Julien Coupat, « bouc-émissaire d’un fiasco politico-judiciaire »

"Julien Coupat reste en détention, il s’agit d’un déni de justice, d’un déni des principes du droit" : Maître Irène Terrel, son avocate, réagit au troisième refus de remise en liberté pour l’homme accusé sans preuves d’être le chef d’une "cellule invisible" dont il n’est même pas prouvé non plus qu’elle existe ! En décembre, un juge des libertés avait ordonné sa libération mais le parquet avait obtenu de la Cour d’appel qu’elle infirme cette décision. Irène Terrel qualifie son client de "bouc-émissaire d’un fiasco politico-judiciaire" : "il s’agit d’une affaire fabriquée de toutes pièces sur le terrain politique, notamment par des interventions de Michèle Alliot-Marie". Elle annonce une prochaine conférence de presse où elle démontrera "que Julien Coupat est détenu (…) pour justifier cette opération de politique qui porte atteinte gravement aux libertés individuelles en France". Et d’ajouter : "Nous allons également demander à ce que la juridiction antiterroriste soit déclarée incompétente car tout ceci n’a rien à voir avec du terrorisme, c’est totalement démesuré". L’évidence même, que nous énoncions dans notre précédent billet consacré à l’affaire : la qualification d’entreprise terroriste est scandaleuse pour ce qui n’est qu’un acte de malveillance n’ayant jamais mis en danger la vie de quiconque. Julien Coupat en est aujourd’hui à son 119e jour de prison. Liberté pour ce prisonnier politique embastillé !

Le site du Comité de soutien aux inculpés du 11 novembre.

12 réflexions sur « Julien Coupat, « bouc-émissaire d’un fiasco politico-judiciaire » »

  1. Julien Coupat !
    Merci Olivier Bonnet de prendre la cause de cet homme a qui personne ne peu justifier
    sa détention s’est un véritable scandale !
    Dans cette affaire il faut demander a M.Bernard Squarcini et Alain Bauer de faire
    libérer Julien Coupat qui est en prison pour des fait de la DCRI et de l’OTAN !
    Amitiés Laury

  2. Bonsoir Olivier Bonnet

    J’ai cru voir et surtout entendre à la télévision que Julien Coupat était détenu alors qu’il n’y avait aucune preuve formelle de sa culpabilité.
    Par ailleurs, ne doit-il pas bénéficier de la présomption d’innocence? comme le stipule le LOI?
    La Justice semble à la peine ces derniers temps, l’affaire Colona en tête!

    Cordialement
    LUDO

  3. Bien d’accord avec vous deux sur le scandale que constituent 119 jours de taule sans preuve – pour une accusation d’avoir fait arriver en retard trois trains, ce qui arrive tout le temps sans ultra gauche à incriminer !

  4. Le cas de Mr Coupat doit être analysé dans une perspective plus large, qui nous laisse entrevoir la dérive liberticide et autoritaire enclenchée par la prise de pouvoir de Mr Sarkozy, supporté par une majorité parlementaire écrasante.

    De la même manière, cette affaire doit nous inciter à être vigilant sur les différentes mesures prises à l’encontre des immigrés légaux ou clandestins résidents dans notre pays, de même qu’à propos des diverses mesures prises dans le cadre de la politique de « la diversité » enclenchée par notre président et son gouvernement.

    Car tous ces éléments pris séparément semblent peu liés, alors que si on les intègre dans une perspective plus globale, il apparaît alors une logique évidente : introduction subtile de cas de jurisprudence, de précédents, d’exceptions qui peu à peu change complètement la nature même de notre pays. Et qui si aujourd’hui semble toucher uniquement les « marginaux », les « illégaux », les « minorités », demain pourront s’appliquer à tout citoyen français quelque soit son opinion, ses convictions, son mode de vie, ses origines.

    Nous assistons à l’évolution de la dite « démocratie libérale » en une « dictature libérale », où la séparation des trois corps (exécutif, législatif, justice) tend à disparaître et à faire de l’Etat une police-juge au service d’intérêts privés.

