LE MYTHE DE LA JEUNESSE ETERNELLE ET LA QUETE DE L’IMMORTALITE.

 

Faust, Raphael de Valentin ou encore Dorian Gray sont des figures fantastiques différentes de la littérature mais ayant néanmoins un point commun, celui du désir d’immortalité et de jeunesse éternelle.

L’élixir de longue vie (Elixir Vitae) appelé également "or potable" est un élixir de Jouvence, c’est à dire une boisson légendaire qui aurait le pouvoir de prolonger la vie indéfiniment ou de conserver sa jeunesse éternellement.

Je ne vais pas m’étendre sur le chapitre mythologique, ni sur les croyances religieuses, sinon une fois encore le débat va s’enliser dans des onomatopées bibliques.

 

Je vais commencer par vous présenter Turritopsis nutricula, une charmante méduse de la famille des hydrozoaires.

 

Cette méduse a été découverte par des chercheurs en biologie de l’université de Lecce. Elle mesure à peine 4 ou 5 mm et est originaire de la mer des Caraïbes. Le plus intéressant est à venir.

D’après des recherches scientifiques, cette méduse serait immortelle mais uniquement biologiquement. En effet elle serait capable d’inverser son processus de vieillissement et ainsi de retourner à sa forme juvénile après avoir atteint sa maturité sexuelle, et ce indéfiniment (théoriquement) grâce à un processus dit TRANSDIFFERENCIATION. De par ses caractéristiques exceptionnelles, elle fait l’objet d’études par de nombreux généticiens et biologistes.

C’est jusqu’à présent le seul exemple d’organisme capable d’interrompre le cycle naturel de sa vie et de son développement, et de retourner à un stade de développement antérieur, en théorie, à l’infini. L’immortalité ne serait plus un fantasme (…).

Une vidéo de cet organisme :

{youtube}g4Vql6i0Q24{/youtube}

L’ETERNITE EST-ELLE POUR DEMAIN ?

Si l’on croit le Dr Laurent Alexandre, dans son ouvrage : "La mort de la mort" (Editions Jean-Claude Lattès), l’homme immortel est bel et bien dans le domaine des possibilités.

L’auteur n’avance pas de date, mais écrit néanmoins que l’espérance de vie pourrait croitre dès les années 2020-2030 de façon exponentielle pour atteindre les 200 ans d’ici la fin du XXIème siècle, et encore, reconnait-il, il s’agit peut-être la d’une hypothèse "conservatrice".

Tout ceci en raison du fantastique développement des NBIC (nanotechnologie, biologie, informatique et sciences cognitives) dont la synergie décuplera la rapidité de développement.

En résumé, on guérira les individus avant qu’ils ne tombent malades grâce  à une médecine personnalisée qui prendra en compte les particularités de chaque individu, notamment les variations dans la séquence d’ADN.

La mort subie, celle qui arrive sans que l’on sache ni le jour, ni l’heure, et qui est généralement précédée du dysfonctionnement d’un grand nombre de fonctions du corps (…) ne sera plus que l’apanage des plus défavorisés des humains.

Le face-à-face entre les bio-conservateurs et les bio-progressistes va aller crescendo. De l’homme "réparé" à l’homme "augmenté", il n’y a qu’un pas qui sera inévitablement franchi.

Que deviendra notre système de retraites actuel quand l’espérance de vie atteindra les 200 ans ?

L’homme changera-t-il de nature ?

Les religions seront-elles anéanties ou revivifiées ?

La mort de la mort préfigure-t-elle la mort de Dieu ?

Sans prendre parti, cet ouvrage analyse le plus précisément et le plus clairement possible les termes du débat. Face à certaines évolutions inéluctables, il est encore possible de choisir certaines options.

L’ouvrage du Dr Laurent Alexandre pointe du doigt les réalités futures envisageables, des réalités qui pourraient être, concrètement, bien différentes dans une vingtaine d’années.

Grand débat en perspective, car la survie n’est-elle pas innée en chacun de nous ?

Quoi qu’il en soit, le débat est pour lui impératif, puisque la question des NBIC met en cause rien de moins que : "notre contrat social et le refondation de notre économie (…) et pourrait être respectivement comparé (e) à ce que furent en leur temps, la découverte de l’Amérique, la Révolution Française  et le développement d’Internet. Les progrès génétiques, les nanotechnologies et l’explosion de la robotique vont littéralement remodeler l’humanité dans les années qui viennent. Le plus grand risque n’est pas la révolution biotechnologique en elle-même mais le fait, que faute de conscience suffisante, le débat n’est jamais lieu. Ce risque est d’autant plus grand qu’il n’y aura pas de grand soir biotechnologique, mais une avancée aussi régulière qu’inexorable. On mesure tout de suite le piège : s’opposer au transhumanisme revient à légitimer les inégalités biologiques et à défendre une société à plusieurs vitesses au nom des valeurs conservatrices comme le respect de la nature (…). Nous allons devoir nous battre pour que notre ADN, notre dossier médical, notre vie numérique et notre activité cérébrale reste notre jardin secret (…).

Une vidéo pour conclure :

{youtube}KGD-7M7iYzs{/youtube}

Sources :

Wikipedia

La mort de la mort.