Une dernière polémique fait rage depuis ce matin sur la scène politique et people : la prochaine chanson de Carla Bruni-Sarkozy traiterait de manière détournée de François Hollande. Ce dernier serait assimilé à un pingouin, manquerait des rudiments les plus élémentaires de bonnes manières et prendrait en toutes circonstances les grands airs.
On aura affublé le président de la République actuel de bon nombre de sobriquets allant du flanby au pingouin maintenant. Je préfère préciser que tout cela me fait doucement rire et je suis consterné de voir les réactions offusquées et indignées de notre chère classe politique actuelle alors que cette dernière ne se gênait pas pour fustiger et mettre au pilori Nicolas Sarkozy quand ce dernier était encore au pouvoir. Il s’agit simplement d’un juste retour des choses.
Quand on se permet de critiquer, il faut savoir s’attendre à l’être en retour. Pour ma part, je dois dire qu’au vu de la remarquable prestation de François Hollande à la tête de l’état depuis maintenant presque un an et de sa bande de bras cassés, je dois reconnaître que Flanby, sobriquet attribué en raison de son côté mou et inactif me parait tout à fait pertinent et plus que jamais d’actualité.
Il est clair que depuis ces dernières années, la scène politique n’a jamais été aussi violente et l’opposition d’idées a peu à peu laissé place à une lutte de personnes où tous les coups bas sont autorisés. Il en découle une image absolument déplorable de la politique en général et des hommes et femmes politiques en particulier.
Si seulement toute la créativité dont font preuve les politiciens pour se critiquer et s’entre-tuer pouvait être employé à sauver la France du désastre dans lequel elle se trouve depuis maintenant de trop nombreuses années.
On a souvent critiqué Nicolas Sarkozy pour sa petite taille, pour son hyper activité, pour ses tics physiques. Mais que devrait-on dire de François Hollande ? Guère plus grand que son prédécesseur, ayant tendance à paraître quasi systématiquement ridicule lorsqu’il est à côté d’autres chefs d’état, ayant tendance à porter la cravate de travers, on ne peut objectivement pas dire que c’est le charisme et la classe naturel qui caractérise notre président.
Je dois donc reconnaître que l’image de ce cher Hollande offert par l’ex-première dame a une certaine pertinence. Je ne doute pas une seule seconde que les boucliers vont se lever pour critiquer une atteinte à l’image indestructible du chef de l’état.
Les personnes normales sont quelque fois sujets aux critiques, justifiées ou non. Il faudra donc apprendre à ce cher président normal qu’il faut savoir accepter de connaître le désamour et les critiques les plus acerbes. Apparemment, il n’aime pas trop cela comme en atteste le traitement plus que vigoureux d’un syndicaliste lors de sa visite de Hollande à Dijon qui s’était juste contenté d’apostropher ce dernier sur l’absence des changements qu’il avait promis.
C’est ce qui s’appelle ne pas supporter la critique. Au vu de ce qui se passe ces derniers temps et à quel point le gouvernement casse la France (selon les termes employés par le journal Le Point), je suis sûr que l’on a pas fini d’entendre du mal de Flamby.
Le pingouin est un animal qui cache de nombreuses parts d’ombre, comme l’ont montré des études très instructives. L’année dernière, une exposition au Muséum d’histoire naturelle de Londres révélait au public les cahiers d’observations du professeur George Murray Levick, parti en expédition en Antarctique entre 1910 et 1913. Le scientifique s’était intéressé à la sexualité des pingouins, mais avait dû s’autocensurer pour ne pas choquer la société du début du 20ème siècle avec ses observations. Et pour cause, les petits animaux du froid ont des [b]mœurs « dépravées »[/b], incluant entre autres la [b]nécrophilie[/b]. Encore « mieux », Levick a observé des cas de [b]viol collectif[/b]. Alors non, le pingouin n’est PAS « un animal plutôt gentil », et si on était à la place de François Hollande, on rirait moins. (Voici)