    Evidemment, on prendra mon argumentaire pour de la pure spéculation, voir de la science-fiction, ou une enième variante pour une quelconque théorie du complot, et c’est donc pour cela qu’en partant du cas de Mr Coupas, j’essaierai au mieux de tracer les contours de ce libéral-fascisme qui s’installe et de la société qu’il envisage.

    Donc Mr Coupat :
    -présumé coupable d’appartenance à une organisation terroriste apparenté à la mouvance extrème-gauche, ayant comme faits de guerre majeurs le déraillement de trains.
    -détenu depuis x jours sans motifs réellement probants, sur simple présomption de culpabilité et en négation complète avec le principe de présomption d’innocence.

    D’un le cas de Mr Coupat n’est pas unique : les détentions de ce type, sur une longue, voir extrème-longue durée sont assez courantes, le « hic » dirais-je, est que généralement ce sont des étrangers en situation irrégulière, d’immigrants légaux, des « français » d’origine extra-européennes qui en font les frais.

    Si la détention de Mr Coupat est ainsi permise, c’est bel et bien, parce qu’en raison de préjugés ethniques, pendant des années nous avons accepté que des personnes en raison de leurs origines soient soumis à une « justice d’exception »…sans invoquer le cas particulier des « sans-papiers », je vous renverrai aux milliers de jeunes issus de la « diversité » en même que des « banlieues » qui ont du subir de longues périodes de détention préventive sans que cela n’offusque la majorité de nos concitoyens..jeunes qui rappelons nous sont Français avec pour principale « tare » celle d’être considérés comme « étrangers perpétuels » par nombre d’entre nous.

    D’où création de « précédents », non pas uniquement à l’encontre d’étrangers mais bel et bien à l’encontre de citoyens français qui ont eu le droit à une « justice particulière » ethnico-orientée…détention préventive de longueur abusive,e t en cas de condamnation sévérité « particulière » en raison de leurs origines…

    -deuxième point : le pourquoi du « terrorisme d’extrême-gauche (ou droite, peu importe) » et de sa « nécessité » dans la politique actuelle :

  5. La norme veut que le terrorisme soit associé à l’islam, or en dépit des discours sur l’islamisation imminente de notre pays, le danger permanent de l’intégrisme, le communautarisme menaçant de nos concitoyens musulmans, etc…il s’avère que les musulmans de France sont plutôt calmes, plutôt paisibles, un peu comme nous tous.
    De la même manière, le « djihad global » pensé façon « néo-cons » et leurs alliés « sionistes » semble épargné notre pays à la Laïcité si incompatibe avec la Charia.

    L’exemple américain aidant, et notre président aimant s’y référer le constat est simple : pour passer des lois « liberticides » allant à l’encontre de nos principes fondamentaux, rien de mieux qu’un terroriste barbu…l’absence « objective » de tels individus menaçant notre quotidien implique donc de chercher dans une autre catégorie : extrême-droite ? non trop laminée par le sarkzosysme, et en faillite..reste l’extrême-gauche (action directe, brigades rouges toujours dans la mémoire des plus de 40 ans).

    De plus cette extrême-gauche a pris une certaine importance politique, ou en tout cas plus de « présence médiatique »..plutôt que de s’y opposer frontalement ce qui serait contre-productif car cette « percée trotskyste » ou autre sert d’exutoire au « peuple », autant user de la bonne vieille diabolisation : ainsi toutes propositions de modèles alternatifs remettant en question la doctrine « démocratie libérale bipartiste » se voient soudainement assimilées à un danger : dénonciation de certains rapprochements entre alters et « islamistes », confusion antisionisme et antisémitisme (voir même antiaméricanisme=antisémitisme), anarcho-autonomes= terroristes,etc…

    On assiste tout simplement à la création du « délit d’opinion », à la criminalisation de la liberté d’opinion…

    Bien entendu, nous en sommes loin (pas tant que ça en fait, vu la vitesse sarkosienne moyenne), mais la banalisation de tels discours et amalgames, la multiplication des « précédents », la perte d’indépendance de la justice, l’usage qui en est fait rendront « légaux » ce qui nous apparaît aujourd’hui comme l’exception.

