En guise d’introduction, j’ai décidé de parler du stress post-traumatique chez les policiers parce que je pense que c’est un sujet fort intéressant et qui mérite que l’on s’en informe plus en profondeur. Car, le métier de policier fait parti de ceux où le taux de dépression ou de suicide est le plus élevé. De plus, je ne l’ai pas choisie seulement pour ce travail final, mais aussi parce qu’en tant que future policière, je risque fortement d’en être atteinte et/ou de côtoyer des gens dans cette situation. Je dois avouer que c’est quelque chose qui me fait un peu peur, c’est pour cela que je voudrais « m’armer » le plus possible. Au travers de ce travail, je parlerai de ce qu’est le stress post-traumatique exactement, du fait que les policiers sont plus en contact avec des événements liés à ce stress que la population en général. Et aussi, que les agents de la paix font face à ces stress sur une période de 20 à 25 ans et qu’il n’est pas toujours facile d’obtenir de l’aide.
 

Tout d'abord, qu’est-ce que le stress post-traumatique? Chacun d’entre nous, à un moment ou à un autre, nous avons vécu ou allons vivre un ou des événements traumatisants ou tragiques qui se traduiront soit par la perte d’un être cher, un accident, un viol, catastrophes naturelles, etc. Nous avons tous une façon de réagir à certains événements, une façon de nous protéger en quelque sorte. Chez certaines personnes, environ une sur dix, l’événement est tellement inattendu et éprouvant que la personne reste avec des séquelles après l’événement en question. Ce trouble anxieux, appelé aussi TSPT, est parmi les troubles de santé mentale les plus répandus. Dans la majorité des cas, les symptômes apparaissent durant les trois mois suivants l’événement, mais il n’est pas écarté que les effets se fassent sentir plus tard c’est pourquoi il faut rester vigilant. Trois types de symptômes sont plus courants :
1er, les personnes revivent la situation; elles ont des « flashbacks », font des cauchemars.
2e, elles évitent la situation et son insensible sur le plan émotif; elles feront tout pour ne pas être confrontées à des situations pouvant rappeler l’événement, se replient sur elles-mêmes, ont des pertes d’intérêt.
Et 3e, changements d’habitudes; insomnie, difficultés de concentration, incapacité de mener à terme des projets et présence d’agressivité.  
 
