Emploi des cadres : zone de turbulences

Selon un sondage IFOP dont se fait écho « le Point », un cadre sur trois craint de subir un licenciement. La confiance n’est donc plus au rendez-vous dans un contexte économique en plein marasme.

Ce chiffre alarmant est à croiser avec une autre enquête diligentée par L’Association Pour l’Emploi des Cadres (APEC) :

Le nombre de recrutement de cette catégorie socioprofessionnelle devrait chuter de 17% cette année par rapport à 2008.

Les analyses de l’APEC sont encore plus pessimistes sur une perspective à 5 ans puisque le retour à la normale ne devrait intervenir qu’à l’horizon 2013.

Les préoccupations s’orientent autour de la période d’inactivité qui s’allonge ostensiblement et la situation devrait encore se dégrader. Le taux de retour à l’emploi au bout de 6 mois chuterait  à 35% (pour  54% aujourd’hui).

Gageons que nombre de ces cadres menacés ou déjà remerciés lorgnent vers le statut d’entrepreneur ou d’auto entrepreneur récemment lancé.

Nous allons probablement assister à une explosion des créations d’entreprises qui vont améliorer les courbes de recrutement. Pas dans l’immédiat cependant car la maturité de ces nouvelles entreprises interviendra vers 2011.

A ce moment-là, le marché du travail risque d’avoir une surprise de taille : une pénurie de cadres ravis de leur nouvelle condition de chef d’entreprise ne comptant que sur leur talent.

 

5 réflexions sur « Emploi des cadres : zone de turbulences »

  1. Les Cadres !
    Bonjour Willb votre résume me parait bien optimiste,que la création de micro-entreprise
    soit une bonne chose en temps « normal » je veux bien mais en plaine grise actuel donc
    personnes ne voie encore le bout je ne sais pas quelle est la pérennité de ses entreprise ,a voir déjà dans quel état sont celle qui ont pignon sur rue comme ont dit et qui croule sous les impayées ???
    Pour les cadres dont beaucoup ce voyait a l’abrit par rapport aux reste des actifs l’heure a sonné pour eux aussi et l’espoir de retrouver un poste similaire très improbable ,donc oui la tentation est grande mais mais !

  2. optimisme?
    Bonjour Laury,
    je crois particulièrement en la e-économie pour créer des emplois.
    Aujourd’hui, à moindres coûts et avec une idée ingénieuse et quelques onces d’audace, il est possible de défendre son dossier et de récolter crédits et aides afin de faire naitre une idée et de la développer. Les exemples sont légions. Ensuite, les recrutements débuteront et la pyramide continuera.
    Quoi qu’il en soit, l’optimisme est à la base de tout!

  3. willb,
    Pas le temps de développer, mais je suis d’accord avec VOUS, nos jeunes cadres peuvent s’en sortir avec de l’audace, et des Idées!

    je me pencherai un jour sur toutes les « petites entreprises » qui peuvent être crées, avec l’avancée grandissante de la technologie, et le viellissement d’une population qui aura de plus en plus besoin d’aide à la personne!!

    Sophy

  4. Bonjour,

    325700 entreprises ont vu le jour en 2008. La moitié disparaissent dans les 3 ans qui suivent et c’est 75% au total qui sont rayées de l’INSEE au bout de 5 ans.

    La création d’entreprise n’est pas la panacée que l’on veut bien dire.

    Seules celles qui apportent des technologies avancées ont la faveur des aides. Pour les autres, les miettes.

    Pour l’Etat, c’est l’effet « Kiss-Cool ». Des chômeurs en moins et ceux des créateurs qui le deviennent n’ont droit à aucune indemnité? AUCUNE!

    Autre données, les flux migratoires des jeunes diplômés et des jeunes cadres vers des eldorado comme le Canada, l’Australie, les États unis,les Émirats Arabes pour les français issus de l’immigration…

    La France perd sa matière grise car ou elle ne sait pas l’aider ou elle ne sait pas la garder. Quel Gâchis!

  5. Bonsoir SOPHY,

    Vous parlez des entreprises qui réussissent.
    Comme je l’ai indiqué plus haut, il n’y a que 25% qui restent au bout de 5 ans d’activité.
    Et parmi ces 25% très peu deviennent importantes.

    En revanche, c’est vrai qu’avec un peu d’audace et des idées les jeunes peuvent s’en sortir.
    Bien souvent des idées simples comme offrir la découverte de Paris en 2CV, ou des idées fondées sur de la haute technicité ou l’infini ment petit qui elles sont beaucoup plus coûteuses à la réalisation.

    [i]Pour les sociétés d’aide à la personne, le marché est déjà bien bouché, et les autorisations accordées par les régions se font rares.[/i]

    Mais l’audace et les idées ne suffisent pas. Il faut de l’argent, des aides.

    L’état s’en contrefiche royalement! Il reste les régions qui accordent quelques aides.

    Si des supports financiers sont utiles à la création ou à la reprise, ils ne suffisent pas.
    Il n’y a rien par exemple pour la communication, pour la protection du créateur (la GSC n’est pas adaptée), pour mettre à sa disposition des locaux, pour un suivi efficace les premières années, pour un service de comptabilité aidé, etc…etc…

    Les entreprises qui ont réussies ont eu la chance bien souvent de rencontrer un mécène, ou tout simplement d’être là au bon moment et au bon endroit.
    Souvenez-vous de cette entreprise qui a eu l’idée simple de mettre la lumière dans de gros ballons pour en parfaire la diffusion. Aujourd’hui, les réalisateurs de cinéma se les arrachent et les organisateurs de spectacle aussi. En revanche, le financement a été laborieux!

    Je ne pense pas que la création soit l’idéal. Elle peut être une solution parmi tant d’autres.

    GBGB
    LUDO

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