« Prévenir vaut mieux que guérir » ; entend – t – on très souvent ! Une règle qui se vérifie dans tous les actes de la vie. Si elle reste cependant très en vogue dans le corps médical, certains acteurs sociaux tardent malheureusement à se l’approprier. De nombreux humains vivent aujourd’hui sur cette planète des situations pénibles et éprouvantes qui avec un peu d’anticipation auraient pu être évitées !
La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest a presque miraculeusement sorti le Mali cette semaine d’une situation qui prenait déjà des proportions inquiétantes. Et jusque là, le chemin s’annonce encore périlleuse pour Monsieur Diocounda Traoré, le président par intérim auquel la junte a remis le pouvoir cette semaine.
Car il ne lui sera pas aisé de trouver la formule magique, pour pacifier le nord du pays en proie depuis quelques mois à de nombreux mouvements islamistes radicaux. Plus grave encore, Monsieur Traoré devrait dans ces circonstances confuses organiser une élection présidentielle dans quarante jours, suivant la date de son investiture, comme le prévoit la constitution malienne. C’est donc pratiquement une course contre la montre qu’entame le Mali.
Une situation qui aurait pu être évitée, si la Cedeao et surtout la France avaient aidé le président déchu Ahmadou Toumani Touré à maitriser le soulèvement en janvier dernier des rebelles du MNLA. Car à cette époque, un simple soutien logistique de l’armée française aurait permis aux troupes maliennes sous-équipées et mal formées d’éteindre cette milice aux convictions purement terroristes.
Juste à côté, depuis ce jeudi 12 Avril, la Guinée Bissau vit une situation pratiquement similaire. Avec un chef d’Etat et son premier Ministre qui sont détenus depuis quelques jours par des soldats mutins. Une triste situation qui aurait pu être déjouée, si les Etats africains s’étaient rassemblée au chevet de ce pays à la mort de son président Malam Bakaisaigna en janvier dernier. Au jour d’aujourd’hui, les fonctionnaires Onusiens et africains se plaisent depuis leurs bureaux climatisés de New-York et Addis-Abeba à lancer de stériles « condamnations » !
Un peu plus au Sud, le président camerounais a défié son peuple ce vendredi en faisant passer de force à l’assemblée nationale une loi taillée sur mesure portant organisation du code électoral de ce pays connu pour ses déboires démocratiques. Les opposants, opprimées et mâtées, n’ont pas pu faire mieux que d’organiser dans les rues de Yaoundé une manifestation qui a une fois encore été sévèrement stopper par la police de Monsieur Biya. Dès lors, le Cameroun s’achemine inévitablement vers une situation délicate : et ceci, devant le silence complice de la communauté internationale.
Face à cette inefficacité et même cette incompétence avérées et ostentatoires des organisations internationales et notamment de l’Union Africaine, l’on se demande quelle est leur véritable place dans une Afrique où les appétits pouvoiristes s’accroissent de jours en jours ?