    Rappelons, avant de conclure quelques autres éléments de cette politique « particulière » :
    -centres de rétention, échappant objectivement à la Justice ordinaire, et ne répondant aucunement à nos valeurs et principes
    -délation encouragée par un ministère dit de « l’Identité Nationale »
    -tests génétiques pour les étrangers (pour l’instant, rappelons aussi la vision de Mr Sarkozy où son déterminisme génétique n’est pas loin de l’eugènisme)
    -création continuelle de nouveaux « fichiers » rendant effective un réel fichage politique, religieux, philosophique,etc…des citoyens
    -diverses mesures ou lois afin de contrôler le cyber espace ( ministères de la Justice, de la Défense, HADOPI qui verra des une administration relevant de la Justice tomber sous le contrôle de l’Exécutif !,qui permettra un contrôle privé de l’internaute)
    -« mesures de la diversité » soit statistiques ethniques, et plus que çà, puisque se fondant sur le « ressenti »= classification en fonction de l’opinion, des convictions de la religion,etc…
    -extension du « secret défense » à des lieux publics ou privés, sans aucun contrôle possible de la Justice dite ordinaire, donc création de zones de non-droit légales, pour des « élements » non étatiques, privés !
    -la liste est longue…

    Conclusion :
    Il est évident que nous assistons bien plus qu’à une simple dérive, mais bel et bien à la mise en pratique d’un « programme », élaboré et pensé…qui dépasse de loin le simple narcissisme mégalomaniaque de notre bien aimé président.

    On voit la disparition de ce qui permet toute démocratie : la séparation des corps exécutif, législatif et justice…
    Le législatif sous Sarkozy brille par son absence de proposition par sa soumission absolu au chef de l’exécutif…le gouvernement est devenu presqu’inutile en tant que tel.
    La Justice perd régulièrement de son indépendance et se voit de plus en plus mise sous le contrôle de l’exécutif.

    Nos médias détonnent par la similarité de leur contenu et de celle de leurs actionnaires, tous proches de notre exécutif, parfois liés directement.

    L’Etat sert avant tout les intérêts de certains « amis » de l’exécutif avant de servir ceux du peuple souverain. L’Etat s’apparente de plus en plus au « shériff » de l’Angleterre féodale, à la fois police et juge servant les féodaux, et contrôlant les communs et les serfs.

    Je vous laisse deviner qui sont les féodaux et qui sont les serfs…

    A nous d’être vigilant, bien plus que l’ultra-libéralisme, c’est le libéral-fascisme qui apparaît au loin..à la vitesse où les choses tournent à notre époque ce lointain se rapproche de plus en plus rapidement…

    Cordialement,

  6. Cher Jack Daniels, pourriez-vous développer le point suivant : « [i]extension du « secret défense » à des lieux publics ou privés, sans aucun contrôle possible de la Justice dite ordinaire, donc création de zones de non-droit légales, pour des « élements » non étatiques, privés ![/i] » ?

  7. Bouc -émissaire ?
    @ Jackdaniels pour tout ses complément qui nous permette de mieux comprendre que la direction politique de la France ressemble de plus en plus aux régime US nous allons
    devenir un exemple pour l’Europe ????
    amitiés laury

  8. cher Mr Bonnet, vous me demandez de développer le point suivant : « extension du « secret défense » à des lieux publics ou privés, sans aucun contrôle possible de la Justice dite ordinaire, donc création de zones de non-droit légales, pour des « élements » non étatiques, privés ! »…
    Je vais donc essayer, autant que faire se peut, de montrer à quel point à nouveau notre président se joue de nous, et joue de son pouvoir. De la même manière, comment la politique dite de « sécurité » engagée par ce dernier, rime avec restriction des libertés du citoyen, et « impunité » pour des intérêts privés…
    Car là, est l’esprit de cette « mesure anodine » passée en catimini, occultée par la question de la réintégration de la France de l’OTAN, qui si effectivement est une question fondamentale, ne peut nous empêcher de prendre en considération les finalités possibles ou probables de cette « extension du secret défense ».

