Réalisé comme travail de fin d’études par Sofie Peeters, étudiante en cinéma à Bruxelles, ce documentaire montre le sort peu enviable réservé à certaines femmes par leurs homologues masculins. Un témoignage qui fait débat au-delà du Grand Duché, et a permis de connaître les réactions de femmes harcelées quotidiennement.
Un documentaire qui pointe un mal récurrent dans notre société : le machisme. Ce témoignage sans concessions est produit par Sofie Peeters, étudiante originaire de Louvain (Belgique), dans le cadre de son projet de fin d’études, qui a voulu réagir face aux commentaires indécents qu’elle devait subir en se promenant dans le quartier de la capitale belge où elle s’est installé : Annessens.
Les moyens de tournage sont rudimentaires : mini-caméra à l’encolure et micro dans le sac. Mais suffisants pour capter les commentaires peu élogieux de la gent masculine. Devant une terrasse de café : "jolies fesses", "bonne à baiser". Ou bien dans la rue, un homme l’interpelle : "Un verre ensemble ou quoi ? […] Chez moi, bien sur, pas dans un café. L’hôtel, le lit, tu connais, direct."
L’étudiante dit subir ce genre de remarques "5 à 10 fois par jour". Elle avait pour objectif avec ce documentaire de "lever un tabou", sur un harcèlement souvent non exprimé, ainsi que de montrer que les femmes qui subissent ces injures ne sont pas seules et ne doivent pas – comme souvent dans ce type de situation – se remettre en question. "Comme toutes les femmes, je me suis demandé : est-ce que ça vient de moi ? De mes vêtements ? De mon comportement ?".
La polémique créée par ce documentaire a eu lieu tant sur le plan politique que sur les réseaux sociaux, après sa diffusion le jeudi 26 juillet sur les antennes de la RTBF (Radio Télévision Belge Francophone). Invité à réagir, l’échevin (équivalent de l’adjoint au maire en France) de la ville de Bruxelles, Philippe Close, a annoncé l’entrée en vigueur d’une loi début septembre, permettant de sanctionner ces insultes par des amendes administratives. "On ne verbalisera pas toutes les injures, évidemment, mais c’est un rappel de la norme qui est important". Une loi considérée comme un effet d’annonce par les associations féministes, qui craignent que prouver le délit reste difficile.
Les réseaux sociaux ont eux aussi réagi fortement à ce documentaire, et les langues se sont quelque peu déliées, notamment sur Twitter, où les "twitteuses" ont pu exprimer leur malaise. Un mouvement, sous le hashtag #harcelementderue, s’est formé et a concentré de nombreux témoignages. Morceaux choisis : "Oui, j’ai déjà eu le droit quelques fois à une invitation à exécuter une pipe en pleine rue, parce que je porte du rouge à lèvres" ; "Ce matin, un relou essaie de me draguer : Si tu es désagréable ce matin, c’est que tu as baisé toute la nuit… Salope !". Avec de tels morceaux de bravoure, difficile de déballer le traditionnel argument de "la drague un peu lourde" !
Si vous voulez voir le reportage sur le sujet de la RTBF, voici le lien : http://www.closermag.fr/content/70122/decouvrez-femme-de-la-rue-le-documentaire-choc-sur-le-harcelement-quotidien-que-subiss
Sources : Rue 89, Le Monde.
Comme si une loi, une de plus va changer les choses ….
[b]quelles ethnies ? ah! pardon, c’est interdit d’évoquer quoique ce soit à ce sujet et donc paisiblement ces « apostropheurs » vont pouvoir continuer leurs insanités en foulant aux pieds toutes lois passées, présentes et futures ?[/b]