour « aider les magistrats à forger leur intime conviction », évoquant aussi du « risque de laisser condamner un innocent ».
Apparemment, aucune recherche n’a été entreprise pour corroborer cette information. Et c’est la vraie question posée par cette déposition fracassante. L’enquête sur le meurtre du préfet a-t-elle été menée jusqu’au bout?
Le problème mérite d’autant mieux d’être posé que sur plusieurs autres points on relève d’importantes lacunes dans le dossier d’accusation:
* aucune expertise balistique « officielle »
* une expertise médicolégale conduite par le Dr Paul Marcaggi qui est remise en cause sans cesse par les parties civiles
* Une 205 GTI blanche dotée de fausses plaques d’immatriculation, citée par plusieurs témoins comme présente sur les lieux et partie en trombe, n’a jamais été identifiée
Et si Yvan Colonna était innocent?
Ces lacunes sont autant de balises sur l’itinéraire d’instructions conduites de façon pour le moins critiquables. Les juges d’instruction avaient conclu à la culpabilité dYvan Colonna. Sans la moindre preuve matérielle, uniquement sur la base de dépositions d’autres hommes impliqués dans le meurtre, et qui sont d’ailleurs revenus sur leurs dénonciations.
Cet itinéraire nous conduit de façon très directe vers un énorme scandale annoncé: alors qu’il a été dénoncé par Nicolas Sarkozy comme le coupable du meurtre, Yvan Colonna pourrait être étranger à l’affaire. Donc innocent. Ce qu’il a toujours soutenu.
Son éventuelle culpabilité, martèlent ses avocats, pourrait ne pas être démontrée du tout. Ce samedi soir, les avocats de la défense vont demander un « complément d’enquête ». Ce qui conduirait à la suspension du procès.
La justice ?????
Une affaire qui montre bien que la démocratie et l’indépendance de la justice ne font plus partie de la France depuis fort longtemps !
Avec les nouvelles lois voulue par « ce » président cela ne va surement pas s’arranger !!!Dans cette avenir nous somme tous coupables ,vous ne savez pas de quoi mais « eux » le suppose cela est mon « intime conviction » !!!!
Merci Michel d’avoir j’espère réveillé quelques consciences
Amitiés Laury >:(
bonjour Laury
L’indépendance de la justice …
L’omnipotence du petit Nicolas, les bavures judiciaires qui s’accumulent, les prétoires se transformant en cellule politique, Rachida Dati complètement à coté de la plaque, bref la dangerosité de ce quinquennat est aberrante !
Amitiés
Michel
Bonjour Michel
Continuer ce procès me semble indispensable pour y voir un peu mieux dans cette affaire ne serait-ce par respect pour la famille de Mr ERIGNAC.
[b]Mais il ne doit plus être LE procès d’Yvan COLONNA.[/b]
Coupable ou pas, aujourd’hui rien ne permet d’affirmer ni d’avoir une intime conviction de sa culpabilité.
Cet Homme n’a rien à faire dans une prison.
On nous « bassine » sans arrêt avec la présomption d’innocence. A priori, ce n’est pas une règle pour la Justice pour ajouter u argument au commentaire de LAURY.
Qu’est-ce que tout cela cache?
A priori, nous nous dirigeons tout droit vers un nouveau COUAC de la Justice française.
Cordialement
LUDO
bonjour Ludo
La famille Erignac est la première victime, et d’avoir voulu dissimuler certaines informations à de quoi laisser circonspect. Le berger de Cargèse n’est certainement pas l’auteur des coups de feu, et à force de vouloir s’entêter dans cette spirale de désinformation, le citoyen lambda est en droit de se demander ce qui se cache derrière cet imbroglio judiciaire. Sans tomber dans la psychose « complot »,bien des invraisemblances, et dans toute démocratie qui se respecte, le doute doit aller au bénéfice de Colonna.
La justice a désormais des comptes a rendre à la famille Erignac, après le scandale Outreau, il serait temps de remettre les pendules à l’heure !!
Cordialement
Michel
Michel , la dangerosité est bien là : « la dangerosité de CE quinquennat est aberrante »….mais elle était prévisible :
en tout cas , moi , je ne suis pas surpris !
LES FAITS PARLENT D’EUX-MEMES !!!!:
« En septembre 2002, au cours d’un repas, le commissaire Didier Vinolas ma indiqué qu’un Monsieur X souhaitait transmettre de graves informations concernant Yvan Colonna. A condition quelles soient reçues par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur, ou par lun des membres de son cabinet. C’était un renseignement de police. Je l’ai immédiatement communiqué au préfet Guéant, alors directeur de cabinet de Sarkozy.
Par cette déclaration, en tant que témoin surprise dans le procès Colonna, le procureur Yves Bot a confirmé point par point la déposition du commissaire passé dans l’administration de la Ville de Paris. »