Voilà plusieurs mois que Jean-Marc Ayrault est le chef du gouvernement français. Nommé par le président Hollande comme premier ministre, force est de constater que rarement un homme politique dans cette fonction aura autant fédéré contre lui. Les jours de l’intéressé à Matignon sont-ils comptés ?

 

Choisi pour son naturel calme et réfléchi, selon les termes même du président Hollande, les critiques n’auront pas tardé concernant les compétences et les capacités réelles de J.M AYRAULT pour sortir la France de la situation cataclysmique dans laquelle elle se trouve actuellement.

 

Ayant commis un certain nombre de bévues depuis sa prise de fonction (comme par exemple son annonce d’une décision du conseil constitutionnel avant même qu’elle ne soit prise), nombreux sont ceux qui, à droite et même à gauche, expriment ouvertement leur scepticisme à voir dans le premier ministre actuel, l’homme providentiel.

 

Apparaissant en retrait, peu charismatique, J.M AYRAULT apparait comme un chef n’ayant aucune emprise sur ses ministres ni l’autorité nécessaire pour réguler les propos de certains d’eux et qui ont nui profondément à la crédibilité et la cohérence du gouvernement. Qu’il s’agisse de la ministre du logement avec ses propos sur la légalisation du cannabis, le ministre de l’éducation sur le même sujet et d’autres propos qui ont suscité de vives polémiques, il se dégage une impression d’amateurisme et de manque de contrôle total de la part de l’intéressé.

 

De nombreux journaux ont clairement mis en doute les aptitudes de J.M AYRAULT à endosser le rôle qui est le sien. L’affaire de Florange et l’accord qui a été signé entre MITTAL et le gouvernement apparait comme la dernière des illustrations de l’incapacité du premier ministre à imposer son autorité et à défendre ses positions. Combien de temps tiendra-t-il encore ?