Mi-juillet le tribunal d'application des peines de Paris avait accordé à Nathalie Ménigon ex-militante d'Action Directe, la liberté conditionnelle.

Celle-ci était incarcérée dans un établissement de la région toulousaine depuis août 2007 où elle bénéficiait d'un régime de semi-liberté

Samedi 2 aout elle a pu quitter définitivement la prison de Seysses.

Mais elle devra signaler toute sortie en dehors du département de la Haute-Garonne et devra s'abstenir de parler des faits pour lesquels elle a été condamnée aux médias ou pour l'écriture d'un livre.

Cette femme d'une cinquantaine d'années a été condamnée en 1989 à deux fois la prison à perpétuité, tout comme son mari Jean-Marc Rouillan et deux autres membres d'Action Directe et bénéficiait depuis un an d'un régime de semi-liberté.

Née le 28 février 1957 à Enghien-les-Bains (Val-d'Oise) dans une famille d'ouvriers.

Elle fréquente les milieux autonomes et rencontre alors Jean-Marc Rouillan, il devient son compagnon en 1977, elle l'épouse en 1999, à la maison d'arrêt de Fleury-Mérogis.

En 1980 elle vide deux chargeurs de son colt 45 sur les policiers qui heureusement ne sont pas atteints et qui ripostent, mais deux passants sont légèrement blessés.

Elle fait alors pour la première fois la Une des médias.

Elle est condamnée en 1989 à la perpétuité assortie d'une peine de sûreté de 18 ans pour l'assassinat du PDG de Renault Monsieur Georges Besse en 1986.

Une deuxième condamnation en 1994  pour cinq faits commis entre 1984 et 1986 dont l'assassinat de l'ingénieur général de l'armement Monsieur René Audran en 1985.

Elle souffrirait de séquelles suite à deux accidents vasculaires et en Juillet 2003 elle s'est blessée volontairement  pour protester contre le manque de soins.

Son mari Jean-Marc Rouillan qui a aujourd'hui cinquante quatre ans, souffrirait quand à lui d'un cancer des poumons. Il bénéfie depuis 2007 d'une semi-liberté à Marseille.

C'est donc après vingt ans de prison que celle-ci ne dormira plus à la prison de Seysses en région Toulousaine.

Elle a quitté l'établissement à neuf heures et est montée à bord d'un véhicule sans faire de commentaires.

 

 

Lourdement diminuée par de graves problèmes de santé Nathalie Ménigon travaille à temps partiel dans une entreprise avicole de la région Toulousaine.

Deux autres membre d'Action Direct sont au Centre National d'Observation de Fresnes, qui est chargé d'examiner leur dangerosité avant que le tribunal ne se prononce sur leur libération conditionnelle.

Joëlle Aubron libérée en 2004 est  décédée en 2006.