Portrait d’Elsa Vernet, créatrice de SKO la marque de chaussures pour enfants et plus si affinité !


J’étais avocate. 

Le droit, j’aimais ça, mais l’exercice professionnel pas trop trop.

A l’issue de mon congé maternité pour ma troisième fille, je m’apprêtais à reprendre, avec des semelles de plomb, le chemin du cabinet lorsqu’un ami m’a proposé de rejoindre les  associés d’une marque de chaussures  enfants qu’il venait de créer.

 

J’ai été immédiatement enthousiasmée, de découvrir un univers passionnant, de participer à une aventure humaine enrichissante : entreprendre ensemble, et de pouvoir laisser libre court à ma part de créativité, que je n’avais pas jusque là vraiment réussi à exprimer.

Bien sûr, j’ai dû beaucoup apprendre sur le tas, mais comme j’étais la seule de la société à ne pas avoir de travail à côté et à pouvoir me consacrer entièrement à son activité, j’ai rapidement dû me débrouiller dans tous les domaines : création, fabrication, commercial, etc.

J’ai eu la chance de bénéficier de conseils de professionnels, de rencontres enrichissantes, et de formations, notamment au Centre Technique du Cuir à Lyon (sur le chaussant et le cuir !!!)

J’ai malheureusement également découvert que les relations entre associés ne sont pas toujours une sinécure, et, malgré l’attachement énorme que j’avais pour cette société, et l’investissement matériel et humain que j’y ai consacré, j’ai du me résoudre à la quitter et à repartir de zéro.

J’ai donc décidé de créer ma propre marque de chaussures pour y mettre mes envies et ce que j’ai appris.

Le nom Sko n’a pas tout de suite été une évidence et les soirées de brainstorming familial ont été souvent drôles.




Je n’ai finalement pas retenu la proposition de ma dernière fille, qui proposait le nom Cendrillon et un produit phare : la pantoufle de vair !

J’avais envie d’un nom court, dynamique, sans âge et sans sexe !

Je suis un peu par hasard tombée sur le mot SKO, qui signifie Chaussure en danois, et dont je trouve la sonorité et le graphisme parfaits pour créer un univers un peu rock.

Je tenais mon nom !

Mais les choses n’en étaient encore qu’à leur début !

Comme je suis d’un caractère fonceur, et qu’il était vital pour moi de me relancer, il a tout de suite été évident que je voulais commencer le plus vite possible : ce serait donc l’automne hiver 2015.

J’étais à cette période à un moment charnière : celui où tout ce que j’avais dans la tête, les projets, le nom, les envies, devait absolument devenir concret, se matérialiser rapidement, au risque de rester à l’état de rêve inachevé.

C’est à ce moment précis qu’est intervenu un ami précieux, Tof Dru, artiste multi casquettes extrêmement talentueux, humble et bienveillant.

Il a été un moteur et un soutien essentiel, il m’a écoutée, conseillée, et c’est lui qui a dessiné le logo SKO si réussi et la croix dont j’avais envie, comme signe de ralliement.

Les choses prenaient forme !

L’envie, c’est bien.

Le nom, c’est bien.

Le logo, c’est top.

Mais il faut le produit.

A ce sujet, j’avais mille idées en tête, de forme, de couleurs, de style, etc.

Il y avait bien sûr des contraintes techniques et de budget : je voulais proposer un produit très qualitatif (fabriqué en Europe) à des prix abordables.

J’optais donc pour un mode de distribution par internet avec un SAV hyper réactif pour rendre la marque proche des gens.

Dès l’origine, je savais que je voulais proposer une bottine et une basket.

Alors, avec beaucoup d’envie et de passion, je me suis mise au dessin et j’ai dessiné la bottine que j’aurais eu envie d’acheter pour moi et pour mes filles.

Pour la fabrication, j’ai la chance de collaborer avec une personne au Portugal, très professionnelle, qui a tout de suite adhéré à mon projet et a compris mes envies.

Les 1ers protos ne correspondaient pas exactement à ce que je voulais.

Alors je l’ai modifié, j’ai travaillé, je me suis réveillée la nuit pour enfin savoir ce que je voulais et obtenir la bottine telle qu’elle est aujourd’hui : la Ziggy.

Pour la basket, j’avais dans la tête le modèle que je voulais, je l’ai également dessiné puis modifié puis retravaillé pour arriver au modèle actuel : la Belleville.

Pour le choix des couleurs j’ai également suivi mes envies, ce qui a toujours fonctionné par le passé et me semble plus facile à assumer.

Je ne m’inspire d’aucune tendance mais juste de ce que j’aimerais que mes filles portent.

Il faut dire que j’ai une passion pour les chaussures depuis quasiment ma naissance, alors je me fais confiance dans ce domaine !

Et j’ai la chance d’avoir des amis qui portent un regard bienveillant sur ce que je fais, me soutiennent et me confortent dans mes choix.

Plus l’élaboration de la  collection avançait, plus l’univers qui se  profilait était évident.

On a alors réalisé le shooting avec des enfants de la « vraie vie ». Ce fut un moment très joyeux, avec beaucoup de rires, de chahuts, de bonbons et de moments de poésie dans Paris.

J’ai trouvé avec SKO l’aventure humaine que je cherchais, je suis touchée de la bienveillance de mes proches, qui me présentent des gens intéressants, évoluant dans des milieux différents, des entrepreneurs, des fabricants, des communicants, etc.

Je ne sais pas ce que donnera SKO, si les gens seront au rendez-vous, mais je sais que, rien que pour ces moments déjà partagés, c’est pour moi une réussite.

Je pense que cette sincérité et cette authenticité se ressentiront !

L’aventure continue et n’est pas finie tout reste encore à inventer !