Des avions français de combat ont effectué des frappes aériennes au Grand Nord du Mali quand ils ont essayé de sécuriser le bastion rebelle final de Kidal après une offensive de trois semaines.

Trente bombes ciblées ont été jetées par les militants islamistes sur les centres de communication et autour de Tessalit, une zone montagneuse proche de la frontière algérienne.

Le président français François Hollande s’est engagé à aider à la reconstruction du Mali après que les rebelles se sont emparés du nord et s’y sont battus, mais il est à craindre que les combattants se regroupent dans les montagnes près de Kidal.

On croit que plusieurs otages civils français sont détenus par des militants dans la région, ce qui rend la situation encore plus délicate.

Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a aujourd’hui à la radio que les frappes aériennes avaient pour but de « détruire les bases et dépôts » des rebelles.

Bien que les troupes françaises aient pris l’aéroport de Kidal la semaine dernière, les rebelles d’un groupe de Touaregs qui veulent leur propre patrie dans le nord du Mali ont encore le contrôle sur la ville elle-même.

Le président par intérim du Mali, Dioncounda Traoré, a promis de tenir des pourparlers avec le groupe de Touaregs afin d’aider à sécuriser Kidal.

La presse pense ainsi qu’il se peut que cet objectif soit atteint par la diplomatie plutôt que par la force.

En même temps, les forces françaises débuteront de traquer les militants islamistes qui se sont réfugiés dans le désert ou dans des cachettes montagneuses.

Tessalit est à environ 200 km au nord de Kidal et est une passerelle vers les montagnes de l’Adrar des Ifoghas, où les rebelles auraient trouvé refuge après avoir été forcés d’y aller par les principaux centres de population dans le nord et l’est du pays.

Des rapports ont également été publiés indiquant qu’un haut responsable du principal mouvement islamiste, Ansar Dine, a été capturé près de la frontière algérienne par un groupe séparatiste rival.

Des sources de sécurité maliennes ont identifié l’homme comme étant le troisième commandant du groupe.

Prenant la parole à Bamako, M. Hollande a promis une aide aux nombreux français de l’ancienne colonie et a promis de restaurer les sites culturels endommagés par les rebelles.

M. Hollande a reçu un accueil chaleureux quand il a visité le nord de Tombouctou, qui a été repris par les troupes françaises et maliennes il y a une semaine.

M. Fabius a dit aujourd’hui que la France vise à remettre le contrôle de Tombouctou aux forces africaines dès que possible. Il a dit qu’un retrait français de la ville « pourrait avoir lieu très rapidement, la France travaille là-dessus ».