J’entre dans l’arène, et j’avertis d’ores et déjà ceux que le vent de la contradiction effraie : si vous êtes du genre aboyeur irréfléchi ou intolérant vertueux, passez votre chemin.

La présente, à l’instar de mon inscription sur ce site, fait suite à la publication par un certain Dominique Dutilloy d’une lettre ouverte au président du Front national.

Je veux intervenir ici pour représenter enfin ceux qu’on ne représente pas, ceux qu’on caricature et qu’on insulte, pour me faire la voix des plus grands exclus de notre pays, ces parias trop nombreux qu’on méprise sans connaître. Je ne veux pas babiller, jacasser ou fanfaronner, je veux débattre.

Je ne serai ni lisse, ni aseptisé. Pour ceux qui n’ont pas lu ma discussion avec monsieur Dutilloy, cet article me situera clairement. […/…]

Je viens ici vous parler, au mieux de ce que vous n’imaginez pas, au pire de ce qui vous enchante. Tant de choses à dire, en si peu de lignes. Le cri trop longtemps contenu d’une multitude qui me brûle la gorge. Dénationalisation du pays, avilissement du peuple de France, libéralisme sans limite, immigration sauvage… Tout est fait pour couler le bateau France prétendument condamné à voguer tranquillement sur le grand océan du mondialisme.

C’est le peuple qu’on mène en bateau.

Quand on entérine un traité rejeté, quand on se fiche de ses promesses, quand on s’agenouille devant des directives étrangères ou qu’on se couche devant des minorités intérieures… Une mesurette par ci, une promesse par là, et vogue la galère !

Je veux par cet article ouvrir le débat, interpeller, mais aussi placer certains devant leurs paradoxes :

Comment peut-on être à la fois favorable à la diversité culturelle et au métissage à marche forcée ?

Comment peut-on sans cesse faire la leçon aux pays violateurs du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes tandis qu’on bâillonne et qu’on trompe son peuple souverain ?

Qui représente les millions d’électeurs nationalistes (13%) à l’Assemblée Nationale quand le Parti Communiste moribond (même pas 2%) jouit d’un groupe parlementaire ?

Qui représente les 55% de Non au traité européen ? Probablement pas les 95% de députés favorables au Oui, encore moins le Président qui l’enregistre sous un autre nom.

Comment peut-on faire l’éloge permanent des Droits de l’Homme en oubliant ceci :

«Les Hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits ».

Pensez à la discrimination positive, aux hors-la-loi qui manifestent sans s’exposer à quoi que ce soit, complaisamment encensés par les médias, soutenus par des centaines d’associations aux subventions massives. Ecrans de fumée, montages en chaîne. Chair à patron, instruments politiques. Droite du patronat, gauche prétendument sociale, tous sont complices.

Qui, pour la masse silencieuse, jusqu’à ce qu’elle ne gronde à nouveau ? Sa seule voix, son bulletin de vote, dérisoire quand on sait ce qu’en font nos dirigeants. Et personne n’ignore que les dés du débat sont pipés.

« Tout principe de souveraineté réside exclusivement dans la Nation ». La Nation est le peuple. Démocratie, demos kratos, le pouvoir au peuple, par le peuple, pour le peuple. La boucle est-elle bouclée ?
Non.

Comment se fait-il que lorsqu’une majorité d’un peuple décide, vote ou exige, rien ne soit jamais mis en œuvre, ou si peu, ou de façon si illusoire ?

La bouche est bouchée. Obstruée, la liberté d’expression dont on se vante tant. Ostracisés, les penseurs « différents ». Est-ce cette même différence qu’on loue jusqu’à épuisement ?

Non.

Celle-ci ne peut pas être. D’abord un mythe politique, monté par la gauche mitterrandienne, reconnu plus tard par Jospin. Ensuite le parfait exutoire, l’extrême droite, le ventre de la bête encore fécond, les marges, le mal.

Le beau repoussoir pour tous ces gens qui dirigent l’exception française vers l’abattoir, aussi froidement que le bourreau fait tomber un couperet sur une tête.

Deux millénaires d’Histoire anéantis en quelques années, rien, sur l’échelle du temps. Tout, sur l’échelle de notre grandeur.

Renoncer. Le maître mot des procureurs de l’anti-nation. Oublier la gloire, oublier l’Histoire, oublier de réfléchir, oublier qui nous sommes.

Accueillir. S’ouvrir. S’ouvrir tellement que le contenu jadis si riche se disperse dans les limbes de la bien-pensance obligatoire, cette dictature morale qui ne dit pas son nom. La mondialisation est une fragmentation d’entités, une pulvérisation nos origines, ces bases indispensables. Un retour à la poussière.

La sale besogne n’en sera que plus facile. Le troupeau est avili, perfusé. La télévision s’en charge, l’information dans son sens le plus noble est parasitée, éludée, soigneusement masquée.

Le mini-traité a disparu derrière le visage souriant d’une belle italienne.

 

Ouvrez les yeux, ne tombez plus dans le prêt à penser. Libre à vous de vous complaire dans ce système sans réflexion ni avenir. Ce sera sans moi, et s’il n’en reste qu’un, je serai celui là.

Je suis ouvert à toute discussion, si vous oubliez les réflexes pavloviens et prenez garde de ne pas atteindre le point Godwin.

 

Merci de m’avoir publié, donnant par là un certain sens aux mots liberté d’expression. Croyez-moi, c’est devenu rare.

 

Ni droite, ni gauche, je suis national !