    Soit…
    Il faut se référer au projet de loi de programmation militaire pour la période 2009/2014 et du chapitre référent aux dispositions relatives au secret défense (cf Chap à du dit projet de loi). Or quelle en est donc le propos ? rappelons que cette mesure « anodine » a suivi son cours normal sans que personne ne soit choqué à l’Assemblée Nationale : commission de la défense, commission des lois, commission des affaires étrangères. Mesure qui est passée sans la moindre protestation pourtant ce qu’elle va permettre est loin d’être « anodin » : en effet le propos est d’un étendre le champ d’application du secret défense et de deux limiter les « interférences » ou « intrusions » de la Justice « ordinaire » soi plus clairement limiter les pouvoirs d’enquête des juges d’instruction (dont on connaît le sort prochain).
    Pas très clair, ainsi énoncé, je vais donc développer plus en amont afin qu’on en saisisse les conséquences « possibles » voir voulues.
    La situation « classique » en matière de secret militaire est que celui-ci est limité à des documents dits « classifiés » et à certains locaux ou bâtiments clairement déclarés et identifiés par notre code pénal.
    La nouveauté première de cette « mesure » est qu’elle va tout simplement permettre de faire basculer des bâtiments publics mais aussi privés !! sous l’estampillage secret défense A POSTERIORI !! et non pas avant par le processus habituel d’identification et de référencement conforme au code pénal.
    Vous pouvez déjà imaginer, si vous avez quelque tendance à la « méfiance » envers Mr Sarkozy les implications dune classification « a posteriori » et « arbitraire » de batiments publics et PRIVES…
    De la même manière, la Justice « ordinaire » sera tout simplement rendue impuissante face à ces « secret défense » spontanés et impromptus. Autant dire, que cette mesure porte en elle la « légalisation » de l’arbitraire ( d’une décision de l’Exécutif) et des entraves au fonctionnement indépendant et normal de notre Justice. …puisque cette dernière se retrouvera face à un « barrage » d’une autorité dépendant de l’Exécutif et non du corps judiciaire..ce qui est une « infraction » à la séparation des corps, telle que notre Constitution l’entend.
    Si nous nous rappelons que notre pays a connu quelques « affaires particulières » où le « secret défense » a été évoqué (frégates de Taiwan), on peut aisément saisir la portée d’un tel texte, et « l’impunité légale » qu’il pourrait permettre.

