L’aveugle qui voit avec les yeux des autres

 Dans les méandres du web, on rencontre de temps en temps, des êtres atypiques, des gens différents de nous mais qui, par leur contact, jovial, naturel et dénué de toute hypocrisie, compensent leurs handicaps et deviennent attachants et attirants. Jean Pierre Brouillaud et son blog : l’illusion du handicap.com, fait partie de ces gens là. Plutôt que de s’enfermer dans son handicap et de rester dans le noir de la « cécité », ce personnage préfère utiliser la langue de Molière pour raconter sa vie de voyage et faire contempler, aux vrais « aveugles » que nous sommes, les véritables paysages de notre monde.





 Ses récits, imagés sur ses voyages et sur son « errance », sont une mine de connaissances sur la race humaine. Jean Pierre Brouillaud met en page sur un fond musical reposant, des lieux aux couleurs pastel et nous fait voyager dans la vie d’un « S.D.F. » aveugle. Nous ne pourrons plus, désormais regarder un sans abris ou un handicapé avec le même regard indifférent et embrumé par la facilité.

Nous avons découvert parmi ses écrits, un carnet de voyage rédigé avec les mots du cœur, plein de compréhension et de compassion pour la race humaine. Dans son carnet intime,  «  Monsieur » Jean Pierre Brouillaud, nous raconte avec beaucoup de tendresse et de franchise, ses penchants pour l’alcool et distribue, à qui veut bien le recevoir, son trop plein de frustration, son sentiment d’injustice et son mépris pour une société capitaliste, « propre sur elle ». Dans les instants saisis, notre voyageur nous présente avec sympathie, ses compagnons d’infortune et de voyage et dans un regard intérieur, il vous parle avec une franchise, parfois dérangeante de son handicap et vous propulse dans sa vie pleine d’embûches.

Nous avons voulu partager, avec vous, notre découverte littéraire et humaine au travers de ce blog fort bien fait  et de cet homme qui balaye par ses écrits les idées reçues que nous avons sur le handicap, les sans abris et les « Marginaux » et éclaire notre vision sur un monde inconnu qui est « le notre »