Les services secrets américains sont de plus en plus convaincus que la frontière entre le Pakistan et l'Afghanistan est devenue un territoire à la solde du groupe terroriste Al Qaeda.

Menacé de voir le pays entièrement déstabilisé, le gouvernement d'Islamabad a dû promettre aux tribus frontalières de respecter leur autonomie, pour autant qu'elles s'engagent à ne pas accueillir de réfugiés étrangers. C'était, bien entendu, ouvrir la porte à Al Qaeda.

La CIA assure que les camps d'entraînement au Pakistan sont remplis, ce qui suggère un renforcement du réseau Al Qaeda dans la région. Un officier rajoute qu'ils ont constaté une recrudescence des actions terroristes en Afghanistan depuis cet accord entre le gouvernement d'Islamabad et les tribus locales. D'ailleurs, en réponse à une attaque des talibans, les forces de l'OTAN ont bombardé par erreur un poste-frontière pakistanais, tuant un militaire.

Washington affirme que sans une action plus ferme de la part du gouvernement pakistanais, la lutte contre Al Qaeda en Afghanistan n'est pas prête de s'achever, et d'autres erreurs risquent d'être commises. La Maison-Blanche montre sa détermination en attaquant partout où Al Qaeda peut se réfugier, que ce soit en Somalie ou en Afghanistan, mais est-ce la solution pour venir à bout d'un tel réseau ?