  9. sans rentrer dans des détails de juriste, essayons d’illustrer objectivement ce que ce texte entend et peut permettre :
    disons qu’un juge, un peu trop « honnête », un peu trop « démocrate » s’intéresse soudainement à quelques « anomalies » impliquant disons, une entreprise spécialisée dans l’armement et des liens « présumés » avec tel ou tel « politique » :habituellement, avec suffisamment d’éléments probants, il décide d’une perquisition dans tel ou tel batiment, pas de problème, perquisition, saisies, suivi de l’enquête,etc…maintenant avec ce « secret défense » façon « sarkozy » que se passe-t-il pour notre « bon » juge ?
    boum ! batiment classé « secret défense » sans que cela ait été précisé au prélable..ex nihilo.. »secret défense » spontané..notre juge pourra certes demander à perquisitionner mais avant d’entamer quelque perquisition que ce soit, il lui faudra attendre la « décision de déclassification temporaire », et dans le même temps, perquisitionnant il sera « mis sous la tutelle » d’un représentant de la commission consultative du secret défense…
    je caricature volontairement, mais à la seule intention qu’on saisisse le « potentiel » de cette « anodine » mesure et ses conséquences sur l’égalité de tous face à la Justice, mais surtout sur l’indépendance de celle-ci et son fonctionnement indépendant et libre.
    Car, avec cette mesure, par simple décret, des lieux dits susceptibles d’abriter des documents classifiés, des sites « sensibles » (aucune définition légale de la qualité « sensible » d’un lieu !), mais surtout des locaux propriété du domaine privé (ex : compagnies privées du secteur de l’armement, de la défense,etc…) se retrouveront sous la « protection » du secret défense..et « à l’abri » de la Justice « ordinaire »..autrement dit, des zones de non-droit pour des « éléments » non étatiques, non militaires mais PRIVES !
    Des « espaces » « hors la loi » républicaine…en dehors du champ d’action de notre Justice…des espaces « privés » que l’Exécutif soustraira à la Justice de notre pays.
    Si nous avions un Exécutif complètement « vierge » de tous liens « particuliers » avec des intérêts privés, si nous avions un gouvernement non soumis à un président omnipotent (chef des armées,aussi !), si nous avions un parlement indépendant et « productif », si nous n’avions pas un « passif » si lourd en matière de « scandales politico-financiers » liés au dit secteur de la Défense, si il n’y a avait pas tout cela, cette mesure ne poserait qu’un seul problème : celui de la « substitution » de certains « espaces » nationaux à la Justice dite « ordinaire », qu’une « transparence » républicaine rétablirait si nécessaire au bon déroulement de la Justice indépendante et égale pour tous…

    Mais nous ne pouvons faire abstraction de tous les « si » car ils ne sont pas de l’ordre de la supposition, ils sont le constat de notre situation actuelle : un Exécutif aux liens très « particuliers » avec la « sphère privée », un gouvernement souffrant « d’impuissance chronique », un parlement « à la botte », et une Justice de plus en plus « mise au pas » par notre chef de l’Etat.
    Cette mesure est donc loin d’être anodine, elle permet au nom de la « sécurité » de permettre une « impunité » probablement ou possiblement.
    Et comme, dans mon commentaire précédent, on voit une logique claire apparaître, dés lors que toutes ces « mesures anodines », « nécessaires » ou autres, sont mises en ensemble, voir apparaître la situation telle quelle : à savoir une doctrine sécuritaire qui tend à plus de contrôles, de restrictions des citoyens et de la vie publique, et d’autre part sous la caution de la « sécurité » la création « d’espaces légaux d’impunité » pour les intérêts privés…
    Autrement dit, notre sécurité consistera de plus en plus à faire subir au citoyen une « Loi » de plus en plus contraignante, des restrictions de plus en plus infamantes, mais permettre aux « dominants » de se soustraire à cette même « Loi » voir celle-ci les protéger de notre Justice…
    En espèrant avoir assez clair dans mes explications,
    Cordialement…

  10. @laury: merci pour vos commentaires…effectivement le modèle « bush » semble avoir inspiré notre président,semble-t-il…

    mais il est important de rappler que la « configuration » des Etats-Unis et celle de la France ne sont pas les mêmes.

    En France, nous avons déjà avant Sarkozy, un régime présidentiel « fort », disons une « monarchie républicaine à durée déterminée »…de la même manière, la marge du gouvernement, soit du parlement, est déjà « connstitutionellemnt » limité par ce modèle présidentiel..qui semble être une de nos « spécilaités françaises » que bien peu nous envie…

    de même dans le registre des « libertés » nous sommes loin du modèle américain.

    Prenons la « configuration » des Etats-Unis: d’un présence d’un parlement « fort », à même de procéder à l’éviction du prséident (cf tentaive d’impeachment avec Clinton, ou watergate et démission)…
    de même certains amendements protègeant une liberté « absolue » d’expression, exception faite de l’appel au meurtre…notre dite « liberté d’expression » est de nature quasi soviétique par rapport à celle en vigueur aux Etats-Unis…

    de la même manière, le port d’armes est autorisé, voir même dans certains comtés une obligation!

