C’est évident : nous sommes dans une société qui se durcit de jour en jour. Qui se rigidifie et se sclérose. Pleine de tensions et stress, dans la dépression : grand corps social malade, quoi !!

Une nation qui devrait passer devant un psy… Une nation d’enfants gâtés, arc-boutés sur ses acquis corporatistes, prompte à se plaindre de ses bobos Franco-centrés dans un monde ouvert.

Quand même pas rassurant, il faut bien le dire, le monde.

La globalisation, c’est super quand il s’agit d’aller faire ses études dans un programme Erasmus et de découvrir les joies de la vie étudiante à l’étranger. La globalisation, c’est super quand il s’agit d’aller passer ses vacances dans des pays où l’euro nous fait passer pour des rois du pétrole, regardant les plages et le soleil, mais pas la misère locale.

Et ça l’est moins quand les vagues de la mondialisation viennent lécher nos longues plages, emportant au loin des monceaux d’emplois et d’industrie.

Et j’en passe. On n’est pas en paix avec l’autre si l’on ne l’est pas avec soi-même. Ça semble être évident. Mais symptomatiquement, une société qui s’est choisi pour « grand timonier » un type qui visiblement ne se supporte pas au point de ne pas arrêter de bouger ou d’agresser tel ou tel sous prétexte qu’il a un souci perso à régler, ne peut pas être bien dans sa tête.

On a choisi la violence (même si elle reste verbale), l’opposition, le clivage. Incroyable. Nous passons notre temps à tendre le bâton qui va nous battre.

Et c’est toujours la faute à l’autre. A la mondialisation, à l’Europe, à la droite, à la gauche, à lui, à elle, aux blancs, aux noirs, aux jeunes, aux vieux, aux arabes et (encore, parfois) aux juifs.

La télévision se fait le véhicule de ce foutu état d’esprit, où les gens mettent leur vie allégrement en scène, leur amour, problème de couples, problèmes d’enfants gâtés imbuvables que des parents tout aussi puérils n’arrivent pas à canaliser : C’est une Super Nanny à l’échelle nationale qu’il nous faudrait !!! Et que dire du succès des émissions mettant aux prises les concurrents les uns contre les autres. La solidarité ? Mon œil.

On devient solidaire quand on a besoin de la solidarité. Tant que vous avez votre reconnaissance professionnelle, votre 4×4, vous votez à droite ou rose bien pâle (parfois vert), et les pauvres sont des parasites.

Mais si vous perdez votre grandeur sociale et la blonde dans la foulée pour cause de train de vie en berne, là, d’un coup, vous faites partie des gens en colère !

Tu parles d’une nation !