Voilà plusieurs décennies que les organisations internationales de défense des droits des Homosexuels et même les puissances occidentales militent pour une dépénalisation de l’homosexualité sur le continent africain. Un combat difficile et très compliqué, compte-tenue de la haine que les africains nourrissent à l’égard de l’homosexualité.
En effet, jusqu’à cette date, l’homosexualité constitue encore un délit dans près d’une quarantaine de pays africains. Au Soudan, en Mauritanie, en Somalie ou encore au nord du Nigéria, les homosexuels risquent jusqu’à la peine de mort. Toutes choses qui font croire que le message de ces organisations internationales peine à être entendu.
Et, entre temps, les homosexuels africains continuent d’être emprisonnés, battus et violentés, parfois jusqu’à la mort. Face à cela, beaucoup choisissent de s’exiler, ou encore de vivre leur homosexualité avec le plus grand secret. Car ici, dénoncer un homosexuel apparait comme un acte patriotique de bravoure. Dès lors le cadavre d’un chien dans certains pays vaut plus que celui d’un homosexuel. Et même sur le terrain, il devient très difficile pour les défenseurs locaux de la cause homosexuelle de travailler en toute quiétude.
Face à tout ceci, il devient donc impératif pour les défenseurs des droits des homosexuels de trouver et au plus vite des mécanismes nouveaux mais efficaces, pour stopper ce triste spectacle. Et, parmi ces mécanismes, le rôle des médias devrait être reconnu à sa juste valeur. Car, la haine qu’a l’africain vis-à-vis de l’homosexualité provient de sa méconnaissance de cette orientation sexuelle. Surtout dans la mesure où ici, l’on parle très peu de l’homosexualité. Ce n’est donc qu’à travers les médias que l’africain peut mieux comprendre que l’homosexuel n’est pas animal, encore moins un malade…
Plutôt donc que de lancer des ultimatums aux dirigeants africains ou encore de prendre de vaines sanctions contre certains Etats, les organismes internationaux et surtout les pays occidentaux gagneraient plutôt à donner des outils et moyens aux médias africains, afin de leur permettre de donner la bonne information à la population. Aussi, ces organisations dans leurs stratégies devraient-ils comprendre que le combat actuel n’est pas de pousser l’africain à devenir homosexuel, mais plutôt de l’inviter à l’accepter et surtout à tolérer la différence.
A l’heure actuelle, les médias africains selon de nombreux observateurs jouent un très grand rôle dans l’exacerbation du sentiment homophobe chez les populations : «Que ce soit au Cameroun ou au Sénégal, le traitement de l’actualité homosexuelle par les médias prête à confusion, à amalgame, et à une mauvaise perception, bref à l’homophobie» regrettait Sébastien Mandeng, défenseur camerounais de la cause homosexuelle. Un rôle qu’ils jouent de façon inconsciente ; puisque ne connaissant pas eux-aussi grand-chose de l’homosexualité.
Il appartient donc maintenant aux associations de défense des homosexuels et aux gouvernements occidentaux de se rapprocher des médias africains, afin que ce travail soit fait, pour stopper la confusion !
Toutes mes excuses pour le « à » que j’ai du oublié au niveau du titre de cet article. L’article devrait en principe s’intituler: Les médias africains face à l’homophobie : complicité ou ignorance ?
Cette erreur est due à la précipitation; surtout qu’au Cameroun maintenant l’énergie électrique est devenue une denrée rare. C’est en fait une course contre la montre avec l’autonomie de mon ordi.
En fait c’est article est un peu la suite d’un article que j’avais publié en 2013 et qui avait connu à l’époque plus de 10.000 visites. Nous pouvons le relire en cliquant sur ce lien: http://www.come4news.com/cameroun-l-ennemi-de-l-homosexuel-c-est-l-homosexuel-598751