    à cela s’ajoute, le statut de « fédération » des Etats-Unis, qui « décentralise » ce pays, et distancie le citoyen dyu pouvoir central..rappelons que du point de vue constitutionnel, les états formant cette fédération peuvent légitimemnt s’en séparer, de la même manière que leurs gouvernements peuvent se montrer relativement indépendant de Washington…

    Même si Bush a revu et corrigé le « patriot act », la conséquence « principal » est « juste » de mettre sur la liste des « potentiels » terrorites quelques millions d’américains..mais cela ne limite en aucun cas leur liberté d’expression ou d’action pour l’instant…

    En France, dont nous avons rappelé la « configuration » particulière, nos libertés sont déjà « légalement » restreintes et sous contrôle, notre pays est trés centralisé…la contestation chez nous se fait par la grève (droit de grève et du travail de plus en plus attaqué d’ailleurs), les manifestations (contrôlées, et parfois « manipulées » apr l’action de « perturbateurs » qui tombent bien), ou les « émeutes » qui elles tombent sous le coup de la Loi…

    en France, de même, le « port d’armes », n’est pas aussi « naturel » qu’aux Etats-Unis..

    je ne dis pas cela parce que je suis pour, je serai plutot contre, mais cet élement fait que la « population » en cas de mise en place d’un régime autoritaire voir dictatorial, n’aurait pas beaucoup d’options pour se défendre ou résister..la même chose aux Etats-Unis s’avèrerait beaucoup plus complexe pour l’apprenti dictateur local…

    aprés avoir revu ces quelques éléments, je pense plus que le « modèle sarkozy » tend plus à s’approcher des modèles autoritaires européens classiques et historiques..

    d’ailleurs dans ces modèles hitoriques,( dont je tairai le nom afin qu’on ne déforme pas mes propos),montrent nombre de points communs dans leurs structurations et mises en place avec ce « modèle sarkozien » qui se dessine…mesures d’exception prises à l’encontre des « marginaux », exception qui dans les cas historiques, devient la règle s’appliquant à tous et non plus juste aux « marginaux »…
    deuxième point commun: trés forte perméabilité entre politique et secteur privé, collusions entre exécutif et grandes entreprises..création de monopoles, de passe-droits,etc…
    autre point commun: »propagande » soit contrôle des médias de masse, et diffusion d’une information « controlée » présentée comme vérité…censure réciproquement pour toute source « alternative »..en « démocratie », on diabolise, on « anti…ise » tous propos divergents…
    enfin: culte de la personnalité..suivez mon regard…

    mais le plus important, rappelons nous que la mise en place d’un régime autoritaire (voir pire) ne prend pas forcémment toujours le visage d’une prise du pouvoir violente , sanglante, évidente…assez souvent, l’argument de la « sécurité » permet l’exception, le précedent, la « crise » renforce la « soumission » du peuple, « l’homme providentiel » élimine toutes propositions alternatives( la décridibilisant, la moquant, la phagocytant, la censurant)…

    donc restons vigilant…car la « rupture » n’aura pas forcémment le sens qu’on lui a prêté jusque là…