Comme je l’ai mentionné plus haut, personne n’est à l’abri de ce trouble puisque personne ne peut contrôler les événements dont il est/sera témoin ou victime. Mais dans notre société, certaines personnes sont plus à risque que d’autres, dont les policiers puisque ceux-ci ne sont pas seulement confrontés aux événements liés à leur propre personne ou à leur entourage immédiat, mais à ceux de la population en général. Ils sont constamment dans la misère des gens. Cela fait parti de leur vie de tous les jours. De plus, ils sont exposés à une autre forme de post-traumatisme qui est l’accumulation. Selon une étude, au moins 70% des policiers présentent des symptômes du « police trauma syndrome». La majorité d’entre eux, n’ont jamais vécu d’expériences traumatisantes. Il a été noté que l’accumulation du stress ainsi que de ses effets a changé les policiers de façon négative sur les plans physique, psychologique et émotionnel par apport à la personne qu’ils étaient auparavant. La psychologue et directrice de la Washington Metropolitan Police Employee (  un service de soutien), Beverly Anderson, explique que la situation des agents de la paix comporte certaines ressemblances à celle des soldats puisque c’est connu, les soldats ne reviennent jamais « top shape » mentalement de la guerre. « Et encore, alors que les soldats passent en principe des semaines ou des mois dans les zones de combat, les policiers eux peuvent y passer 20 ans ». En effet, durant leur carrière ( 20 à 25 ans) les policiers font face à des stress qui s’accumulent et qui, chez des individus non soignés, vont conduire à une période de stress post-traumatique. Dans ces stress courants, on compte;         L’adrénaline à répétition–         Le sentiment d’être responsable des gens; quelquefois on veut tellement aider une personne qu’on vient à vivre le problème avec elle et l’on oublie que c’est à elle et à elle seule de le régler.–         L’imprévisibilité; c’est un métier ou la planification n’a pas sa place, car chaque situation est unique.–         L’hyper vigilance; il faut toujours être sur c’est garde, observer se qui se passe autour, car c’est la routine qui tue la police.–         Frustration et dégoût; à force de voir des gens dans la misère, des enfants battus, d’avoir à rester professionnel face à des criminels, garder son sans froid lorsque ceux-ci reçoivent des peines minables pour ce qu’ils ont commis.–         Le stress vis-à-vis la population; pour la population en général un policier, c’est; un frais, mangeur de beignes, donneur de tickets, etc. Il faut donc qu’ils vivent avec ce genre de commentaire à chaque journée. De plus, les informations véhiculées par les médias sont souvent fausses, exagérées et aussi, des détails pouvant aider l’image de la police ne sont pas mentionnés.  Pour poursuivre, avec tous ces facteurs, il est tout à fait normal pour c’est personnes de se sentir quelques fois déstabilisé ou d’éprouver le besoin d’en parler ou de recevoir de l’aide. Le problème est que si la dépression ou quelque soit la maladie mentale est un sujet tabou dans notre société et est perçu comme un signe de faiblesse, c’est d’autant plus vrai dans le milieu policier. Selon une étude réalisée par l’Association canadienne pour la santé mentale ainsi que Desjardins sécurité financière, seulement 34% des employés auraient accès à des services et de l’aide lié à ce trouble. En plus d’être « victime » des propos haineux de la société, ils le sont aussi dans leur organisation policière. En effet, les policiers que j’ai eu la chance de côtoyer, que ce soit dans ma vie personnelle ou dans ma vie étudiante, m’ont confié qu’à de très rares occasions ils ont été félicité pour leur bon travail par leurs supérieurs, collègues ou des gens du public. Deux d’entre eux m’ont aussi dit « lorsque nous faisons un bon coup il est très rare qu’on se fait félicité, mais lorsque nous commettons une erreur on se le fait dire en …» Donc la pression vient des deux côtés ce qui n’aide en rien. Il n’y a pas beaucoup de temps ni d’argent investi dans le bien-être des policiers, mais il y a tout de même de plus en plus de conscientisation faite à ce propos. Ils sont toujours « pognés » entre deux. Qu’ils prennent n’importe quelle décision alors qu’ils ont quelques secondes pour réfléchir, il y aura toujours des gens pour les critiquer alors qu’eux sont assis dans leur salon et ont le temps qu’ils veulent pour y réfléchir, ils font constamment face à la mauvaise interprétation des gens. On les pousse à aller vers des gens ne faisant pas partie du domaine policier pour ce changer les idées, mais ils sont souvent confronté à des préjugés (pas toujours, ici je ne mets pas tout le monde dans le même panier, mais par expérience personnelle je me dois mentionner ce fait que j’ai vécu à plusieurs reprises, alors que je ne suis pas encore policière) et d’un autre côté, s’ils demeurent avec leurs collègues il est plus difficile d’accéder à d’autres points de vue et s’ils confient sur leurs problèmes ils risquent, encore une fois, d’être perçu comme des faibles. Le milieu policier est à la fois un monde de compassion et de compétition. De plus, à cause de cette insensibilité face au TSPT, les policiers souffrants de ce trouble, se renferment sur eux-mêmes par peur d’être perçu comme un lâche. Par conséquent, ils risquent d’éprouver des difficultés avec leur entourage, de sombrer dans l’alcool, prendre des risques inutiles, faire de folles dépenses, être infidèle et autres comportements qui peuvent paraître apaisants, alors qu’ils ont l’effet contraire. D’où l’expression, « L’arme dont un policier devrait se méfier le plus est la sienne». Qui a mon avis, est très révélatrice et en quelques mots résume le ¾ sinon plus de mon texte.  Pour enchaîner, mon principal adversaire dans cette cause est la société elle-même. En 2008 presque 2009, la santé mentale est encore un sujet très tabou. Ce n’est pas que les gens ont nécessairement de mauvaises intentions ou prennent plaisir à dégrader les personnes atteintes de c’est maladies, mais je pense que c’est d’abord parce qu’ils éprouvent un malaise face à cela ou qu’ils en sont tout simplement mal informés. Une campagne de sensibilisation s’y impose donc. Et pour ce qui est des employeurs, des changements sont à l’horaire d’après Glenn Thompson, chef de la direction de l’Association canadienne pour la santé mentale. En fait, ils se sont aperçu qu’en n’offrant aucune aide en matière de santé mentale à leurs employés des pertes financières importantes s’en suivaient. Et aussi, avec la pénurie de mains-d'œuvre, il serait dans leur avantage d’être en faveur de programme pour aider ces personnes.  Bien que la situation puisse paraître alarmante, il existe toutefois une panoplie  de solutions. Si par exemple, j’avais la charge d’améliorer la situation présente à travers les corps policiers voici comment je m’y prendrais;Pour commencer, j’essaierais de démystifier le stress post-traumatique à l’aide de conférence parlant de chose semblable à ce qui est mentionné plus haut, d’affiche avec des slogans qui marquent l’esprit des gens, remise de dépliants proposant des solutions et modes de vie comme;
  • Maintenir de bonnes habitudes de vie : bien manger, faire de l’exercice, dormir suffisamment.
  • Profiter des relations positives avec les membres de sa famille, avec les amis.
  • Découvrir les activités de loisirs qui nous plaisent et trouver du temps pour s’y adonner.
  • Développer des stratégies pour faire face au stress, en milieu de travail notamment.
  • Dans des moments difficiles (deuil, perte d’emploi, etc.), demander du soutien à ses proches ou de l’aide auprès d’un organisme spécialisé.

