Petit état des lieux sur la contraception, ce qui semble ne pas être futile au regard des chiffres et les vacances qui se profilent, propices à toutes sortes d’aventures.


Les usages de la contraception en France.
Le premier rapport sexuel se situe vers 17,5 ans, ce qui reste stable depuis les chiffres de la dernière décennie. Ce qui change, c’est l’âge moyen des mères à la naissance de leur premier enfant qui se situe aux alentours de 30 ans. Ce qui implique une contraception efficace plus durablement.

71% des personnes âgées de 15 à 54 ans et sexuellement actives utilisent un moyen de contraception. Les plus répandues sont les méthodes contraceptives médicales et en particulier la pilule (57,4%). 88% des femmes de 20-24 ans l’utilisent.


Le stérilet est le deuxième moyen contraceptif le plus utilisé (24,2%). Il est surtout utilisé par les femmes ayant déjà eu des enfants. C’est une méthode qui est perçue plutôt comme contraception d’arrêt et non d’espacement des naissances.

Pour la première fois en 2005, l’implant est cité comme moyen de contraception, mais il ne concerne que 1,3% des femmes.

Les méthodes non médicales sont utilisées selon la situation affective et sociale des femmes. 14% des femmes utilise une méthode liée à l’acte (préservatif, méthode locale ou naturelle).

Ce sont surtout les jeunes entre 15 et 19 ans qui utilisent le préservatif. Les méthodes naturelles de contraception (abstinence périodique, retrait) restent très marginales et ne concernent que 2,8% des femmes.

8,9% des femmes qui ont eu leur premier rapport au cours des 5 dernières années (Baromètre 2005) n’ont pas utilisé de moyen de contraception lors de leur premier rapport, contre 30% avant 2000.

Paradoxalement le recours à l’IVG reste élevé
D’une part la France est le pays dont le taux de recours et de diffusion de contraception est l’un des plus élevés d’Europe, d’autre part le recours à l’IVG reste à niveau élevé et tend à augmenter dans certaines tranches d’âge.

Si l’absence d’utilisation d’une contraception (28%) est l’une des origines du recours à l’IVG, la mauvaise gestion des contraceptions reste encore une forte cause (23,1% pilule, 19,3% préservatif, 7% stérilet). Le changement de contraception et les mois suivant une naissance augmentent le risque d’échec de la contraception.
Une étude l’INPES menée en février 2007 montre qu’une femme sur cinq utilisant la pilule, l’oublie au moins une fois par mois. Le recours à la contraception d’urgence (pilule du lendemain) augmente régulièrement. Ce sont les plus jeunes qui en ont eu le plus recours (15-24 ans) essentiellement dû à un problème de préservatif. Les femmes en situation financière difficile, sans travail ou avec un niveau d’étude bas sont les moins bien informées sur la contraception d’urgence.

11,7% des femmes et 7,1% des hommes connaissent le délai d’efficacité reconnue de 72 heures pour prendre la contraception d’urgence. Un quart de la population âgé de 15 à 54 ans ne savent pas qu’une ordonnance n’est pas nécessaire pour se procurer la contraception d’urgence.

Idées reçues et lacunes

  • 22% des Français et 34% des jeunes de 15-20 ans pensent que la pilule rend stérile
  • 24% pensent qu’elle fait systématiquement grossir
  • 50% croient que l’on ne peut pas utiliser de stérilet si on n’a pas eu d’enfant
  • 53% pensent qu’une femme ne peut pas tomber enceinte pendant ses règles
  • 64% croient qu’il existe des jours sans risque
  • 1 jeune (15-20 ans) sur 10 n’a pas conscience que la pilule ne protège pas du VIH et des IST (MST)
  • 35% des personnes déclarant connaître la contraception d’urgence pensent qu’elle ne concerne que les jeunes femmes de moins de 25 ans.

Les vacances… le sentiment de liberté, le plaisir, l’insouciance…
Profitez-en mais pas n'importe comment !

En savoir plus sur la contraception : rapport de l’INPES