    cordialement,

  11. …Je tenais juste à ajouter ce qui me semble une évidence : si cette extension du secret-défense se voit appliquée (ce qui est plus que probable vu l’impotence de nos parlementaires et la « vacuité » de leur pensée à long-terme ), elle sera de nature à changer radicalement la nature de l’Etat. : car elle permettra la « mise à l’abri de la justice » toute activité non publique ou répréhensible de l’exécutif et de certains intérêts privés: ce qui est une des caractéristiques des pouvoirs dits autoritaires ou dictatoriaux.
    La stratégie « camouflage par question de l’OTAN » a semble-t-il marché plus qu’efficacement. Même le défunt PS ne s’est éveillé que bien trop tard.
    Comme dans d’autres commentaires, on m’a subtilement accusé d’une obsession de type anti-sarkozienne, juste quelques mots afin de bien comprendre que ma démarche et mes commentaires ne sont pas à lire dans une perspective anti-sarkozy à tout prix, mais bien celle d’un citoyen attaché à l’esprit de nos lois, de notre Constitution, et de nos valeurs.
    Donc, à propos de Mr Sarkozy :
    Je ne ressens jamais d’intolérance ou de mépris pour les personnes de type « sarkozien », c’est-à-dire : médiocre, inculte, superficiel…
    Généralement, j’en fais peu cas…non par arrogance ou prétention, mais simplement parce que la nature humaine présente de multiples visages et que cela en fait sa richesse…là où des personnes de ce type me posent problèmes, c’est lorsque la richesse et la diversité de la nature humaine sont atteintes…à savoir lorsque la médiocrité devient haine de la pensée, lorsque l’inculture devient haine de la culture, la superficialité haine de la profondeur et de la réflexion…
    Pour résumer lorsque la personne médiocre, inculte, superficielle, plutôt que chercher à s’améliorer, à se cultiver ou à évoluer, fait le choix d’attaquer les moyens par lesquels cette « mutation », ce changement, cette prise de conscience sont possibles à tout un chacun…acharnement d’autant plus efficace que la personne en question occupe une position « favorable » hiérarchiquement…
    Donc la « personne sarkozy» ne me pose problème que par l’usage qu’elle fait de ce qui devrait l’excellence en matière politique : la présidence…
    Ce qui nous renvoie à la « personnalité sarkozy » qui elle m’intéresse beaucoup plus, et me fait espèrer qu’un jour un examen psychologique voir psychiatrique, ou même une psychanalyse en profondeur soient imposés à tout « prétendant » à la fonction suprême.
    Car il est évident que les « défauts » de la personne « sarkozy » ont produit la « personnalité » sarkozy qui commence à causer de sérieux problèmes à l’ensemble du pays…soit l’imposition démocratique à des millions d’individus des « défauts », « problèmes », « carences », « lacunes », « complexes », etc… d’un seul…ce qui ne me semble pas être l’essence ni l’esprit de la démocratie..qui serait plutôt de donner à une personne en particulier le mandat de gérer au mieux la marche de la nation et les problèmes du pays avec l’aide des différents corps de l’Etat…or il semble que ce sont les citoyens qui doivent quotidiennement gérer ces problèmes et y faire face…que ce sont les différents corps de l’Etat qui aient à souffrir des défauts-carences-complexes mais surtout egocentrisme de cette « personnalité ».
    La présidence de la république n’a pas pour vocation d’être offerte à un individu « pathologiquement » centré sur son propre ego ; à un individu qui par ce biais satisfait non pas sa « volonté de puissance » (avec une perspective nietzchéenne, sarkozy aurait été plus intéressant) mais son « désir infantile de toute puissance »…pas plus que la fonction suprême ne doit être mis entre les mains de quelqu’un qui fonctionne par la « pensée magique » plutôt que par la pensée « pratique »…
    La démocratie n’a pas vocation à satisfaire l’ego individuel, mais l’excellence d’une nation…
    Voilà le problème que j’ai avec la « personnalité sarkozy » et non pas la « personne sarkozy » dont les divers complexes ou syndromes, angoisses ne m’intéressent pas plus que ceux de la plupart de mes concitoyens, ceci dans un esprit de liberté et de tolérance réciproque…

  12. IL est difficile de se prononcer sur cette affaire, en effet, nous n’en savons que ce qui est inscrit dans la presse.
    Il ne semble pas en effet y avoir de grande preuve contre lui. Je pense que si c’était le
    cas, le ministre de l’intérieur n’aurait pas manqué de nous en faire part compte tenu de la politique médiatique actuelle.
    Il est simplement à noter que les problèmes ont cessé mais cela ne constitue pas une preuve.

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