(Solutions empruntées au site Internet de la Santé et services sociaux du Québec à l’adresse suivante :  http://www.msss.gouv.qc.ca/sujets/prob_sante/sante_mentale/index.php?Comprendre_et_prevenir#prevention )Et pour finir, j’essaierais d’implanter un système avec la collaboration des organisations policières visant à supporter les policiers. Ce système consisterait à obliger les policiers à subir une évaluation  physique, psychologique et émotionnelle ainsi que X consultations avec un psychologue à chaque X mois /année. Les policiers ayant vécu des expériences traumatisantes où ayant des antécédents en matière de santé mentale seraient obligatoirement suivis par des spécialistes pendants X mois/année, tout dépendamment du cas. Évidemment, tout cela fait de manière confidentielle et avec un personnel n’ayant aucun lien que ce soit avec l’organisation en question. Je crois fortement que ce système imaginaire serait fort utile pour ces personnes en difficultés parce que présentement les policiers ont le choix de consulter ou non. Ils doivent donc s’auto évaluer. Et souvent, ce qui arrive, pour la population en générale, c’est que les gens ne reconnaissent pas leur problème. C’est pourquoi la création d’un tel système pourrait sauver plus d’une personne. En résumé, le stress post-traumatique est un trouble dont personne n’est à l’abri et qui est fort présent dans le milieu policier puisqu’ils sont plus exposés à la misère que le reste de la société. En plus d’être plus en contact avec la misère humaine que la moyenne des gens, ils ne reçoivent pas plus d’aide que ceux-ci et sont victimes des jugements intérieurs et extérieurs. Heureusement, de plus en plus de mesures seront prises par les employeurs au cours des prochaines années. Et finalement, je ne pense pas que le fait d’éprouver des difficultés en santé mentale est lâche, mais le fait de ne pas le reconnaître et ne pas y faire face l’est. En espérant que mes propos auront contribué à en faire réfléchir quelques-uns. Voici un texte trouvé dans l’album de finissants en techniques policières sur ce     qu’est un policier;Qu’est-ce qu’un policier? Un policier est à la fois le plus recherché et le moins désiré parmi les hommes. Il est un être étrange qu’on appelle «monsieur» en face et un «chien» dans son dos. Il doit être tellement diplomate qu’il doit régler une altercation entre 2 individus tout en laissant croire à chacun qu’il a gagné. Si on réussit à le frapper, c’est un peureux, si c’est lui qui frappe c’est une brute. Il doit prendre une décision en un instant alors qu’il en prend plusieurs mois à l’avocat. S’il vous donne un constat, c’est un monstre, s’il vous laisse partir c’est un ange. Pour les enfants, il est soit un ami soit un ogre. Selon l’humeur des parents.À la TÉLÉVISION, un flic est parfois un «épais» qui ne trouverait pas une contrebasse dans une cabine téléphonique. Dans la réalité, on espère de lui qu’il retrouve un petit garçon «à peu près grand comme ça» dans une foule d’un demi-million de personnes. Pourtant dans les films, il reçoit l’aide de détectives privés, de journalistes et de passionnés d’enquêtes policières. Dans la réalité, tout ce qu’il obtient des gens est habituellement un simple petit « je n’ai rien vu». Malgré tout, les policiers doivent être impartiaux, courtois et doivent toujours se souvenir de la devise «à votre service». Cela s’avère parfois difficile, spécialement quand un excité leur rappelle «je paie mes impôts! C’est moi qui paie ton salaire!»Un policier doit également tout connaître et tout savoir…mais ne rien dire. Il doit savoir où sont commis les péchés du monde, mais n’en faire aucun. Il doit partir d’un seul cheveu, décrire le crime, le nom du coupable et où on peut le trouver. S’il le trouve, il est un chanceux, sinon c’est un «épais». De plus, les policiers élèvent beaucoup d’enfants qui la plupart du temps, sont les enfants des autres. Ceux-ci voient ainsi plus de misère, plus de sang couler, plus de problèmes et bien sûr plus de couchers de soleil que la moyenne. Avec tout cela, il est donc impératif qu’un policier doit être avant tout un génie, car il doit avant tout élever une famille qui soit sans reproche…si toutefois il vit assez vieux pour voir ses enfants.Toutefois, la plus grande récompense pour un policier c’est quand après avoir rendu service à quelqu’un, il reçoit une poignée de main chaleureuse voit deux yeux reconnaissants et entend «merci et que Dieux vous bénisse»

Sources;

http://www.allopolice.net/stress.html#texte1

http://www.msss.gouv.qc.ca/sujets/prob_sante/sante_mentale/camp08/

http://www.msss.gouv.qc.ca/sujets/prob_sante/sante_mentale/index.php?Comprendre_et_prevenir#prevention

http://www.cmha.ca/bins/content_page.asp?cid=3-94-97&lang=2